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« Je trouve que la télévision à la maison est très favorable à la culture.
Chaque fois que quelqu'un l'allume chez moi, je vais dans la pièce d'à côté et je lis.
 »
Groucho MARX

« Je doute de la modernité.
Elle n'apportera pas le bonheur. »
Michel de MONTAIGNE

« La communication, c’est ce que des gens qui n’ont rien à dire
racontent à des gens qui ne les écoutent pas.
 »
Marshall McLUHAN





Première partie




M : treizième lettre de l'alphabet latin, elle dérive directement du hiéroglyphe égyptien , qui représente de l'eau, et qui servait à transcrire le son 'n'. Ce hiéroglyphe a donné sans trop de transformation le mu grec (Μ μ), et ensuite le M latin.

Macducon (Macducon's) : les néo-crétins appellent plaisamment restaurants ces usines à bouffe. Ces restaurants, représentants typiques de la malbouffe, sont présents partout dans le monde. On en trouve en effet partout aux Étazunis, mais aussi en Europe, en Europe Centrale, ex-communiste, en Asie, en Afrique, où l'on trouverait des Macducon's avec de la viande de production locale, et même à côté de chez moi, ajoute loteur.

Cette chaîne de magasins (magasins à succursales) gangrène la terre entière. C'est un des symboles du néo-crétinisme mondial, qui s'enrichit aux dépens des jeunes et de la jeunesse, qui ont ainsi l'impression d'avoir des restos bien à eux, bon marché. En fait on en ressort sans avoir vraiment satisfait sa faim. Les 'restaurants' Macducon sont signalés par un clown d'une lamentable niaiserie, sans doute pour bien montrer le niveau culturel des habitués de cette marque. Quant aux réclames publicitaires de Macducon qui passent à la télévision, elles se signalent par des entités sous forme de boîtes animées qui ricanent, qui gloussent, qui poussent des beuglements... mais il n'en sort aucune parole intelligible.

L'on met le génitif saxon 's à la fin : Macducon's, que les néo-crétins tiennent à tout prix à prononcer : Chez Macduconsse tout est bon – ce qui ne rime même pas. Souvent abrégé en Macdu : On se fait une bouffe chez Macdu.

Dans les Macducon, comme dans la plupart des fast-foutres, on consomme surtout des steaks de viande hachée, plus connus sous le nom de « hamburgers ». Vu le goût étonnamment insipide de cette restauration, on peut parler ici, non de steaks de viande hachée, mais de steaks de viande à ch*er (voir illustration plus bas). Les « recettes » que cette marque de restauration présente, malgré des noms différents, tous fleurant bon l'exotisme, sont étonnamment les mêmes : deux tranches de pain rond, de la viande hachée, des rondelles de tomate, des frisottis de salade, avec parfois des lamelles de fromage chimique. Macducon donne dans l'originalité : c'est la même « recette » de base, seuls changent les noms.

Les conséquences de cette restauration, c'est ce que l'on a appelé « la génération MacDucon » : ados ou adultes trop gros, voire obèses, avec comme autres conséquences : maladies cardio-vascuaires, diabète de type 2, etc.


Macducon, avec un M, comme m...
Avec l'aimable autorisation du dessinateur Erby
Le site d'Erby
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Cette restauration ne nécessite pas de couverts, des trucs à laver et qui finissent par coûter cher. Tout est emballé dans un merveilleux plastique, qui contient peut-être des phtalates. La boisson qui accompagne ces mets délicieux est en général du caca-cool, connu pour ses qualités accoutumantes (addictives), – tout comme pour les Macdu. Signe des temps, dans les bistrots parisiens qui proposent de la restauration simple et rapide, les savoureux croque-monsieur sont progressivement remplacés la plupart du temps par d'insipides "burgers" (viande hachée entre deux tranches de pain). L'invasion mondialiste étazunienne se fait sur tous les fronts : linguistique, alimentaire, vestimentaire ... C'est l'uniformisation de la médiocrité et du mauvais goût.

Anecdote qui vaut son pesant de viande hachée : l'homme qui donna sa formidable impulsion à la vente de cette tambouille de pauvres s'appelle Ray Kroc (1902 - 1984, États-Unis). Encore heureux qu'il n'ait pas vendu de Kroc-monsieurs.

Étymologie : le préfixe Mac devant un nom de famille signifie "fils de" (noms écossais et irlandais). Vieux celtique makkos : fils. Rien à voir avec la marque Alapom.

Machin : tout organisme qui ne sert à rien (c'est-à-dire presque tous les organismes administratifs). « Le machin qu'on appelle l'ONU » (de Gaulle). « Vous avez un problème ? Créez un machin administratif ».

Étymologie : forme masculine, tirée de machine.

Made in (anglicisme, prononcer meɪd ɪn) : expression mondialement admise et signifiant : fabriqué en. Made in France, au lieu de Fabriqué en France ou Fabrication française, peut-on lire par exemple sur une marque de cognac, – comme si le mot 'France' d'une part et 'Cognac' d'autre part ne suffisaient à identifier le pays de provenance. Mais il est vrai qu'avec le nombre de contrefaçons chinoises, Made in France ne veut presque plus rien dire.

Pour certains pays, connus pour la mauvaise qualité de leurs produits, il serait plus juste de dire : merde in, par exemple Merde in China. En tout cas, vu l'attitude arrogante de la Chine et son manque total de probité en matière économique, l'auteur propose de bien réfléchir avant d'acheter des produits chinois, qui présentent souvent un danger : jouets pour enfants par exemple ; mais aussi produits alimentaires (lait frelaté, raviolis aux pesticides, riz à l'insecticide, ou pâtée pour chiens à la mélamine, voire dentifrice à l'antigel).

Nota : Pour gommer la désagréable impression du « Merde in China », on peut maintenant trouver des articles « Made in PRC ». PRC ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! Popular Republic of China. Y'a pas à dire, y sont malins, les Chinois.

Nouveauté : la cyber-guerre menée par des pirates chinois contre des sites occidentaux : Le ton monte entre les États-Unis et la Chine. Après l'attaque d'une trentaine de sociétés américaines - dont Google - par des hackers chinois, un rapport US met directement en cause les services de renseignement de l'Empire du Milieu. Milieu ? Doit-on comprendre « le milieu » ?

Voir également Illogisme.

Étymologie : to make, passé made, vient d'une racine germanique *mahhon, ayant donné machen en allemand. Racine indo-européenne *mag : pétrir, mélanger, faire. A rapprocher du russe мазать (mazat') : enduire, barbouiller.

Magazines (Titres des ~) : ils sont de plus en plus anglo-américanisés. Haliday's, Water Closed, sans parler des magazines numériques : Stop People !, Gent-corner, The pure People, etc. Entendu à la french TV cette réclame en bon français : « Oops, le nouveau magazine people ! ». Un journaliste, au néo-crétinisme précoce et très avancé, annonce sans vergogne qu'un titre en anglais sur un magazine, c'est mieux. Voir Titres.

Étymologie : magazine, emprunt à l'anglais magazine, mot issu du français magasin, qui au XIIe siècle, à partir du sens de dépôt de marchandises, avait pris celui de dépôt, recueil d'informations dans des titres d'ouvrages, d'où son utilisation pour désigner un recueil périodique. Titre, du latin titulus : titre, inscription. Cf. anglais title.

Magique : cet adjectif signifie normalement : qui se rappporte à la magie (baguette magique, pouvoirs magiques), ou merveilleux, charmeur, ensorcelant. Mais de nos jours, tout est magique : une relation humaine, un voyage, une atmosphère, voire une simple pizza. Ces photos sont magiques, ce paysage est magique. Peut-être que cela comble le besoin de merveilleux de nos contemporains. C'est sans doute une importation frauduleuse de l'anglo-saxon.

Étymologie : magique, adjectif fait sur magie, venant de mage. Magie, du latin magia, emprunt au grec
μαγεία (mageia) : religion des mages perses, sorcellerie (?). Adjectif grec μέγας (megas) : grand. On rapproche ce mot du sanscrit mahat : grand (Cf. le Mahatma Gandhi, mahatma signifiant grande âme). Le mage serait grand (par ses pouvoirs, son savoir).

Magnat (prononcer magh-na). Inutile de dire que depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine de 2016, beaucoup de journalistes – et non des moindres – prononcent *mania et non magh-na. Le magnat (mania) de l'immobilier, Donald Trump, a été élu président des États-Unis. Sera-t-il magnanime ?

Étymologie : normalement, un magnat est un grand seigneur du royaume (Pologne, Hongrie). Par glissement successifs, ce mot est devenu synonyme de capitaliste important, puissant. Ce mot vient de l'adjectif latin magnus : grand.

Magnet (anglicisme, prononcer mægnɪt ou plus simplement mag-nette) : petit aimant ou petit élément magnétique, avec une figurine dessus, que les enfants collent souvent sur leur frigo, à l'imitation des Anglo-Américains. On peut trouver la graphie magnette : Création, réalisation de magnets ou magnettes (quelle est la différence ? Quelle est la prononciation de magnette ?) publicitaires, formats à la demande. Le magnet peut représenter un personnage de dessin animé, un logo publicitaire, un calendrier etc. Argument de vente d'un fabricant de magnets : Sur le réfrigérateur de vos clients votre message est visible en moyenne 40 fois par jour. On est bien content pour lui.

Ces figurines aimantées ou magnets peuvent représenter un danger : Or, si avaler un seul aimant est généralement bénin, l'ingestion de plusieurs magnets risque de les attirer les uns aux autres. Résultat : la force provoquée au niveau des intestins peut entraîner une nécrose intestinale (destination santé point com). Noter l'expression : au niveau des intestins (= dans les intestins).

Étymologie : la racine est grecque, le nom vient de la Magnésie (
Μαγνησία) (magnésia), région de Thessalie. En latin l'adjectif magnes signifie : de Magnésie ; (lapis) magnes : aimant minéral. Le nom français d'aimant vient du latin adamans, -tis : acier, et aussi diamant (deux corps très durs).

Magnitude : au départ, c'est l'éclat d'un astre. Paradoxalement, plus la magnitude est petite, plus l'éclat est grand : Soleil = -26,7 ; Lune = -12,7 ; Vénus = -4,4 ; Sirius = -1,4 ; Adelbaran (du Taureau) = 1, etc. (il s'agit ici de magnitudes apparentes, c'est-à-dire vues de la Terre).

Mais de façon chic et choc, l'on parle maintenant de magnitude pour les séismes, mesurée sur la fameuse 'échelle de Richter'. Magnitude a ici le sens d'amplitude, d'intensité. Les journalistes annoncent ainsi sérieusement qu'un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a frappé l'Iran et qu'il faut s'attendre à des répliques dans les heures qui vont suivre. Que voulez-vous répliquer à cela ?

Étymologie : latin magnitudo, -inis : grandeur, étendue. Adjectif magnus : grand.

Mail (anglicisme, prononcer meɪl) : courrier, poste en anglais. Ce mot tend à envahir les pages internet dans le sens de 'message' : Je vais vous envoyer un mail dès que j'arrive à Paris. Les Canadiens disent courriel, terme adopté en juin 2003 dans le J.O. (Journal Officiel). Les néo-crétins disent mel, écrit mél, d'autres e-mail, imèle. Un simple 'message' conviendrait parfaitement.

Mailing (anglicisme, prononcer meɪlɪŋ) : mot refait sur mail (courrier) pour désigner un envoi en nombre sur internet. On devrait utiliser le mot français “publipostage”. Cliquer ici pour vous inscrire à ma mailing-list.

Étymologie : mail, mailing viennent du français malle-poste : voiture de l'administration des postes, qui transportait les dépêches.

Maillon faible : peut-être depuis l'existence d'un jeu télévisé du même nom, cette expression fait florès. Un article porte ce titre : « Portugal : le deuxième maillon faible de la zone euro » (le premier étant la Grèce). On s'aperçoit ainsi que la zone euro est remplie de maillons faibles (Grèce, Islande, Espagne...), – ce qui n'a rien d'étonnant. La chaîne entière va bientôt lâcher (écrit en 2010).

Étymologie : maillon, diminutif de maille, venant du latin macula : maille d'un filet, et aussi tache, souillure. Au départ, macula c'est une marque qu'on fait.

Faible, du latin populaire feblilis, forme dissimilée de flebilis : affligeant, qui fait pleurer, lamentable. Verbe fleo, flere : pleurer. A comparer avec fluo, fluxum, fluere : couler.

Main droite (sur le cœur) : geste symbolique des Étazuniens quand ils chantent ou entendent leur hymne national. Selon loteur, ce n'est pas sur le cœur qu'ils mettent la main, mais sur leur porte-feuille. Chacun son interprétation.

Par imitation stupide et servile des Étazuniens, beaucoup de « Français » (sportifs, hommes politiques, autres faux-Français...) mettent maintenant la main sur le cœur en entendant La Marseillaise.

Mains en l'air ! : loteur est très étonné d'entendre les flics, dans les feuilletons policiers étazuniens, crier Mains en l'air ! quand ils commandent à quelqu'un de lever les mains. Que prend-il aux traducteurs de « séries B » ? L'expression « Haut les mains ! » n'existe-t-elle pas en français ? Peut-être que Mains en l'air intime l'ordre de lever les mains, mais moins haut que pour « Haut les mains » ? Subtil distinguo. A moins que « Haut les mains ! » ne fasse trop truand.

Étymologie : main, du latin manus, qui a donné main en français, mano en espagnol et en italien, mão en portugais etc. D'une racine *mn qui veut dire mesurer, construire, manier, protéger, avoir sous tutelle.

Air, du latin aer, aeris. Même mot qu'en grec : αηρ (aêr).

Mainstream (anglicisme, prononcer meɪn stri:m) : en anglais, ça veut dire quelque chose comme “ courant principal ”, “ courant dominant ”. Appliqué à la presse, mainstream prend une série de significations : presse officielle, grands media, media dominants, grands journaux, grande presse, presse nationale, presse grand public et que sait-on encore ? Les émeutes de Londres et la censure de la presse mainstream : la lecture de la presse mainstrean donne une version édulcorée des faits. Ou bien : L’attitude des médias "mainstream", qui délibérément s’autocensurent sur certains sujets (Agora-Vox point fr, 07.03.2012). Ou bien encore : Ce qui est étonnant, en plus de "l’affaire Ferrari", est que toutes les chaînes mainstream, je crois, ont sabordé le jour même le sondage positif pour le Président de la République (Agora-Vox point fr, 14.03.2012) Toutes les chaînes mainstream : les principales chaînes ? En tout cas, la presse mainstream semble être une presse bien-pensante et auto-censurée, c'est-à-dire qui répond bien à la « déontologie » et au devoir de désinformation des journalistes. Voir Journalisme.

Étymologie : mainstream, courant principal d'une rivière, est formé de main, venant de *maginam : force, pouvoir (cf. le verbe may en anglais, en russe : могу [mogou] : je peux), et de stream : cours d'eau, d'une racine *straumaz signifiant courant, flot ou rivière.

Maintenance : emprunt inutile à l'anglois, car en français on utilise le mot entretien. Et l'on voit partout maintenant fleurir des services de maintenance (services d'entretien). L'on devrait mieux entretenir son français. Accident de train de Brétigny: Comment se passent les opérations de maintenance? (Vingt Minutes point fr, 16.07.2013. Les ponctuations doubles accolées au texte [ : ? ] sont dans l'original).

Étymologie : maintenance, de maintenir, composé de main + tenir, proprement : tenir en main.

Maire : Il est maintenant admis que le féminin de maire est maire, mais au féminin : la maire. Ce qui introduit une lamentable équivoque quand on parle de la maire de (telle commune). Par exemple : "On n'a même pas le contexte de cette phrase", lâche l'un des soutiens de longue date de la maire de Lille (L'Express point fr, 20.09.2011). On peut parfaitement comprendre, à l'oreille : ... de la merde Lille. Les partisans de la féminisation auraient dû réfléchir à deux ou trois fois avant de lancer une expression aussi merdique.

Étymologie : maire, venant du latin major : plus grand. Cf. en anglois lord mayor.

Majeur : sans doute en réaction contre l'infantilisation à outrance du vocabulaire, l'on emploie de plus en plus l'adjectif majeur dans le sens de : ‘important’, ‘marquant’, ‘grave’, ‘essentiel’, ‘fondamental’, 'considérable', 'exceptionnel', 'décisif', 'déterminant', 'prépondérant', 'de taille', etc. Un texte de Jacques Attali : « Internet jouera un rôle majeur (décisif) dans l'avenir des communications entre les hommes » et, deux lignes plus bas « Pendant longtemps, la métaphore majeure (fondamentale) pour désigner le progrès a été la ligne droite ». Pratique, n'est-ce pas ? Tout devient majeur de nos jours : un intérêt, un événement, une raison. Autre exemple : A ma connaissance, pas de version majeure [de Windaube] prévue (Windaube est donc toujours mineur). Ou bien : Les avocats des victimes ont annoncé de leur côté leur intention d'attaquer l'Etat pour "faute lourde" à la suite de l'erreur, dénonçant un "dysfonctionnement majeur" (Libération point fr, 25.10.2008). Ou bien encore : « Pour ceux qui songeraient à faire un achat majeur (= important) sur site... ». Ou encore : Il a constaté que le taux des cancers de la prostate est "majeur" aux Antilles (Le Monde point fr, The Huffington Post point fr, L'Express point fr, autres media P.L.C.C., 17.09.2007). Taux de cancer de la prostate « majeur » ? Les mineurs ont rarement des cancers de la prostate. Cette région est un lieu majeur pour la recherche scientifique. Et les lieux mineurs donc, où se trouvent-ils ? En Asie mineure ? ...il annonce que la Terre sera bientôt en proie à des bouleversements climatiques majeurs. Autre exemple : Quasiment inconnu du grand public il y a un an, Karim Benzema, 20 ans, est aujourd'hui un joueur majeur du championnat de Ligue 1 (Agora-Vox point fr, 30.10.2007). Majeur, dans quel sens ? Autre couillonnade lue sur un site consacré à l'obésité : la photo d'un adolescent suivie du commentaire « Un adolescent présentant une obésité majeure ». Faudrait s'entendre : c'est un ado, et il est majeur ? Il est en avance pour son âge. Ou encore, lu dans l'excellent Yahoo, relayant une info d'Amérique point com du 09.08.2009 : Mutinerie majeure en Californie: 55 détenus hospitalisés et plus de 250 prisonniers blessés. Peut-être que les mutineries mineures concernent des mineurs... Ou encore : Or déjà depuis 20 ans, la Malaisie, Sumatra, Bornéo, l'Indonésie subissent une déforestation majeure (Noosphère point org, 04.08.2007). Majeure : considérable ?

A propos, le contraire de majeur est-il mineur ? Une mutinerie mineure, une raison mineure, un intérêt mineur, un événement mineur...

Autre exemple, lu sur une page internet du gouvernement : « Le rayonnement culturel de la France, composante majeure de son influence dans le monde, passe par une politique rénovée de promotion des œuvres et des idées françaises à l'étranger ». Avec un tel français, comment oser parler de rayonnement culturel de la France ? Cela semble dériver de l'anglo-américain de base, dont voici un exemple : This fact is a sure indication that typographical quality has always been a major preoccupation of printers (Ce fait indique de façon sûre que la qualité typographique a toujours été une préocupation essentielle pour les imprimeurs [traduction approximative ; de toute façon, on s'en fout] ). Ou bien : « Innana and Merduk [...] ceremonially dissected their forms drinking of their blood and eating of their major organs and glands » (pour la traduction cette fois, voyez Gougueule ; loteur a la flemme de traduire, non mais ! Seule remarque : le mystère de la Transsubstantiation et de l'Eucharistie est en germe ici).

Cri de colère de loteur : Ras le bol de l'adjectif MAJEUR dans un pays où on nous prend de plus en plus pour des MINEURS ! Voir Adulte.

Étymologie : du latin major : plus grand ; cf. en anglais (lord-)mayor, en français maire... Comparatif de magnus, d'une racine indo-européenne mag, signifiant grand, et qui a donné par exemple maître, magistère. Mahat en sanscrit (Mahatma : la grande âme).

Major (anglicisme, prononcer meɪʤə(r)) : on connaissait les majors, qui étaient des officiers de l'armée, ou des élèves sortis premiers de leur promotion. Mais ce terme désigne maintenant les quelques grandes maisons de production de disque ou de cinéma, qui étendent partout leur mainmise tentaculaire et monopolisent la distribution commerciale, musicale ou « artistique ». Dans ce cas, on dit les « géants ». Les majors deviennent trop gourmandes (on trouve ce terme au masculin ou au féminin). Major désigne aussi une grande compagnie industrielle : La quatrième "major" pétrolière.

Les majors ont la mainmise sur toute la culture, avec le fameux « DRM ». Le DRM, c'est le Digital Rights Management (Gestion des Droits Numériques). Le DRM permet de diffuser du contenu en protégeant les droits d'auteur (les droits d'auteur ! Plutôt le porte-monnaie des actionnaires des « majors »), et en limitant les copies dites pirates. Les nouvelles lois sur le téléchargement en France vont encore limiter l'accès à l'audio-visuel. VIVE LA CULTURE NUMÉRIQUE ! Voir Hadopi.

Le mot major peut simplement être employé dans le sens de grand organisme, grande société, grande entreprise : 300 millions d'Américains espionnés par la NSA avec l'appui des majors du numérique (Agora-Vox). Les majors du numérique désignent ici les grandes sociétés internet et de télécommunication.

Étymologie : du latin major : plus grand, terme adopté en anglo-saxon pour des grades de l'armée, sur le modèle sergent-major français. Néologisme XXe siècle pour désigner une grande société multinationale. Comme dans presque tous les emprunts à l'anglo-américain, un mot peut maintenant vouloir dire tout et n'importe quoi.

Majorer : augmenter, accroître. Entendu de la bouche d'un médecin : Le bruit et la lumière majorent les douleurs cataméniales (liées aux règles). Tant qu'il ne majore pas ses tarifs ! Antonyme Minorer.

Étymologie : voir plus haut majeur, major.

Majoritairement (néo-barbarisme) : adverbe dérivé de majeur ou de majoritaire, avec les sens de principalement, surtout, pour la plus grande partie : Celui-ci localise 1362 erreurs, majoritairement des clés relatives à des historiques de fichiers. Lu par loteur sur un emballage de saumon fumé : Élevé en Norvège majoritairement. La personne ayant rédigé cette information a dû être élevé majoritairement (principalement) avec des pizzas, du caca-cool et des techniques de vente étazuniennes. Autre exemple : Pour votre plat, si vous vous orientez vers le poisson, le vin sera majoritairement blanc (Plurielles point fr, 17.08.2011). Le vin sera majoritairement blanc = choisissez de préférence du vin blanc. Et l'adverbe 'surtout' est soit inconnu, soit tombé en désuétude.


Un saumon élevé majoritairement en Norvège : à la majorité des voix ?

Comme l'on sait, le fait d'écrire majoritaire ne veut pas dire que l'on soit réellement majoritaire. A preuve les bolchéviks (= majoritaires), qui étaient en fait minoritaires.

Le fait d'être majeur ou d'être majoritaire, c'est la majorité : on acquiert ses droits civiques à sa majorité ; l'assemblée a été élue à la majorité des voix. Expression consacrée « en majorité » : pour la plus grande partie. Exemple relevé dans la presse : Huit hommes ont été arrêtés, en majorité des mineurs (sic).

Un autre emploi de majorité relevé dans un article sur le web : [...] le seul président au monde qui vit dans une ferme délabrée et reverse la grande majorité de son salaire à des œuvres caritatives (Slate point fr, 16.11.2012). On notera : « le seul président au monde » (= du monde), et « la grande majorité » (= la plus grande partie). Majorité ne suffisait-elle pas ?

Étymologie : cet adverbe n'est recensé ni dans le Littré, ni dans le Trésor de la langue française. Fait visiblement d'après majoritaire : relatif à la majorité des voix : scrutin majoritaire. Qu'un saumon soit élevé majoritairement dans un pays (voir illustration), voilà qui laisse songeur quant à la manie des commerciaux de détourner le sens des mots. Sans doute majoritairement est-il pris dans le sens de principalement, surtout. Cela veut dire qu'il est né quelque part et a été engraissé ailleurs. Hum ... les délocalisations existent même pour les poissons d'élevage ; les transnationales nous étonneront toujours avec leurs trafics.

Majuscules : manie angloïde ou américanoïde de mettre des initiales en majuscules alors qu'en français « normal » on ne met de majuscules qu'aux noms propres ou qu'en début de phrase. Exemples de majusculation à outrance dans un titre d'article : Action Contre Les Violences Exercées Contre Les Sanspapières, et une ligne plus bas : Agir Contre Les Violences Exercees Contre Les Sans-Papieres, ou bien cet autre titre : Films Présentés Que Vous Apprécierez Sûrement. On ne sait plus ainsi quel est (quels sont) le(s) mot(s) important(s). Curiosité : ce titre lu sur une page internet : « Ivan Rioufol, Qui Déplore Qu'On Ne Puisse Pas "Discuter De La Shoah", Pourrait-Il Eventuellement Préciser Un Peu Sa Pensée? » (Vingt Minutes point fr, 06.02.2007). Jeu ? Ou habitude d'écrire ainsi ? Il semble que ce soit une mode pour les titres d'article, comme dans cet exemple : « Les Mots Qui Ont Fait Gagner Sarkozy ».

Comme signalé plus haut, cette manie ridicule et pesante pour la lecture est copiée des Anglo-Saxons : "What Are We Teaching Our Children", "Overall Best Ad and People's Choice Winner" (il est bizarre que le mot "and" (et) ne comporte pas de majuscule. Un oubli ?) Autre exemple : "Food Emergency: Millions of Americans Are Heading to Foodbanks for the First Time in Their Lives". Ou bien encore, ce titre d'un article en anglo-saxon de base : Exploit On Hadopi Site Turns It Into Pirate Bay Supporter. Il semble bien en effet que les majuscules soient surtout utilisées dans les titres. Un exemple historique : « A Modest Proposal for Preventing the Children of Poor People in Ireland from Being a Burden to Their Parents or Country, and for Making Them Beneficial to the Public » (Jonathan Swift : Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’Irlande d’être un fardeau pour leurs parents ou leur pays et pour les rendre utiles au public).

Autre manie américanoïde pénible : mettre une majuscule à l'intérieur d'un mot : iPad, iPod, eDarling, etc.

Petit paradoxe : plus on écrit avec des lettres MAJUSCULES, plus le vocabulaire est
minuscule.

Étymologie : du latin majusculus : un peu plus grand, diminutif de major : plus grand, comparatif de magnus : grand.

Make up (anglicisme, prononcer meɪk ʌp) : il y a longtemps que cet odieux anglicisme s'est introduit dans le domaine de la mode. Il signifie tout simplement maquillage, mot français sans doute trop compliqué à dire. Yahoo par exemple titre un article dans un étonnant charabia : Les erreurs make up à éviter à la plage. Noter l'absence de préposition entre erreurs et make up.

Étymologie : du verbe anglais to make : faire, fabriquer. Voir plus haut Made in.

Making of (anglicisme, prononcer meɪkɪŋ əv) : chez les cinéphiles 'branchés', cela signifie 'journal de tournage'. C'est un film sur un film, un film en abyme en quelque sorte. L'on peut aussi traduire par ‹ les coulisses de ›.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Mal (~ absolu) : pour l'horreur qu'ils inspirent aux masses manipulées par les media, il y a non plus un seul mal absolu, mais des maux absolus dans nos sociétés : le nazisme, les crimes contre l'enfance et la pédérastie, renommée pédophilie, le racisme et, à un degré moindre, le terrorisme, renommé parfois activisme. Le nazisme, lui, n'a pas changé de nom. Le stalinisme et le polpotisme ne seraient pas mal non plus. Quant au fascisme, c'est devenu une simple insulte courante envers quiconque n'a pas les mêmes idées que soi : « Sale facho ! ».

Étymologie : mal, du latin malus : mauvais. Racine indo-européenne signifiant sale, mauvais, noir. Cf. en grec
μέλας (mélas) : noir (d'où mélanome etc.)

Absolu, du latin absolvo, absolutum, absolvere : absoudre, délier (de ses péchés). Voir Absolument.

Mal(~) : synonyme de mauvais, mauvaise : malnutrition, malbouffe, mal-vie, mal-logement (avec ou sans trait d'union)... Le projet constitue une réponse au mal logement ou bien Le mal logement en 2011 (en deux mots ici). Le problème du mal-logement au Maroc ... L'on trouve même le néo-substantif mal-langue (avec un trait d'union). Mon dieu, mon dieu, quel mal-heur d'avoir une langue aussi mal bricolée : les tenants de la néo-langue ne savent même pas s'il faut utiliser un trait d'union ou pas.

Étymologie : du latin malus : mauvais. Voir rubrique précédente et rubriques suivantes.

Mal- : voir plus bas les expressions mal-sonnantes comme : Mal-comprenant, Mal-entendant, Mal-voyant. On peut aussi forger des expressions non plus avec un adjectif verbal, mais avec un substantif, comme dans : mal-bouffe, mal-logement (voir rubrique précédente).

Le préfixe mal est souvent utilisé en français avec un adjectif, un participe passé ou un adjectif verbal pour indiquer le contraire de bien, bon, à l'aise, ou pour indiquer une situation pénible ou difficile : mal aimé, mal embouché, mal intentionné, mal venu, mal à propos, ou bien (en accolant mal à l'adjectif) : malhabile, maladroit, malodorant etc. Barbarisme : malpoli au lieu d'impoli (attesté ni dans Littré, ni dans le Cnrtl. Le Larousse 1999 le note avec l'indication : « familier »). Mal peut aussi être accolé à un nom : malheur, malaise, malchance.

La formation moderne mal + gérondif ou adjectif verbal en -ant indique qu'on est victime, qu'on subit et non qu'on fait quelque chose de façon délibérée. Un mal-voyant voit mal, un mal-entendant entend mal. Alors qu'un malveillant veut le mal, qu'un malfaisant veut faire le mal. Voir Non-.

Mal-comprenant : synonyme de néo-crétin. Cf Charlie-Hebdo et Coluche, paraphrasant « Le journal des sourds et mal-entendants » avec leur « journal des cons et des mal-comprenants ». Voir plus bas Mal-entendant, Mal-voyant.

Étymologie : mal (voir plus haut) et comprenant, participe présent adjectivé de comprendre ; du latin comprehendo, comprehensum, comprehendere (cum-prehendere) : prendre avec, unir, saisir, lier, embrasser, entourer, saisir par l'intelligence.

Mal-entendant : cette niaiserie de langage est un euphémisme odieux, censé remplacer sourd ou « qui a des difficultés d'audition ». Et puis, il existe d'autres termes pour désigner cela : sourd, sourdingue, dur d'oreille etc. Cf le mot d'un humoriste : « On appelle les sourds des mal-entendants. Mais comment doit-on appeler les cons ? Des mal-comprenants ? » Tout ceci ne peut être qu'une source de malentendus.

Étymologie : pour mal, voir plus haut ; entendant, entendre, du latin intendo, intentum, intendere : tendre vers, diriger, tourner son attention vers... Par extension : entendre, comprendre.

Mal-voyant : cette niaiserie de langage est un euphémisme odieux, censé remplacer « qui a la vue faible » ou « qui a des problèmes de vue ». Et puis, il existe des termes médicaux spéciaux pour cela : dyslexie, strabisme, hypermétropie, myopie etc. Cf le mot d'un humoriste : « On appelle les sourds des mal-entendants. Mais comment doit-on appeler les cons ? Des mal-comprenants ? ». Tout ceci est une mauvaise vision des choses.

Les infirmités sont devenues 'taboues', les officiels l'exorcisent en employant des euphémismes. Et puis, principe de la néo-langue, on remplace une idée gênante par son contraire : dans mal-entendant, mal-voyant, il y a entendant, voyant ... donc la personne entend et voit. Tour de passe-passe habituel des fraudeurs de la langue. Comme cela, ça devient “linguistiquement et socialement correct”. Voir Non-voyant (si j'ose écrire), Senior.

Toutes ces expressions sont des emprunts au vocabulaire amérequin politiquement correct : visually impaired (mal-voyant, déficient visuel), hearing-impaired (mal-entendant, déficient auditif). Il est impératif d'éviter de tels termes.

Étymologie : de mal, voir plus haut, et voyant, participe présent du verbe voir. Voir, du latin video, visum, videre : voir, remarquer, constater. Vieille racine indo-européenne qui a donné en anglais view, en russe видеть (videt') : voir, etc.

Maladie (longue ~) : la maladie est taboue, on ne doit pas en parler, sinon en termes édulcorés. Une longue maladie, souvent accompagnée de l'adjectif 'douloureuse', dans le langage médicalement et journalistiquement 'correct' c'est tout simplement un cancer. Le cardinal engagé s'est éteint des suites d'une longue maladie (= c'est-à-dire d'un cancer). Comme disait Pierre Desproges, décédé lui aussi d'un cancer : « Il vaut mieux mourir d'une courte et joyeuse maladie que d'une longue et douloureuse maladie » (cité de mémoire).

Étymologie : maladie, du latin malus, mauvais. Sans doute venant de "male habitus" : qui est dans un mauvais état, et donc malade. Le vieux français avait le mot égrotant, du verbe égroter : être malade ; latin æger.

Long, du latin longus. L'origine du radical est obscure.

Malaise : malaise signifie normalement 'état de trouble'. C'est aussi un euphémisme voulant tout simplement dire 'scandale'. Gros malaise chez les pompiers de Paris titre Yahoo (il s'agit du viol « présumé » d'un bizut par plus de douze sapeurs-pompiers).

Autre sens : situation difficile, situation critique : Le malaise des policiers face à des services judiciaires débordés. Quand on ajoute que les policiers se font tirer dessus par les voyous, sans avoir le droit de riposter, on comprendra mieux leur malaise.

Étymologie : composé de mal + aise. Aise : mot d'origine incertaine, à rapprocher de l'anglais easy. Certains rattachent aise au latin adjacens : situé à côté de (?) De adjacentia (choses à côté) viendrait aisance.

Malbouffe : néologisme et barbarisme construit sur le modèle malnutrition, et servant à désigner toutes sortes de nourritures immangeables, inconsommables, incomestibles, et imbouffables, et qui sont surtout répandues par la grande distribution et des chaînes (= sociétés ou magasins à succursales) de « restauration rapide » (le prêt-à-bouffer) et les produits vendus en super-marchés. Une des grandes victoires du néo-crétinisme mondialiste, qui s'attaque même à ce que nous mangeons et buvons. Le terme de malbouffe aurait été créé par Stella et Joël de Rosnay dans leur livre La Malbouffe. Comment se nourrir pour mieux vivre (Ed. Orban, 1979). Équivalent français proposé par loteur : malebouffe (sur le modèle « malemort »).

La malbouffe (ou malebouffe) serait apparemment délibérée, et l'on raconte volontiers sur la toile que ce n'est qu'une volonté déguisée de mainmise sur les populations en fourguant sciemment des produits frelatés, avec des éléments inhibiteurs de fécondité humaine. De plus, les consommateurs sont rendus dépendants de cette nourripourriture (= nourriture-pourriture), ils tombent malades, et les sociétés de produits chimiques, trop heureuses de cela, leur fourguent des médicaments qui les rendent encore plus malades. L'est-y pas belle, la vie ?

Les scandales alimentaires de 2013 concernant les fraudes étendues à toutes sortes de plats, de préparations, et même à l'alimentation de la volaille et du bétail, ont averti les citoyens que nous sommes des agissements des géants de l'agro-alimentaire et de la distribution. Malebouffe rime avec fraude, avec escroquerie (les géants de l'agro-alimentaire ne sont que des “ ali-menteurs ”), avec maladies diverses, cancers et stérilité. Tout cela est-il voulu ? On n'ose plus rien acheter, de peur de finir empoisonné. Les consommateurs deviennent obèses, avec tous les problèmes de santé que cela entraîne (diabète, maladies cardio-vasculaires, réduction dramatique des télomères, etc.) – sans oublier la dégradation de l'image personnelle. Et quand on n'est pas empoisonné par les aliments – qui prétendent maintenant être des substituts des vitamines et des oligo-éléments –, on l'est par les médicaments qui, eux, sont de véritables poisons (loteur se répète, mais c'est intentionnel).


Un des symboles de la malebouffe,
avec les pizzas et le caca-cool.
Tout cela en provenance de chez nos amis Étazuniens,
qui forment la nation la plus criminelle de l'histoire.

Un bon plat, bien d'chez nous : la potée au chou.
Pain complet, légumes « bios », cochon et vin français.
Avec l'aimable autorisation d'Emma.
Le blogue d'Emma.

A ce propos, il n'est pas inutile de rappeler quelques personnalités célèbres critiquent notre foie gras, – une des plus grandes conquêtes de la civilisation –, et la manière de l'obtenir.

Étymologie : mot composé de mal + bouffe. Bouffer, c'est gonfler (sous l'action de l'air, du vent : une bouffée d'air), c'est aussi gonfler les joues, en mangeant voracement. Origine onomatopéique.

Malgré : dans la série « Parlons français », à signaler cette très belle construction : Malgré très limitée, la littérature rapporte certains effets biologiques (article sur la Nanotoxicologie aquatique et les fullerènes). Ici, c'est le français du rédacteur qui est « très limité ». Inutile, d'autre part, d'insister sur la locution lourdingue malgré que au lieu de bien que, quoique (mais Racine l'utilisait !)

Étymologie : de mal et gré. Gré, du latin gratus : agréable, aimable, charmant. Malgré : même si ce n'est pas agréable, de mal gré.

Malicieux : l'adjectif anglois malicious veut dire 'malveillant' (faux-ami notoire). Par fainéantise ou ignorance, les journalistes – qui n'y voient pas malice – traduisent malicious par « malicieux ». Exemple : D'après les responsables iraniens, qui ont évoqué, dimanche, dans la presse une "guerre électronique", ce programme malicieux n'a toutefois pas fait de dégâts industriels majeurs (Le Monde point fr, 27.09.2010). Autres emplois de malicieux dans ce sens anglais, relevés dans des forums consacrés à l'informatique : programmes mailicieux à l'ouverture fichiers video (rubrique d'un forum). Ou bien : [...] dorénavant doté d'une nouvelle fonction nommée Safety Filter. Elle bloque les sites de phishing et tous les sites qui hébergent des programmes mailicieux (L'Internaute point com, 20.03.2008). Noter la graphie « mailicieux » au lieu de malicieux. Jeu de mots avec mail (courrier) ?

En français moderne malicieux veut dire : coquin, espiègle, moqueur, narquois...

Étymologie : du latin malitiosus : mauvais, malitia : méchanceté. Le sens étymologique 'méchant', 'porté à nuire' s'est perdu en français moderne.

Mâlin : est-ce sous l'influence de l'adjectif mâle, toujours est-il que Yahoo emploie (20.06.2012) l'orthographe mâlin pour désigner un certain type de radars : Des radars mâlins débarquent. Et le rédacteur en remet une couche : Des radars mâlins installés. Mâtin ! comme on disait dans l'ancien temps. Après les radars pédagogiques, les radars malins ? Ce qui est curieux, c'est que le rédacteur n'ait pas utilisé l'expression « radars intelligents ». (P.S. Quelques heures après, le texte a été corrigé).

Autrement, l'adjectif « malin » est utilisé à toutes les sauces par les publicitaires, qui veulent ainsi faire croire que les consommateurs sont malins (pour ne pas dire, bien sûr, intelligents, ce serait trop leur faire d'honneur). Surfez malin ! Acheter malin ! Prix malins ! voit-on de toutes parts. Et puis, qui ne connaît pas la réclame Malinx le Lynx ! (un comparateur de prix d'assurances) ? Raz-le-bol des prix malins, des plans malins, des achats malins ! Est-ce que ces lamentables crétins de publicitaires pourraient employer un adjectif plus intelligent ? Des prix alléchants, des plans passionnants, des achats intéressants ou avantageux, par exemple ? Et ceux qui ne font pas des achats malins sont-ils tout simplement cons ?

Une phrase-type : Mappy a lancé Mappy GPS free, une application gratuite et maline qui permet de garder le cap quand on roule (Vos meilleures idées point yahoo point fr, 30.07.2012). Une application maline : un programme pratique ? Rebelote quelques lignes plus loin : En cas de souci sur l'autoroute, l'appli SOS Autoroute vous permet d’appeler directement le poste de sécurité le plus proche pour signaler la nature de votre problème et votre position. Malin !

Malin peut avoir comme féminin maligne – Yahoo utilise tantôt maline, tantôt maligne : Pas question de jeter toutes les semaines les légumes un peu abîmés qui traînent au fond de votre frigo ! Il suffit parfois de quelques idées malignes pour les transformer et réaliser de bonnes recettes : soupes, chips, purées ou flans (Vos meilleures idées point yahoo point fr, 04.02.2013). Yahoo pédale dans le yaourt. Autre emploi de maligne, plus surprenant cette fois, dans la bouche de la femme politique Valérie Pécresse : Si elle est élue, Valérie Pécresse, tête de liste LR en Île-de-France, dit en souriant qu'elle entend être "une présidente radine-maligne" (citée par Le Journal du Dimanche point com, 25.10.2015).

appel : « Maligne » veut plutôt dire : maveillante, qui est portée à faire du mal à autrui.

Étymologie : emprunt au latin malignus : de nature mauvaise, perfide, méchant, dérivé de malus : méchant. Par la suite malin a signifié : qui fait preuve d'ingéniosité, sans doute en passant par le Malin, le diable, expert en ruses de toutes sortes.

Malnutri, malnutrition (barbarismes) : curieusement ces momoches mal foutus se sont imposés face au français normal : sous-alimenté, sous-alimentation. Les enfants du tiers-monde sont souvent malnutris. Malnutri, dans le sens d'être mal nourri, sous-alimenté, de ne pas avoir assez de nourriture.

Non seulement les mots sont moches, mais en plus, c'est un contresens. La nutrition désigne en fait l'ensemble des phénomènes qui apportent des aliments aux cellules et exportent les déchets du métabolisme. La nutrition, c'est donc le fait de nourrir, et non pas la nourriture.

Le politiquement correct, qui n'est jamais en manque de néologismes édulcorés, parle maintenant d'« insécurité alimentaire ». Plus de 50 millions de personnes, dont 17 millions d'enfants, en condition d'« insécurité alimentaire », c'est-à-dire sans nourriture suffisante. [...] 17 millions environ sont en condition de « très basse sécurité alimentaire ». Traduction en français normal : ils crèvent de faim.

Étymologie : composé de mal + nutrition pour former le barbarisme malnutrition. Quant à malnutri, c'est un monstre grammatical (il n'existe pas de verbe nutrir ni malnutrir en français). Latin nutritio, -nis : action de nourrir. D'où nutritioniste. Le doublon de nutrition est nourrisson.

Maltraitance (néo-barbarisme) : synonyme 'socialement correct' de mauvais traitements. Avant, les enfants-martyrs souffraient de mauvais traitements ; maintenant ils subissent des maltraitances. Ce doit sans doute être moins pire. Bourreau d'enfant ! s'exclamait Fernand Raynaud. Maltraiteur ! hurlerait-il de nos jours. En tout cas, c'est ici le français qui est maltraité.

Étymologie : formé de mal + traitance (qui n'existe pas) : fait de traiter, façon de traiter. Latin tracto, tractare, fréquentatif de trahere : tirer, traîner, manier, traiter.

Malversation : tout homme politique, occupant une charge importante, se doit de détourner l'argent public. Tel homme politique choisira de créer des emplois fictifs, tel autre profitera de salaires réels versés pour ce type d'emplois fictifs, tel autre fera élever une de ses bâtardes aux frais de la République (et donc du contribuable), tel autre entretiendra une concubine aux frais de l'État (et donc du contribuable), tel autre fera payer ses cigares par la République, tel autre habitera un immense logement au loyer dérisoire, telle femme politique se fera livrer du champagne par caisses entières, telle autre femme politique se fera transporter aux frais de la princesse par avion dans une agréable ville de villégiature à l'étranger, etc. etc. etc. Chaque homme ou femme politique au pouvoir trouvera une solution, dont l'ingéniosité force l'admiration. On appelle cela la malversation. On a peu, voire pas, d'exemples de bonneversation dans le clan politique, – à part de Gaulle qui réglait ses factures d'électricité à l'Élysée, et le billet d'avion de sa femme quand elle faisait partie d'un voyage officiel. Cf. la parole de Bismarck : « En politique, il ne faut jamais hésiter à prendre le droit chemin, on n'y rencontre jamais personne ».

Étymologie : malversation : faute grave commise par cupidité dans l'exercice d'une charge ou d'un mandat. Formé de mal + verbe verser. Latin médiéval maleversari : se comporter de manière malhonnête.

Mamamouchi (langue administrative, dont on trouve les premières références dans Molière) : synonyme de ministre. Le mamamouchi de l'Intérieur (= le ministre de l'Intérieur) ; la mamamouchi de l'Éducation nationale (= la ministresse de l'Éducation nationale).

Étymologie : nom burlesque donné par Molière à une prétendue dignité turque (Molière, Le Bourgeois Gentilhomme). Littré le fait remonter à l'arabe ma menou schi, chose non bonne. Selon le Trésor de la langue française, mamamouchi serait une déformation de l'arabe baba mouchir, appellation flatteuse signifiant à peu près « père pacha » (= baba muchir, composé de baba : père, papa, et de muchir : conseiller, ministre, commandant d'un corps d'armée).

Maman (langage enfantin) : de plus en plus employé à la place de 'mère'. « Maman est partie paisiblement  », confie la fille de l'actrice, à Europe 1. (Pourquoi une virgule entre actrice et Europe 1 ?) Ou bien : La jeune maman rentrait sa voiture dans la cour, quand elle a percuté sa fille de 14 mois. Ou encore : Brad Pitt est marié à Jennifer Aniston ; Angelina Jolie est la maman célibataire de Maddox. Et l'on ne compte plus les sites qui propose des idées, des conseils aux mamans ou aux futures mamans. Est-ce que le mot 'mère' fait trop sérieux, trop vieux ? On va de plus en plus vers l'infantilisation du langage. D'un côté, on est agressé par une langue terriblement néo-technique, dénuée d'âme, truffée d'anglicismes malséants et de l'autre, farcie d'infantilismes fougna-fougnas, gnangnans, comme ce titre légèrement ridicule piqué sur Yahoo : Sa maman ne veut pas qu'il soit pape (à propos du cardinal autrichien Christoph Schönborn, « papabile », lors du conclave de 2013). Voir Papa.


Pancarte agitée lors du défilé
contre le mariage homo (janv. 2013).
Un anglicisme, made in, au lieu de fait par,
engendré par, et deux mièvreries (papa, maman).

Une maman hippopotame ! Félicitations au gardien du zoo, l'heureux papa.

Étymologie : les labiales b (bébé), m (maman) et p (papa) ont l'air d'être les premiers sons émis par le petit de l'homme. Le son 'm' de maman est formé avec les lèvres. C'est donc, en linguistique, ce qu'on appelle un « labiale ». Or le mouvement des lèvres est le premier acte humain semi-volontaire : c'est pour téter. « Maman » signifierait donc dans l'inconscient collectif : « J'ai faim » ou « nourriture » (thèse psychanalytico-jungienne de loteur de ces lignes). Curieusement, quand on a faim ou quand l'appétit est excité, on fait « Miam-miam » : des mouvements de lèvres.

Mamy ou mamie (langage enfantin) : remplacent désormais mémé, grand-mère, – ou même bonne maman. Une marque bien connue : Mamy Nova (la femme de Papy Brossard). C'est la mode que d'employer des diminutifs infantilisants, même dans la bouche ou sous la plume de journalistes ou d'« officiels ». Voir Papy.


Étymologie : diminutif affectueux de grand'mère. En vieux français ma mie = ma amie (mon amie), nom affectueux qu'on donnait à son aimée.

Manager (anglicisme, prononcer mænɪʤə(r) ou manadjeur) : mot anglo-américain signifiant gestionnaire ou responsable d'entreprise ; peut aussi être traduit par directeur, supérieur hiérarchique, chef... Mais le mot manager s'applique à d'autres compétences : par exemple en informatique un technical manager, malgré cette appellation ronflante, n'est qu'un simple responsable technique.

Le verbe manager (néo-barbarisme, prononcé manadjé) signifie diriger, gérer, prendre en main dans tous les sens du terme : il sait bien manager la situation. Autre exemple, bizarre : Manager un râleur n'est pas toujours facile mais il existe des moyens de les canaliser. Que représente « les » dans « les canaliser » ? Quant à loteur, il ne ménage pas sa peine pour lutter contre ce genre de néo-crétinisme.

Substantif : management (prononcer
mænɪʤmənt, organisation, gestion, direction) comme dans management interculturel (c'est-y quoi, c'te bête ?).

Étymologie : de l'anglais to manage : gérer, administrer. La racine est le mot latin manus : main, ou plutôt le verbe maneo, manere : demeurer, rester, qui a donné maison. Le manager serait l'organisateur de la maison, des biens de la maison. Cf. Ménage.

Mandature (barbarisme) : mot forgé et propagé par les journaleux et les hommes ou femmes politiques. On a toujours dit mandat pour nommer non seulement la fonction, mais aussi sa durée d'exercice : Durant son mandat, et non : Durant sa mandature. Exemple entendu de la bouche d'un sinistre de l'Éducation nationale : « ... diviser par trois, d'ici la fin de cette mandature, le taux d'échec scolaire à la sortie du CM2. » Ça commence bien ! Autre phrase, par un autre sinistre (Industrie et consommation) : « Nous voulons trouver un accord politique avant la fin de la mandature du Parlement européen et de la Commission, en mai ».

Étymologie : un mandat est une mission ou une charge que l'on confie à quelqu'un. Latin mando, mandatum, mandare : donner mission, charger. Substantif mandatum ; mission, charge, mandat. Le mot « mandature » n'existe pas, et est peut-être fait d'après législature : mandat d'un parlement, et également durée de ce mandat.

Manifestants (décompte des ~) : l'on est toujours étonné des différences entre le nombre des manifestants comptés par les organisations syndicales et par la police lors de manifestations ou de mouvements revendicatifs. La différence, du simple au double (parfois plus), s'explique pourtant très simplement.

Les organisations syndicales comptent les jambes des manifestants (pour les têtes, c'est trop difficile à cause des pancartes et banderoles). Elles comptent donc les jambes et divisent par deux. La police, elle, compte aussi les jambes, mais divise par quatre, voire par cinq. Pourquoi ? Parce la police, en accord avec les différents ministres de la Police (MAM, Brise-Portefeuille, Géant, Tango, Maisonneuve, etc.), considèrent les manifestants – et les citoyens en général – comme des moutons, allant donc sur quatre pattes, ou sur cinq pattes. C.Q.F.D. Pour ces braves gens, nous ne sommes que du bétail.

Étymologie : manifestant, du verbe manifester. Latin manifesto, manifestatum, manifestare : montrer, manifester. De manus : main, et fendo, festus, fendere (verbe inusité) : frapper, toucher, saisir. Manifester : saisir par la main.

Manipulation : c'est le B-A BA de tout journaliste, de tout homme politique que de savoir manipuler son auditoire. Les informations peuvent être faussées, détournées afin de gagner l'adhésion du public en provoquant des sentiments de peur, de haine, de dégoût... Tel reportage journalistique sera systématiquement orienté contre le petit blanc raciste, tel autre ne montrera pas les banlieues à feu et à sang, tel autre insistera lourdement contre les prêtres pédophiles, tel politicien diabolisera un parti politique ou un personnage, etc. etc. etc.

Ce manque total de probité intellectuelle est, hélas, hélas, hélas, monnaie courante dans les deux professions citées plus haut, au détriment des citoyens, à qui l'on veut et l'on peut faire gober n'importe quoi. De nombreuses rubriques de cet « Abécédaire » sont consacrées aux techniques d'encouillonnement des citoyens par l'intermédiaire du langage.

Les personnes éprises d'anglo-saxonnismes disent au lieu de manipulation « psy ops » abrégé de : psychological operations. Où la psychologie ne va-t-elle pas se fourrer ?

Étymologie : manipuler, c'est manier avec beaucoup de soin (une substance, un instrument) en vue d'une opération à caractère scientifique. Le sens "exercer une action plus ou moins occulte ou suspecte sur quelque chose pour la faire agir à sa guise" est un néologisme du XXe siècle. Du latin manipulus, de manus : main, et pleo, plere : emplir, remplir. Manipuler, c'est emplir la main. En latin, manipulus, c'est une poignée, une gerbe et aussi une sous-division de la légion. Un manipule, dans le langage religieux, c'est un ornement sacerdotal porté sur l'avant-bras.

Mannequin : nom masculin, mais les adorateurs de la novlangue et les féministes sont passés par là et il est peu de gens qui ne disent ou n'écrivent maintenant UNE mannequin. Procter & Gambler a créé pour un dentifrice une page Crest toothpaste sur MySpace avec en vedette une mannequin sulfureux (sic) nommée "Miss Irresistible".. Ou encore cet exemple, sur un site « médical » : ... de célèbres mannequins internationales (sic) (Iman, Waris Dirie, Naomi Campbell) se sont faites (re-sic) circoncire. Ou enfin cet exemple : Mère de l'ancien joueur de tennis vainqueur de Roland Garros en 1983, grand-mère de dix petits enfants (dont le pivot des Chicago Bulls Joakim et de la mannequin Yelena), [...] Marie-Claire Noah avait fondé avec son fils l'association Enfants de la Terre en 1988 (Gala point fr, 03.10.2012). Voir Féminisation.

Curiosité : l'excellent publie un article, dont le titre est : Jacky, un nouveau mannequin inattendu pour American Apparel. Repris dans Yahoo pour elles, cela donne : Une mannequin étonnante. Allez comprendre !




Encore plus fort ! Mannequin au masculin dans le titre, au féminin dans le corps de l'article.

D'autre part, sans doute pour ne pas attirer ni attiser le désir, les mannequins des défilés de mode sont longs comme un jour sans pain, marchent d'une manière ridicule et mécanique, rappelant celle des robots, et sont d'une maigreur peu attirante. Des mannequins étiques et squelettiques déambulaient sur scène, devant un public suçant des bonbons au cholestérol. Ce sont des créatures mécaniques totalement artificielles, sortes de poupées barbie, obéissant à des normes arbitraires, et sous les ordres totalement sadiques de quelques grands couturiers, qui doivent totalement détester les femmes. Dernier avatar lié aux mannequins : la loi française leur interdit dorénavant d'être maigres. Respect du corps humain, dites-vous ? Quand on voit la gueule tronche de certains hauts responsables, on se dit qu'ils ne respectent pas, eux non plus, le corps humain.

N.B. À propos de la maigreur de certains mannequins, certains parlent d'« anorexie », semblant ignorer que ce mot désigne une maladie grave, et non le fait d'être maigre. D'un côté, nos chers élus, soucieux de la santé de nos beautés féminines, ont pondu une loi contre le fait d'être trop maigre ; d'un autre côté, on fait la chasse à l'embonpoint, au surpoids. Bref, il ne faut pas être ni trop gros, ni trop maigre. Il faut être « normal ».

On remarque le substantif mannequinat, refait à partir de mannequin, comme dans cet exemple : « Installée à New York, Anxhela – devenue Angela – a décollé comme une flèche dans le monde du mannequinât » (Prod-orserie point integra point fr, 15.10.2010). Mais pourquoi diable a-t-il fallu que l'autrice de l'article collât un accent circonflexe sur le a final de mannnequinat ? Autre exemple : Le papa de Nabilla était contre le fait que sa fille fasse du mannequinat (Pure people point com, 15.03.2013). « Devienne mannequin » est-il trop difficile à concevoir ?

Étymologie : du néerlandais manneken ou mannekijn : « petit homme » (cf. la statue ubérale du "Manneken piss"). Allemand Männchen, diminutif de Mann : homme.


Mantra : un mantra, c'est une formule, une litanie sacrée composée d'une série de syllabes répétées de nombreuses fois suivant un certain rythme. Un des plus célèbres mantras est la fameuse formule : « Aom mani padmé oum », en sanscrit (dévanagari) ॐ मणिपद्मेहूम् (oh le joyau dans le cœur du lotus). Que penser de la phrase suivante écrite par un néo-rédacteur de purepeople point com : "Je rejette les codes, les tendances, car l'apparence est une forme de manipulation des gens. Il faut s'accepter tel que l'on est..." Un mantra qu'Hapsatou Sy (1,67 m pour 48 kilos) s'applique à elle-même. Est-ce que ladite Hapsatou, reconvertie à l'hindouisme, répète à longueur de journée ces phrases (Je rejette les codes... Il faut s'accepter...), pas du tout chargées de sacré et, somme toute, tout à fait banales ? Les précisions physiques (1,67 m ; 48 kg) entrent-elles en ligne de compte dans ce mantra ? Ou alors, chose fort probable, le néo-rédacteur de pure people point com, comme nombre de ses confrères, emploie les mots à la mode, et a utilisé mantra comme avant il aurait utilisé « litanie », dans son sens familier.


Maha-mantra de Krishna (d'après Wikipédia) :
Haré Krishna Haré Krishna, Krishna Krishna Haré Haré,
Haré Rama Haré Rama, Rama Rama Haré Haré

Ajout de Wikipédia :
Chanter le maha-mantra est, dans la terminologie hindouiste, appelé le japa-mala.
Le nombre de 1 728 correspond à 16 « tours » de chapelet de 108 grains, ce qui prend en moyenne
deux heures à l'adepte, qui peut répartir ce temps de récitation tout au long de la journée.

Ajout de loteur : bon courage, Hapsatou !

Étymologie : mantra, de manas मनस्, pensée, esprit, intellect ; d'une racine indo-européenne qui a donné mens, -tis : intelligence, esprit en latin, mental en français, mind en anglais etc. Cette même racine a donné menteur. Utiliser le mot « mantra » au lieu de formule ou phrase, ce n'est pas du tout faire preuve d'intelligence.

Marabunta : le mot marabunta désigne en Amérique du Sud une migration massive et destructrice d'une sorte de fourmis (les fourmis légionnaires), c'est une plaga de hormigas (« plaie de fourmis », 'plaie' dans le sens biblique). C'est un déplacement dévastateur de fourmis, rasant tout sur leur passage. Toute allusion avec des populations venues d'ailleurs ne saurait être que fortuite.


Marabunta, ou l'invasion de fourmis destructrices

Étymologie : marabunta n'est pas le nom spécifique d'une fourmi, mais désigne le déplacement dévastateur des hormigas cazadoras (« fourmis chasseuses »), en particulier celles du genre Eciton, vivant en Amérique Centrale et en Amérique du Sud (Wikipédia).

Marathon : voir Marathon, dans la Rue des Clichés (Paris-X). Voir aussi le Vocabulaire du sport.

Marathon (
μαραθον) veut dire « fenouil » en grec. Ceux qui comparent les campagnes électorales de divers hommes politiques à un marathon prennent-ils ces hommes politiques pour des maraîchers cultivant du fenouil ?

Maraude : en français « normal », la maraude, c'est un vol, un larcin, voire un pillage perpétré par des soldats ; un maraudeur, c'est un voleur. Ancien français : maraud (coquin, voleur). Se dit aussi d'un taxi qui roule irrégulièment à la recherche de clients.

Mais les officiels des services sociaux ont pris ce mot maraude dans un sens dévoyé : action d'aller à la recherche de sans-abri, de clochards pour les amener dans un centre de secours. C'est la maraude psycho-sociale (sic). Et, évidemment, la maraude concerne les SDF, et non les sans-abri. Ces officiels se conduisent vraiment comme des soudards envers le français.

Étymologie : origine inconnue. On rattache maraud au matou, connu pour ses instincts de voleur. (?)

Marchand : commercial. Un site marchand : un site commercial. Exemple trouvé sur Yahoo : Lorsque la société s'est lancée en 1998, les sites marchands n'étaient pas légion sur la toile. Autre exemple : Troisième principe, tout faire pour proposer aux jeunes des emplois dans le secteur marchand (N. Sarkozy). Pourquoi dire marchand, alors que commercial existe ? Bien que marchand existe en tant qu'adjectif (marine marchande), on utilise l'appellation "site marchand", sans apparemment connaître la nuance péjorative qui est attachée à cet adjectif.

En effet Littré signale : Marchand, dans un sens méprisant : peu distingué, peu noble. Il ne se peut rien de plus marchand que ce procédé (Molière, Les Précieuses ridicules). Loteur pense, comme Molière, que tout ce qui de nos jours est qualifié de marchand est peu distingué.

Étymologie : en latin merx, mercis : marchandise ; mercator : marchand. On suppose un verbe en bas latin mercado, mercadare, qui aurait donné marchand en français.

Marchandage : loteur ne sait pas trop sous quelle rubrique placer cette sorte de maquignonnage, que l'on voit souvent dans les feuilletons étazuniens télévisés (séries) à la french TV à propos du plaider coupable / non coupable. Si l'accusé plaide coupable (guilty), il a droit à une réduction de peine, et le nombre d'années de prison fait l'objet d'un marchandage entre le procureur et l'avocat. S'il plaide non coupable (not guilty), il passe devant un tribunal, et des jurés décident de son sort. Cela choque la conception du droit et de la justice, selon les normes européennes. Mais il semble que les Étazuniens marchandent à propos de tout et de rien, comme de vulgaires marchands de tapis.

Un des points de la justice étazunienne, qui ferait rire s'il n'était pas cruellement absurde, ce sont les peines encourues, extraordinairement longues, car elles se cumulent. Untel peut être condamné à plus de cent ans de prison pour un viol ou un meurtre, par exemple. Loteur a un jour entendu un juriste étazunien déclarer fièrement qu'il n'y avait rien de plus logique la justice ; rien de plus logique en effet que de condamner à des peines qui équivalent parfois à la durée d'une vie humaine, voire condamner deux fois à la perpétuité.

Marchandise : « L'homme n'est pas une marchandise comme les autres » (Nicolas Sarkozy). C'est ce que l'on appelle une antiphrase. Voir Se vendre.

Étymologie : voir marchand.

Marche blanche : il ne s'agit pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, d'une marche effectuée par des personnes blanches, mais c'est le nom d'un mouvement de protestation né à la suite de l'affaire Dutroux en Belgique et ce, après l'arrestation de plusieurs pédophiles. C'est devenu une marche de protestation contre un acte de violence quel qu'il soit, et touchant surtout des enfants ou des adolescents, mais pas toujours. Une marche blanche à la mémoire de la joggeuse tuée, titre un media. Terrible accident lors de la marche blanche pour la joggeuse de l'Ardèche, titre un autre. Autre exemple tiré de la presse internet, où l'adjectif « blanche » est omis : Près de 2000 personnes avaient participé à une marche à la mémoire de la jeune fille, frappée à mort devant son collège.


Une marche blanche

La naïveté des participants à ce type de marche est telle qu'ils s'imaginent qu'en faisant cela, ils pensent mettre fin à ces actes de violence, ou du moins faire prendre conscience à la société du problème posé par ce type de violence.

Étymologie : marche, francique markôn : imprimer un pas, marquer.

Blanc, blanche du francique blank : blanc. Le latin dit albus (blanc mat) ou candidus (blanc brillant).

Marché : le marché désignait avant (et encore un peu maintenant) un endroit où l'on peut faire ses emplettes, s'approvisionner en produits frais. C'est un endroit où il y a des marchands, qui vendent quelque chose et, insiste Laurence qui vend des fruits et légumes sur le marché de Pantin, où il y a des clients qui achètent. C'est un échange, pas seulement commercial, mais aussi humain. Mais de nos jours, ce n'est plus tout à fait la même chose : nos sympathiques marchés, lieux d'échanges populaires et de contacts humains, sont devenus des entités abstraites et financières ; pour nos néo-capitalistes néo-libéraux, tout est maintenant histoire de marché, de marchandises, de commercialisation, de produits, de distribution, de consumérisme... Un film, un livre, une chanson, un film, des médicaments, des produits alimentaires, des matériaux de construction, des armes, l'art même ... tout passe sous la loi du marché (loi de l'offre et de la demande), et selon les principes anglo-saxons du marketing international. Cette mercantilisation de la vie des citoyens modernes est fort déprimante.


Laurence derrière son sympathique étal,
au marché de l'Église de Pantin

Le mot marché se trouve donc un peu partout pour glorifier le capitalisme victorieux. Dans ce cas-là, on trouve souvent le mot au pluriel : les marchés, exemple : [...] ce sont les mêmes qu'on baptise "marchés" quand ça peut arranger, mais qu'on désigne "banques ou fonds" entre gens du même monde (Agora-Vox, 16.09.2012). Autre exemple : La peur gagne les marchés financiers. Sauve qui peut généralisé. C'est le sentiment que donnent les marchés boursiers, en proie à un emballement baissier. (Le Monde point fr, 11.10.2014). Noter l'horrible néologisme financier baissier : à la baisse. Ne pas confondre avec emballement fessier. Encore un exemple, puisé dans l'inépuisable et poétique littérature financière : « Les marchés nous rappellent que la volatilité n'est pas un concept du siècle précèdent ». Les marchés actions dévissent dans de gros volumes d'échanges (Les Échos point fr, 10.10.2014). Noter le néo-verbe dévisser : tomber en flèche, faire une chute brutale. Étant donné qu'il faut autant de force pour visser que pour dévisser quelque chose, le choix de ce verbe est plutôt malheureux.

Étymologie : voir marchand.

Marginal : adjectif ou substantif très souvent utilisés par les journalistes de la french TV et autres médiatistes français pour désigner un anormal ou un asocial. Le suspect principal et sa compagne, couple de marginaux, ont été interpellés et placés en garde à vue (L'Express point fr, 04.08.2008).

Marginal est fait d'après marge (bord, bordure). On comprend le sens d'une phrase comme « vivre en marge de la société ». Mais quel sens attribuer à marge dans la phrase suivante Nous avons analysé différentes données : nombre de boursiers, de redoublants ou, à la marge, les évaluations de CM2, ajoute le conseiller (Le Nouvel-Obs point com, Le Point point fr, 20.06.2012) ?

Étymologie : une marge, c'est le blanc qui entoure un texte écrit imprimé dans une page. Du latin margo, -inis : bord, bordure, frontière. L'adjectif marginal veut normalement dire "en marge" : note marginale. Le sens "qui vit en marge de la société" est un néologisme du XXe siècle.

Mariage homosexuel, en abrégé mariage homo : oxymore, ou alliance de mots ou de concepts antinomiques, car un mariage se fait et ne peut se faire qu'entre deux êtres de sexe différent. Le seul vrai mariage, sain et saint (), c'est entre un homme et une femme, et il est destiné à fonder une famille et à perpétuer l'espèce dans un cadre social. Mais la nouvelle définition du mariage, sous un gouvernement délirant et sacrilège, est : « Acte solennel par lequel deux personnes de sexe différent, ou de même sexe, établissent entre elles une union ». Là, plus d'idée de famille, de société, de perpétuation de l'espèce. C'est simplement et platement une union. C'est donc non seulement une faute contre la morale et l'esprit civique, c'est aussi une faute contre la logique de la langue. L'on peut donc considérer que la légalisation des mariages homosexuels répond à la volonté délibérée de désacralisation de l'amour et de la vie, avec le projet – conscient ou inconscient – de saper les fondements de la société occidentale, de tradition chrétienne (cela va de pair avec la ridicule théorie du genre). L'on a transformé un plaisir particulier et personnel en institution sociale, avec le consentement des États, – forcément complices, puisqu'ils légalisent ce genre d'unions. « Faites ce que vous voulez de vos corps, suggèrent-ils, du moment que vous ne remettez pas en cause notre glorieuse mondialisation ». La France a institué le P.A.C.S. et a légalisé (2013) le mariage homosexuel, – ou mariage gay en langage néo-crétin (★★). Gai, gai, marions-les ! dit la chanson. Variante anglaise masculine : Homme sweet homme.
() Pour l'Église catholique, le mariage est un sacrement.

(★★) A la date de 2013 quinze pays ont légalisé le mariage homosexuel : Pays-Bas (2000), Belgique (2003), Canada (2005), Espagne (2005), Afrique du Sud (2006), Norvège (2008), Suède (2009), Argentine (2010), Islande (2010), Portugal (2010), Danemark (2012), Brésil (2013), France (2013), auxquels s'ajoutent la ville de Mexico, treize États des Étazunis et Washington. La majorité de ces États est « blanche », à tout le moins appartenant à la civilisation occidentale et chrétienne. Bon, attendons la légalisation de la polygamie, que réclament d'ailleurs certaines organisations musulmanes.

Le maire de la commune de Bègles, Noël Mamère – qui, contrairement à ce qu'on croit, n'est pas le père de Gaël Monfils –, a célébré en 2004 un mariage entre deux hommes ; l'acte a été annulé par les tribunaux. En janvier 2011 le Conseil Constitutionnel a refusé de statuer sur le mariage homosexuel. Un sondage indique que 58% des Français seraient favorables, et 35% opposés à ce type d'union. Mais les données des sondages varient au jour le jour, souvent en fonction du désir de manipulation.

En mai 2012, le président étazunien Barack Obama et le nouveau gouvernement français étaient ouvertement favorables au mariage homosexuel : Le gouvernement est déterminé à faire reculer les préjugés (sic) et à mettre un terme aux discriminations et aux violences. Il mettra en oeuvre (sic) l'engagement du président de la République d'ouvrir le droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels (selon l'A.F.P., rapportant les paroles du Premier ministre J-M Ayrault). Le mariage homosexuel a été légalisé en avril 2013. On constate, d'après le communiqué cité plus haut, qu'être opposé au mariage homosexuel, c'est avoir des « préjugés ». La destruction de la famille poursuit son avance inexorable. Et la question des enfants est résolue par l'adoption d'enfants (de quel continent ?). Voir G.P.A., P.M.A.

Déclaration du ministre de la Famille, Mme D. Bertinotti, qui prit part à la parade homo de Paris (juin 2012) : Je vais partout où l'avenir de la famille se joue. Ajoutant que : Toute avancée sociétale profite à l'ensemble de la société. Fichtre ! La légalisation d'un plaisir particulier, pourtant signe de régression, est devenue une avancée sociétale (= progrès social). Pour loteur, plutôt qu'une avancée sociétale, il s'agit d'une régression sociale. Les deux barbarismes (avancée + sociétal) qui constituent cette affirmation reflètent bien le niveau de décadence et du langage et des mœurs. Certains esprits hardis osent même comparer cette avancée sociétale à l'abolition de la peine de mort en 1981. Dans une époque où il devient de plus en plus difficile de vivre, où l'Europe est menacée de tous côtés, ce genre de prise de position paraît vraiment dérisoire et déplacé, à contre-courant de l'histoire. Réflexion d'un ami, dont loteur taira soigneusement le nom : « Avant ils s'enfilaient pour le plaisir ; maintenant ils vont pouvoir s'enfiler légalement », – sous le regard bienveillant des autorités. Vont-elles tenir la chandelle ?

Avril 2013 : l'Assemblée nationale vote la loi sur le mariage homosexuel, baptisé pour la circonstance : « Mariage pour tous ». Et la Maison Blanche applaudit des deux mains quand un joueur de basketballe avoue publiquement son homosexualité (coming out). Loteur cite l'A.F.P. - Eurosport : "Tellement fière de toi, Jason Collins! C'est un énorme pas en avant pour notre pays. On est avec toi!", a écrit Mme Obama sur le compte Twitter de son bureau (@Flotus) (★★★). Pour Mme Bertinotti, c'est une « avancée sociétale », pour Mme Obama, c'est un « énorme pas en avant ».

(★★★) Flotus signifie First Lady Of The United States : première Dame des Étazunis. Est-ce qu'on va voir apparaître l'appelation P.D.F. (Première dame de France) ? Non, elle est déjà prise par la société Adobe, qui a créé le « format » P.D.F. (Portable Document Format : mise en forme universelle de document [loteur traduit portable par « universelle » ; qui a une meilleure idée ?])

Le cardinal-archevêque de Lyon, Monseigneur Philippe Barbarin, a déclaré que « C'est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage qui est depuis toujours une réalité merveilleuse et fragile ». « Une rupture de civilisation » : nous sommes dans un autre temps, une autre morale, une autre conception de la société, où le sacré n'a plus cours. Nous allons, nous courons vers une civilisation de mort ; c'est par l'union des contraires (mâle - femelle) que naît la vie. L'union mâle - mâle ou femelle - femelle n'est qu'un gage de mort. Nous sommes naturellement attirés et fascinés par ce qui est différent de nous, et non par ce qui est semblable à nous (théorie des aimants – ou des amants, ici). Les propos de Mgr Barbarin ont été corroborés en un sens par cette déclaration du pape François, Premier du nom, à l'O.N.U. le 25.09.2015 : « Les gouvernants doivent faire tout leur possible afin que tous puissent avoir les conditions matérielles et spirituelles minimum pour exercer leur dignité, comme pour fonder et entretenir une famille qui est la cellule de base de tout développement social ». Pour le pape, la famille est la cellule de base de tout développement social. On est loin des fantasmes sociétaux des gouvernants français.

Le mariage homosexuel apparaît donc comme une imitation, une caricature, une singerie de l'amour véritable entre un homme et une femme – rappelant le mariage entre Coluche et Thierry Le Luron –, et cela s'inscrit dans une politique voulue de destruction de la famille et de la morale traditionnelle en vue d'avoir, non plus des citoyens, mais des êtres voués au plaisir et au divertissement, et ce dans une perspective illusoire de bonheur sur terre. La félicité n'est donc plus l'apanage du paradis. Prolongement auquel il fallait s'attendre : les couples homosexuels, mariés ou non mariés, veulent ou exigent le droit d'avoir des enfants (cf le film Gazon maudit). L'image parentale traditionnelle (l'imago parentale), chère à C.G. Jung, à S. Freud et aux psychanalystes, repère sûr de la formation de l'enfant, est complètement détruite, niée, reniée. Advienne que pourra, advienne que pourri ! Un État qui permet et légalise le mariage homosexuel n'est plus un État ; c'est un backroom (opinion de loteur, dont il assume l'entière responsabilité). Il est déjà difficile de vivre avec trois concepts simples : l'homme, la femme et la famille. Multiplier les concepts, c'est comme multiplier les adhérents à l'Union dite européenne : ça devient un foutoir. Quant à loteur, il utilise l'expression « mariage homosexuel » et non « mariage gay ». Non seulement c'est une union anti-naturelle, mais le mot gay lui-même est anti-français.

Pêché dans une dépêche de l'A.F.P. ce témoignage d'un Français participant à une manifestation contre le mariage homosexuel : "Un enfant ne peut pas s'épanouir normalement s'il n'a pas un père et une mère, c'est contre-nature". Le journaliste relate ensuite le témoignage d'un autre participant : "Le monde entier est malade, il a besoin de l'Esprit sain". Le jeu de mots sur sain / saint [cf. note () de cette rubrique] est-il le fait du participant, du rédacteur, ou est-ce une faute d'orthographe ? Seule réaction saine et de bon sens dans ce monde aux valeurs chamboulées, le président russe Vladimir Poutine a promulgué en juin 2013 une loi punissant tout acte de propagande homosexuelle devant les mineurs.


Ciel son mari !

Slogan à la mode (2013) : le mariage pour tous. Parce qu'avant, le mariage était réservé à une élite ? Par cette appellation bien-pensante mariage pour tous, c'est-à-dire mariage homosexuel, on entend hypocritement gommer les mots dérangeants homosexuel, ou « gay » en anglo-américain. Pour illustrer cette aberration linguistique et sociale, deux personnalités médiatiques ont échangé un baiser lesbien en direct sur un plateau de télévision : Audrey Pulvar et Enora Malagré ont échangé un baiser hier soir dans Touche pas à mon poste sur D8 pour afficher leur soutien au mariage pour tous. Idem, avec la chanteuse Shym, qui embrassa publiquement une danseuse. Loteur, en vrai macho, plutôt qu'elles s'embrassassent, aurait préféré qu'elles ôtassent leur soutien-gorge. Et lors d'une manifestation en faveur du mariage pour tous, deux députés pro-mariage homosexuel ont échangé publiquement un baiser. Le mariage entre Coluche et Thierry Le Luron avait autrement belle allure. En tout cas, même des personnalités aiment faire dans la provocation anti-sociale et tenir des conduites scandaleuses. A signaler que pas un bobo socialo n'a élevé la voix pour réclamer du travail pour tous en un temps où le chômage s'accroît de façon inquiétante. En tout cas, l'on est en droit d'être étonné, à un moment où le chômage augmente, où les revenus baissent et où les effets de la crise (= récession) mondiale se font de plus en plus sentir, que la première (et peut-être la seule) réforme qu'ait voulu mener à bien le gouvernement prétendument socialiste soit le mariage homosexuel. Voir P.M.A., G.P.A.

Il semble d'ailleurs que la triste pantalonnade du mariage pour tous ne s'applique pas justement à tous, puisque des particuliers normaux, hétéro-sexuels donc, sans lien de sang, ne peuvent se marier, car ils sont belle-mère et beau-fils par d'autres liens familiaux. Le mariage pour les homos, oui ; pour les hétéros, non.


« Mariage » entre Coluche et Th. Le Luron


« Just married », trouvé sur le site Polemia




Manifestation de conhystes en faveur du mariage homosexuel.
L'idée même de ce type de mariage est tellement étrangère à notre mentalité
que les slogans sont en anglais, la langue de l'ennemi.
Remarquer les slogans contre la religion (« fuck god » ;
pas de risque que les manifestantes affichent fuck allah)
La journaliste engagée C. Fourest est visible à droite, mais elle n'est pas dénudée.



Deux députés socialistes échangent un tendre baiser (manif du
27.01.2013), donnant leur caution au mariage homosexuel.

Shym embrasse une danseuse fougueusement
et publiquement
(Les Trophées de la Musique d'NRJ)
Les « people » se donnent en spectacle.

Mais cette triste parodie de mariage n'est pas l'apanage de la France. Il semble que la plupart des pays dits évolués aillent dans le sens de la destruction des structures sociales et familiales, ainsi en Grande-Bretagne : "Il y a des opinions tranchées des deux côtés mais je suis convaincu que le vote des députés permettant aux homosexuels de se marier eux aussi est un pas en avant pour notre pays", a réagi le Premier ministre [David Cameron] sur Twitter après le résultat du vote. Une avancée pour les socialistes français, un pas en avant pour D. Cameron. On avance ou on va de travers ? En tout cas, les sociétés occidentales semblent tomber sur la tête en officialisant des pratiques qu'il y a quelques années encore tombaient sous le coup de la loi.

24 avril 2013 : la loi sur le « mariage pour tous » a été votée à l'Assemblée nationale. Cri du cœur des journalistes à la solde du pouvoir : « Le mariage pour tous est adopté, c'est une grande victoire de la démocratie ! » (sic). La démocratie se résume aujourd'hui à légaliser des différences suspectes.

Quand on entend les arguments de nombreux défenseurs de ce type d'union, deux choses reviennent fréquemment :

1. deux êtres qui s'aiment on le droit de s'unir (mais le P.A.C.S. existe déjà) ; et surtout
2. le mariage simplifie la vie au niveau financier : succession, reversion de retraite ... Il s'agirait donc avant tout d'une question de gros sous, et non point tant d'amour qui, on le sait, résiste rarement à l'épreuve du temps.

P.S.1 Pour mieux dénigrer et culpabiliser les citoyens, certains n'hésitent pas à traiter d'homophobes ceux qui sont contre le mariage homosexuel (l'homophobie en France est un délit). « Ne pas être favorable au mariage pour tous, c'est être homophobe » (Lilian Thuram, ex-fouteballeur français, et penseur sociétal).

P.S.2 qui n'a rien à voir : à l'imitation des Anglo-Saxons, certaines personnes écrivent mariage marriage, avec deux r. Voilà qui ne manque pas d'air, pour une institution qui bat de l'aile.

Étymologie : pour mariage le latin avait matrimonium, qui vient lui-même de mater : mère. Il y avait d'autre part le verbe marito, maritum, maritare : donner en mariage, et le mot maritus : mari. Dérivé de mas, maris : mâle. Adjectif masculus, diminutif de mas, qui a donné masculin en français.

Homosexuel, emprunt à l'anglais homosexual ; du grec
ὅμοιος (omoïos) : semblable, égal, + latin sexus. Sexus, sexe, sont de même racine, suppose-t-on, que section, sécante. Latin seco, sectum, secare : couper, séparer. Nous sommes sexués parce que séparés en deux : homme + femme, et non homme + homme ou femme + femme. Le mariage homosexuel est donc une négation des lois naturelles et une négation de l'étymologie (chose grave pour loteur).

Marines (américanisme, prononcer məri:nz) : commandos de marine spéciaux chez les Étasuniens. Mot souvent prononcé avec affectation 'meurinze' avec un accent tonique sur le meuh [en anglais il est sur -rines] par les gens de presse télévisée pour bien montrer qu'ils maîtrisent l'anglo-américain. Voilà qui m'émeueuh, dirait Le Canard. Exemple écrit : Commando d'anciens marines ayant toujours soigneusement choisi leurs missions, les «Expendables» ont pour habitude de se retrouver pour évoquer les bons souvenirs (Télé Sept jours). Noter la manie des media (organes de presse) de ne plus traduire les titres d'émission ou de films ; expendable = sacrifié.

Dans le même esprit, les journalistes diront la Navy pour la marine britannique, la Wehrmacht pour l'armée allemande, Tsahal pour l'armée israëlienne etc. Mais sans doute pas la Royale pour la marine française.

Étymologie : du français marin, venu du latin marinus : de la mer. Racine mare, maris : la mer.

Marketer (néo-barbarisme) : promouvoir par des méthodes de stratégie commerciale. Exemple puisé dans les sources inépuisables de l'internet : « Chercher un emploi, c'est marketer son offre afin de se différencier... comme un produit dans les linéaires ». Autre exemple dans le néo-charabia du langage de l'économie : Si les recruteurs auront du mal à pardonner à un community manager de ne pas avoir marketé sa propre image sur le web, il n'en sera pas de même avec un expert-comptable. Ici marketer peut simplement se traduire par promouvoir, faire valoir, mettre en valeur.

Explications supplémentaires : un linéaire, adjectif substantivé (néo-adjectif), est une succession de présentoirs alignés pour mettre des produits en vente. Quant à l'étranger sans-papiers community manager, c'est un gestionnaire de communautés, c'est-à-dire tout simplement un animateur, un responsable, voire un médiateur dans les réseaux sociaux ou un modérateur dans des forums. Pour les néo-crétins (mochécons), tout ce qui est nouveau ou dans le vent doit obligatoirement porter un nom anglo-saxon.

Substantif : marketing, remplaçant l'expression trop française « étude de marché ». Exemple piqué dans un article de Maxi-Sciences point com : Cette technique utilise les méthodes de mesures cérébrales comme l'IRM et peut être applicable dans toutes les branches du marketing. La phrase précédente fait allusion au neuro-marketing, ou techniques de manipulation mentale pour étudier les motivations des clients, et les forcer à acheter tel ou tel produit.

Étymologie : marketer, venant tout droit du mot anglais market : marché, emprunté au vieux français marchiet : marché. Racine latine ou étrusque *merc : marchand, commerce. Cf. italien mercato, espagnol mercado, allemand Markt etc.

Marques publicitaires : désormais, plus de marques sans un « logo » (symbole graphique) ni un commentaire, une devise ou une légende (on appelle cela une signature ou, plus intelligemment et en anglais, une baseline), le plus souvent en anglo-américain de base, c'est-à-dire en globish : You can, Ideas for life, Think different, Like no other, Feel the difference, Stay alive, Come on, Open your mind (1) . Être différent (tout en restant semblables), être efficace – voilà quelques-uns des mythes modernes que souligne la publicité. On remarquera que, dans l'océan de l'uniformité, l'idée de différence revient sans cesse. Voir Logo.


bonnet blanc | blanc bonnet

Étymologie : une marque, c'est un signe commercial distinctif (chiffre, caractère, nom, figure) apposé sur un article ou son emballage dans le but d'en indiquer l'appellation commerciale, la fabrique d'origine ou l'entreprise de distribution. Par métonymie : l'entreprise qui détient cette marque. Une bonne marque. Mais maintenant, publicistes et néo-rédacteurs, éternels contempteurs du français, s'entendent pour dire bannière au lieu de marque.

Marque, venant d'une racine germanique, vieux haut allemand marha : signe, borne, frontière. Correspond au latin margo (voir Marge).

Marseillaise (la) : les paroles de l'hymne national français ont été critiquées, car jugées trop violentes par quelques oreilles délicates. Une chanson de Chantal Goya leur conviendrait-elle mieux ? Et certains jeunes non-européens se croient obligés de siffler la Marseillaise quand ils l'entendent. Il est vrai qu'ils ont tellement entendu de rap et de raï qu'ils dérapent et déraillent totalement. La secte écolo, elle, trouve le défilé militaire du 14 Juillet fort peu à son goût, et propose de le supprimer (juillet 2011). Un défilé de mode ou un défilé homo (« gay pride ») lui conviendraient-ils mieux ? Une distinguée guyannaise, sans doute accro aux soirées disco, compare même cet hymne mâle et guerrier à un karaoké d'estrade (sic). Tout est bon pour certaines parties de la population (écolos, divers, visibles) pour dénigrer la France, – surtout qu'une partie de la population dite française (en fait la racaille ordinaire) s'est permis de siffler La Marseillaise au Stade de France. Les néo-Français (ou Françaisiens) ne manquent pas une occasion pour cracher sur la France et sur ses symboles.

Origine : écrite par Rouget de Lisle en avril 1792 pour l'armée du Rhin à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche, « La Marseillaise » est, à l'origine, un chant de guerre révolutionnaire et un hymne à la liberté. La Marseillaise fut décrétée chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention. Elle fut interdite sous l’Empire et la Restauration, et la IIIe République en fait l'hymne national français le 14 février 1879.

Le nom de « La Marseillaise » : après un discours prononcé le 21 juin devant le Club des amis de la Constitution de Marseille, le général Mireur est l'invité d'honneur d'un banquet le lendemain et, prié de prononcer un nouveau discours, il entonne un chant entendu à Montpellier quelques jours ou semaines plus tôt (à savoir le Chant de guerre écrit par Rouget de Lisle). Dans l'ardente atmosphère patriotique de l'heure, Mireur suscite l'enthousiasme et le chant est imprimé dès le lendemain par le journal des départements méridionaux daté du 23 juin 1792. En juillet 1792 un tiré à part de ce chant sera distribué aux volontaires marseillais qui l'entonneront tout au long de leur marche vers Paris en juillet 1792. Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin deviendra La Marseillaise en hommage aux Marseillais.

Rouget de Lisle
chantant La Marseillaise

Il est d'usage en France d'écouter La Marseillaise debout, bien droit, les bras le long du corps. Les Étazuniens écoutent, eux, leur hymne national en portant leur main droite en haut à gauche de la poitrine. Pour loteur, c'est une énigme, et d'aucuns disent que les Étazuniens portent leur main sur le cœur en écoutant ou en chantant leur hymne national. C'est évidemment totalement faux, car il est bien connu que les Étazuniens n'ont pas de cœur (« Les États-Unis n'ont pas d'amis ; ils n'ont que des intérêts », Henry Kissinger).


Américanisation des mœurs : les Français chantent désormais La Marseillaise comme les Étazuniens chantent leur Star-Spangled Banner (leur hymne national).

Étymologie : marseillais, marseillaise, de Marseille. Marseille se disait Massilia en latin, Massalia
Μασσαλία en grec. Le premier 's' de Massilia est peut-être passé à 'r' par rhotacisme. Fondée en -600 par des Grecs venus de Phocée (Turquie actuelle). Voir Phocée.

Marseille : en raison des nombreux règlements de compte qui endeuillent la ville (depuis décembre 2011 ; ça continue allègrement en 2012), un comité de Marseillais a proposé de remplacer les armes de la ville par la fameuse Kalachnikov. En 2013, un slogan proclame fièrement : « Marseille, capitale européenne de la Culture ». Aussitôt après, un braquage à la kalachnikov a lieu. « Quand j'entends parler de culture, je sors ma kalachnikov » (un truand marseillais, que loteur ne nommera pas).


anciennes armoiries de Marseille.

et la nouvelle arme

N.B. Le Mozambique a adopté la kalachnikov dans ses armoiries.

Étymologie : pour Marseille, voir rubrique précédente.

Kalachnikov, de Mikhaïl Timoféiévitch Kalachnikov (Михаил Тимофеевич Калашников), ingénieur et général, né en 1919, mort en décembre 2013, éponyme du célèbre fusil-mitrailleur « Kalachnikov ».

Marteler : prononcer ses phrases avec force et en détachant chaque syllabe. Martelant le mot phare de la soirée 'fra-ter-ni-té', elle [Pyralène Ségal] a volontairement purgé de son discours le terme 'socialiste', pour mieux rassembler autour de la 'gauche' ». Dans la série d'exemples donnés dans les lignes suivantes, c'est seulement dans cette phrase que le verbe marteler est employé correctement.

Exemples où marteler est employé à contresens : « Si Laurent Ruquier veut continuer à recevoir des invités politiques, il devra recevoir Marine Le Pen », martèle France Télévisions (accord illogique du verbe marteler avec France au singulier, au lieu de Télévisions au pluriel). Ou encore : "Je veux être le président", martelait-il [Nicolas Sakozy] 27 fois de suite. Autre exemple : ... qui consiste, pour faire court, dans la capacité à démentir formellement le lendemain ce qui a été martelé la veille. Et encore : La Syrie fait face à un 'plan de destruction', a martelé M. Assad dans son discours d'une heude (sic, , 03.06.2012), et quelques lignes plus bas : 'Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme', a-t-il martelé. Ça martèle dur chez les journaleux. Encore un exemple ? "Je l'avais dit dans la campagne: je répondrai aux questions des journalistes dans un lieu qui ne soit pas le palais de l'Elysée pour qu'il y ait la plus grande liberté", a expliqué M. Hollande, martelant son credo d'une présidence exercée "simplement" (La Voix du Nord, divers media, 14.07.2012). Question : comment peut-on « marteler un credo », surtout pour un socialiste, c'est-à-dire théoriquement pour un non-croyant ? Credo in unum Deum, – Socialistix.

Donc, ça y est ; pour les journaleux et les rédacteurs de blogs, les verbes dire ou déclarer ou affirmer avec force, asséner, voire insister, scander semblent ne plus exister. « SI JE N'AVAIS pas été vierge le jour de mon mariage, ma famille m'aurait tuée », martèle Myriam, 20 ans, qui a épousé cet été un Marocain au village de ses parents (exemple amusant ici, car c'est la référence à un message écrit). Encore un exemple : « Autre message martelé dans la presse et à la télévision : la France serait "en retard" face à l'Amérique ... ». Marteler : répéter avec insistance ? Affirmer avec force ? Affirmer clairement, comme dans cet exemple : Il a martelé: "les choses sont très claires: sur (sic) la livraison d'armes, c'est non. La France ne fournit pas et ne fournira pas d'armes à l'opposition syrienne" (la ponctuation fautive et les guillemets étazuniens "..." se trouvent dans l'original). Les journaleux devraient cesser de prendre des marteaux pour écrire. Il faut aussi marteler, encore et encore, qu'il n'y a pas un islam, figé dans une réalité inamovible quel que soit le lieu et le temps, mais des pratiques qui évoluent et se modifient (CPA point Hypothèses point org, 1er juin 2008).

On trouve une variante avec le verbe tambouriner (les néo-crétins sont infatigables) : Un peu plus tard, il tambourinait devant les députés médusés : « Faudra-t-il attendre qu'il y ait des dégâts irréparables pour que le monde se décide à réguler Internet ? »

Étymologie : du latin martellus, martullus, venant de marculus, lui-même diminutif de marcus : marteau. Sanscrit marj : écraser, frapper.

Mastère (ou master ou mastaire) (barbarisme et anglicisme, prononcer ma:stə(r)) : s'emploie dorénavant au lieu de l'appellation traditionnelle : maîtrise. Un master d'informatique. C'est ainsi que l'Université française propose maintenant de passer un master (sic) de langue : Master en langues et littératures françaises et romanes, orientation générale, à finalité approfondie, 1re année. Un master (sic) en langues et littératures françaises ! Et puis que signifie « à finalité approfondie » ? Et pourquoi adopter un terme anglo-saxon pour un diplôme français ? Autre exemple (Slate point fr, 27.10.2012) : Le 15 octobre, une dizaine d'étudiants en master 1 à l'université du Havre ont effectué leur rentrée dans le premier master de création littéraire de France. Parce qu'en France, on ne sait pas écrire ? Et il faut un diplôme à la consonnance étrangère pour apprendre à le faire ?

Après la défaite de l'école, c'est l'anéantissement volontaire de l'Université. Comment voulez-vous que l'Éducation soit nationale avec un intitulé de diplôme en anglais ? D'ailleurs, il est maintenant question de donner des cours en anglais dans les Universités françaises (2013). Mariage homosexuel, théorie du genre, cours en anglais ... le gouvernement français n'en finit pas de sombrer dans le ridicule et le reniement de soi. Cela va de pair avec le Suicide français dont parle Éric Zemmour (2014). Encore une victoire de l'Oncle SAM (2).

Quant aux anciens « certificats » (de licence, de maîtrise), ils ont été remplacés par des « unités de valeur », puis par des crédits. Valeur, crédits ... l'Université se vénalise. Et puis (loteur insiste fortement et lourdement), quand l'université française adopte un mot étranger (master) pour désigner un diplôme français, on peut dire que l'université française, môssieu, elle est foutue.

Et dans l'audio-visuel, l'on a master : matrice, mastériser : faire une matrice.

Étymologie : mastère vient de master, mot anglais en provenance du latin magister, maître. En latin magister et minister sont symétriques (magister, de majus : plus grand ; minister, de minus : plus petit). Le sens de master (mastère, mastaire ...), c'est-à-dire d'une maîtrise ou diplôme universitaire, est attesté en anglais depuis le XIVe siècle : « In academic senses (from latin magister) it is attested from late 14c., originally a degree conveying authority to teach in the universities. » (Etymonline)

Match (anglicisme, prononcer mæʧ) : a presque définitivement éliminé le terme rencontre (sportive) ou partie. Un match de foot, un match de tennis. Non seulement les Français utilisent des termes anglo-saxons dans le domaine sportif mais, lors d'une victoire, lorsque retentit la Marseillaise quand ils sont sur le podium, les sportifs néo-crétins français, madame, portent la main sur le cœur en écoutant l'hymne national français (quand ils l'écoutent), – tout comme les Étazuniens quand ils écoutent leur hymne national. On se demande pourquoi ces hommes à cervelle de singe n'émigrent pas aux Étazunis.

Étymologie : dans le sens de rencontre sportive, match dérive d'un vieux mot anglais signifiant compagnon, ou fait de correspondre, de s'adapter. Le sens d'affronter un adversaire date de 1540 env.

Match, (matcher) (anglicisme) : s'emploient de plus en plus dans le sens de correspondance, concordance, ou correspondre, concorder (en comparant deux données). Termes très prisés des informaticiens, toujours prêts à utiliser les expressions anglo-américaines pour défigurer le français. Ceux qui suivent les séries étazuniennes voient souvent « match » (concordance), « no match » (pas de résultat) sur un écran quand des experts de police scientifique font des recherches sur des empreintes digitales, par exemple.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Matérialiser : nouveau sens : marquer, signaler ; rendre perceptible, clair, évident : A terre, plus d'une dizaine de douilles ont été relevées sur plusieurs mètres par les enquêteurs qui ont matérialisé leur emplacement par des plots alphabétiques. Plots alphabétiques ? Bizarre mais, en général, on voit plutôt des chiffres que des lettres sur les marquages policiers.

Étymologie : matérialiser, fait d'après matière ; latin materia : bois de construction, racine mater (mère) ; en espagnol madera : bois. Le bois, la matière comme mère universelle.

Maternelle (école) : cette ancienne appelation, qui désigne une école où vont les tout-petits pour leurs premiers rudiments de socialisation, est désormais jugée rétrograde. Elle devrait être remplacé par première école, selon les pertinentes recommandations de féministes et de parlementaires attardés dans leurs fantasmes égalitaristes. La conséquence est simple : on nie ipso facto () jusqu'à l'idée de mère, de maternité. On arrache l'enfant à sa mère, on coupe brutalement et linguistiquement le cordon ombilical. Un grand humaniste socialiste déclarait sans vergogne : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? » Ce mépris de la femme, de la maternité est bien dans le droit-fil de la pensée des néo-socialistes.

() ça fait bien de mettre des expressions latines de temps en temps dans son texte. Ça change du globiche.

Quant à ce qu'on appelle la « langue maternelle », comment va-t-on la renommer ? Langue première ? Langue de naissance ? Loteur donne sa langue au chat.

Mathématiques : on insiste pourtant depuis une trentaine d'années au moins sur l'importance des mathématiques, et sur cette clé d'or qui ouvre bien des portes sur l'avenir. Pourtant nombre de personnes, – surtout des journalistes et des administratifs, semblent encore en ignorer les bases. Les deux tiers (73%) des élèves de primaire et de collège des quartiers populaires aiment peu, pas trop ou pas du tout aller à l'école (vu sur 20minutes). 73 % sont beaucoup plus proches de 75 % (les 3/4) que de 66 % (les 2/3). Peut-être que le journaliste faisait partie des 73 % deux-tiers de ceux qui ont mal au ventre en allant à l'école ?

Étymologie : du latin mathematicus, emprunté au grec
μαθηματικός (mathêmaticos) : qui concerne les sciences. En grec, le mot μάθημα (mathêma) signifie étude, science, connaissance.

NB Pour une bonne initiation aux maths, voir le site de Gilles Dubois :

MATHÉMATIQUES

Matraque : mot d'origine arabe désignant un bâton de chamelier. Ce mot a désigné ensuite une arme assez courte, en caoutchouc ou en bois, dont se servaient les policiers contre les étudiants, les grévistes ou les immigrés. Les policiers étaient vraiment chameaux.

A donné le verbe matraquer : frapper avec une matraque. A sens figuré signifie harceler : on parle par exemple de matraquage publicitaire à propos d'un produit dont on affiche l'image et dont on vante les prétendus mérites (panneaux publicitaires, clips télévisés) à tout bout de champ. Les publicistes prennent les consommateurs pour des chameaux.

Étymologie : de l'arabe mitraq ou mattraq هراوة, bâton de chamelier. Passé au français par l'intermédiaire de l'espagnol matraca.

Mature (barbarisme) : en néo-langue, ça veut dire : mûr, accompli, adulte, achevé. S'emploie peut-être en face d'immature, adjectif emprunté lui aussi à l'anglais. Elle est mature dans sa tête (pourquoi uniquement dans la tête ?). Il est vrai qu'aujourd'hui les solutions de ToIP sont matures. La version 3.1 (de Windaube) est la version la plus " mature " de toute la branche développée. Les autres n'étaient donc pas matures ? Titre d'un article web, directement inspiré d'une étude étazunienne : «L'âge adulte émergent», cette période avant 30 ans où le cerveau n'est pas mature (slate point fr). A côté d'une psychologie de bazar (âge adulte émergent), on trouve ce momoche mature, de plus en plus employé. Encore un exemple, à propos de la jeune actrice Mélusine Mayence : C'est une petite file (sic) douée et très mature (elle point fr). Le service des correcteurs d'elle point fr n'est, lui, pas très mûr.

On trouve également le verbe maturer : mûrir, faire mûrir. L'idée va maturer ( ? ). Importation frauduleuse de l'anglo-américain par le biais du journalisme.

Étymologie : verbe latin maturo, maturatum, maturare : mûrir, faire mûrir. La forme maturer n'est attestée par Littré que dans un seul emploi : maturer le tabac (soumettre les tabacs reçus dans les magasins à un traitement qui les prépare aux différents emplois). L'adjectif mature est un barbarisme, tiré des Anglo-Américains.

Mauvais (plus ~) : désormais le comparatif de mauvais n'est pas 'pire', mais plus mauvais comme dans cet exemple : L'autre jour, j'ai fait un rêve encore plus mauvais. Et l'on peut trouver l'expression moins pire pour 'moins mauvais', – dans un sens peut-être un peu plus fort. Toujours moins pire que le « Ah, t'étais partie ? », autrement plus blessant, le « Ah, t'es revenue » est presque aussi horripilant que le vieux « T'es allée chez le coiffeur ? » (terra femina point com). Et puis, ce bel exemple pris dans LCI point fr du 13.04.2014 : Président le plus impopulaire de la Ve République, FrançoisHollande (sic) n'était jamais tombé si bas, ses derniers plus mauvais scores étant les 20% enregistrés en novembre 2013 puis de nouveau en février 2014. Ses derniers plus mauvais scores = ses derniers pires résultats. Noter le signe % accolé aux chiffres, au lieu d'en être séparé par une espace fine. Voir Bon.

Étymologie : mauvais, altération du latin populaire malifatius : sous le coup du mauvais sort ; composé de malus : mal, mauvais, et de fatum = chose (pré)dite, oracle, sort, destin. Forme savante : maléfice. Antonyme : bonifatius → boniface (bonum + fatum).

Pire, du latin pejus, pejoris, pejorem (comparatif de malus) : pire.

May day (américanisme, prononcer meɪ deɪ) : ineptie qu'on entend souvent dans les « séries B » ou les films-catastrophes, dans le sens d'au secours !, à l'aide ! Cela viendrait du français (venez) m'aider ! (sous toutes réserves). On ne voit pas très bien en effet le lien entre un appel de détresse et un jour de mai (may day : jour de mai). Et un jour de paie, c'est un pay-day ? Mais les néo-crétins se sont emparés de ce terme et l'utilisent à toutes les sauces : organismes divers, agences d'intérim, diverses associations de défense (d'éléphants, de baleines, de prostituées, etc. Voyez Ixquick ou Google).

Étymologie : l'origine du mot may (anglais) ou mai (français) est Maia, déesse italique, fille de Faunus et femme de Vulcain, qui incarnait le printemps et dont la fête se célébrait en mai.

Pour day, voir la rubrique D day.

MBA (américanisme) : quelque chose comme Master of Business Administration (Maîtrise de Gestion des Affaires ?), peut-être un équivalent de notre HEC ? En tout cas, en France des universités françaises délivrent ce type de diplôme à des étudiants ayant suivi un cursus en anglais pour faire plus vrai, plus moderne, plus mondialistement correct. La mondialisation, ou l'alignement de nos valeurs nationales sur le mercantilisme anglo-américain. Apparemment, ces sortes de cours remplacent les Écoles de guerre ; il est vrai que maintenant la guerre se déplace souvent sur le plan économique.

Étymologie : pour les étymologies, voir Mastere, Business, et Administration.

M.B.H. : individu Mâle Blanc Hétérosexuel (et généralement Chrétien ; dans ce cas, on parlera de M.B.H.C.). Concept désormais dépassé, grâce aux efforts répétés des différents lobbies (groupes de pression) : féministes, droits de l'enfant, anti-racistes, homosexuels ... Les M.B.H. passent après les femmes, les enfants, les immigrés et les homos. Les M.B.H. ne sont bons qu'à payer des impôts et alimenter les caisses de l'État. On ne parle jamais d'eux, on ne leur fait l'honneur d'aucune « une » dans les journaux télévisés, – sauf en cas de fait divers sanglant, et ce sera toujours à leur détriment. Ils sont coupables de tout : racisme, pédophilie, colonialisme, machisme... C'est le vulgum pecus moderne qu'on réduit à l'état de vulgus porcus (« Balance ton porc »). Les femmes et les enfants – et même les animaux –, par l'intermédiaire des réclames publicitaires, se foutent de leur gueule, les font passer pour des minus habens (), des demeurés, des ringards. Les M.B.H., par le seul fait d'exister, sont une insulte à la bien-pensance politiquement correcte, et aux diverses associations anti-racistes – surtout s'ils parlent correctement français. Les journalistes (= agents de propagande gouvernementale) leur tombent dessus à tour de bras et à bras raccourci.

() trois expressions latines dans un seul paragraphe ! Rien que pour emmerder ennuyer ceux qui veulent anéantir l'étude du latin.

Il est à signaler que les M.B.H. sont parfois appelés par des personnes issues d'une communauté, mues par un noble ressentiment et partisanes des droits de l'islhomme : souchiens (ou sous-chiens ?)

N.B. Le contraire de M.B.H. (Mâle Blanc Hétérosexuel) n'est pas M.B.H. (Mâle Blanc Homosexuel), mais M.B.G. (Mâle Blanc Gay) qui, lui, a droit à tous les honneurs – alors que le M.B.H. a droit à toutes les horreurs.

Ne pas confondre avec M.B.A. (voir plus haut).

Étymologie : mâle vient du latin masculus : masculin. Pour blanc, voir cette rubrique. Hétérosexuel est formé de hétéro, du grec
ἕτερος (hétéros) : autre, en parlant de deux, second, autre, différent et de sexuel, dérivé de sexe. Sexe vient du verbe seco, sectum, secare : couper ; seco a donné section, sécante, sécateur, etc. Nous sommes sexués car coupés (en deux : homme et femme).

MDR : voir Lol.

Mecque (La ~) : dans le sens : la capitale de, le centre de, le haut lieu de. Avec beaucoup de ténacité, une soixantaine de pays occidentaux et d’autres arabes se réunirent à Tunis – devenu La Mecque des révolutionnaires printaniers – pour une conférence internationale sur la Syrie... Ceci est la traduction d'un article en espagnol et en italien de Fida Dakroub : « Con mucho de tenacidad, unos sesenta países occidentales y árabes se reunieron en Túnez –convertido en La Meca de las revoluciones primaverales– para una conferencia internacional sobre Siria... » Même chose en italien : « Molto tenacemente, una sessantina di paesi occidentali, più altri arabi, si sono riuniti a Tunisi – diventata La Mecca dei rivoluzionari primaverili... » Le cliché marche dans toutes les langues. Voir La Mecque dans la rue des Clichés sans fin.

Médecine : on entend de plus en plus le mot médecine employé au sens de remède ou de médicament. Je lui ai donné sa médecine. Importation frauduleuse de l'anglo-américain.

Un autre genre d'horreur se rencontre de plus en plus, c'est la féminisation de médecin, comme par exemple : Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. Remarquer la formulation une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille (= qui prétendait ne pas vouloir pas de fille).

Étymologie : du latin medicus : médecin. Medeor, mederi : traiter, soigner. Grec
μέδεσθαι (medesthai) : prendre soin de.

Media : expression (et barbarisme) moderne signifiant : moyens ou organes d'information (?) et de diffusion. Ce qu'on entend par 'media', c'est surtout la presse, qu'elle soit écrite ou télévisée, ou informatisée (Internet). A signaler que media est l'abrégé de mass-media (media de masse). Media lui-même est un pluriel (celui de medium, mot latin), et le 'é' et le 's' qu'on trouve très souvent (médias) ne se justifient absolument pas. Dans ce glossaire, le mot sera systématiquement écrit media, sauf évidemment dans une citation, s'il est écrit média(s) dans le texte. Selon les médias turcs, ce très lourd bilan s'explique par le fait que les femmes et les enfants étaient enfermés dans un compartiment de la partie basse de l'embarcation (dépêche Reuters, 06.09.2012, dépêche reprise par divers media P.L.C.C.). L'expression « Selon les médias turcs » pourrait être rendue par « selon la presse turque ».

A donné une foultitude de termes dérivés : médiathèque (collection de documents sur différents media), médiatique (qui passe bien sur les media), médiatiser (tamtamiser), médiatisation (tamtamisation) ... Le très médiatique Docteur Kouchenlair (3).

Medium, media veut dire intermédiaire ; mais intermédiaire entre quoi et quoi ? Les media sont visiblement les intermédiaires entre le pouvoir et la population. Ce sont donc des organes de manipulation, aux ordres du pouvoir. Voir Opinion publique.

Les media (médias) sont les véhicules privilégiés du néo-crétinisme, qui instillent une novlangue en tordant ou distordant les vérités, politique, économique, linguistique ou autres, et ce, – volontairement. Ils constituent d'autre part une redoutable machine à manipuler (M.A.M.) aux ordres des pouvoirs. On se souvient sans doute de l'élection présidentielle de 2007, où les media – par malhonnêteté intellectuelle ou corruption – voulaient forcer le vote des Français en ne valorisant que deux candidats. Beaucoup de Français, las des mensonges et des manipulations des media (médias), les appellent dorénavant les merdias : le pouvoir merdiatique.

Le lecteur curieux apprendra avec plaisir que la plupart des média français sont un repère de young leaders (organisation franco-états-unienne, dont font partie l'ancien président Fr. Hollande et nombre de ses ministres). Inutile d'ajouter que ceci est le garant de l'objectivité de la presse française, et de l'indépendance de la politique étrangère de la France envers les États-Unis.

Il existe maintenant un verbe médier, qui n'est pas la réduction de remédier, c'est-à-dire n'appliquer qu'une partie d'un remède, mais signifie communiquer par l'intermédiaire d'un media issu des techniques modernes (ordinateur, S.M.S., etc.) [...] ces nouvelles pratiques de communication, souvent située dans le cadre plus large de la communication médiée par ordinateur (commentaire du livre SMS pour la science de C. Fairon, J.R. Klein et S. Paumier).

Étymologie : media est l'abréviation de l'expression anglo-saxonne mass-media : organes de diffusion (cinéma, radio, presse...) Du latin medius, media, medium : qui est au milieu ; substantif medium : milieu, centre, et aussi ce qui est commun, exposé aux regards de tous.

Médium, Médian : équivalent novlangais de 'moyen'. L'âge médian des victimes est de 79 ans. Pour 2003 les notes de 1973 auraient été revalorisées de 4 ou 5 points pour correspondre aux capacités d'un élève de niveau médian de connaissance. Dans le même esprit, médiane doit vouloir signifier pour quelques fins esprits 'moyenne' : Médiane : revenu par relation avec client.

Trouvé sur libération point fr medium (sans accent), qui – peut-être – veut dire moyen ou de taille moyenne : Aucune starlette n'a encore osé porter le it bag le plus gonflé de la saison : le Vasari de Jil Sander, tout en papier et vendu plus de 200 euros (la version medium coûte 220 euros). Quant à l'it-bag (remarquer l'hiatus commis par la rédactrice : leit-bag), loteur ignore totalement ce que ça veut dire. Sac « branché » ? Sac à la mode ? Le sac qu'il faut absolument posséder parce que telle vedette le possède ? Les mots à la mode, c'est déjà con ; mais en anglais, c'est encore plus con (définition définitive de loteur).

Étymologie : du latin medianus : qui est au milieu, qui est du milieu.

Médiocrité : « La médiocrité réussit parce qu'elle rassure » (Auguste Detœuf). Parole toujours d'actualité, hélas, surtout quand on regarde la composition de certains gouvernements.

Étymologie : latin mediocritas, -tatis, venant de l'adjectif mediocris : moyen, de qualité moyenne, ordinaire, médiocre, faible, petit.

Médoc : dans la langue des jeunes – et des moins jeunes – néo-crétins, cela veut dire 'médicament'. Loteur, habitué aux bons vins, est tout à fait d'accord sur ce genre de médicament. Titre d'un article : Des médocs qui rendent dépressif ? Ah bah ?! On dit pourtant bien : Bonum vinum gaudet cor hominis (un bon Médoc réjouit le cœur de l'homme).

Étymologie : pour médicament, voir Médecin.

Meeting (anglicisme, prononcer mi:tɪŋ) : paléo-crétinisme signifiant rencontre, colloque, conférence, débat, réunion, assemblée, voire démonstration (meeting aérien). Ce mot aurait été introduit par Voltaire lui-même (vers 1750).

Étymologie : du verbe to meet, venant d'une vieille racine germanique *motijanan signifiant rencontrer.

Méga- : préfixe utilisé dans le sens de très grand, énorme, colossal. Un méga succès. Ce méga-contrat américain de 30 à 40 milliards de dollars, devrait être signé fin 2007 (la virgule entre dollars et devrait est de l'auteur de l'article). Autre exemple, où méga est considéré comme un adjectif de plein droit, et non comme un préfixe augmentatif, et s'accorde donc au pluriel : En parallèle, un peu partout dans le pays, de mégas concerts étaient organisés en attendant une multitude de feux d'artifices. Question : et si on avait eu affaire à un substantif féminin, quelle graphie aurait-on adoptée ? Une mégate affaire ? Voir Judokate.

Étymologie : de l'adjectif grec
μέγας (mégas) : grand, haut, élevé. Cf. le conte de Voltaire Micromégas. Racine indo-européenne *meg signifiant grand ; cf. grec μέγας (megas) ; latin magnus, qui a donné magnifier, magnanime (littéralement : grande âme), Charlemagne (Charles le Grand), etc. ; sanscrit महत् (mahat, comme dans mahatma : grande âme, titre donné à Mohandas Gandhi).

Meilleur (au ~ de) : on entend de plus en plus souvent, dans la bouche des présentateurs(trices) du bulletin météo, l'expression au meilleur de la journée, qui semble être un anglicisme rampant. Peut-être : au meilleur moment de la journée, au moment le plus favorable de la journée...

Étymologie : latin melior, comparatif de bonus : bon. Cf. améliorer.

Melting pot (anglicisme, prononcer meltɪŋ pɒt ou meltinngue pote) : mélange de populations d'origines différentes, comme aux Étazunis. Mais on peut maintenant appliquer cette expression à toute communauté humaine, regroupant diverses nationalités. A l'inverse du melting pot initial, il ne semble pas que cela favorise un jaillissement culturel ou civilisationnel. Slogan des associations anti-racistes : « Touche pas à mon melting pote ! »

Étymologie : de l'anglais to melt : mélanger, et pot : marmite, pot. Melting pot, c'est le creuset. Melt est de même racine que le latin molo, molitum, molere : moudre ; mola : farine. Voir Immoler. Qui immole-t-on dans un melting-pot ?

Mème (e accent grave ! Néologisme et anglicisme, prononcer mi:m ; en français, se prononce comme même) : terme de psychologie sociale proposé par le biologiste anglais Richard Dawkins. Un mème est un comportement social transmis et diffusé par imitation. On parle de mèmes pour le buzz internet, les hashtag de twitter, les réseaux sociaux, les diffusions virales, les flash-mobs, etc. Une « psychologie » sociale qui s'apparente à la singerie ou au panurgisme. En 2013, le monde a changé et l'envie (parfois le besoin) de rentrer dans la danse quand une chorégraphie ou un mème devient populaire sur Youtube ou ailleurs se fait de plus en plus présente. A remarquer que « se fait de plus en plus présente » a comme sujets « l'envie (parfois le besoin) ». Quant au terme chorégraphie, il s'agit sans doute d'une suite de mouvements plus ou moins ordonnée. Il faut avouer qu'internet et les techniques modernes ont permis l'accroissement du vocabulaire français avec des termes de la plus sublime beauté.

Étymologie : du grec μῖμος (mimos) : acteur, mime ; verbe μιμεῖσθαι (mimeisthai) : imiter.

Mémoriel : qui concerne la mémoire, relatif la mémoire : facultés mémorielles. Récemment, un grand homme politique s'est emparé de ce mot pour créer la néo-expression « itinérance mémorielle ». Loteur ne sait pas trop ce que cela veut dire : voyage dans sa mémoire ? Il s'agirait donc de simple remémoration, de rappel de souvenirs ? Quant à itinérance, il s'agit d'un néologisme assez récent, qui veut simplement dire : déplacement : Ce développement du camping : goût du plein air, possibilité de grande itinérance (Jocard, Tourisme et action : État ; cité par le Cnrtl). Il y a dans cette itinérance une idée d'aller plus ou moins au hasard, au gré de sa fantaisie. Alors, l'itinérance mémorielle, une fantaisie de président ?

Ménage : on ne dit plus un foyer ni une famille, mais un ménage, qu'il y ait une seule personne ou plusieurs personnes. Et ce que consomme ce ménage constitue le panier de la ménagère, dont sont très friands nos écononomistes, qui ne ménagent pas leurs efforts pour nous leurrer à coups de statistiques. La consommation des ménages est en forte baisse depuis le début de l'année = les Français n'ont plus les moyens de vivre décemment. Voir Panier.

Le ménage, originellement menage ou mesnage, c'est l'art de mener, ou d'administrer ses biens et sa maison. Déjà du management.

Étymologie : ménage, ancienne forme : mesnage ; du latin mansio, -nis : maison. Mansio vient du verbe maneo, mansum, manere : rester. D'où viennent maison, manoir. Cf. le verbe grec
μένω (méno) : demeurer, rester, résider.

Mensonge : une technique bien rodée par les hommes ou les femmes politiques et les journalistes. Quand un ou une journaliste annonce une nuit de la Saint Sylvestre relativement calme, il faut comprendre : voitures brûlées, femmes violées, passants molestés, actes de vandalisme et vols divers... Mais peut-être 1 ou 2 % de moins que l'année précédente. Tout est relatif. Et, évidemment, l'accès aux statistiques n'est plus possible, surtout si elles mettent en cause certains types de populations.

Les media français, surtout ceux qui sévissent à la french TV sont devenus des spécialistes du mensonge par omission, aussi grave que le mensonge pur, quand il s'agit de relater des faits concernant certaines parties de la population. Les noms non français, surtout s'ils sont à consonnance maghrébine, sont soigneusement non cités afin d'éviter de dresser les vrais Français, dits (avec mépris) « de souche », contre les autres Français, dits « issus de l'immigration ». L'on est donc obligé de s'adresser aux media étrangers, ou au journalisme parallèle sur internet, pour avoir des informations. Inutile d'ajouter que les media télévisuels ressassent à l'envi des nouvelles sans intérêt, des faits divers anecdotiques afin de délayer l'information dans l'insignifiant, – ce qui est une autre forme de mensonge, le mensonge par dilution (spécialité des media télévisuels). Le fait d'employer une langue aseptisée, déformée, édulcorée (néo-langue, politiquement correcte) est une forme de mensonge toute aussi grave.

Le mensonge est une arme de domination et de pouvoir généralisée, qu'emploient allègrement tous les gouvernements, avec en tête cette idée simple et géniale : « Plus le mensonge est gros, plus les peuples le gobent » (Goebbels). Les Étazunis se sont servis de deux énormes mensonges pour entrer en guerre contre l'Irak (histoire des bébés enlevés des couveuses d'une part, attentats du 11 septembre 2001 d'autre part).

Selon une prétendue étude scientifique, présentée à l’American Psychological Association, arrêter de mentir serait meilleur pour la santé (sic). En France, on n'a jamais rien observé de tel, surtout en ce qui concerne les hommes politiques. Mentir les maintiendrait même en forme. C'est ainsi que tel ministre du Budget de gauche a cru devoir affirmer en regardant la France droit dans les yeux, et la main sur le cœur, à propos de ses placements à l'étranger : « Non, rien de rien, non je ne cache rien : je n'ai aucun compte à l'étranger ». Un mensonge connu de certains hauts personnages de l'État, mais soigneusement couvert.


Un ministre du Budget qui s'emploie à lutter
contre le fléau de la fraude fiscale en France.

Un gros mensonge en Franconie date de janvier 2015. Lors des vœux d'un président à certains corps constitués, il a affirmé, la voix ferme et le regard franc, devant un parterre de zélites tant étrangères que françaises : « La France est attachée à la liberté, à la liberté d’expression, et celle-là ne se négociera jamais, elle est un principe fondamental de notre République, notamment la liberté de la presse ». Le lendemain, une manifestation de Français de cœur était purement et simplement interdite, malgré l'attachement proclamé de ce président à la liberté d'expression. La liberté d'expression, oui, mais avec des limites, celles qu'ont fixées nozélites. Voir Homme ou femme politique, Journaliste.

Plus fort encore : une membre du gouvernement d'un pays démocratico-dictatorial (ça se passe en Pologne, c'est-à-dire nulle part), en habits de clown, affirme sans rire qu'elle est prête à mentir pour protéger le chef de l'État [sic]. Partant, tout ce qu'elle pourra dire est sujet à caution, et est suspect de mensonge. C'est vraiment bête de sa part, non ?

Étymologie : du verbe latin mentior, mentitus, mentiri : mentir. Substantif mentio, -nis : motion, proposition, mention, d'où péjorativement mention fausse, mensonge. Mentio vient de mens, mentis : esprit, intelligence. L'intelligence serait le fait de savoir mentir ?


Mercantilisme : trait de société propre aux anglo-américains, qui entendent commercialiser tout ce que l'homme produit, y compris les découvertes de l'esprit. Napoléon disait déjà : « L'Angleterre est une nation de boutiquiers ». Et pourtant l'Étazunien Benjamin Franklin affirmait : « ... de même que nous profitons des avantages que nous apportent les inventions des autres, nous devrions être heureux d'avoir l'occasion de servir les autres au moyen de nos propres inventions ; et nous devrions faire cela gratuitement et avec générosité ». La générosité de la secte Micromou, qui profite des inventions des autres pour les breveter et les monnayer, est bien connue.

Autrement, dans son sens habituel et actuel, le mercantilisme est la caractéristique de notre “ société moderne ”. Avec l'humanisme, l'homme était au centre des préoccupations et de la société ; avec le mercantilisme, ce n'est plus que l'économie de marché qui occupe ce centre. L'humanisme favorisa en Europe un formidable essor philosophique, spirituel, artistique. Avec le mercantilisme, ce n'est plus que la destruction de l'homme, de la famille et de la société traditionnelle au profit du Veau d'or. L'homme lui-même est devenu une marchandise.

Étymologie : du latin merx, mercis : marchandise, voir Marchand.

Mercato (italianisme) : c'est la foire ou le marché des joueurs de football : échanges, transferts... Le mot pue le mercantilisme et le maquignonnage à plein nez. Nous sommes bien loin du sport. Le Mercato, l'actualité des transferts du football... Ce terme est maintenant appliqué par les "journalistes" à toutes sortes de nominations : Le mercato (= nominations) des généraux : pourquoi c'est compliqué ? ou bien : Qu'il s'agisse de parier sur un talent de la TNT ou d'attirer une vedette de la concurrence, le mercato bat son plein depuis quelques années (à propos d'animateurs de télévision). Ou bien encore : "Dimanche+", "La Matinale", "Le Grand journal" : Canal+ prépare son mercato. Mercato = mercantis.

Étymologie : voir Marchand.

Merchandising (anglicisme et barbarisme, prononcez mɜ:ʧəndaɪzɪŋ ou ... comme vous voulez) : sous ce terme barbare se cache un mot français tellement facile à comprendre qu'on a jugé utile de le remplacer. Il s'agit de nos bonnes vieilles “techniques de vente”. Parfois certains grands esprits disent “marchandisage”.

Étymologie : voir Marchand.

Merci : merci ne se construit plus indirectement avec à, mais de façon directe, comme relevé dans Yahoo : Merci les Jeux Olympiques ! – et non “ Merci aux jeux olympiques ”. Langage familier ou négligé.


Merci les Jeux Olympiques, au lieu de
Merci aux Jeux olympiques

Étymologie : merci, accusatif latin mercedem, de merces : salaire, récompense, solde, intérêt, rapport et, à la basse époque : prix, faveur, grâce qu'on accorde à quelqu'un en l'épargnant. Cf. en espagnol merced : grâce, d'où Mercedes : (pleine de) grâces.

Mercure : le mercure ne désigne plus seulement ce métal liquide, symbole chimique Hg, ni surtout la planète Mercure, symbole , mais c'est devenu presque le synonyme de thermomètre ou de chaleur. Le mercure grimpera haut aujourd'hui, emportez de quoi boire... annoncera un présentateur de bulletin météo, ou alors : Côté mercure (sic) il fera chaud aujourd'hui, annoncera tel autre. Ou enfin cette déclaration, proférée par une présentatrice du bulletin météo : Le mercure a rempli les terrasses aujourd'hui. Le mercure est un métal liquide à température ambiante, et il est hautement toxique. Il serait donc hautement étonnant qu'on le serve à la terrasse des cafés. Et ceci est d'autant plus amusant que la plupart des thermomètres sont maintenant à alcool (qui, lui, est servi à la terrasse des cafés). Voir Météo.

Étymologie : de merx, mercis : marchandise, Mercure était le dieu des marchands et des voleurs. Le nom grec de Mercure est Hermès, qui dérive d'une racine signifiant souffle, air.

Merde : interjection omniprésente dans la langue française, et qui – si l'on ose dire – s'accommode à toutes les sauces : étonnement, désappointement, colère, parfois même admiration : Merde alors ! Diminutif : merdouille. Augmentatif : merdasse. Synonymes : crotte, caca, excrément, déjection, fiente, étron...

Variante orthographique (pour éviter la censure sur les forums) : mer2. Ça dénote leur mentalité de mer 2. Autre variante : mairde (ne pas confondre avec maire de). Il y a beaucoup d'illuminés qui n'ont pas besoin d'Internet pour donner un prénom de mairde à leurs enfants et certains vont vraiment loin (commentaire d'un internaute sur un article de l'AFP du 15.01.2014).

A donné le verbe merder : fonctionner mal, foirer, rater, tomber en rade, tomber en panne, déconner... Il faut prévoir plusieurs ordinateurs, car y'en a toujours un qui merde, ou bien J'ai merdé à mon examen, ou encore, trouvé sur 20 minutes point fr : Puis, quand l'homme est sorti, nous sommes passés avec un différé de 5 secondes pour que nous puissions voir les images avant vous et être capables d'interrompre la diffusion si le pire arrivait. Nous avons merdé, et nous vous présentons nos excuses. Diminutif : merdoyer. Il existe aussi le verbe emmerder : ennuyer. Tu m'emmerdes (tu m'ennuies).

Étymologie : latin merda : merde, fiente, excrément.

Merde (dans les aliments) : les scandales liés aux fraudes alimentaires du premier trimestre 2013 ont démontré aux peuples ébahis que les géants de l'agro-alimentaire et de la distribution font bouffer de la merde, – ce dont on se doutait bien déjà. Ikéa, par exemple, a vendu des tartes dans lesquelles on aurait retrouvé des matières fécales (« chokladkrokant »). Chocolat, merde, tout ça, ça va ensemble, dit loteur (qui n'aime pas le chocolat). De toute façon, qui va vérifier dans les restaurants ou les cantines si le cuisinier ou le marmiton se sont bien lavé les mains après être allés aux toilettes ? « On court les risque du dégoût quand on voit comment se font l'amour, la politique et la cuisine », écrivait Chamfort.

Pour l'édification des sceptiques et des mal-bouffants, lire Arrêtons de manger de la merde de J.-P. Coffe, à propos des méthodes modernes d'élevage et de production (poules, œufs, bœufs, porcs, etc.). De quoi couper définitivement l'appétit.

Mère (1) : loteur a attrapé dans son épuisette cette phrase dont il comprend mal le sens : En août 1984, le Président Ronald Reagan fit la mère de toutes les bourdes microphoniques (Slate point fr, 29.03.2012). La mère de toutes les bourdes = la pire de toutes les bourdes ? L'exemple de ce qui ne faut pas faire en matière de gaffe ? Noter le P majuscule du mot président, totalement injustifié ici.

Mère (2) : concept dépassé grâce aux coups de boutoir des différents gouvernements depuis l'an 2 000 en France, surtout depuis le quinquennat de Français Hollande, où l'on s'est appliqué à détruire systématiquement le mariage et la famille. Les mères seront désormais louées à l'étranger, ce qui va permettre aux populations hétérosexuelles de procréer sans douleur et aux populations homosexuelles d'avoir des enfants sans rapports sexuels hétéros pour repeupler la France de braves petits Africains. Le mot mère est dorénavant remplacé par le sigle G.P.A. ou, plus élégamment, par l'expression « ventre à louer ». L'humanité est passée au stade de la gastéro-maternité. Voir Mariage homo.

Messages d'erreur (de Windaube) : sont particulièrement incompréhensibles, mal formulés ou délirants. Les personnes utilisant les produits informatiques de la secte Micromou sont souvent décontenancées par leur contenu. En voici quelques exemples :


Windaube ne trouve pas Windaube

Panne inattendue ?
Avec Windaube,
il faut s'attendre à tout
même à ce que ça marche
  Pas de commentaires
Qu'une opération réussisse,
c'est considéré comme
une erreur par Windaube
  Téléchargement à -55% (avec la barre à 95%)
Windaube est un produit vraiment négatif

Étymologie : message, du verbe latin mitto, missum, mittere : envoyer. Du supin missum viennent mission, messe, message etc.

Erreur, du latin error, -ris : fait d'errer çà et là, erreur.

Messe : réunion importante à date fixe ou communication télévisuelle, journal télévisé qui recueille un maximum d'audience. Sorte de cérémonie laïque, où tous les néo-crétins – pas néo-chrétiens – regardent avec ferveur le spectale diffusé par la télévision dans le sirop écœurant de l'insignifiance et du mensonge. La grand-messe du 20 heures (rite cathodique, sûrement). En un temps où la religion s'estompe dans l'âme des Européens, ceci n'est pas inintéressant à noter. Dans le même esprit, quand on glorifie les actions époustouflantes de nos divins footballeurs à la télévision, c'est souvent sur des airs de cantates de Bach.

Par extension, une « messe » peut désigner toutes sortes de manifestations ou de cérémonies grand public. Un journaliste, parlant du Salon de l'auto (du Mondial de l'auto en novlange) appela cela « la messe ». Dieu est descendu du Ciel pour nous sauver, mais était-ce en Renault, en Porsche ou en Ferrari ? Autre exemple : A titre d'exemple, le stade Castelao de Fortaleza – qui est le premier à être fin prêt à accueillir la grand messe du football mondial – a réservé 1 675 de ses 63 903 sièges à ce type de clientèle (dont 120 sièges pour les obèses). Comme il a été plusieurs fois signalé, les néo-journalistes se complaisent à désacraliser les choses, et à employer des termes sacrés pour des situations profanes.

Emploi inattendu du mot messe relevé sous la plume d'un chroniqueur : On ne touchera pas aux touristes, ont annoncé les militants d'Ennahda face à un parterre de professionnels du tourisme réuni en une messe de réconciliation et d'assurance (phrase reprise par divers sites internet ; il faut rappeler qu'Ennahda est un parti islamiste). Maladresse, ou plaisanterie volontaire ?

Étymologie : voir rubrique précédente pour l'étymologie. L'origine du mot messe vient de l'expression liturgique latine, pour le renvoi des fidèles après l'office : Ite, missa est (allez ! la messe est dite).

Mesure-phare : toute nouvelle mesure (décision administrative ou gourvementale) qui sert à trouer les ténèbres de l'obscurantisme. Voir la Rue des clichés.

Lu dans un article web la phrase suivante : Le couple phare des ados se sépare. Le couple-phare ? Qu'est-ce à dire ? Le couple modèle ? Le couple mis en lumière ? Le couple fameux, renommé ?

Étymologie : mesure, du latin mensura : mesure, verbe mentior, mensus, metiri : mesurer. Cf. mensuration. Metrum (grec
μέτρον metron) : mètre (mesure d'un vers).

Phare, du grec
φάρος (pharos), venant de l'île de Φάρος Pharos, une île près d'Alexandrie, qui donna son nom au phare célèbre qu'on y avait bâti.

Météo(rologie) : science qui s'occupe de l'étude des phénomènes climatiques et atmosphériques, et de la prévision du temps,. Mais le mot est très souvent employé à contresens, dans le sens de 'temps' (qu'il fait). Que dit la météo aujourd'hui ? – La météo n'est pas favorable aujourd'hui. Ou bien : Températures : la météo fait du yo-yo, annonce sérieusement Le Parisien. Dernière nouveauté, lancée par quelques fins esprits de l'informatique, météo a pris le sens de 'prévisions' : météo des rétablissements de la téléphonie illimitée. Sans doute des menaces d'orages à cause de clients mécontents. A moins qu'ils ne confondent avec 'météoromancie' : divination par le tonnerre et les éclairs.

Les présentateurs des bulletins météorologiques semblent eux aussi frappés par la novlangue. On ne signalera plus les « km par heure » (km / heure), les « giboulées de neige » au mois de janvier, les « épisodes pluvieux » (pluies), ni les « bourgeonnements » ou les « nébulosités » (nuages), ni la préposition « sur » remplaçant systématiquement 'à' ou 'dans' (risques de précipitations sur Paris = risques de pluie à Paris). L'un d'eux parla même de vents « de plusieurs centaines de km/h » (sic) pour le territoire français ! Il se croyait sans doute sur Jupiter ou sur Saturne. Un vocabulaire de la Météo est en préparation.

A noter cette manie ridicule et agaçante de nombre de journalistes de la french TV de déclarer : « Et maintenant voici la météo de Myriam ... ». Il serait étonnant que les personnes qui présentent le bulletin météo soient des spécialistes de climatologie, et pondent elles-mêmes des bulletins métérologiques. Il vaudrait mieux dire : « Et la voici la météo présentée par ... », ou mieux : « Et voici les prévisions météos présentées par ... » Anecdote qui en dit long : un directeur de la Météo nationale osa dire un jour que les présentateurs du bulletin météo de la french TV disaient n'importe quoi. Résultat ? Il fut viré de son poste. Et un responsable du bulletin météo d'A2 a été licencié pour avoir fait paraître un livre où il osait remettre en cause les causes du réhauffement climatique.

Voir Méthodologie, Pathologie, Technologie.

Étymologie : du grec
μετεωρολογία (météorologia) : recherche ou traité sur les corps ou les phénomènes célestes. Vient de μετέωρος (météoros) : qui est en l'air. D'ou météore.

Métèque : métèque fait partie de ces mots qu'il est désormais interdit de prononcer ou d'écrire, en vertu d'un glissement négatif de sens. Dans la Grèce antique, le métèque n'était qu'un étranger, soumis aux lois de la cité, mais sans jouir de la citoyenneté : L'introduction sur l'agora d'esclaves affranchis, de métèques naturalisés... (le Cnrtl, citant Elie Faure, L'Esprit des formes).

Le mot est devenu synonyme d'étranger non désirable, de bougnoule, de quelqu'un ayant l'allure louche et le teint basané. [Mon père] interdisait qu'on mît en question les principes du nationalisme ; (...) il détestait les métèques, s'indignait qu'on permît aux juifs de se mêler des affaires du pays... (le Cnrtl, citant Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée). Cf. la chanson de Georges Moustaki Le Métèque.

Étymologie : métèque, du latin metoecus, -ci, venant du grec μέτοικος : étranger domicilié à Athènes.


Page du dictionnaire Bailly, rubrique metoikos (métèque).
C'est celui qui habite [oikos] parmi (les Athéniens).

Méthode globale : synonyme = inculture. C'est une méthode ubuesque, qui a fait passer le français à la trappe. Elle fleure bon le néo-crétinisme, et consiste à faire photographier visuellement et mémoriser des syllabes ou des mots entiers aux élèves ('apprenants') au lieu de la méthode traditionnelle de l'alphabétisation. En mettant l'accent sur le côté visuel, l'on privilégie évidemment l'aspect sensoriel et irrationnel, au détriment de la raison et de l'esprit logique.

Cette méthode, globalement inepte, a produit au moins deux générations d'illettrés (avec deux “ l ” et deux “ t ”), totalement irrécupérables. Les tenants de cette méthode ont tous dû passer à la machine à décerveler. Dans Méthode globale, il y a globale, c'est-à-dire globalisation, et c'est un phénomène mondial. Il s'agit évidemment d'un complot « mondialiste », visant à ôter la raison et la faculté déductive aux citoyens. Alphonse Allais disait déjà : « On devrait pouvoir ouvrir des écoles pour professeurs inadaptés ».
« La mondialisation économique, politique et culturelle rend obsolète l'institution implantée localement et ancrée dans une culture déterminée que l'on appelle l'École et, en même temps qu'elle, l'enseignant » (rapport 1998 de l'OCDE sur les politiques de l'Éducation). A quand l'instruction assurée par des robots ou des pillules ? Mais il est vrai qu'il existe maintenant les M.O.O.C.

La méthode globale développe la misopédie, c'est-à-dire la haine de l'instruction. Nos gamins sont devenus misopèdes. Bande de misopèdes, va ! Voir École, Écriture, Éducation nationale, Enseignant, Illettrisme.


Une victime de la méthode globale.
Que la pédophilie et le viol soient devenus une mode, voilà qui est pour le moins étonnant.
Loteur est d'avis de rétablir la peine de mort pour les adeptes de la méthode globale,
qui a fait tant de victimes en France.

Étymologie : méthode, du latin methodus : méthode. Du grec
μέθοδος (méthodos) : étude méthodique d'une question de science ; voie détournée, fraude, artifice.

Global, voir les explications à propos de la Globalisation.

Métier (substantif) : ce mot et les maîtrises techniques qu'il sous-entendait ont disparu, au profit du mot 'emploi'. Avec un métier, on maîtrisait un travail, une technique (avoir du métier). Avec un emploi, on remplit mécaniquement une tâche plus ou moins déshumanisée. « Quand chacun fait son métier, les vaches sont bien gardées ».

Fait de civilisation : avec un métier, on travaillait toute sa vie à une même tâche, parfois même le fils reprenait le métier du père. Un emploi, on peut le garder toute sa vie (fonctionnaire), mais le plus souvent en change deux ou trois fois d'emploi dans la vie. Une grande victoire du néo-crétinisme mondialiste. Voir Emploi, Flexibilité.

Métier (adjectif) : signifie quelque chose comme : relatif à une (la) profession, professionnel. Fiche métier, information métier. Exemple puisé avec l'épuisette spéciale à néo-crétinismes de loteur : Ce n'est pas un cadeau de la compagnie pour remercier les navigants techniques d'avoir accepté le plan Transform 2015, mais un nouvel outil "métier" visant à fluidifier l'accès à l'information technique sur les avions. Remarquer le néo-crétinisme fluidifier au lieu de ‹ faciliter › ou ‹ simplifier ›.

Étymologie : métier, du latin ministerium : office, service. C'était tout d'abord le service de Dieu, le service du culte. Puis le mot désigna une occupation nécessitant une maîtrise manuelle, et aussi une machine (métier à tisser).

Métis, métissage : définition du dictionnaire Robert : « croisement de deux races ». Littré, quant à lui, signale que le mot métissage s'emploie pour les animaux ; pour l'espèce humaine, on emploie le mot croisement (L'expression de métissage est réservée généralement pour les croisements pratiqués dans l'espèce ovine. Pour les autres cas on emploie de préférence le mot croisement). Mais laissons la parole à diverses et nobles représentantes de la Politique d'une part, et des Arts et des Lettres d'autre part. Déclarations de Pyralène Ségal aux Antilles : « Le métissage est une chance pour la France » ou cette autre affirmation : « La France Présidente est une France métissée ». Arielle Dombasle : « A mes yeux, le métissage représente l'avenir ». Une prétendante au titre de Miss France : Je pense que je devrais être miss France car je suis métisse et je représente donc mieux la France et sa diversité (sic). Autre déclaration : Le métissage, c'est la France nouvelle. Donc, c'est simple : métissage = France nouvelle (4). Ce phénomène touche bien sûr aussi le politiquement correct mondialiste, puisque la « Miss Univers » 2011 est une métis africaine. L'on nous présente la société de l'avenir comme une société mondialement métissée.

Le métissage, c'est donc, dans un premier temps, une façon de mettre fin artificiellement à la prétendue identité française, et au mythe de la race pure. Une forme réussie et politiquement correcte de génocide, donc. En effet, selon Éric Besson, ministe de l'immigration (janvier 2010) : « La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage » (4, 4bis, 4ter). En quelques mots, E. Besson balaye plus de mille ans d'histoire. En clair, il n'y a plus rien, plus de racines, plus d'histoire ni de culture nationales, plus de territoire et la France n'est plus la Fille aînée de l'Église ; un Français, ce n'est plus qu'une abstraction.

Les Français, vus par Éric Besson :
un conglomérat naturel de pierres.
Et là, impossible de dire :
Tu es Pierre, et sur cette pierre
Je bâtirai mon Église...

On admirera au passage le mot conglomérat, qui désigne un mélange hétérogène et disparate de fragments de roches liés entre eux par un ciment. Il faut surtout remarquer qu'Éric Besson, grand spécialiste en géologie, et représentant de l'idéologie officielle délirante, rejette, nie la notion de race (« il n'y a pas de Français de souche »), mais prône le métissage qui est, selon tout bon dictionnaire, le « croisement de deux races ». Si c'est le mélange ou croisement de deux races, c'est que les races existent. Et joignant le geste à la parole, le même Éric Besson, lui-même imprégné de culture arabisante, a épousé une Tunisienne (dont il divorcera plus tard). On l'aura compris, le fait partie de la nouvelle idéologie dominante dans l'Union des Républiques Socialistes Européennes (URSE), idéologie selon laquelle « Le métissage rend les enfants plus grands, plus performants et plus vigoureux ». C'est de l'eugénisme naïf.

Le même Éric Besson a tellement conscience de son « identité » française qu'il truffe ses circulaires de fautes d'orthographe. Ainsi son « Guide pour la conduite des débats locaux - Grand débat sur l’identité nationale » contient des fautes comme : le temps fors, une nouvelle vois d'accès accéléré, les valeurs de l'identité nationale sont-elle ... Son Ministère n’hésite pas à insister sur l’importance d’augmenter « la bonne connaissance de la langue française demandée lors de l’entretien d’assimilation » (sic).


D'après lepost point fr

Les Étazunis ont si bien retenu la leçon du métissage qu'ils ont élu président Barack Obama, Prix Nobel de la Paix, mais qui intensifie les opérations militaires en Afghanistan (décembre 2009), en Syrie et partout dans le monde (5). Sans doute la pax americana. Loteur est plutôt sceptique en ce qui concerne cet aimable métis. Voir Obamania.

Dernière aberration, édictée par les grands penseurs oligarco-politiques au pouvoir, adorateurs de la novlangue : le terme métissage désigne maintenant un simple mélange, une simple union. On parle ainsi de métissage culturel (sic). Métissage peut aussi signifier ‘brassage’, exemple : [...] la contribution des managers se doit désormais d'être personnalisée et individualisée, afin de faciliter le métissage intergénérationnel... un atout pour l'entreprise.

Les fervents partisans du métissage seront heureux d'apprendre que la première femme du dieu Zeus s'appelait Métis
(
Μητις), mot grec qui signifie 'ruse', 'prudence', 'sagesse'.

Étymologie : à propos de métis, Littré précise : est dit métis « celui qui est né d'un blanc et d'une Indienne (d'Amérique), ou d'un Indien (d'Amérique) et d'une blanche ; on dit mulâtre quand il s'agit d'un blanc et d'une négresse, ou d'un nègre et d'une blanche. Les Espagnols naturels et les Espagnols métis ». Les heureux européanistes qui préconisent le métissage nous demandent donc de nous unir à des Indiennes, – ou à des Indiens pour les demoiselles.

Métis, du participe passé mixtus : mêlé, du verbe misceo, mixtum, miscere : mêler, mélanger, passé au français par l'intermédiaire de l'espagnol mestizo. Cf. en français l'expression « sang mêlé ».

Besson, du vieux mot français besson, qui veut dire jumeau. Féminin : bessonne. Du latin bis : deux fois.









You can : vous pouvez, Ideas for life : des idées pour la vie, Think different : pensez différemment, Like no other : incomparable, Feel the difference : sentez la différence (un truc cochon ?), Stay alive (pour une marque de voiture) : restez en vie (ça vaut mieux, en voiture !), Come on : venez donc, Open your mind ; ouvrez votre esprit (comme si l'on était bouché avant !)     


SAM = Sac A Merde.     


ancien ministre anglais des Affaires étrangères de la France. Il ne s'exprimait, en effet, qu'en anglais. Les Affaires étrangères lui étaient apparemment tout à fait étrangères.     


1. Le lecteur est prié de retenir que pour Littré le est le croisement de deux races animales.     

2. Ce n'est pas tout à fait ce que dit Nicolas Sarkozy :

« Qu'est-ce que la France au fond sinon une multitude de provinces et de petits pays très anciens qui ont une histoire, une culture, sinon une multitude de petites patries qui en forment ensemble une grande ? »

« Qu'est-ce que la France, sinon des provinces qui, selon la belle formule de Michelet, « se sont comprises et se sont aimées » ? Des provinces dans lesquelles chacun a des racines qui restent vivaces même pour celui qui s'en est éloigné. »

3. Il est à remarquer que de nombreux peuples ou religions ont interdit le métissage, y compris nos amis musulmans qui voient d'un très mauvais œil l'accouplement d'un musulman avec une non-musulmane (et vice-versa).

     

Obama est le président d’un pays qui est engagé dans diverses guerres et qui dépense à lui seul en armements autant que tout le reste du monde. Le rapport Drone Papers (L'Affaire des drones) pointe la responsabilité du président étazunien dans nombre d'assassinats – y compris de civils innocents – commis par l'intermédiaire de drones. « [...] en dehors de tout cadre légal et démocratique, [le gouvernement américain] abat des individus sans procès, avec des informations lacunaires, collectées à la hâte, et réalise d’énormes bavures dans la foulée ». Pax americana = « la guerre, c'est la paix ».     







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