Dans le même esprit, quand un homo televisionnus doit saluer l'audience et le producteur d'une émission ou le présentateur du journal télévisé, il salue d'abord le producteur ou l'animateur puis les téléspectateurs : Bonjour William, bonjour à tous ! Ce genre de grossièreté est très en vogue (très tendance, diraient les néo-crétins). La prise de congé, elle, est souvent pire : Passez une bonne journée, William, et à demain. Le téléspectateur ne compte plus.
Bonus : s'emploie, à la façon des Anglo-Américains, à la place de prime ou de gratification. Les journalistes de la
french TV parlent ainsi beaucoup en ce moment (été 2009) de
bonus versés aux traders, au lieu de primes versées aux courtiers. Il est bizarre qu'ils aient conservé le verbe français "verser". Un moment d'oubli, sans doute... Autre exemple :
Quatre ans après le début de la crise financière, l'Union européenne s'apprête pour sa part à imposer aux banques un renforcement de leur capital et envisage pour la première fois de plafonner les bonus des banquiers (Information de Yaourt, citant une dépêche de l'A.F.P.).
Bonus désigne aussi dans le langage pittoresque des assureurs la prime accordée aux bons conducteurs qui n'ont pas d'accident. Et, évidemment, le contraire du bonus, c'est le malus, avec une dérivation particulièrement poétique : malusser. Malussés, économisez sur votre assurance-auto ! proclame une pub. Malussé : il fallait le trouver.
N.B. Le système de bonus-malus français est théoriquement illégal selon les normes de la communauté européenne.
Loteur a trouvé sur internet cette phrase assez charabiatesque :
Une seconde version [d'un disque]
accompagnée de bonus tant l'opus n'a pas marché. Bonus ??? Un petit cadeau, comme dans les paquets de lessive Bonux ? Et le mot
opus, c'est pour désigner une (des) chanson(s) d'un petit disque ?
Étymologie : bonus, emprunt à l'anglais, qui l'a lui-même emprunté au latin bonus : bon.
Book (anglicisme, prononcer
bʊk ou comme bouc) : dans la langue des (dé-)formateurs en informatique et autres disciplines : manuel, polycopié : Vous trouverez sur le réseau un book sur la question… Voir Tutoriel, Tutorial.
Pour les photographes, mannequins, artistes ... book veut dire livret ou album. Souvent accompagné du mot 'press', auquel cas on rendra l'expression par 'dossier de presse' ou 'album de presse' : Laurel Parker Book vous propose de réaliser un press book entièrement sur mesure pour la présentation personnalisée de vos travaux (photographies, dessins, etc.).
Étymologie : les étymologistes anglais rapprochent book (document écrit, livre) de beech (hêtre), les anciens écrits étant consignés sur des écorces de hêtre.
Booker (néo-anglicisme, prononcer comme bouquet) : réserver, dans les langage des voyagistes.
Booker une place. A donné
surbooker : réserver plusieurs fois la même place (pratique ordinaire des voyagistes pour être sûr de vendre une place).
Un néologisme vient d'éclore :
table-booker. Il s'agit d'une personne qui réserve des places pour une table dans un restaurant et s'occupe des menus (enfin, quelque chose comme ça). Et, évidemment, le mot est invariable, ni masculin ni féminin, comme chez les Anglo-Saxons.
Eva est table-booker. Ce nouvel emploi s'imposait, les gens n'étant plus capables sans doute de réserver leur table eux-mêmes.
Voir
Surbooker.
Boomer (néo-anglicisme, prononcer boumeur ; néologisme barbaresque) : ce n'est pas un jeune qui fait une
boom, mais un vieux, issu du
baby boom. Le français, badaboum ! Voir
Senior.
Dans le domaine de l'acoustique, un boomer c'est le haut-parleur qui a pour fonction de reproduire les fréquences graves.
Un boomer 8 pouces 100W.
Étymologie : d'après 'boom', d'origine anglo-américaine (onomatopée). Emprunt fait au début du XXe siècle ; la forme 'boum' pouvait s'observer.
Booster (anglicisme, substantif et verbe, prononcer
bu:stə(r) pour le substantif ; le verbe se prononce bousté). En tant que verbe, booster peut se rendre en français par : accélérer, améliorer, amplifier, augmenter, donner un coup de fouet à, doper, dynamiser, galvaniser, optimiser, pousser, revigorer, renforcer, stimuler ... Le français manque cruellement d'équivalents. Des astuces pour booster votre connexion internet. Les crétins pernicieux de la pub n'hésitent pas à écrire : Boostez votre pouvoir de séduction. Ou alors, cet extrait d'un article d'une revue consacrée à la nature : Boostés par leur testostérone, les cousins du lapin s'affrontent à tout-va pour les beaux yeux d'une hase. Ou encore : Téléthon 2011 : Gad Elmaleh et les stars réussiront-t-ils à booster les dons ? (-ter les dons, ou Téléthon ?) Ou bien encore cette déclaration d'une ministresse : Mme Delaunay s'est félicitée de la venue de M. Valls, qui a notamment permis de "booster la mise en place des dispositifs (lesquels ?) et d'apporter une attention très importante à l'inquiétude des Bordelais". Si ministres et ministresses adoptent le langage néo-crétin, il n'y a pas grand chose à espérer des gouvernements. L'exemple vient de haut, et c'est à propos d'une personnalité médiatique en vue qu'une néo-rédactrice de closer-mag point fr a osé écrire : Véritable icône mode, Pippa Middleton a sans le savoir boosté les ventes des sacs Modalu. Noter le mot icône au lieu de symbole, vedette, idole, avec le substantif accolé 'mode' au lieu de 'de la mode'. Pour le sens de booster, voir en début de paragraphe.
Substantif : booster. Exemple : Car le poivron rouge contient 60% de vitamine C en plus que son homologue vert, ce qui en fait un véritable booster de votre système immunitaire ! Noter la formulation : homologue vert, pour dire tout simplement : poivron vert. En aéronautique, les boosters (prononcer bousteurs) sont des fusées d'appoint.
Avec le substantif boost, comme dans cet exemple : Vous voulez un coup de boost ?
« Booster votre mektoub », conseille un site de rencontres.
« Boostez votre mektoub » doit vouloir dire : Donnez un coup de pouce à votre destin (?)
A remarquer l'emploi du verbe booster à l'infinitif, mais suivi du possessif votre.
Et, dans la série
Charabia pour Elles, voici un petit extrait :
Voici des conseils pour porter ce basique indémodable qui vire parfois plan-plan. Comment booster son t-shirt blanc ? L'incontournable du dressing se déride ! Arty, chic ou urban ( ? )
, découvrez cinq façons de booster votre top blanc ( ? )
pour avoir l'impression de ne jamais porter le même ! Ces dames des magazines féminins nous gâtent en exquises âneries.
Autres synonymes proposés pour
booster : accentuer, accroître, agrandir, amplifier, augmenter, donner un coup d'accélérateur (de fouet, de pouce), doper, dynamiser, encourager, étendre, favoriser, fortifier, inciter, promouvoir, relancer, revigorer, stimuler ... Principe de néo-langue : un mot, plusieurs idées.
Étymologie : un dictionnaire étymologique anglais note : « 1815 (v.), 1825 (n.), Amer.Eng., of unknown origin ». Nous voilà bien avancés.
Borderline (anglicisme, prononcer bɔdəlaɪn) : mot anglais signifiant frontière, ligne de démarcation. En médecine et en psychiatrie, il s'agit d'un "cas limite", il s'agit de quelqu'un qui présente des réactions disproportionnées au stress, c'est une personne aux émotions mal maîtrisées, un sujet dont les signes cliniques oscillent entre la névrose et la psychose. Bref, un type aux réactions bordéliques. Un site à prétentions médico-psychologiques dit que : Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux américain (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM-IV), la personnalité borderline se définit par au moins cinq des critères suivants ... Suit une énumération d'une dizaine de « critères ». En tout cas, nous sommes rassurés : c'est américain, c'est donc sérieux d'une part, vrai d'autre part. N'y a-t-il donc plus de psychologie en France ? En Europe ? Autre exemple : A l'instar d'un Max Gallo, pourchassant les « ennemis de l'intérieur », le border line liste les manquements civiques (à propos de Robert Redeker, traité de borderline par un rédacteur). Noter ici que borderline est écrit en deux mots, contrairement à l'usage anglois. Autre exemple : Le détenu est une personnalité paranoïaque et borderline : il est parano d'une part, et violent et imprévisible d'autre part.
Dans une acception plus ordinaire, borderline signifie : qui est à la limite : de la décence, de la correction, des usages établis, quelque chose de déplacé. En voilà une blague très bordeline... Les Guignols ont profité de la présence de notre président, François Hollande, au Mali pour délocaliser leur JT. Et c'est le PPDA local qui a raconté à travers l'histoire de migrants venus s'échouer sur les plages d'Afrique ... (Télé-Loisirs, 19.09.2013).
Étymologie : mot anglais composé de border (bord, limite) + line (ligne). Le mot border vient du français bordure, vieux français bordëure (1240) : ce qui garnit le bord de quelque chose. Et line vient aussi du français ligne, latin linea, venant de linum : lin, proprement fil de lin.
Boss (anglicisme, prononcer bɒs) : s’emploie de plus en plus à la place de patron ou de chef. 10 choses à ne jamais dire à son boss, peut-on lire sur l'excellent Yaourt (remarquer la graphie 10 au lieu de Dix). Antonio Parenzano, le boss de la mafia sicilienne … Là, il risque d'y avoir des représailles de la part du padrone.
Dernière trouvaille de rédacteurs : boss s'emploie au féminin, ce qui fait une belle équivoque avec la bosse des bossus : Réponse avec un dicton créole de la nouvelle boss : « Deux crabes ne peuvent pas vivre dans le même trou » (voici point fr). Elle a la bosse du travail ?
Étymologie : un dictionnaire étymologique anglais note à propos de boss : « Dutch : baas "a master" » (du hollandais baas : maître).
Botul (Jean-Baptiste) : philosophe né en 1896, mort en 1947. Son père, Frédéric Pagès (né en 1950), a été professeur de philosophie dans la riante cité de Hénin-Beaumont, puis journaliste au désopilant
Canard déchaîné.
J.-B. Botul est l'auteur d'une immense œuvre philosophique, qui a donné naissance au néo-concept de «
botulisme », reconnu comme
toxique (au sens anglo-saxon). Le botulisme, philosophie neuro-toxique, peut provoquer la mort. Loteur, n'ayant pas de compétences en philo, ne commentera pas plus avant l'œuvre de Botul, mais peut indiquer que son principal disciple est l'écrivain et philosophe de guerre Bernard-Henry Vélo, ou B.H.V., désigné par Pierre Desproges comme « l'homme au décolleté le plus sexy de Paris ». Les initiales B.H.V. font aussi allusion au grand fourre-tout de la philosophie qu'est l'œuvre de B.-H. Vélo, qui s'implique dans nombre d'actions politiques, ce qui fait de lui un représentant des plus typiques du philosophisme vélocipédique (il se déplace beaucoup), et dont les théories pédalent souvent dans la choucroute (p.e. quiconque n'adhère pas à ses idées est un fasciste).
Ce même B.-H. Vélo a épousé une actrice de cinéma tellement botoxée que, s'il avait épousé une poupée gonflable, on ne verrait vraiment pas la différence.
Étymologie : botul, du latin botulus : saucisson, boudin, boyau farci (
Gaffiot). La philosophie de Botul, comme celle de son disciple B.H.V., est une philosophie qui se termine en eau de boudin.
Bouger : verbe désormais transitif, dans le sens de faire bouger, déplacer. Lu sur un blogue : Bougeons la France (= faisons bouger la France) ; entendu dans une émission de télévision : Chauffeur, bouge le bus ! (= déplace le bus).
Étymologie : bouger, du latin vulgaire bullicare, fréquentatif du verbe bullio, bullitum, bullire : bouillonner, bouillir, avec transposition au domaine du mouvement.
Bouffon : bien que loteur ne s'intéresse pas à l'argot des banlieues et des « jeunes », une rubrique spéciale est consacrée par lui à bouffon, dont la fréquence insultatoire (ça existe, cet adjectif ?) est remarquable. On traite de bouffon quiconque apparaît comme un imbécile, un con, un individu stupide, ou un simple fumiste. Ah, le bouffon à l'état pur, lol !! Ou bien : Comment je lui ai niqué sa race à ce bouffon ! (je l'ai baisé, ce connard). Mot souvent renforcé par gros : gros bouffon ! (gros imbécile, grand con). Ce terme de mépris peut être repris par toutes sortes de gens, et s'appliquer à de grands personnages : Berlusconi, le bouffon de l'Europe, titre lexpress point fr. Ou bien : Après Berlu, le nouveau bouffon européen s'appelle Sarko (Le Courrier international). Noter au passage les diminutifs cavaliers : Berlu, Sarko.
Bouffon est verlanisé en fonbou : Chanter en anglais, ca (sic) fait Fonbou.
Étymologie : de l'italien buffone, venant de de buffare : railler, proprement bouffer. En français bouffer et pouffer sont de même racine. Buffone est dérivé de la racine onomatopéique buff- qui exprime le gonflement des joues, d'où le sens vulgaire de bouffer : manger voracement. Les bouffons nous bouffent l'air.
Boulet : personne lourde, gênante, pénible, casse-pieds ; personne ou chose contraignante ; corvée.
Comment se débarrasser d'un boulet, conseille aimablement une rubrique de Yaourt! à propos d'un amoureux transi.
Ces factures d'EdF à payer, quel boulet ! s'exclame loteur à propos de sa contribution à l'amélioration et à l'extension du réseau électrique nucléaire français. Langage de jeunes gens pas très évolués :
Ce mec, c'est trop le boulet !
Le mot évoque le boulet que traînaient les forçats dans les prisons ou les bagnes.
Étymologie : boulet, dérivé de boule. Boule, du latin bulla : bulle d'eau, objet sphérique.
Boulette : bêtise, bévue, bourde ... Terme alternant souvent avec bourde dans les néo-articles sur internet :
La grosse boulette de Sophie Davant, titre Yaourt! (elle avait tendu la main à quelqu'un qui avait perdu ses mains). Le terme
boulette est un peu mince dans le cas présent. Autre exemple :
Cette fois, il n'a pas fait la même boulette (titre de Yaourt, à propos de la tenue négligée de Fr. Hollande, au sommet du G8 de juin 2013. La
boulette, c'était d'avoir mis une tenue correcte avec une cravate lors du précédent sommet). Voir
Bourde.
Étymologie : diminutif de boule. Boule, du latin bulla : bulle d'eau, objet sphérique.
Bouquet final (rédigé le 14 juillet de l'an 2012 après Jésus-Christ) : loteur, au vu des spectacles plus ou moins grandioses des feux d'artifice qui éclatent un peu partout en France à l'occasion de la Fête nationale, n'a pas manqué de se poser la question : pourquoi la vue des ces gerbes éclatantes et pétantes de fleurs de lumière fascine toujours autant ? Loteur, symboliste impénitent et grand lecteur de Carl-Gustav Jung, le philosophe et psychalyste suisse, pense que c'est en relation avec la fameuse « cauda pavonis » ou queue du paon de l'alchimie, queue de toutes les couleurs, et qui signale l'aboutissement du
Grand Œuvre. Mais cette cauda pavonis est projetée dans le ciel au lieu d'être intérieure. Comme quoi les symboles envahissent notre vie de tous les jours et nous imprègnent inconsciemment de leur puissance, conclut loteur gravement (loteur fait mine d'adopter parfois un ton grave pour compenser la frivolité de ses propos).
Étymologie : bouquet, à proprement parler, c'est un bosquet ou petit bois. De l'ancien français bosc : bois, mot d'origine germanique.
Bouquet (de misère) : Le terme de « bouquet de misère » correspond à l'origine à un rite expiatoire des Hébreux. Le grand prêtre devait prendre deux bouquets et les tirer au sort. L'un était directement sacrifié à Dieu, tandis que l'autre était envoyé en colissimo dans le désert vers Azazel (un démon particulièment malin) en expiation des péchés du peuple. C'est ce deuxième bouquet qui était appelé « bouquet de misère ».
Quelques étymologistes farfelus parlent de « bouc émissaire », mais cela n'a ni queue ni tête, et cette lecture est complètement fausse.
Bourde : erreur, bévue. C'est ainsi que Yaourt! qualifie de
bourde l'erreur d'un grutier belge qui a démoli une maison qu'il ne devait pas démolir (heureusement il n'y avait personne dedans) :
La bourde incompréhensible d'un grutier. Cela rappelle ces journalistes qui qualifient de
bavure le fait que des policiers ou des militaires tuent des civils qui ne présentent aucun danger. Autre exemple qualifié de
bourde par Yaourt!, le
lapsus de P. Moscovici, directeur de campagne de Fr. Hollande à l'élection présidentielle de 2012, et qui prononça le nom du site « tous hollande point fr »
tous sauf hollande point fr. Apparemment, un directeur de campagne qui ne croit pas trop à son candidat. Ce même directeur de campagne déclarait que la démocratie était un
concept gazeux. Faut-il le gazer pour autant ? Et un néo-rédacteur de pure medias point com qualifia d'« énorme bourde » le fait que J. Halliday confonde Saint Étienne et Clermont-Ferrand :
L'énorme bourde de Johnny Hallyday sur scène... Et de récidiver quelques lignes plus bas :
Les 6.000 fans du public ne lui ont visiblement pas tenu rigueur de cette énorme bourde. Un grutier qui démolit une maison, et un chanteur qui confond deux villes, tous deux commettent des
bourdes. Voir
Boulette.
Étymologie : de l'ancien français *burda : bruit, vantardise, mensonge.
Bourse :
Près d'un quart (24 %)
des dirigeants de Wall Street et de la Bourse de Londres estiment que des conduites malhonnêtes ou illégales sont nécessaires pour réussir dans le monde de la finance, selon un sondage publié mardi par le cabinet d'avocats new-yorkais Labaton Sucharow (selon
et divers autres excellents media). Sans commentaire.
Étymologie : du bas latin byrsa ou bursa : cuir. Attesté en latin médiéval au sens de : sac de cuir, puis : sac destiné à recevoir de l'argent, somme d'argent destinée à couvrir les besoins d'une communauté, et enfin pension, subvention. Emprunt au grec
βύρσα (byrsa) : peau. Les gens de la Bourse sont capables de vous faire la peau pour s'enrichir.
Bovine (
viande ~) : sur les emballages des magasins, on peut voir maintenant l'inscription :
viande bovine, au lieu de viande de bœuf. Manie angloïde de tout adjectiver, se demande loteur ? (voir
Adjectifs). Pourquoi, dans ce cas, ne pas écrire « viande porcine » au lieu de viande de porc ? Et comment dire alors viande de veau ? Viande d'agneau ? Les néo-crétins n'ont aucun logique, ni mentale, ni linguistique. Mais il est vrai que l'on trouve maintenant de la
viande chevaline sur les étals des boucheries (chevalines, évidemment). On ne trouve pas encore d'emballage portant la mention « Viande équine », mais ça ne saurait tarder. Voir
Viande chevaline,
Viande équine.
Ce n'est qu'en lisant le livre de Jean-Pierre Coffe,
Arrêtons de manger de la merde, que loteur a compris le sens de l'expression
viande bovine. La plupart des viandes présentées comme
viande bovine ne sont pas des morceaux de bœuf, mais des morceaux de vieilles vaches, éventuellement réengraissées, que l'on abat. Une truanderie habituelle aux géants de la filière bovine et de la distribution. Ne vous étonnez donc plus si vos steaks, prétendument de bœuf, sont durs et s'ils n'ont pas de goût : c'est de la vieille carne, de la
viande bovine. N'achetez donc plus ce type de viande. Entre le
halal, imposé à l'insu du consommateur, et l'arnaque à la viande, plus ou moins imposée par l'Union dite européenne, le consommateur est continuellement
baisé lésé.
Étymologie : la viande, du latin vivenda (neutre pluriel), c'est ce qui est nécessaire à la vie. Du verbe vivo, vivere : vivre. Bovin vient du latin bovinus : de bœuf. Du latin bos, bovis : bœuf. Cheval, du latin caballus d'abord : mauvais cheval, puis cheval hongre et cheval de travail. Cf. une cavale, la cavalerie, etc. Russe кобыла (kobyla) : jument. Le latin avait aussi le mot equus pour cheval.
Box (anglicisme, prononcer bɒks) : boîte ou boîtier. C'est une interface de communication entre un ordinateur et un fournisseur d'accès internet. Désormais, tous les F.A.I. (fournisseurs d'accès internet) vous proposent une box (un boîtier, en vieux français) qui vous permet de vous connecter à un certain nombre de services : connexion adsl, téléphonie illimitée, chaînes de télévision. Le mot anglois, par sa brièveté, explique sans doute son succès. Il faut cependant à remarquer qu'on peut confondre cette box avec le sport de combat qu'est la boxe, qui se prononce de la même façon.
Le mot box était déjà acclimaté en France, avec le sens de place de garage. Et maintenant, le mot box est utilisé pour désigner une boîte en carton, qu'on passe au four à micro-ondes pour réchauffer en une ou deux minutes une préparation alimentaire : nouilles aux lardons, plat chinois aux nouilles, nouilles à la sauce tomate, plat chinois aux nouilles (les fameuses pasta box)... Loteur laisse aux lecteurs le choix de décider de la qualité gastronomique de telles préparations dans de telles box (boxes). La charge du collectif est sévère contre les pasta box (jusqu'à 16 additifs dans les tagliatelles carbonara côté snack) (L'Alsace point fr, 09.04.2016).
Étymologie : du grec πυξις (pyxis) : boîte en bois de buis (pour y placer des remèdes ou des produits cosmétiques). Latin : buxa, boîte en buis. Buxus ou buxum : buis. Français : boiste, boîte. Anglais : box. Le mot boxon (maison de prostitution) vient de box : cabinet particulier dans un restaurant ou café. Les « boxes » de certains F.A.I. (Citron, par exemple), c'est vraiment le boxon.
Box-office (américanisme, prononcer
bɒks ɒfɪs) : le box-office, c'est le succès commercial d'une œuvre ou d'une production artistique, lié au nombre de visiteurs, surtout dans le milieu du cinéma. On voit là bien la vénalité anglo-saxonne, qui ramène tout au profit. Un exemple tiré d'un media français : Intouchables : plus gros succès du box-office français de l'année ! (Première point fr). On se demande, dans cette phrase, pourquoi utiliser le comparatif plus gros, au lieu du superlatif 'le plus gros'. Noter également l'emploi de gros dans le sens de grand. Ce film, « Intouchables », prouve qu'on peut avoir un énorme succès en jouant sur la bien-pensance idéologique (★). Le succès d'un film est inversement proportionnel à son intérêt, car servi par un battage médiatique démesuré. C'est la loi du box-office.
(★) Notons que ce film, « Intouchables », est une fable, adoptant le mode de l'humour, sur le pouvoir rédempteur et salvateur apporté par un représentant du peuple, qui plus est noir et ex-taulard, pour un blanc riche et tétraplégique, symbolisant une France malade et sans moyens d'agir. Encore un film démago et politiquement correct, c'est-à-dire ennuyeux.
Étymologie : pour box, voir rubrique précédente. Office, venant du latin officium : service, fonction, par l'intermédiaire du français. Le box-office, c'est normalement le guichet, ou le bureau de location.
Boycott (anglicisme, prononcer bɔɪkɒt), boycottage, boycotter : ces termes viennent de l'Irlandais Charles Cunningham Boycott, riche propriétaire terrien, à qui la « Ligue agraire » infligea, en 1879, un blocus parce qu'il ne voulait pas baisser les loyers de ses fermiers pendant la Grande Famine. Ceci provoqua sa ruine. Le verbe boycotter est devenu le synonyme d'interdire, de mettre à l'index, de refouler, refuser, rejeter, bouder... Faut-il boycotter les Jeux de Pékin ? se demande un journal. Faut-il boycotter le mot boycotter ?
Par décision de la ministresse MAM, le fait d'appeler au boycott d'un produit israëlien sera puni d'amende, assortie d'une peine de prison (nov. 2010). Quant à nos amis Chinois, ils peuvent impunément fourguer leurs produits à la France. Nulle mesure de boycott ne saurait les atteindre.
Boy friend ou
boy-friend (anglicisme, prononcer
bɔɪ frend) : expression anglaise signifiant amoureux, amant ou, comme on dit maintenant : petit-ami. Loteur n'ose proposer « sigisbée ». Il semble qu'on n'aime plus en français ; d'où le recours à des mots anglais bien inutiles. Non, cet homme n'est pas le nouveau boyfriend de la sublime Bar Refaeli, mais il va en faire, des jaloux. Autre exemple, dans un français impeccable : Kanye West, rappeur de génie, boyfriend de Kim Kardashian mais également fashion victime.
Étymologie : boy, vieil anglais boie : serviteur. Origine inconnue (Etymonline). Friend, d'une racine proto-germanique *frijojanan : aimer. Cf. allemand Freund : ami.
Bracelet (
électronique): dans les applications à la
Big Brother, ceci constitue une remarquable atteinte à la dignité humaine : un individu, convaincu d'un méfait, au lieu d'être parqué dans une prison, est muni d'un
bracelet électronique pour repérer ses déplacements. « Économie d'argent », assure le Ministère des Hautes œuvres de justice. « Réduction du citoyen au statut d'esclave », réplique loteur (qui, comme la plupart des Français dignes de ce nom, a un casier judiciaire des plus légers [voir
C.V.]). Il est à remarquer que la plupart de ces fameux
bracelets ne se portent pas au bras (bras → bracelet), mais à la cheville, preuve du manque total de maîtrise du français de la part des autorités judiciaires du bon royaume de France. On devrait donc parler dans ce cas-là de « chevillard électronique ».
Applications dérivées du repérage électronique : le repérage par GSM de véhicules munis d'un dispositif spécial pour être « localisés » dans ses déplacements (pour prétendument lutter contre les vols de voitures), application d'un puce, avec une carte SIM pour les animaux, les bébés etc. C'est la réduction des citoyens, des animaux, de tout être vivant au statut de robot.
Étymologie : du latin brachialis, venant de brachium : bras. Pour électronique, voir
ICI.
Brain storming (anglicisme, prononcer breɪn stɔ:mɪŋ) : « tempête de cerveaux », qui n'est souvent qu'une tempête dans un verre d'eau. Manie classique d'utiliser des mots anglois. Remue-méninges n'est pas mal trouvé pour traduire cette expression, qui veut simplement dire : 'confrontation d'idées', voire 'groupe de réflexion'.
Étymologie : brain, cerveau, d'une vieille racine indo-européenne qui a donné en grec βρεχμος (brechmos) : sommet de la tête. Storm : orage, tempête, d'une vieille racine qui a donné en français estour : tumulte. Verbe étourdir (estordir) : ébranler par un choc physique faisant perdre conscience (vieille forme : estormir)
Branding (anglicisme, prononcer brændɪŋ) : employé pour l'expression française, longue à n'en plus finir, et donc à bannir , « stratégie de marque ». Quant au co-branding, inutile d'en parler ; cette notion fumeuse n'existe que dans l'esprit de quelques cadres commerciaux qui ont la prétention de maîtriser l'anglais. Le Co-Branding, une formule gagnante, annonce fièrement un site internet de marketing professionnel (sic, au cas où il y aurait du marketing amateur).
Étymologie : branding, de brand, dont un dictionnaire étomologique anglais indique : "meaning of identifying mark made by a hot iron" (marque de reconnaissance faite avec un fer rouge) ; serait de même racine que to burn (brûler).
Bravitude : « Qui va sur la Grande Muraille conquiert la bravitude » (proverbe chinois traduit par Pyralène Ségal ou P.S.). De nombreuses personnes ont savamment glosé sur ce mot
bravitude, sans s'apercevoir que c'était un mot-valise formé de brave + attitude. La
bravitude, c'est tout simplement la brave
attitude. On parlait de mot-valise ? C'est le français qui s'fait la malle.
Étymologie : brave, emprunt à l'italien bravo : courageux. Venant peut-être du latin barbarus : sauvage, fier (?).
Break (anglicisme, prononcer breɪk) : terme de tennis signifiant un écart. Tie break : jeu décisif. Mais break, c'est aussi un véhicule spacieux de type familial, ou encore une pause en anglais : Faire un break. Cela peut aussi vouloir dire : interruption, distance (dans les rapports, dans la vie). Untel et unetelle font un break en ce moment. Bref, pas la peine d'épiloguer sur ce mot complèment inutile, comme la plupart des mots empruntés à l'anglo-saxon.
Étymologie : vieil anglais brecan, du proto-germanique *brekan : casser, briser, détruire. Base protoindo-européenne *bhreg- : casser, qui a donné le verbe latin frango, fractum, frangere : briser, rompre, fracasser ; cf. en français fraction, fracture...
Brevetabilité (néologisme barbaresque) : le brevet est un privilège de monopole pour la production d'un bien ou l'exploitation d'un procédé. Le fait qu'un logiciel soit
brevetable, c'est qu'il puisse être protégé par un brevet dans un contexte économique sans pitié. Pour être brevetable, un logiciel ou une invention doivent répondre à trois critères : ils doivent être
nouveaux (difficile d'avoir une invention ancienne ou archaïque), ils doivent être
inventifs (difficile d'avoir affaire à une invention qui répète ce qui a été mille fois fait), et ils doivent être susceptibles d'
application commerciale ou industrielle. C'est ce merveilleux aspect mercantile des brevets qui a dû séduire nos députés européens :
Le Parlement Européen vote la brevatibilité des logiciels. Finis les Géo Trouvetout des Concours Lépine.
D'autre part la
brevetabilité des logiciels risque d'entraver la liberté d'expression et de communication par un
contrôle (mainmise) privé de plus en plus étroit dans un monde de plus en plus informatisé. Certaines sociétés, surtout étazuniennes, se sont fait une spécialité de déposer des brevets sur tout jusqu'au clic de souris afin de pouvoir attaquer quiconque utilise un procédé pour lequelle elles ont déposé un brevet. Ceci dans l'unique but de se faire du fric. Une belle mentalité mercantile. Voir à ce propos les chroniques de
Seb Sauvage.
Voir
Acceptabilité,
Défectuosité,
Durabilité,
Employabilité,
Faisabilité,
Infectuosité,
Payabilité,
Pénibilité,
Utilisabilité,
Vérifiabilité (et ceterabilité.)
Étymologie : brevetabilité vient de brevetable, adjectif verbal du verbe breveter, qui vient de brevet. Le brevet, autrefois, c'était un acte du roi pour accorder une faveur, un titre ... Brevet vient de bref : court. Le mot brevetabilité n'est pas très court.
Brexit : mot-valise composé de Britain + exit (= Great Britain [Grande Bretagne] + exit [sortie]), en français : Sortangle. Sortie de la Grande-Bretagne, et surtout de l'Angleterre, de l'Union dite européenne, qui n'est et n'a été qu'une construction artificielle et mercantile. Tous les grands financiers (= escrocs), la plupart des hommes politiques et des journalistes c'est-à-dire ceux qui font de l'argent sur le dos des citoyens crient à la catastrophe. Les citoyens ordinaires, eux, s'en foutent totalement, tant ils se sentent peu concernés par cette entité abstraite et contraignante, appelée Union européenne. Il serait bon que les États européens sortent de ce système, reviennent aux souverainetés nationales et au bon vieux Marché commun, qui ne s'occupait que de marché, et non pas de politique. Car il est évident que la politique menée par l'Union européenne a abouti à la paupérisation des citoyens, à un brassage artificiel des communautés (communautarisme) et à une immigration massive de foules hétérogènes dont les valeurs ne sont pas du tout compatibles avec celles de l'Europe historique. L'Union européenne a sabordé l'Europe.
Conséquence financière immédiate : la livre sterling a perdu 10 % quelques jours après le référendum des Britanniques en faveur de la sortie. Va-t-on assister au naufrage de l'Angleterre ?
Plaisanterie de loteur : après Le Naufrage du Titanic, Le Naufrage du Britannic ? Autre plaisanterie de loteur (deux pour le prix d'une ; profitez-en) : Messieurs les Anglais, tirez-vous les premiers !
BRIC : cet acronyme désigne le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. C'est désormais une manie de nos contemporains de penser par
sigles ou par acronymes. On dérive ainsi vers une « pensée-SMS », ce qui ajoute souvent au flou, à l'imprécision des termes.
Le bric-à-brac politico-économique des quatre puissances désignées sous l'acronyme de BRIC, fait partie des grands regroupements mondialistes comme l'
U.E. (Union dite européenne) ou l'
ALÉNA acronyme désignant l'Amérique du Nord et le Mexique (Accord de libre-échange nord-américain). C'est une image flagrante de la mondialisation qui regroupe toujours plus de citoyens sous une bannière plus économique que culturelle, sauf si l'on excepte l'
american way of life, qui tend à imposer ses critères médiocres à une grande partie du monde.
Curiosité : l'Aléna se dit
NAFTA en langue nord-américaine, et c'est l'acronyme de North American Free Trade Agreement (voir traduction au § précédent).
Nafta fait évidemment penser au naphte (pétrole) et c'est surtout par le pétrole que sont motivés les Nord-Américains. Ils désirent une essence moins chère pour tous rouler en 4 × 4. Et de fait l'essence est en moyenne quatre fois moins chère aux États-Unis qu'en France. On sait ce qui reste à faire à la France pour avoir une essence moins chère : livrer une guerre sans merci aux nations pétrolières en formant le
PIFE (Portugal, Italie, France et Espagne tous pays de langue romane). Certains objecteront à loteur qu'il faudrait redessiner la botte de l'Italie en forme de nez, de
pif. Mais il y a un détail qui a son importance : comment en effet
botter le c.. des Nord-Américains si on utilise son nez au lieu d'une
botte ? Sans compter tous les sous-entendus olfactifs ou d'érotisme anal.
Briefer, débriefer (néo-anglicisme) : avec comme substantifs briefing, débriefing : il s'agit d'une réunion ou d'un entretien particulier ou collectif ayant pour but d'informer, de renseigner, de faire le point sur telle ou telle situation, de donner telle ou telle consigne, directive ou instruction. Le débriefing d'autre part peut prendre le sens de 'compte-rendu', 'bilan', 'évaluation des résultats', 'restitution' (d'une expérience, d'un traumatisme) ; et débriefer, c'est faire le point, tirer les conclusions. Un coursier en particulier requérait toute notre attention, ont raconté deux « hauts responsables » de l’administration américaine qui ont briefé (renseigné) les journalistes. Ou bien : Je reçois mon vieux pote Grimault - dit Loulou la Brocante - pour débriefer (faire le point sur) la prestation des Bleus. Et puis cet exemple palpitant, pris de l'actualité de l'élection présidentielle de 2012 : David Pujadas débriefe le débat (fait le point sur ~) : "Je ne m'attendais pas à autant de tension". Autre exemple (c'est un journaliste qui parle) : Je suis allé le trouver pour m'entretenir calmement avec lui, faire un petit débriefing de la situation, avec politesse (= faire le point sur la situation).
Parfois briefer veut tout simplement dire 'faire la leçon'. Entendu de la bouche d’une journaleuse, qui demandait à l’heureux papa d’un gamin qui avait bien répondu à la question : « Quel est le nom du nouveau Président de la République ? » : Vous l’avez un peu briefé avant de venir ? Comme s’il fallait briefer un enfant qui a entendu 50.000 fois par jour ce nom-là ! [mai 2007].
Étymologie : ce mot briefer vient en fait de l'ancien français 'bref' : court récit (cf une 'brève de comptoir'). Latin : brevis. Il a été ensuite repris par l'anglais, puis est revenu au français par l'intermédiaire des journalistes et des militaires : « [...] said a former U.S. intelligence official who has been briefed on U.S. preparations for both conflicts ».
Bronca (hispanisme, terme de tauromachie) : manifestation bruyante du public en signe de désapprobation ou mécontentement. Signifie clameurs d'indignation, tollé, levée de boucliers, scandale...
En accusant les socialistes d'avoir pris le pouvoir « par effraction en 1997 », le ministre de l'Economie François Baroin a déclenché une bronca des députés PS. Autre exemple : (Le député a écrit un
twitter à propos des
Roms)
en ajoutant qu'« ils ne savent ni lire ni écrire ». Un dérapage qui a suscité une bronca chez les internautes. Pour une fois que les journalistes ou rédacteurs n'utilisent pas un mot globish !
Étymologie : espagnol bronca : dispute, bagarre, querelle. Italien broncio : colère, français : broncher (?)
Bruit : synonyme de parasite, de « friture », de brouillage, de dégradation ou de perturbation dans les télécommunications, ou d'effet graphique particulier (déformation) : «
Le bruit désigne les motifs constitués de pixels aléatoires qui donnent une apparence granuleuse à une image ».
Ajouter du bruit à une image (sic). Loteur a même lu : ...
les images sont très bruitées. Ah, les brutes ! On connaissait les
silences assoudissants, voici maintenant les
images bruyantes. Traduction littérale de l'anglais
noise. Les Anglais nous ont toujours cherché noise.
La fonction bruit dans un logiciel de dessin
Autre sens de
bruit, que l'auteur ne connaissait pas, et qui reste à définir :
Elle (l'idée)
permet de réduire le bruit ( ? )
considérable que l'on a souvent pour certaines recherches sur un moteur généraliste. Parasitage ? Recherches ou résultats inutiles ?
Et enfin,
bruit peut avoir le sens d'audience, conséquence, écho, effet, publicité, réaction, remous, répercussion :
Ce mardi matin, Benjamin Lascar, patron des jeunes UMP, a publié sur son blog une note, qui a immédiatement reçu le bruit que le jeune élu attendait. Ou bien encore :
Le bruit génèré (sic pour l'accent grave)
par la blogosphère représente une mine d’or pour nous et un terrain d’expérimentation passionnant. Voir
Buzz.
Étymologie : du bas-latin brugire : bruire, faire du bruit (mélange de sons inharmonieux, caractéristique des « musiques » modernes).
Budgéter ou budgétiser (néologismes) : inscrire au budget. Le verbe budgétiser est plus acceptable que le sec et laid budgéter. Exemple puisé dans l'actualité inépuisable des néo-crétins : Dans le secondaire, 75 conseillers principaux d'éducation et 280 professeurs (déjà budgétés mais non pourvus) ont été recrutés. Question : à qui, à quoi se rapporte le participe non pourvus ? Pour loteur, ce seraient les postes (on ne peut pas, en tout logique, pourvoir de personne). Le personnel d'éducation (conseillers d'éducation et professeurs) sera sans doute flatté d'apprendre qu'il est budgété mais non pourvu.
Étymologie : bugétiser ou budgéter, venant de budget, mot anglais lui-même emprunté au vieux français bougette : bourse, sac en cuir.
Bug (anglicisme, prononcer
bʌg ou beug) : punaise, insecte, en anglais. Ce terme désigne un défaut dans un programme, qui provoque un dysfonctionnement de ce dernier. Le terme français équivalent est 'bogue' (comme la bogue d'un marron). Tous vos programmes sont remplis de bogues, ce qui les fait 'planter' pour un oui pour un non. Une forêt de marrons en perspective. Bug a donner le verbe buguer (prononcer beuguer) : s'arrêter brusquement à cause d'un bug. Nos amis d'outre-Quiévrain disent : « Il y a une couille dans le piano à queue ». Les programmes de la secte Micromou sont fort couillus. Un exemple, ou le verbe buguer est réduit à bug : Alors que l'inconscient s'attend à serrer normalement votre main, il bug et attend de voir ce qui se passe. Voir Toto.
Le roi de l'informatique, le gourou de la secte Micromou, a été surnommé Bill Bug (Bill la Punaise) en raison des très nombreuses bogues (intentionnelles) qui parsèment ses systèmes d'exploitation (= systèmes de gestion de disque) informatiques. Apparemment, il n'y a pas d'insecticide connu pour se débarrasser de ces bugs.
S'emploie aussi dans le sens de problème : Y'a un bug ? avec le verbe buguer : créer une difficulté, poser un problème. Ça a bugué : ça a déconné, ça a merdé. J’ai bugué : j’ai merdé, je me suis trompé. « Quand on ne respecte pas le dialogue social, ça fait des bugs » (Bernard Thibault). Ah, punaise !
Étymologie : anglais bug : insecte, punaise. Ancien anglais bugge, peut-être en relation avec l'écossais bogill : goblin, cauchemar, fantôme (?) Cf. le mot anglais bugbear : cauchemar.
Bulle : avant le glorieux avènement de la
néo-langue, ce mot désignait une sphère vide comme une bulle de savon ; ou un document émis par le pape et scellé ; ou même un ovale ou un cercle dans lequel s'inscrivent les dialogues des personnages de bande dessinée. Maintenant c'est un mot, explique savamment Wikipédia, qui veut dire : une hausse des prix très excessive (sic) sur le marché des actifs financiers (bourse), de l'immobilier, des changes, des matières premières, etc. :
La bulle financière, la bulle immobilière. Autre exemple : «
Depuis quelques semaines, une nouvelle génération de maîtres à penser envahit la bulle citoyenne ». Gloups ! Alors là, que veut dire
bulle : sphère, domaine, espace, monde, univers ? Et aussi :
Retrouvée morte dans on (sic)
appartement parisien, le sort de Daul Kim avait ému la bulle mode (l'univers de la mode ?) Une belle
anacoluthe ou rupture de construction : « Retrouvée morte ... le sort de Daul Kim », absence de préposition et d'article entre bulle et mode, un mot (
bulle) à la définition imprécise ... ce style est représentatif des néo-crétin(e)s des magazines féminins.
Étymologie : du latin bulla : bulle d'eau, tête de clou, petite boule d'or que les jeunes nobles portaient jusqu'à l'âge de dix-sept ans ; petit ornement apotropaïque suspendu au cou ; puis en latin d'église sceau (bulle du pape).
Bullshit (anglicisme, prononcer
bʊlʃɪt) : « connerie », en anglais. Trouvé dans un article web, à propos du comédien J. Dujardin : Dujardin se serait même exilé à L.A. pour plus de commodités. " Bullshit " comme disent les anglo-saxons. L'expression bullshit n'a pas été traduite, le rédacteur de l'article supposant sans doute que tout le monde connaît le vocabulaire grossier des Anglo-Saxons. Noter aussi le sigle L.A. pour Los Angeles, sans doute pour faire plus américon.
Étymologie : composé de bull + shit. Bull : bovin. Racine proto-germanique ; cf. en allemand Bulle : taureau.
Shit, d'une racine proto-germanique *skit-, du proto - indo-européen *skheid- : séparer, tout comme le mot latin excrementumn, venant du verbe excerno, excretum, excernere : séparer, trier (l'excrément est ce qui se sépare du corps). Cette même racine *skheid- a donné en latin scire : savoir. Le savoir, c'est de la merde ? C'est en tout cas l'avis des jeunes générations qui chient sur l'école.
Bunker (germanisme / anglicisme) : ce mot désigne une casemate, un abri renforcé utilisé par les Allemands pendant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945. Il se prononce 'bounker'.
Bunker est aussi un terme de golfe, qui désigne une fosse à sable et qui est un obstacle dans un parcours de golf et il peut, dans ce cas-là, être prononcé très simplement à l'anglaise
bʌŋkə(r).
Beaucoup de journalistes de la french TV, ainsi que nombre d'acteurs doublant des séries B étazuniennes ou anglaises, prononcent ce mot à l'anglaise 'beunkeur', là où il est question d'abri renforcé. La guerre n'est pourtant pas une partie de golfe, sauf peut-être pour quelques soldats étazuniens du haut de leurs avions partis pour la « Guerre du Golfe ».
Étymologie : de l'allemand bunker : soute.
Burn out : le
burn out, qui n'a rien à voir avec burnes out (burnes hors [d'usage]), est tout simplement synonyme d'épuisement, de surmenage ou d'usure sur le plan professionnel. Mais il est possible que les burnes soient aussi 'out' en raison de l'épuisement de l'individu. C'est une maladie professionnelle qui vient d'être nouvellement repérée sur les écrans-radars ; avant on disait tout bêtement surmenage. Exemple, puisé dans Yahoo pour Elles, qui prend un ton pédagogique :
C'est quoi le burn-out ? C'est en 1980 qu'on entend réellement parler pour la première fois du burn-out. On admirera l'élégance du style avec la formulation « C'est quoi », qui a désormais acquis droit de cité chez les néo-rédacteurs.
Le «burn out», grand absent des maladies professionnelles, titre La Tribune point fr du 09.10.2012. Qui poursuit vaillamment :
Le syndrome d'épuisement professionnel, dit de «burn out» n'est toujours pas reconnu en France au titre des maladies professionnelles. Mais on trouve, dans cet autre article (Yahoo / M6-Info du 08.12.2014) :
26 députés ont décidé de faire entendre leur voix pour "mettre fin à une situation inéquitable". Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche le 7 décembre, ils réclament la reconnaissance du burn out comme une maladie professionnelle. Noter « 26 députés » au lieu de Vingt-six députés, « inéquitable » au lieu d'injuste.
Étymologie : to burn, d'une vieille racine proto-germanique *brennan ou *branajan, venant du proto - indo-européen *gwher : chauffer, brûler (d'après
etymonline). Out, d'une racine proto - indo-européenne *ud : dessus, hors de.
Burnes : plaisanterie d'une personnalité connue pour ses bons mots : Avec certaines populations, la révolution ne se fait pas par les urnes, mais par les burnes. De qui, diable, veut-il parler ?
Étymologie : peut-être venant de "burettes" ? Le mot "couilles", lui, vient du latin coleus : testicule, venant de culeum : sac de cuir. Le mot coleus est masculin en latin.
Burqa (mot pachtoune) : burqa, sans " u " après le ' q ', car au début ou à l'intérieur d'un mot, sans ' u ', la lettre " q " sert à la transcription de certains phonèmes, comme dans Qatar, Al-Qaïda, niqab ou burqa.
S'il est quelque chose qui déchaîne les passions, en France, c'est bien le port de ce vêtement féminin, cet habit de Belphégor, destiné à cacher le visage et les formes. Il est vrai que l'on peut dissimuler n'importe quoi sous une burqa, même un président déchu. Par exemple, cette information rocambolesque :
La folle rumeur d’un Ben Ali exfiltré en burqa. Info ou intox ? En tout cas, le bruit court : le président destitué de Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, aurait quitté le pays, recouvert d’un voile intégral (janvier 2011). Apparemment, on confond burqa, niqab et hijab (voir ci-dessous).
Voici les différents types de voiles qui protègent les formes des femmes de nos amis musulmans.
Et, évidemment, les braquages en voile intégral commencent à apparaître. Extrait d'un article du
Post.fr :
Un braqueur, plutôt que d'utiliser une classique cagoule, s'est dissimulé sous un voile intégral pour commettre un vol à main armée dans une salle de jeux dans la petite ville de Ratingen, près de Düsseldorf.
Il était voilé de la tête au pied, précise 7sur7, ce qui rend bien difficile son identification. Il est même impossible de savoir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme !
La personne n'a prononcé que trois (six) mots : "la caisse, la caisse, la caisse "tout en tendant un sac et menaçant la gérante de l'établissement avec un pistolet.
Déclaration d'un grand comique beur au physique séduisant, personnalité très aimée des Français : «
La France a maintenant un autre visage, et que vous le vouliez ou pas, il va falloir vous habituer à cela ! » Que ne porte-t-il lui-même la burqa
?
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Si certains islamistes prônent le retour au voile, au niqab, à la burqa, par contre des collégiennes du collège Roger-Vailland de Poncin, dans l'Ain, ont été renvoyées chez elles parce qu'elles avaient osé porter la jupe lors de la journée de la Femme (mars 2012). D'un côté on promulgue une loi contre le port du voile intégral, de l'autre on interdit à des jeunes filles de porter des vêtements de femme qui les mettent en valeur. La République montre l'exemple d'une logique implacable.
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Durant l'été 2016 soit après les attentats de 2015 et le camion fou de Nice , s'est propagée en France de façon provocatrice la mode dite du «
burkini » ou « beurk-kini », qui désigne un vêtement de bain pour musulmanes convaincues, ce qui a entraîné nombre de réactions hostiles de la part des citoyens français. Plutô que
burkini, il semble qu'on doive appeler ces vêtements de bains des « hijakinis », puisqu'on peut voir le visage de la baigneuse. On peut s'interroger en tout cas à propos des prétendues préoccupations de Dieu quant au corps humain et surtout féminin (loteur pense que Dieu se fout totalement de la nudité du corps humain mais cela n'engage que lui). Quant aux Sages du Conseil d'État qui, contrairement à Dieu, ne se foutent pas de la nudité féminine, ils donnent raison aux mahométans et déclarent illégaux les arrêtés des maires interdisant le port du beurk-kini (26.08.2016). Loteur (encore lui !) trouve que les femmes qui portent le
burkini sur une plage française sont aussi ridicules que des occidentales qui iraient dans le désert à dos de chameau, vêtues d'une robe de soirée et en talons aiguilles. Ce qui manque donc le plus à celles qui se baignent en
burkini, c'est le sens du ridicule.
Origine : la
burqa ou
burka (
برقع burq’ah) afghane est un vêtement souvent bleu qui couvre entièrement la tête et le corps. On appelle abusivement burqa le niqab (voir illustraion plus haut). Question : beaucoup de femmes sont-elles en niqab parce qu'elle ne sont pas niqab ... les ?
Bush (
George Walker ~, prononcer
ʤɔ:ʤ wɔ:kə(r) bʊʃ ) : surnommé « le boucher de l'Irak ». Les néo-faquins de la french TV prononc(çai)ent son nom avec affectation Djôj Deubeulyou Bouch au lieu de George Walker Bush, ou tout simplement George Bush.
Un grand stratège auquel rien n'échappe.
Busherie, bushisme : ces mots qualifient les méthodes d'action et d'intervention du fameux président étazunien George Bush
II, surnommé « the twat » (le con) parce qu'il est notablement bouché. D'autre part, on le sait particulièment mal embouché, presque autant que loteur ce qui n'est pas peu dire.
Business (anglicisme, prononcer bɪznɪs) : une affaire ou des affaires, en langue anglo-saxonne, dans le sens de commerce, bonne(s) affaire(s), voire entreprise. On peut trouver avec business différentes expressions : show-business (showbiz), charity-business etc. Quant au business-man, on peut indifféremment le traduire par homme d'affaires ou homme de fer. Maintenant, partout où il est question de faire des affaires, les néo-crétins emploient le mot anglois business. De telle façon que la comédie d'Octave Mirbeau Les Affaires sont les affaires est maintenant jouée sous le titre Le Business, c'est le business, ou Biznis is biznis. Dans un sens péjoratif, business peut signifier toutes sortes d'affaires louches : faire du business.
Étymologie : de l'anglais business, formé sur l'adjectif busy : occupé. Peut-être de même racine que besogne ou besoin en français. Selon Etymonline : Busy, old English bisig "careful, anxious," later "continually employed or occupied," (la ponctuation à l'intérieur des guillemets est dans l'original anglais).
Business angel (anglicisme, prononcer bɪznɪs eɪnʤəl) : définition trouvée sur internet : un business angel est une personne passionnée de l’entrepreneuriat (sic) qui investit son argent dans de jeunes entreprises aux concepts (sic) innovants (sic). Financeur ? Investisseur ? Investisseur providentiel ? La phrase suivante propose « investisseur privé ». Angels Santé, est une association de Business Angels ou investisseurs privés, qui investissent et accompagnent des entreprises innovantes de la santé en Ile de France et dans les principales régions de France. Pourquoi une virgule juste après Angels Santé ?
Étymologie : pour business, voir rubrique précédente. Angel, du grec άγγελος (angelos) : envoyé, messager. Évangile : Bonne nouvelle.
But : cible, ce qu'on vise ou qu'on désire atteindre. Entendu à la télé :
Selon le Département d'État (le Ministère des Affaires étangères étazunien)
, le départ de Mouammar Khadafi demeure le but ultime de l'intervention de l'Otan. Peut-être que, pour cet excellent journaliste, il existe des buts intermédiaires, voire des buts initiaux ? (à vérifier).
Et loteur a vérifié. Et il a trouvé d'autres buts. Des
buts premiers d'abord :
Salles de shoot : "Le but premier est de protéger l'usager" (actu Orange et d'autres media). Autre exemple :
Le but premier d'une entreprise industrielle ou de service est de générer de la marge (kastler point org). Ou encore :
Le but premier est de surveiller le rythme cardiaque, la température et d'autres facteurs médicaux (atlantico point fr). Il y a aussi, bien sûr, des
buts initiaux :
Quel but initial les écrivains des lumières se sont-ils fixé à travers l'Encyclopédie ? Autre exemple :
Le but initial du « Rassemblement du peuple français » était de lutter contre le régime « exclusif » des partis, de s'opposer à l'avancée du communisme et de promouvoir une nouvelle réforme constitutionnelle privilégiant le pouvoir exécutif.
Des
buts secondaires, ensuite.
En ce sens, on pourrait considérer la moralité publique comme un but secondaire de la police administrative (un site de droit administratif). Autre exemple :
Le coût des ECT [= électro-chocs]
étant élevé, cette technique a pour but secondaire de profiter à certains établissements psychiatriques à but lucratif (Wikipédia).
Il y a aussi, bien évidemment, des
buts intermédiaires :
Ainsi, une divinité est un but final et puisque la fin n'est atteignable que par le moyen alors il existe deux sortes de but (sic)
: un but final et un but intermédiaire. Le but intermédiaire vrai est celui dont la finalisation est obligatoire et c'est celui qui a une preuve dans la révélation... (un site de mystique islamiste).
Pour finir par les
buts finals (et non finaux) ou les
buts ultimes :
Ainsi, une divinité est un but final et puisque la fin n'est atteignable que par le moyen alors il existe deux sortes de but (sic)
: un but final et un but intermédiaire (ici, il y a deux buts pour le prix d'un). Ou bien :
Et Catherine Croisier écrit, quant à elle, que le but ultime de cette doctrine, si l'on en croit les discours officiels, est de propager la paix et la démocratie par un effet domino partant des deux « pays tests » : l'Afghanistan et l'Irak (Agora-Vox).
ℛappel : le mot « but » implique la notion de fin. Une fin ne peut être au début (
but premier), ni être intermédiaire ; elle ne saurait être que finale.
On entend très souvent l'expression
dans le but de qui signifie 'pour', 'afin de', 'dans le dessein de', 'dans l'intention de'.
Ce système tirerait parti des technologies modernes dans le but de sauver des vies en mer et de combattre l'immigration clandestine. 'Pour' ou 'afin de' conviendraient fort bien ici. Littré signale que « l'expression dans le but de est très usitée » ; mais, remarque-t-il, si l'on dit « dans le but de », on y est déjà, le but est déjà atteint. Cette expression est donc erronée, car on ne peut être dans un endroit qu'on se propose d'atteindre.
But (manifestations de joie quand un joueur de fouteballe marque un ~) : déferlement de sauts, de postures plus ridicules les unes que les autres devant un public ébahi, avec des accolades et des embrassades grotesques. Ces comportements ahurissants, dignes de gamins, sont monnaie courante dans les stades oú des adultes payent souvent très cher le droit de regarder évoluer des hommes à cervelle de singe. Stade ou zoo ?
D'autre part, devant certains gestes ou attitudes, à la limite de l'érotisme quand un but est marqué, on est bien forcé de reconnaître que ces explosions de joie libératoires remplissent une fonction orgastique évidente, les fouteballeurs prennant leur pied de façon ostentatoire devant un public voyeur (sinon voyou ; cf. le vandalisme ou houliganisme). Marquer un but = tirer un coup.
Étymologie : but est peut-être dérivé de butr : bûche, billot de bois, pièce de bois ayant à servi de cible pour le tir à l'arc.
Buzz (anglicisme, prononcer
bʌz ou beuze) : il s'agit de sonnerie par vibrations (cf. le buzzer ou sonnette de porte), mais c'est aussi une technique de "marketing" (commerce) consistant, comme son nom l'indique, à faire du bruit, du battage autour d'un produit ou d’un événement pour attirer l’attention. Comme avec un tambour ou un tamtam. Le mot buzz, à la phonétique déplorable (il fait penser à bouse), est désormais accommodé à toutes les sauces, surtout sur internet : Elle refait monter le buzz avec son nouveau clip. Ou bien encore : Il s'est fait connaître avec une parodie de reportage présentée par Charles Villeneuve qui a fait un buzz sur le net. Autre exemple : C'est le 18 janvier, alors que « l'affaire » commence à faire du « buzz », [...] qu'il se signale. L'expression faire du buzz est ici synonyme de faire du bruit, faire scandale, faire parler de, faire sensation, avoir un (grand) retentissement, susciter l'intérêt. Ou bien encore cet exemple : Il y a peu, un célèbre fabricant de smartphones créait le buzz avec sa dernière pub où l'on pouvait voir des vélos briller dans la nuit (créait le buzz = faisait parler de lui, faisait sensation, voire avait du succès, expressions devenues sans doute incompréhensibles en français).
Buzz ! voit-on un peut partout. Anciennement : 'On en parle', ou 'bouche à oreille', voire 'rumeur'. Peut-on dire maintenant 'buzz à oreille' ? Autre utilisation : ... il y a longtemps que les associations protectrices des animaux dénoncent ces pratiques. Dans le désert hélas, Merci tout de même à Marine d'avoir déclenché un "buzz" (à propos de viande halal). Ici, buzz est presque synonyme de scandale. Autre exemple : [...] ce qui prouve bien que les élu(e)s d'EELV comme les autres nous prennent pour des cons, du moment qu'il s'agit de faire le buzz (du moment qu'il s'agit de faire parler d'eux). On s'aperçoit en tout cas que, comme pour de nombreux mots de la néo-langue, un mot a dorénavant une signification floue, et prend autant de sens que l'on veut. D'où parfois pour loteur des difficultés de « traduction » en français normal.
Et quand on fait à quelqu'un une mauvaise réputation, sur internet, par exemple , il s'agit d'un bad buzz. Naoëlle estime que derrière tout ce bad buzz, il a un racisme qui se cache (closer-mag point fr). La chanson de Georges Brassens La Mauvaise réputation serait-elle devenue Le Bad buzz ?
A donné le verbe buzzer (faire du bruit, provoquer des réactions, provoquer un battage médiatique, faire parler de ; ne pas confondre avec un buzzer ou sonnette, voir plus haut), comme dans les exemples suivants, piqués sur internet : Barack Obama a buzzé en 2008. Ou bien : Après avoir choqué nombre d'internautes, le fabriquant de crèmes et cires dépilatoires Vite! Vite! a fermé son site internet qui a buzzé (noter au passage l'orthographe fabriquant au lieu de fabricant). C'est vraiment abuser. Le verbe buzzer a un autre sens, apparemment, dans les émissions hautement culturelles de la french TV, et il signifierait : éliminer par un coup de sonnette (buzz). Exemple : Finalement, après quelques minutes de sketch, Jean Benguigui et Catherine Barma abrègent ses souffrances en le buzzant (tele-premiere point fr, repris par divers media).
Il existe une expression show-biz (ou show-bizz) qui désigne le monde grouillant et vénal des « industries » [sic] du spectacle. Mais depuis quelque temps, la télévision dite française relaye des affaires et des scandales ; elle sert de caisse de résonance à ces affaires (affaire Hapsatou Sy et son prénom, affaire du râpeur Nik Konrad, par exemple). Dans ce cas, on ne parle plus de show-bizz mais de show-buzz.
Étymologie : onomatopée évoquant le bourdonnement des abeilles, en français : bzz bzz. « Buzz word » : mot à la mode (Harrap's).
Bye-bye (anglicisme, prononcer
baɪbaɪ, souvent prononcé babaï) : salut, au revoir ! Anglomanie de néo-crétins indécrottables. Parfois abrégé en bye (baï) tout court. De nombreuses réclames (pubs) se terminent par Dites bye-bye à la poussière, à la saleté, etc. Voir Ciao, Tchuss.
Étymologie : bye est la contraction de good bye, qui est lui-même la contraction de "God be with ye" (ye = you) : Dieu soit avec vous. Bye-bye est le redoublement de bye. D'un côté on raccourcit, de l'autre on rallonge. Principe de l'accordéon.
Byte (américanisme, prononcer
baɪt) : mot anglo-américain signifiant octet (groupe de huit bits) en informatique actuelle. Certains rédacteurs d'articles, par ludisme ou inconscience, n'hésitent pas à écrire byte au lieu d'octet, ce qui donne un contexte ambigu : Le mp3 utilise donc un petit réservoir de bytes qui agit en utilisant des passages qui peuvent être encodés à un taux inférieur au reste des données.. Si le rédacteur avait utilisé le mot octet, il aurait évité un un jeu de mots scabreux, parce qu' "un petit réservoir de bytes" fait penser un groupe de gigolos, par exemple.
Étymologie : byte, américanisme, venant de bit.
(1) Alors que, pour désigner les Blancs, les
Black utilisent le mot
white. Black, white ? On croirait avoir affaire à une marque de whisky.
(2) Tandis que les grands hommes verts sont les académiciens français, tout revêtus de vert.