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« Ce qu'il y a de bien avec les animateurs télé, c'est que ce qui leur manque en intelligence,
ils le compensent très largement en connerie »

Jean YANNE







Y : la lettre Y, vingt-cinquième lettre de l'alphabet, vient de l'upsilon grec ( Υ υ ), qui a donné le Y (i grec) latin.

Y (Génération ~) : cela ne se prononce pas génération i grec, mais génération wɒɪ (waï), et cette génération désigne en gros ceux qui sont nés entre 1980 et 2000. Pourquoi Y (why Y) ? Loteur a la flemme de répondre à cette question, et renvoie le lecteur à Wikipédia pour la définition. Mais alors, pourquoi avoir introduit cette rubrique dans le glossaire ? A cause d'une phrase rencontrée au détour d'un site web : Les acteurs de l'industrie financière peinent à séduire les candidats issus de la Génération Y (Yaourt!-Finance citant la tribune point fr). Et quelques lignes plus loin : La seconde tranche de la génération Y (âgée de 18 à 26 ans) privilégierait davantage l'autonomie et la flexibilité de leur profession à son seul avantage rémunérateur. A noter le style lourdingue de cette phrase, et remarquer aussi que le mot génération est avec une majuscule dans la première phrase, avec une minuscule dans la deuxième, – alors qu'il est tout en minuscules dans l'article original. Encore un exemple, puisé dans Acrimed : Mais, ces objections évidentes n'effraient pas le CFPJ qui, cédant à la lubie du moment des grands « rubricards sociétaux », propose dans ce stage de cerner en 14 heures « le fonctionnement et les centres d’intérêt » (sic) de la jeunesse française rebaptisée « génération Y » ! Le (sic) et les guillemets, français pour une fois « ... », sont dans l'original. Un dernier exemple ? Le héraut de la génération Y s'est ramassé une veste au cinéma (voici point fr). Cette expression « Génération Y » a l'air bien connu de tous les rédacteurs.

Ceux qui appartiennent à la génération Y sont appelés des yers (loteur n'a pas vu la forme yer tout court). Il existe même un magazine appelé The Yers (en français dans le texte). C'est formidable, l'anglois : pour dire des choses simples et banales, on utilise des mots anglois pour noyer le poisson ou pour être dans le vent.

Étymologie : diverses explications ont été données pour cette lettre Y. Il se peut que ce soit l'initiale de young (jeune en anglais). Selon d'autres sources, la génération Y ferait suite à la génération précédente, la génération X. Génération est de même racine que genre, gendre, engendrer, racine qui a donné « génie », du latin genius : démon tutélaire qui préside à la conception et à la naissance, puis à la destinée d'un homme.

Yahoo : pas facile de caser un mot commençant par y dans ce glossaire. On peut citer l'excellent service de messagerie et de recherche Yahoo, dont le nom, tiré des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, signifie un monstre à forme humaine, dépravé et à l'intelligence bornée. Un crétin, un abruti. Et l'adjonction du point d'exclamation équivaut, en quelque sorte, à traiter l'internaute de Crétin ! quand il va sur ce service internet.

Yahoo s'est fait une spécialité de publier des articles, tirés des media, que ce soit des media dominants (mainstream), ou des magazines sur internet, surtout féminins ou de presse people (presse à ragots). Il semble cependant que, à part quelques informations importantes concernant la vie politique ou sociale qui marquent l'actualité du moment, l'essentiel soit axé sur l'anecdotique ou le futile, sur les fesses et les nichons de créatures féminines qui défrayent la chronique, sur les hauts faits tout à fait insignifiants de célébrités (appelées en bon français « people »), – que ce soit des chanteurs(-euses), des acteurs(-trices), des fouteballeurs, des animateurs(-trices) de télévision, bref des gens dont l'utilité sociale reste un mystère pour loteur. Depuis 2017, la politique éditoriale de Yahoo rappelle de plus en plus l'esprit des tabloïdes britanniques, où tout est axé sur le futile et l'insignifiant. Le choix de ce genre d'articles est-il le reflet de la mentalité des internautes français ou anglo-américains, ou de celle des rédacteurs de Yahoo ? Le méli-mélo des articles choisis par Yahoo rappelle le méli-mélo des « informations » livrées par les journaux télévisés à la french TV, où l'on parle surtout de faits divers et où l'on diffuse des reportages anecdotiques ; ce qui a vraiment un sens n'y a pas place. Inutile d'ajouter que, s'il y a une faute dans l'article original, cette faute est reprise dans Yahoo. Une conclusion s'impose : on ne juge pas bon d'informer réellement les citoyens. Si, selon Victor Hugo, « le calembour est la fiente de l'esprit », les articles de Yahoo – et les infos de la télé – sont la fiente de l'information.

Pour obliger le lecteur à lire un article, les titres sont souvent rédigés sous forme de devinette, incitant le lecteur à cliquer. Une astuce : Yahoo tronque quelques lignes de la fin de l'article et renvoie, d'un clic de souris, le lecteur vers l'article original. Précision supplémentaire : les articles de certains media sur internet ne sont consultables que sur abonnement, de telle sorte qu'il faudrait payer pour lire la suite d'un article. Loteur ignore si Yahoo touche une commission sur ces clics intéressés... De plus, l'orthographe ou l'énoncé de l'article original diffèrent parfois de l'orthographe ou de l'énoncé de l'article relayé par Yahoo. Inutile d'ajouter que la rédaction des titres et des « chapôs » laisse souvent à désirer par le style et l'orthographe, de même que par l'introduction forcenée d'anglo-américanismes.


Exemple de titre-devinette de Yahoo. Noter « Ce SDF » : Un SDF.


Article original de l'Express.fr : c'est l'An 1, comput du temps exact.


Article relayé par Yahoo : c'est l'An 0. L'An 0 n'existe dans AUCUN calendrier.
Ignorance des rédacteurs de Yahoo, ou prétendue logique informatique ?

Le grand concurrent de Yahoo, c'est l'octopus Google, dont le nom dériverait de gogol, qui signifie un nombre très grand, mais aussi un débile. Crétin d'une part, débile d'autre part. Les internautes sont bien traités. Voir Gogol, Google.

A propos de l'information selon Yahoo, on peut lire cet article d'Acrimed.

Étymologie : yahoo : « a brute in human form », selon Etymonline, en référence à Jonathan Swift.

Y'a pas photo (yapafoto) : l'expression populaire ou familière y'a pas photo signifie : c'est évident, c'est clair, il n'y a pas de doute. Cela provient du milieu hippique où on utilise une photo pour départager les concurrents sur la ligne d'arrivée. Si le résultat est clair (pas besoin de prendre une photographie), on dit qu’ « il n’y a pas photo », contractée en yapafoto par le bon peuple de France, qui a toujours le mot pour rire. Cette expression est utilisée dans nombre de situations : quand un cheval gagne avec plusieurs 'longueurs' d'avance, quand un candidat gagne aux élections, surtout s'il a mieux manipulé les 'media' ou mieux, s'il a fraudé, quand vous êtes cocu, et que vous découvrez l'amant de votre femme dans le placard ... Entre Sarko et Ségo, y’a pas photo ! C'était aussi le titre d'une émission racoleuse de télévision, touchant un nombreux public. Voir Le vocabulaire du sport.

Et puis, pour seconder cette expression, l'on entend aussi très souvent : c'est clair. En politique, tous des pourris – C'est clair, y'a pas photo.

Étymologie : photo, abréviation de photographie, mot formé de deux mots grecs,
φω̃ς, génitif φωτός (phôs, phôtos) : lumière, et γραφία (graphia), venant du verbe γράφειν (graphein) : écrire. La photographie, littéralement, écrit avec de la lumière.

Yacht (faux anglicisme, prononcer jɒt) : mot passé depuis longtemps dans la langue, mais toujours prononcé à l'anglaise yôt, alors qu'il s'agit d'un mot néerlandais, avec le son ch guttural (yakht). Le néo-crétinisme porte ici sur la prononciation snobinarde à l'anglaise.

Étymologie : du néerlandais yacht ou jaght : petite embarcation rapide (de pirates ou servant aux voyages de grands personnages).

Yetties (Young entrepreneurs of technologies) : jeunes patrons de sociétés high-tech (voir ce mot). Aucun rapport avec les yétis, même si les yetties sont d'abominables hommes des privilèges.

Étymologie : Young : jeune en anglais, d'une racine indo-européenne *yeu ayant donné l'anglais young, l'allemand jung, le latin juvenis ; en français jeune, espagnol joven, russe юный (yuni), italien giovane etc.

Entrepreneur, du français entrepreneur, du verbe entreprendre, composé de entre + prendre.

Technologies, pluriel de technology, mot qui chez le peuple anglais signifie : technique, technique avancée, technique de pointe. Technology (technologie), venant du grec
τεχνολογία (technologia) : traité ou dissertation sur un art. Voir la rubrique Technologie.

Le terme yéti, ou « abominable homme des neiges », vient du tibétain. Quant à abominable, il vient du latin abominabilis : repoussant, du verbe abominare : repousser comme un mauvais présage ; omen, ominis : présage.

Yolo : you only live once : tu ne vis qu'une fois. Philosophie de vie de beaucoup de jeunes débiles ou désespérés, correspondant en pire au carpe diem (jouis du jour présent) d'Horace. Ce terme est généralement employé quand quelqu'un fait quelque chose de complètement idiot ou de dangereux. Exemple de conduite yolo trouvé sur un blogue : Ce matin, à Paris, un noir ivre de 22 ans, sans doute partisan du « Yolo » (you only live once : tu ne vis qu'une fois, éclate-toi et fais chier le monde, c'est rigolo), a été pris en chasse par la police pour conduite dangereuse [...] L'individu a pris la fuite par le périphérique, à très grande vitesse. Une autre voiture de police, alertée, a tenté de le freiner en se plaçant devant lui [...] Il a foncé dans le tas, à plus de 150 km à l'heure, sans trace de freinage. Explosée, la voiture de police. Deux policiers tués sur le coup. Le troisième est dans un état désespéré. Sans doute que le jeune yoloman a considéré cela comme un exploit. La chaîne de télévision W9 en a fait un feuilleton à épisodes (série) : YOLO sur W9 : certes on ne vit qu'une fois, mais pas pour regarder ça. Autre exemple : Popularisé par Twitter, où des personnes vantaient leur déchéances à leurs followers, YOLO, couplé au comportement destructeur de certaines personnes, ont poussé bon nombre à aller toujours plus loin, à être plus fou, jusqu'à commettre l'ultime absurdité. Yolo semble donc être synonyme de comportement irresponsable, « à risque », suicidaire.

Origine : Tout a commencé par une chanson de Lil Wayne et Drake : "The Motto", un tube. Cela n'a rien de bien surprenant quand on sait le talent et la popularité des deux garçons. Mais le terme YOLO, cité dans la chanson, signifiant "You only live once", a dépassé le cadre musical. C'est devenu un effet de mode (Le Nouvel-Obs).






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