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« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ... La connerie aussi. »
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
Jacques ROUXEL (les Shadoks)

« Tout ce qui n'est pas clair n'est pas français. »
Antoine de RIVAROL

« Peu d'hommes ont fait la moitié de ce que j'aurais pu faire. »
Cardinal de RICHELIEU

« Rire est le propre de l'homme. »
François RABELAIS

« Mais le sale n'est pas de pleurer »
Jacques PRÉVERT






Première partie




R : le R, dix-huitième lettre de l'alphabet latin, dériverait d'un hiéroglyphe représentant une tête d'homme , qui a donné le glyphe phénicien   puis, par retournement habituel, le rho grec ( Ρ ρ ), pour aboutir au R latin.

Rabattre les oreilles : pour mémoire, on ne dit pas rabattre les oreilles, mais rebattre les oreilles. Exemple : Ah ça suffit ! Tu nous rabats les oreilles avec cette histoire ! (tu nous rebats les oreilles...).

Par contre (en revanche), on dit : à couilles rabattues, et non à couilles rebattues (ouille, ça fait mal !). Exemple : Il baise à couilles rabattues.

Racaille : autre nom des populations jeunes des banlieues ou autres territoires perdus de la République. Le Kärcher est une arme idéale, selon un ministre-président, pour nettoyer les tags de la sus-mentionnée racaille des banlieues. En verlan : caillera (rien à voir avec le verbe cailler, ou se cailler). Signe distinctif pour les media et les citoyens ordinaires : la racaille est souvent encapuchonnée.

Il est remarquable que certains hauts personnages de notre belle République aime être pris en photo avec des représentants de la racaille. Tel président alla au chevet d'un individu prétendument sodomisé à coups de matraque de policier. On apprit quelque temps après que cet individu faisait l'objet de poursuites pour détournement de fonds. Un autre haut personnage de la République se fit prendre en photo avec deux cailleras dont l'une, connu comme braqueur, écopa peu après de quatre mois de prison ferme pour détention et vente de drogue. Une belle image de la dignité présidentielle, en vérité.

Étymologie : (douteuse). A partir d'une racine verbale *rask : râcler, raser avec le suffixe péjoratif -aille. Peut-être en relation avec l'anglais rascal : coquin, vaurien.

Raccourci : les raccourcis sont théoriquement faits pour aller plus vite dans l'écriture, sans altérer la compréhension. Mais il est des formes de raccourcis qui sont en fait des rallongis, en raison des difficultés de compréhension qu'ils induisent. Ainsi dans lemonde point fr : Bruxelles Correspondant - Une attaque à l'explosif commise mardi 13 novembre à la mi-journée en plein centre de la Liège... Bruxelles Correspondant ? De notre correspondant à Bruxelles, peut-être ? “ Bruxelles correspondant ” ne correspond à rien de logique.

P.S. Il existe des "macro-commandes" en informatique et dans les traitements de texte, où il suffit de coder un mot, voire une expression entière, en deux-trois caractères, pour les faire sortir sans avoir à les retaper. Ça, ce sont de véritables raccourcis.

Étymologie : raccourci, participe passé du verbe raccourcir : rendre plus court. Ancien français acorcier, verbe du premier groupe. Venant du latin curtus : court, écourté, tronqué ; sanscrit krita : couper. D'une racine indo-européenne *sker : couper. Voir Short.

Race : la censure officielle de la novlangue interdit ce mot, qui est devenu tabou, sauf à la rigueur pour les animaux. Le concept de est désormais dépassé et condamné. On doit dire : espèce, ethnie, culture, etc. Quelques jeunes égarés de nos paisibles banlieues s'obstinent cependant à vous accueillir par un joyeux et pétulant Enculé de ta ! Voir Métissage. Pour éviter toute polémique, loteur propose de remplacer le mot par le mot acre qui, lui, est idéologiquement correct.

Les ligues anti-racistes (néo-pacifistes et progressistes) et les textes juridiques du Conseil de l'Europe font un très utile travail pour la lutte contre ces concepts dépassés, surannés, passéistes, obsolètes, car l'idée de ne désigne officiellement pour nos savants modernes rien de valable. Prenons deux hommes qui ont une couleur de peau vraiment différente, une morphologie très différente, une chevelure grandement différente, des traits de visages fortement différents, mais ce n'est pas là l'essentiel : ces deux hommes sont égaux, libres et fraternels, puisque les races n'existent pas. Rappelons qu'en néo-langue, la guerre c'est la paix, l'ignorance c'est la force, noir c'est blanc (voir Michael Jackson), etc. Logique imparable. Mentalité « magique » : en supprimant le mot « race » de la Constitution, prétend-on supprimer le racisme ? C’est comme si, en supprimant le mot « con », on supprimait la connerie.

appel du principe de la néo-langue :

► Si on veut abolir un concept, on supprime ou interdit le mot qui s'y rapporte ◄


Principe qui trouve sa justification dans cette généreuse pensée du grand anthropologue néo-crétin Ashley Montagu – anglais de surcroît (1905 - 1999) :

« La prise de conscience du fait racial est dangereuse car cela entraîne un risque d'antagonisme, pouvant évoluer vers un conflit. Pour prévenir ces conflits potentiels, il vaut mieux supprimer le concept de race ».

On supprime donc volontairement un concept naturel et vrai, facilement visible, pour prévenir tout risque de conflit (sic). Cette idée, répétons-le généreuse, a été prise au pied de la lettre par Fr. Hollande, qui entend supprimer le mot race de la Constitution française. « Nous ne connaissons qu'une seule race, une seule famille : la famille humaine », a déclaré ce président. Nous voilà donc tous frères, – comme dans le christianisme. Voir plus haut, dans la rubrique Race, la remarque à propos de la connerie.

S'affirmer comme Blanc ou Européen peut donc constituer un acte de racisme. Non seulement cela n'est pas bien, mais c'est légalement défendu. En droit français maintenant, «  le racisme n'est pas une opinion mais un délit ». Il fait partie des crimes absolus comme le nazisme, la pédophilie, les crimes sexuels ou les crimes envers les enfants... Pour lutter contre le racisme, le gouvernement a érigé en dogme le fait qu'il n'existait pas de -s humaines. Pas de -s, donc pas de racisme. Mais pour les anthropologues il existe l'espèce humaine (Homo sapiens), qui se divise en neuf ou dix -s. Mais on est prié de l'ignorer. Voir Racisme anti-français.


Sine commentario

Étymologie : l'étymologie de ce mot est obscure. On suppose un racine indo-européenne raice, raza qui veut dire ligne, lignée. En italien razza : famille ou espèce d'animaux. Ce mot viendrait du latin ratio : calcul, compte, système, procédé ; et en latin d'église : idée, conception (d'une chose), d'où : modèle d'une chose, d'un être vivant, race ... Rapprochement également avec le latin generatio : génération, reproduction avec aphérèse de gene- (?)

Mettre sa race : cette expression raciste et distinguée, typique de l'argot des « cités » (banlieues), n'est citée ici que par plaisant contraste avec la volonté d'un candidat à l'élection présidentielle de 2012 de supprimer le mot « race » de la Constitution. Pompidur a mis sa race à Sarko (Fr. Hollande a baisé N. Sarkozy, lui a flanqué la pâtée ; titre trouvé sur Agoravox). Comment peut-il lui mettre sa race, s'il supprime le mot race ?

Racisme, raciste (acrisme, acriste, voir la rubrique précédente). Le racisme est un des maîtres-mots de l'idéologie dominante contemporaine. Une douzaine de pages internet, reprenant la même phrase pêchée on ne sait où, définit le racisme de façon aberrante comme « une idéologie fondée sur une croyance, qui remonte à la Renaissance [sic, et en Europe, donc] et postule une hiérarchie entre les êtres humains selon leur origine ethnique, désignée sous le terme de race ». Historiquement donc, le racisme serait un concept qui ne s'appliquerait qu'aux seuls blancs européens, qu'il s'agit de culpabiliser ou de stigmatiser. Qu'en est-il sur les autres continents ? Les autres peuples ne seraient-ils qu'intolérants ou xénophobes ? Certains ont adopté le néo-barbarisme racialisme, qui serait un doublon « scientifique » de racisme, avec l'adjectif : racialiste. Le racialisme serait l'étude et la justification scientifiques du racisme.

appel : le racisme est un préjugé selon lequel des personnes d'une race différente seraient inférieures. Ce n'est qu'une question d'apparence physique. Le racisme, c'est tout simplement le rejet viscéral de celui qui n'est pas comme soi, de celui qui est différent. Il n'y a rien là de culturel ni de religieux, malgré ce que des associations communautaristes ou bien-pensantes veulent nous faire croire.

Il est de bon ton de parler d'ethnicisme ou d'ethnicité de nos jours, au lieu de racisme quoique, apparemment, ce ne soit pas tout à fait la même chose (ethnicisme : qui se rapporte à une ethnie, ou groupe humain ayant une communauté de langue et de culture ; racisme : qui se rapporte à une , c'est-à-dire à des caractéristiques physiques. Quant à ethnicité, on se demande ce que ça peut bien vouloir dire...) Un néo-mot, sans grand sens ni intérêt.

Et, pour des émeutes raciales, la presse parle volontiers d'émeutes ethniques, comme par exemple ce titre sur internet : « Italie : émeutes ethniques et guérilla urbaine à Rosarno ». Déplacer le sens des mots, et non appeler les choses par leur nom, c'est une façon (illusoire) de lutter contre certains phénomènes. Aux dernières nouvelles, les journalistes, incorrigibles, ne parlent plus d'émeutes ethniques, mais d'émeutes urbaines. A force de déplacer le sens des mots, les journalistes vont devenir déménageurs.

L'accusation de racisme est une pratique redoutable pour museler quiconque ose établir, par exemple, un lien entre criminalité et certaines ethnies. Et si vous vous affirmez comme « blanc », vous êtes un raciste, et donc vous pouvez faire l'objet de poursuites judiciaires. Par contre, truander la C.A.F. ou détourner des milliards d'euros ou de dollars – ruinant par le fait-même des milliers de personnes – suscite l'admiration générale. Et, quant aux études sur le racisme, c'est le black-out total. Il est foncièrement anti-républicain que l'on ait décrété tabou un tel sujet.

Nouveauté 2015 : l'État (socialiste) entend lutter contre le racisme par la pédagogie (sic). Mais d'abord, contre quel racisme ? Si le gouvernement évoque l'anti-sémitisme ou l'islamophobie, pas un mot par contre sur le racisme anti-français ou le racisme anti-blanc (cf. les paroles de rap de beaucoup de rappeurs, qui constituent autant de dérapages) ; pas un mot sur le racisme anti-chrétien, comme si ces formes de racisme n'existaient pas. Ensuite, que veut dire « pédagogie » dans l'esprit de ces gens-là ? Dire, à l'école, que « le racisme, c'est pas bien mais pas bien du tout » ? A côté de cette pédagogie délirante et gnangnan, l'État sort son appareil répressif, et menace d'alourdir les peines contres les paroles ou actes de racisme. Vive l'idéal démocratique néo-socialiste à la française !

Certains sites, afin de ne pas être taxés de racisme, prennent la précaution d'avertir les lecteurs “ sensibles ” :

« Certains sens des définitions du Littré seraient dans un dictionnaire actuel marqués par un terme d'usage du type "discriminant" , "péjoratif" ou "raciste" ce qui n'était pas de règle à l'époque du Littré.

Les définitions sont issues du Littré et reflètent un état de la langue française classique et du bon usage littéraire entre le XVIIe et le XIXe siècle
. »

Moralité : on s'excuse de parler français. Vaut mieux, en effet, parler charabia, novlanguais, hexagonal, petit règne ... tout sauf français.

Les accusations de racisme peuvent aller très loin, et s'en prendre à des objets anodins. C'est ainsi que « le lancement du tout nouveau modèle d'Adidas créé par Jérémie Scott, qui était prévu pour le mois d'août prochain, a définitivement été annulé. Cette paire de baskets avait une particularité qui n'a pas plu à tout le monde : elles étaient accessoirisées (sic) d'une paire de menottes en plastique, à attacher aux chevilles. Accusée d'incitation au racisme [par le révérend Jesse Jackson], la marque a donc décidé d'annuler ce lancement ». [...] Finalement la marque s'excuse et a annoncé dans la foulée (sic) que les baskets de la discorde ne seraient pas lancées sur le marché. Mais on peut les lancer sur la tête d'un néo-crétin, dixit loteur.


Des baskets « racistes »
Les anti-racistes semblent prisonniers de leurs préjugés.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Racisme anti-français : s'il est une forme de racisme bien vue et bienvenue chez Nozélites et les ligues anti-racistes, c'est bien le racisme anti-français. Il est permis, voire encouragé de cracher et de vomir sur la France, les valeurs françaises, le drapeau français, les institutions françaises... Nozélites approuvent cela avec une délectation morose et morbide ; il semblerait que pour Nozélites et les anti-racistes, l'ennemi – c'est la France, c'est le sentiment national français. Le nationalisme est en effet assimilé à du racisme ; tour de passe-passe habituel chez les hypocrites de la bien-pensance. Ceux qui parlent en faveur du nationalisme sont dédaigneusement traités de “ populistes ”. Bref, ne soyez plus Français, ne soyez que du temps de cerveau disponible pour les marchands de soupe de la french TV.

A signaler cette chose admirable, ce tour de passe-passe de la correction politique : pour les ligues anti-racistes, le racisme anti-français n'existe pas. L'anti-racisme, c'est nier les évidences. En septembre 2012, un ponte de la droite a pondu un ouvrage sur le racisme anti-blanc ; comme c'est un ponte, les ligue anti-racistes ne lui ont pas un procès. Mais gare aux simples particuliers qui vont véhiculer cette idée : ils risquent d'être victimes du racisme des ligues anti-racistes. Quant aux bobos et boubous de gauche, le racisme anti-blanc n'existe pas, tout simplement parce qu'il n'est pas « institutionnel » (dixit Rokhaya Diallo). Le racisme ne va donc qu'en sens unique ; il n'y a plus de race, mais seule la race dite « blanche » (occidentale) est institutionnellement raciste. C'est ce que l'on appelle de la discrimination positive.

Étymologie : pour racisme, pour rubrique Race.

Anti, du préfixe grec
άντί, qui indique l'opposition.

France, français : franc signifiait : libre, de condition libre. On désignait par Francs le peuple germanique qui se sédentarisa en Gaule. L'étymologie de Franc semble être frei : libre. Mais est-on maintenant vraiment libre en France ?

Rack (anglicisme, prononcer ræk) : c'est un casier, un bâti ou un support spécial, destiné à recevoir un disque dur par exemple, que l'on fixe sur un ordinateur. Utiliser rack au lieu de tiroir, c'est le fait de la rackaille informatique.

Étymologie : d'une racine germanique signifiant étirer.

Radoter : verbe normalement intransitif, et qui signifie : tenir, par sénilité, des propos déraisonnables : Passe encore de bâtir, mais planter à cet âge, [...] Assurément, il radotait (La Fontaine, Le Vieillard et les trois jeunes hommes). Mais les rédacteurs et les journalistes contemporains, et toutes sortes de personnes qui se piquent d'écrire, changent les règles, le plus souvent par ignorance, quelquefois quand ça les arrange (Méthode globale, combien de victimes à ton actif ?) Médias : quand mamie ELLE radote son numéro d'été (rue 89 point com). Ici, radoter doit être compris comme : refaire ou répéter comme par sénilité, comme si on avait perdu la mémoire (il s'agit d'une couverture de magazine qui est reproduite de façon identique deux années de suite). Autre exemple : Je n'ai pas demandé à radoter la même chose : le doublon ci-dessus s'est engendré sans moi. Ici, radoter = redire, répéter.

Ce verbe peut, dans un emploi vieilli, être transitif indirect en se construisant avec la préposition de : radoter de quelque chose. Ma raison ne cessera mie De radoter de votre beauté (Moréas, citée par le Cnrtl).

Étymologie : vieux français redoter : tomber en enfance. Dérivé d'un verbe néerlandais *doten : être fou. Cf. anglais dotty : fou, toqué.

Rage (avoir la ~ contre) : synonyme moderne d'être en rage, rager contre, ou tout simplement d'être en colère contre, d'être en rogne contre. J'ai la rage contre elle. Justine m'a manipulé.

Étymologie : latin rabies ou rabia : rage, que l'on rattache à une racine signifiant agir violemment, fureur.

Ralier (néo-verbe) : trouvé sur internet (sans internet, loteur ne pourrait pas vivre) : Le président français a choisi un moyen de transport très commun pour ralier Brégançon (le président français est ici Fr. Hollande ; et le moyen de transport très commun est le train). Les temps sont durs, économisons les lettres, surtout quand elles sont inutiles ! Et le verbe rallier s'écrit maintenant avec un seul . Mais si le président avait pris l'avion, le journaliste aurait-il mis deux ?

Étymologie : rallier (avec deux ), verbe dérivé du verbe allier, avec le préfixe r(e)-. Allier, du latin alligo (adligo), adligatum, adligare, proprement : attacher, lier, d'où unir.

Ramadan (arabisme) : jeûne rituel des musulmans. La télévision française relaye abandamment tout ce qui se passe autour du ramadan, au début et surtout à la fin de celui-ci, avec les fêtes et réjouissances qui s'ensuivent. Cependant sur cette même télévision française, peut-être deux ou trois allusions au Carême et pas un mot sur l'Avent des Chrétiens. Vit-on réellement en France, terre chrétienne ?

En terre musulmane, ceux qui ne respectent pas le ramadan risquent des ennuis de justice, voire la prison, – et donc jeûne forcé.


Avec l'aimable autorisation de René Le Honzec. Son site


Dans un sens familier et péjoratif, ramadan, contracté en ramdam, signifie tapage, chahut, à cause du vacarme et du tapage qui suivent quand on brise le jeûne du ramadan, en raison des ripailles qui y sont associées. Un indice de haute spiritualité, suivie d'ennuis gastriques de toutes sortes. Aux dépens de la Sécu.

Étymologie : emprunt à l'arabe ramadan
َمَضَان nom du 9e mois de l'année musulmane, consacré au jeûne. On peut trouver la graphie ramazan, empruntée au turc, chez Victor Hugo. La racine arabe 'r m d' évoque une chaleur intense, un sol brûlant. Le ramadan rappelle le Yom Kippour juif, ou le jeûne de Jésus dans le désert.

Ramener : ce terme agaçant mais qui a réussi à s'imposer est synonyme d'apporter, rapporter. Un employé d'une société de transport de fonds a été agressé par plusieurs personnes qui l'ont forcé à mettre une ceinture d'explosifs, qui s'est revélée factice, le menaçant de représailles s'il ne leur ramenait pas 600 000 euros. Autre exemple : La Nasa envisage de ramener 2 petits kilos de minerai de l'espace en 2021 pour... 1 milliard de dollars (liberation point fr). Ou encore : De retour sur terre, un astronaute canadien a ramené d'extraordinaires clichés de notre belle planète. Ou bien encore : Aujourd'hui, vous ne pouvez pas ramener en France plus de cinq cartouches de cigarettes d'un pays de l'Union européenne (vingt minutes point fr). Ou bien enfin : Si tu vas au marché, ramène-moi un kilo de fraises. Cf l'expression populaire : ramener sa fraise (= venir, arriver). La fraise était un ornement plissé autour du cou.

Étymologie : ramener, c'est littéralement amener de nouveau. Préfixe répétitif r- + verbe amener, à partir du verbe mener. Latin mino, minare : pousser devant soi, chasser.

Ramer : aller ou marcher lentement, en parlant des ordinateurs. Ma bécane rame (mon ordinateur est très lent). Si une bécane rame, qu'est-ce que ça peut bien être ? Une galère ? Un pédalo ? Le dessinateur Jiho a une autre explication (voir ci-dessous).

Étymologie : rame et le verbe ramer viennent de rame : branche, perche ou piquet pour soutenir une plante grimpante : ramer des petits pois. Même racine que 'rameau'. Latin ramus : branche, rameau ; remus : rame, aviron.


Avec l'aimable autorisation du dessinateur Jiho
Le site de Jiho

Randomisation (de l'anglo-saxon random = hasard) : c'est le fait d'introduire un facteur hasard dans un traitement médical ou une procédure (= échantillonnage aléatoire).

Étymologie : cet anglicisme provient du vieux mot français randon : vitesse, vigueur, impétuosité. On trouve sa racine dans le mot randonnée. Pour l'expression at random, un dictionnaire anglais précise : « from at random (1560s), "at great speed" (thus, "carelessly, haphazardly") ». Racine francique *rant : course.

Rap (anglicisme, prononcer ræp) : espèce de vomi sonore qui a la prétention d'être de la musique. On a envie de se laver après avoir entendu cela. Pour de la musique, c'est râpé. Beacoup de gens font semblant de s'extasier devant ce dégueulis sonore qui rappelle à loteur cette phrase du critique musical Edouard Hanslick à propos du Concerto pour violon de Tchaïkovsky : « On peut maintenant parler de musique puante ». Si maintenant les mots puent, la musique elle aussi pue.

Instrument de néo-crétinisation de la jeunesse, mais sur un mode violent et haineux, voire raciste (anti-blanc ou anti-français), qui prend prétexte de la (zizique) – en fait des rythmes agressifs et répétitifs – pour revendiquer on ne sait quoi, le rap s'est apparemment développé sur un fond revendicatif et agressif, anti-colonialiste, anti-civilisation, anti-institutions, anti-France – et anti-langue française, tant le niveau des paroles est déplorable. En août 2010, le ministre de l'Intérieur a dû porter plainte contre un rappeur à cause de ses appels au meurtre contre la police. Si le raï déraille, le rap dérape.

Le racisme anti-blanc et anti-français est clairement exprimé dans nombre de raps : J'baise votre nation (113, groupe de rap « français »), J'aime pas ce pays, la France et le latin, On nique la France (Sniper, groupe de rap « français »), On s'est installé ici, c'est vous qu'on va mettre dehors (Smala, groupe de rappeurs belges). Que fait la police politique du gouvernement ?

Il n'est pas du tout anodin, non plus, que beaucoup de rappeurs ou d'admirateurs du rap soient aussi des islamistes, si du moins l'on en croit un article d'Atlantico point fr du 26.08.2014 : Evidemment, tous les rappeurs ne sont pas extrémistes, mais beaucoup de djihadistes ont en commun d’aimer le rap, certains allant même jusqu’à le chanter. Ils aiment la musique très contemporaine, portent des vêtements très branchés et adorent les voitures modernes.

Et, à propos de violence du rap, loteur trouve utile de rapporter ce titre, lu dans la presse : TGV immobilisé à Marseille: ils voulaient tourner un "clip de rap" (Le Point point fr, divers media PLCC, 04.02.2013). Ce sont des jeunes qui ont trouvé spirituel d'arrêter un T.G.V. et ont tenté de monter à bord, provoquant la panique des voyageurs, sous prétexte de « tourner un clip de rap » (sic).

Voir Black, Bling-bling, Jeunes.

Rapprochement sémantique : il n'est pas inutile de rappeler qu'en anglais to rap veut dire : donner un coup, frapper. L'idée d'harmonie, de mélodie y est immédiatement et irrémédiablement exclue. Inutile, non plus, de rappeler qu'en anglais rape signifie viol. Coups, viol ... tel est le contexte de violence du rap suggéré par les mots. En ce qui concerne la musique, c'est le viol des oreilles.


Le rap et le verbe to rape (violer)

Étymologie : le mot rap provient de l'anglais « to rap », verbe qui signifie « bavarder sur un fond rythmique » dans l'argot noir américain (Wikipédia).

Rapatrier : cela ne veut plus dire ramener dans sa patrie, c'est tout simplement extraire des données quelque part pour les placer ailleurs : Outplouk Expresso rapatrie vos mails depuis le serveur jusqu'à votre ordinateur. Et les mails restés sur le serveur, ce sont des apatrides ? Que fait l'OPFRA ? Une mère célibataire accusée d'avoir enfreint le droit d'auteur en rapatriant des chansons de l'internet sur son ordinateur. Elle faisait partie de la « Marche de Zoé » ? En cas de perte ou de vol du mobile équipé de l'une de ces applis, il est alors possible d'effacer les données, de localiser le terminal, de rapatrier des données. Ça marche mieux que pour les Français otages en Afrique ou ailleurs.

Substantif : rapatriement. Il l'a interrogée aussi sur ce qu'elle savait du total de quatre millions d'euros en liquide dont M. de Maistre avait demandé le rapatriement depuis les comptes suisses des Bettencourt entre 2007 et 2009. Loteur aurait pensé que les comptes en Suisse auraient plutôt été apatrides.

Étymologie : anciennement repatrier : renvoyer dans son pays. Du latin patria : patrie, terre natale, terre des pères, avec le préfixe re- indiquant le retour en arrière.

Rappeler (se ~) : utilisé au lieu de 'rappeler' tout court, par mimétisme sans doute avec le verbe 'se souvenir'. Je me rappelle de lui au lieu de 'je me le rappelle'. Désormais passé dans l'usage.

Étymologie de rappeler  : faire revenir auprès de soi en appelant, faire revenir. Latin appeller (ad-pellare) : adresser la parole à quelqu'un, faire appel à.

Rapprocher (se ~) : synonyme néo-français de contacter : Je vais me rapprocher de la Direction pour évoquer cette affaire… Se rapprocher, c'est faire des approches ? Peut-être en provenance de l'anglo-saxon : « he approached a lawyer about annulling the marriage » (il contacta un avocat pour faire annuler le mariage).

Étymologie : se rapprocher, c'est établir des liens de confiance avec quelqu'un. Du latin approprio ou appropinquo : s'approcher.

Rapt (faux anglicisme) : enlèvement, ou kidnapping. Le rapt, rupture des relations familiales structurantes dans le haut Moyen Âge du VIe au Xe siècle, casse l'ordre social établi.

Celui qui perpètre un rapt est un rapteur (barbarisme). Entendu de la bouche d'une journaliste : Le rapteur a été pris par la police. Apparemment, la journaliste ignorait le mot 'ravisseur'.

Participe passé : rapté, sans doute à partir du néo-verbe rapter (barbarisme) : enlever. Lu sur un site web qui dénonce les agissements de certains hommes politiques : L'interdépendance des pouvoirs démontrée PAR LES FAITS, s'exprime en horreur suprême avec l'enrichissement des producteurs et réalisateurs des films de snuff-moovies où l'on martyrise viole et tue de façon spectaculaire des enfants raptés (Critique du libéralisme point com, 28.02.2012). Le manque de virgules est dans l'original. Il faut également remarquer la redondance « des films de snuff-moovies » (movie [et non moovie] signifie film en anglais américain).

Étymologie : d'abord rap, puis rapt (XIIe siècle). Du latin raptus, venant du verbe rapio, raptum, rapere : saisir, emporter, enlever. Même racine que ravir, ravisseur. Cf. aussi rapine. Anglais rape : viol. En anglais moderne, rapt veut dire extase.

Rasta : diminutif de rastaquouère, terme désignant d'abord un parvenu, puis un gigolo. « Ce terme désigne au départ des tanneurs ou des grossistes en peaux et cuirs d'Amérique du Sud. Avec la présence à Paris de nombreux Sud- Américains étalant de manière outrancière la fortune amassée dans cette activité au XIXe siècle, le terme prend en français un sens péjoratif » selon Wikipédia, qui poursuit : « Le mot rastaquouère était couramment abrégé en rasta. Depuis la fin du XXe siècle cette abréviation est plus fréquemment utilisée pour désigner le mouvement rastafari, qui n'a aucun rapport étymologique ». Il désigne de nos jours un aventurier d'allure suspecte, d'origine sud-américaine ou méditerranéenne.

Vous voilà prévenu : un rasta désigne n'importe qui, du moment qu'il n'est pas Européen, et en provenance plutôt d'Amérique Centrale ou du Sud, ou d'un « pays du Sud ».

Étymologie : rastaquouère, terme d'origine hispano-américaine (rastracuero), il est employé, dès 1880 pour qualifier des parvenus. Formé du verbe espagnol (ar)rastrar (ratisser, traîner) et du nom cueros (cuirs, peaux), il désigne au départ des tanneurs ou des grossistes en peaux et cuirs d'Amérique du Sud (Wikipédia et Cnrtl).

Râteau (argot) : loteur ne donne pas en général de mots argotiques, car l'argot est trop variable selon les milieux où il est pratiqué. Une petite exception pour le mot râteau, qui signifie rejet, refus, et qui a l'air assez employé par les néo-rédacteurs. Exemple : [...] Cette brune incendiaire s'est clairement démarquée du lot par sa forte personnalité, son aplomb, mais également ses moments de faiblesse et surtout, son râteau mis à Adriano ! (programme-tv point net). Si la brune incendiaire a mis un râteau à Adriano, par contre on dira qu'Adriano a pris (s'est pris) un râteau. Titre d'un article web : Se prendre un râteau : comment apprendre de ses erreurs ? Noter l'alternance prendre / apprendre. Voir Vent.

Étymologie : râteau, du latin rastellus, diminutif de raster : hoyau, bêche, râteau. Du verbe rado, rasum, radere : raser, raboter, racler.

Ratio : mot anglais, venant du latin. Le ratio est un rapport entre deux grandeurs ou deux valeurs. Peut donc être traduit par taux ou rapport. Mais les surdoués de la finance, de l'administration ou du journalisme utilisent de façon pédante le terme ratio dans le sens de grandeur tout court ou de quantité. C'est ainsi qu"à propos d'ordures ménagères un journaliste a écrit : Nous sommes passés d'un ratio de 206 kilos par habitant à un ratio de 122 kilos par habitant. Est-ce bien rationnel ? Autre exemple : "chaque fois que le secteur public a investi un euro, le secteur privé en a investi 10 alors que l'habitude est plutôt un ratio de 1 pour 4 dans la petite couronne de Paris". Dans ces deux exemples, le mot ratio peut être remplacé par “ rapport ”. Autre exemple, où le mot ratio est bizarrement employé : En termes de ratio, cela donne pour le Qatar un nombre de requêtes par habitant sur le site Artprice.com "presque 45 fois supérieur à celui de l'Allemagne", ajoute M. Ehrmann (= en pourcentage, cela donne pour le Qatar un nombre de recherches etc.) Allez, encore un p'tit exemple pour la route : Pour améliorer votre ratio oméga-6/oméga-3, vous devez donc à la fois essayer de diminuer votre consommation d'huile de tournesol et de maïs, et augmenter votre consommation d'huile de lin, de colza, de noix et de poissons gras (article d'Agora-Vox, 14.03.2014).

Étymologie : du latin ratio, -onis : calcul, compte, mesure, qui a donné en français ration, et aussi raison.

Rave (anglicisme, prononcer comme rêve), rave-party : réunion cauchemardesque entre jeunes au cours de laquelle on écoute de la musique techno à en devenir abruiti (à cause des décibels et de la consommation de drogue ou d'alcool). Ce genre de manifestation est tellement stupide qu'on l'a surnommé bête-rave, parce que c'est très peu intelligent et que ça se passe en général dans des champs à la campagne.

Étymologie :  de l'anglais to rave (prononcer
reɪv) : délirer.


Attention aux chutes de bêteraves !

Rayonnement culturel (de la France) : il est fort et se propage dans le monde entier, grâce aux chanteurs brailleurs et aux publicitaires français qui emploient l'anglais à tout va. L'on est sursaturé de cette langue (merdique), imprononçable et à l'accent ridicule. Vous regardez une réclame (pub) pour une voiture française ? C'est sur fond sonore d'une chanson anglaise. Vous regardez une réclame pour un parfum français ? C'est sur fond sonore d'une chanson anglaise, et l'acteur (l'actrice) parle en anglais. Vous regardez une émission de la télévision française ? C'est immanquablement un titre en anglais qui agresse les yeux. Vous voulez adhérer à un site ou à un centre de rencontres ? C'est un nom anglais qui surgit. Un magasin à succursales créé un nouveau magasin ? C'est un nom anglais qui est choisi. Un industriel fabrique un nouveau produit ? Il est baptisé d'un mot anglais. Un écrivain « français » sort un livre ? Il y a de gros risques que le titre soit en anglais. Argument des (imbéciles) qui imposent des mots anglais : « l'anglais est porteur ». Il est dommage que la connerie le néo-crétinisme ne soit pas un délit.

Réactionnaire : tout individu, tout citoyen défendant sa langue, sa culture, sa patrie est désormais considéré comme réactionnaire par le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a torpillé cette unité [des représentants de l'Union européenne] en affirmant, juste avant l'ouverture du sommet, que la position de la France sur l'exception culturelle était "réactionnaire" (Le Monde point fr, 18.06.2013). Et aussi : "Certains (de ceux qui défendent l'exception culturelle) disent être de gauche, mais ils sont en fait extrêmement réactionnaires", a-t-il insisté (cité par Le Point point fr). Tandis que monsieur Barroso est sans doute extrêmement progressiste, lui qui n'hésite pas à brader sa culture aux Étazuniens. Loteur n'est pas compétent pour juger ce personnage de l'Union dite européenne, mais il hésite cependant entre les adjectifs « suicidaires », « collaborationnistes » ou simplement « stupides » pour qualifier de tels propos. En tout cas, il est certain que le concept d'« Union européenne » est un concept sans aucune consistance, une coquille de noix remplie d'un vide vertigineux, puisqu'il n'y a pas d'accord culturel.


« Français, vous êtes de sales réactionnaires ! »
Jose Manuel Barroso : un néo-européen phénoménal
qui n'a pas hésité à se laisser débaucher par les hyènes
du capitalisme étazunien (Goldsax Man, juillet 2016).

appel : un réactionnaire, c'est celui qui veut revenir au passé, aux valeurs passées. Défendre sa langue ou sa culture n'est pas une attitude réactionnaire, mais une attitude saine de dignité et de fierté. Confusion de termes, comme cela arrive souvent avec les pontes de l'Union européenne. Voir Populisme (rubrique faisant allusion au même J-M Barroso).

Étymologie : dérivé de réaction, avec le suffixe -aire. Abréviation : réac.

Réaliser (anglicisme) : il y a longtemps que ce terme qui signifie en fait rendre réel, accomplir, créer, convertir en valeurs réelles, accomplir, produire, faire … est devenu synonyme de comprendre tout d'un coup, s'aviser de, se rendre compte de, saisir. Il réalisa soudain qu'il était seul. Ou cet autre exemple, traduction maladroite de l'anglo-américain : « Après Apocalypse Now, j'ai réalisé que je ne serais plus jamais un jeune réalisateur » (Francis Ford Coppola). Paléo-crétinisme en provenance de l'anglais to realize (prononcer tou rieulaïze ou à peu près).

Emprunt à l'anglo-américain to realize fin XVIIIe - début XIXe siècles. Réaliser en français veut dire faire exister, rendre réel. Verbe fait d'après réel, latin médiéval realis + suffixe -iser. Réel vient de res, rei : chose, fait, événement, circonstance etc. (voir le dictionnaire Gaffiot).

Reality-show (anglicisme, prononcer rɪælɪtɪ ʃəʊ ; traduction : pas de traduction. Certains proposent : télé-vérité) : ce sont des émissions de télévision dans laquelles des personnes ordinaires vivent des situations sortant de l'ordinaire comme dans Perdu de vue, La nuit des héros, etc.

Le genre est théoriquement différent de la téle-réalité, comme Koh Lantha, Star Academy, L'île de la tentation, Loft story où des gens ordinaires sont plongés dans certaines situations complètement artificielles. Mais les frontières sont ténues entre les deux genres.

Déclaration d'un responsable d'un de ces programmes : « Les candidats ne sont pas des gens comme nous. Ce sont des candidats. Ce qui veut dire que leurs joies comme leurs souffrances nous laissent indifférents. On exploite leurs émotions, mais on ne les partage pas. Notre métier, c'est d'exploiter leurs faiblesses - pour lesquelles nous les avons spécialement choisis. Les faire souffrir au maximum pour qu'ils craquent. Plus ils craquent, plus les courbes d'audience explosent » (Philippe Bartherotte). Le côté sadique et vénal de telles émissions est bien mis en valeur dans cette aveu : « faire souffrir pour faire du fric ».

On peut entendre enfin sous le terme de reality-show des émissions de télévision qui mêlent l'information et la vérité avec la fiction et la mise en scène. Ces émissions, contrairement aux variétés, racontent la vie banale de gens ordinaires, et l'accent est mis une fois encore sur l'émotionnel. A la fois nombrilisme exhibitionniste de la part des personnes interrogées et voyeurisme indécent de la part des spectateurs. Ces psychodrames télévisuels avec étalage d'émotions affirment le règne de l'insignifiance racoleuse et de la médiocrité tape-à-l'œil. Passant souvent en prime-time, leur taux d'audience est vraiment étonnant. Parmi les thèmes abordés :

• mère-fille : elles aiment le même homme. Jusqu'où va leur rivalité ?
• leur bébé vient de naître, ils se séparent. Que va devenir le bébé ?
• faire un enfant quand on se sait condamné ?
• grandir avec des parents homosexuels etc. etc. etc. (toujours des sujets scabreux ou croustillants)

A chaque fois, on prend des gens ordinaires que l'on exhibe sous les projecteurs de la télévision. C'est la démagogie de la télévision. Phénomène mondial (en Occident, tout au moins), c'est totalement représentatif du néo-crétinisme triomphant. De plus, ça ne coûte pas cher.

Étymologie : pour reality, voir Réaliser. En ce qui concerne le mot show, il provient d'une vieille racine germanique *skauwon qui signifie regarder. Voir la rubrique Show.

Rebondir (verbe néo-crétin) : répondre, réagir, rétorquer, « saisir la balle au bond ». Il a rebondi sur ce que je viens de dire (il a réagi à ce que je viens de dire). « Il fait des bonds, il fait des bonds », comme dans la chanson. Lu dans un forum sur internet : noir ou blanc l'autre jour je discutais avec un black, et je luis dis, ho toi le noir!!!!!!! il me rebondi (répondit ?) ceci, ha non, ce n'est pas moi qui suit noir, c'est toi qui est blanc ah oui!!! j'avais pas pensé a cette possibilité. De tels abus font bondir. Les quelques erreurs d'orthographe sont du cru du scripteur. À remarquer : ha non, mais ah oui. Quand c'est non, c'est ha, mais quand c'est oui, c'est ah. Subtil distinguo.

A donné le substantif rebond : réaction. Lu sur un media sur internet : Taux de rebond: 65% (les deux-points et le signe % accolés au mot précédent sont dans l'original). Autre exemple : Le 18 juillet, Libé publie un article, pas un rebonds, pas une opinion libre, mais un article à propos du dernier spectacle de Dieudonné. Curieusement un ' s ' a été mis à rebond – sans doute une allusion à la rubrique « Rebonds » de Libé. Autre emploi de rebond, dans la bouche d'un ministre socialiste : "Cela montre que la France est une économie solide, qui a un potentiel de rebond", "ça vient démentir les craintes de récession", a assuré le ministre de l'Economie Pierre Moscovici à l'AFP. Noter la formulation ministérielle : – la France est une économie, comme si c'était dans sa nature intrinsèque. On peut supposer que rebond est ici synonyme de reprise. Comme souvent signalé dans ces pages, nos comtemporains ont tendance à donner n'importe quel sens aux mots, parce que sans doute ils ne connaissent pas le vrai sens des mots. A signaler que le ministre de l'Économie entre en contradiction avec ce que les media officiels disaient quelques jours auparavant, et qui parlaient de croissance négative (sic).

Étymologie : d'un ancien verbe signifiant résonner ou retentir, faire écho, faire jaillir. Puis faire un nouveau bond. Du latin bombio, bombire, grec βομβειν (bombeïn) : bourdonner, en parlant des abeilles. Du sens de bourdonner, retentir, faire du bruit, le sens est passé à faire des bonds, en considérant – comme le fait Littré – le retentissement comme un bondissement qui fait tressaillir, qui ébranle.

Rebooter (informatique, prononcer rebouter) : quand un ordinateur tombe en panne (« plante ») – ce qui arrive souvent –, il faut le rebooter c'est-à-dire le réinitialiser. Comme ce verbe est imprononçable pour la plupart des gens, on peut simplement dire 'redémarrer'. Boot, pour simplifier, est un terme informatique qui désigne le secteur de démarrage d'un disque dur. Il contient les caractéristiques du disque, ainsi que les coordonnées de la table des fichiers. Booter, c'est faire démarrer le disque, rebooter, c'est le faire redémarrer après un plantage ou pour faire prendre en compte par le système un programme ou un matériel nouvellement installés. Un certain nombre de personnes semble avoir des difficultés pour conjuguer le néo-verbe rebooter : Mon pc reboot depuis que j'ai changer ma carte graphique.

Le mot rebooter n'a rien à voir avec un rebouteux quoique, vu l'irrationnalité de l'informatique, la présence d'un rebouteux (rebooteux ?) serait souvent nécessaire.

Substantif : reboot. Lu dans un article web : J.J. Abrams lui offre ensuite le rôle de Spock, dans le reboot de la franchise Star Trek (page cinéma de Yaourt!). Le reboot de la franchise ? Franchement, loteur ne comprend pas ce que ça veut dire : la reprise (du feuilleton) en franchise ?

Étymologie : anglais boot : botte, bottine, d'après le français botte. To boot : amorcer ; to reboot (prononcer
rɪbu:t) : réamorcer.

Rebus : nouvelle orthographe pour rebut(s). Lu sur l'excellent Le Monde point fr du 8 août 2012 à propos de la sonde Curiosité (Curiosity) : Titre : SOL JONCHÉ DE REBUS D'ÉQUIPEMENTS, texte : Au lendemain de l'"amarsissage", l'engin mis en orbite autour de la planète rouge a survolé la scène à 300 kilomètres d'altitude et montré aux scientifiques un sol jonché des rebus des divers équipements utilisés pour positionner (sic) Curiosity sur le cratère de Gale. Loteur avait tout d'abord pensé aux rébus, ces devinettes en images. Mais non, il s'agit visiblement de rebuts, c'est-à-dire de déchets. C'était notre rubrique : comment des rédacteurs ou journalistes illettrés inventent une orthographe qui les arrange. Remarquer les guillemets étazuniens ("...") entourant le mot « amarsissage », avec une apostrophe, ce qui donne l'ensemble élégant '". Loteur regrette le temps où il y avait une vraie typographie. Voir aussi Relans.

Étymologie : rebut, même racine que le verbe bouter (bouter hors de France), rebut est le déverbal de rebuter : repousser. Quant au mot rébus, c'est l'ablatif pluriel du mot latin res, rei : chose.

Recadrer : à part son sens en photographie (redimensionner une photo), ce verbe signifie maintenant remettre à sa place, rabrouer, rembarrer, rappeler à l'ordre, sermonner, tancer, passer un savon, voire remettre dans les rails ou remonter les bretelles (ce ne sont pas, encore une fois, les équivalents qui manquent). Comment recadrer un collaborateur bordélique titre un article, Le ministre de la Justice recadre Brice Hortefeux titre un autre article. Autre exemple : Devant les Français, le Président se devait d'y mettre fin. Il déclarait avoir recadré ses proches (Kabyles point net du 23.07.2012 à propos du tweet de V. Trierweiler ; noter la majuscule intempestive de Président). Encore un exemple ? Roms : Hollande recadre les ministres sans les départager (Libération point fr, 02.10.2013). Fr. Hollande passe apparement l'essentiel de son temps à recadrer ses ministres, comme une bande de gamins indisciplinés (ils les rappelle à l'ordre, il les remet à leur place). Ce sens proviendrait, apparemment de la Programmation Neuro-Linguisitique (P.N.L.), où il correspondrait à de la simple manipulation mentale. La dérive ('remettre quelqu'un à sa place') est bizarre. Le lecteur curieux trouvera ICI une liste d'équivalents proposés par Bruno Dewaele.

Loteur a trouvé la graphie cadrer au lieu de recadrer : Puisse Hollande cadrer Trierweiler afin que ce type de dérapage ne se reproduise plus, tout le monde y gagnera en sérénité (tribune Agora-Vox, 13.06.2012). Encore une fois, c'est la preuve qu'on emploie aujourd'hui les mots dans n'importe quel sens, n'importe comment et avec n'importe quelle graphie.

Étymologie : formé sur cadrer : s'adapter exactement (au caractère d'une chose). Cadrer vient du latin quadro, quadratum, quadrare : équarrir, former un carré, former un tout harmonieux et équilibré. Puis convenir, être conforme. Recadrer, dans cette optique, c'est rendre conforme à certaines directives.

Réceptionner (barbarisme) : mot laid signifiant 'recevoir', 'prendre livraison de' : réceptionner un colis, réceptionner le ballon. Entendu à la french TV de la bouche d'un journaliste particulièrement inspiré : « C'est un policier qui a réceptionné (= rattrapé) le bébé qu'on avait jeté par la fenêtre ». Un bébé considéré comme un simple objet, comme un colis ! A moins que ce ne soit par contamination du vocabulaire du sport : réceptionner le ballon. Bravo les journalistes de la french TV !

Étymologie : les sens actuels de ce verbe ne sont entrés dans la langue qu'au XXe siècle. Réception, réceptionner sont des emprunts au latin receptio, -nis : action de recevoir. Du verbe recipio, receptum, recipere : reprendre, recevoir, accueillir. De receptum vient le mot recette.

Récession : la récession, en tant que telle, n'existe plus chez nos génies politiques. Ils parlent seulement de croissance négative. De deux choses l'une, ou ils ne sont pas forts en maths (comment une croissance peut-elle être négative ?), ou ils se foutent de notre gueule moquent de nous. Et puis, dans l'expression croissance négative, il y a le mot 'croissance'. C'est par de tels tours de passe-passe linguistique que nos élites pensantes et gouvernantes veulent nous leurrer.


À voir la mine réjouie de nos ministres,
la récession ne fait pas que des malheureux
Cliché : rue89.com

La récession, au sens astronomique, c'est l'éloignement des galaxies les unes des autres : récession des nébuleuses. C'est devenu le synonyme de décroissance ou de ralentissement en économie. Mais ce terme est maintenant banni.

Étymologie : du latin recessio, venant du verbe recedo, recessum, recedere : action de s'éloigner par une marche en arrière, fait de se retirer.

Réchauffement climatique, réchauffement de la terre ou réchauffement de la planète, expressions transposées de l'anglais global warming : réchauffement mondial. On parle aussi de dérèglement climatique. Le réchauffement de la terre ? – ça me laisse froid, dixit loteur. Quoiqu'il en soit, ce prétendu réchauffement apparaît comme une menace brandie par les écologistes et divers hommes ou femmes politiques, pour affoler ou terroriser les populations. Les Français considèrent le réchauffement climatique comme le phénomène le plus inquiétant en matière d'environnement, selon un sondage réalisé par l'Ifop pour Ouest-France (Capital point fr, 30.06.2007). Ou bien, cet autre sondage : Le réchauffement climatique reste en tête des inquiétudes du public, 43% des personnes interrogées se disant plus inquiètes pour le climat que de la crise économique mondiale, selon un sondage mondial publié mercredi par la banque HSBC (dépêche de l'A.F.P. du 26.11.2008, reprise par de nombreux media P.L.C.C.). Plus des trois quarts des Français redoutent les conséquences du dérèglement climatique, titre Le Monde point fr du 07.10.2015, qui poursuit : [...] plus des trois quarts des Français (79 %) jugent que le réchauffement climatique est lié aux activités de l'homme et 72 % estiment que ce dérèglement constitue une menace pour eux ou leur mode de vie. On peut trouver les expressions réchauffement climatique et déréglement climatique côte à côte : Mais le sentiment de menace progresse et s'installe de façon diffuse dans l'opinion publique. Le constat est bien installé dans la population, il y a bien un réchauffement et un dérèglement climatiques, explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinions de l'IFOP (Le Monde point fr, 07.10.2015). Beaucoup d'exemples proviennent d'instituts de sondage, et quand on sait à quoi servent réellement ces instituts, cela devrait éveiller la méfiance de nos concitoyens.

En effet, de 43 % en 2008 on est passé aux trois quarts en 2015, soit un tiers de plus en sept ans. Trucage des données ? Manipulation ? Ou bien la propangande menée par le gouvernement et la secte Ékolo a-t-elle porté ses fruits ? Apparemment, le prétendu réchauffement planétaire apparaît comme la grande peur millénariste, ou comme l'une des grandes plaies – au sens biblique – qui frappent la terre ; c'est le début de la fin du monde. Réchauffement climatique = prémices de l'enfer ? Un grand dirigeant occidental a fait du prétendu réchauffement climatique la cause de tous les maux : tremblements de terre, tsunamis, pluies diluviennes, etc. et a organisé un grand congrès international, avec champagne et petits fours, pour blablater sur le réchauffement de notre pauvre terre (nov.-déc. 2015 : COP21 []). C'est, littéralement, le néo-flicage de la terre avec comme conséquence interdiction de contester ce réchauffement. Un responsable du service météo d'une chaîne publique, ayant publié un livre sur ce prétendu réchauffement, a été purement et simplement licencié [oct. 2015] pour « manquement déontologique » et pour avoir constesté certains dogmes de la secte des béni-oui-oui réchauffementaux (hommes de science, hommes politiques, groupes de pression [lobbies], O.N.G. environnementales, etc., le tout obligeamment relayé par les media), fermement convaincus du réchauffement climatique et de ses méfaits. Les néo-crétins ne plaisantent pas avec les dogmes réchauffementaux. Les Lyssenko du temps de Staline et les partisans de la science nazie du temps d'Hitler peuvent aller se rhabiller : les gouvernements et les sectes du XXIe siècle dictent au climat ce qu'il doit faire. En tout cas, ça a chauffé pour le météorologue de « France Télévisions » (appellation charabiatesque garantie par le gouvernement).

[] COP21 ne veut pas dire : flic du XXIe siècle, mais 21e Conférence des Parties (sur le climat). Curieusement, d'ailleurs, la COP21 n'a pas été présidée par le ministre de l'Intérieur, mais par le ministre de l'Étranger (qui est totalement étranger aux problèmes du climat), –  alors que ce serait plutôt du ressort du ministre de la Nature (Écologie).

C'est ce genre d'imposture scientifico-politico-écologique, avec trucage de données climatiques (et peut-être aussi falsification des sondages eux-mêmes), que se plaisent à relayer les media. Il n'a jamais fait aussi froid à Paris depuis des années (écrit en 2007 ; réécrit durant l'hiver 2009, puis en 2010 avec ses joyeuses pagailles neigeuses) ; sans doute un contrecoup du « réchauffement planétaire ». Voir  ICI ou , ou encore, à propos de cette imposture.


Ceux qui refusent de gober cette farce imposée par les gouvernements, avec la complicité des écolos et d'hommes de science, sont appelés des « climato-sceptiques » (néologisme, calque de l'expression étazunienne : 'climate skeptics'), des « connards » comme dit aimablement Mme Kosciusko-Morizet ou, éventuellement, des complotistes. Le but de la propagation forcée de ces croyances aberrantes (car il s'agit d'un système de croyance) étant d'instiller la peur et de détourner les citoyens des vraies valeurs, et au passage de favoriser les profits de quelques industriels (lampes à faible consommation, panneaux solaires [auxquels le gouvernement a mis un coup de frein en 2010], éoliennes, industries agro-alimentaires, etc.) La Très Sainte Inquisition (media, écolos, Green Shit, etc.) entend brûler les climato-sceptiques (« connards ») en place publique.


Ça va chauffer !
Avec l'aimable autorisation de René le Honzec : son site

P.S. : les tenants du prétendu réchauffement climatique sont appelés des réchauffistes. Chauffe, Marcel, chauffe ! Voir Climat, CO2.

Étymologie : préfixe re- : retour à un état antérieur + chauffer, du latin vulgaire *calefare, altération de calefacere (composé de calere : être chaud, et facere : faire ) : rendre chaud.

Climat, anciennement région de terre comprise entre deux parallèles. Du grec
κλίμα (klima) : inclinaison du ciel, partie du ciel, puis par extension partie de la terre, région, contrée. Littré définit le mot climat ainsi : « espace compris, sur la mappemonde et les cartes géographiques, entre deux cercles parallèles à l'équateur terrestre. Par extension, étendue de pays dans laquelle la température et les autres conditions de l'atmosphère sont partout à peu près identiques ». Il s'agit donc très tôt d'un mot désignant la terre, et non le ciel et les conditions météorologiques, sens vers lequel le mot dériva au XXème siècle. Voir les rubriques Climat et Clinique.

Récipiendaire : ce terme, qui désigne celui qui est reçu avec cérémonie ou qui reçoit un diplôme, s'emploie en messagerie informatique à la place de destinataire : Le communiqué avertit les récipiendaires qu'il ne faut surtout pas ouvrir la pièce jointe. Le mot 'destinataire' est-il trop compliqué, ou est-ce encore une farce d'un robot traducteur ?

Loteur a même rencontré; dans ses pérégrinations sur internet, le mot récipient dans le sens de destinataire : « Comment savoir (commande ou autre) quelle est la limite (nombre de récipients par email) du serveur mail SMTP de notre fournisseur d’accès ? » (forum Korben point info, 29.04.2013). Récipient est ici le calque de l'anglo-américain recipient : destinataire, bénéficiaire.

N.B. Un récipiendaire n'est pas un récipient d'air, c'est-à-dire un récipient plein de vide.

Étymologie : du latin recipiendus : qui doit être reçu, adjectif verbal du verbe recipere : recevoir.

Récolter : c'est, normalement, « recueillir les produits de la terre lorsqu'ils sont arrivés à maturité ». Mais que penser de cette phrase, lue dans une dépêche de l'A.F.P. du 04.06.2012, relayée par divers media, à propos d'une agression commise contre trois Juifs : Selon le ministère de l'Intérieur, les agressés qui ont récolté diverses blessures à la tête, une plaie ouverte au crâne et une blessure à un bras, sont ressortis le soir même de l'hôpital avec cinq jours d'ITT. La récolte, apparemment, a été bonne. Récolté = subi ? Langage familier, sans rapport avec la gravité des faits, et digne des néo-journalistes.

Étymologie : emprunt à l'italien ricolta : récolte, participe passé féminin substantivé de ricogliere : recueillir, venant du latin recolligo, recollectum, recolligere : rassembler.

Reconstruire : sans doute après avoir été démolis par un traumatisme, les gens veulent se reconstruire. Ce tic de langage journalistique devient agaçant. Et évidemment, le fait de se recontruire, c'est la reconstruction : reconstruction économique, mais aussi reconstruction psychique, reconstruction psychologique, reconstruction sentimentale, etc. Faut-il faire appel aux maçons du cœur ?

Recordman (faux anglicisme) : qui détient un record. Entendu de la bouche d'une journaliste : La recordman. Elle aurait au moins pu dire : la recordwoman. Autre aberration : Les recordman célèbres. Ce n'est ni du français, ni de l'anglais ; alors qu'est-ce que c'est ? – C'est du néo-crétin.

Étymologie : pseudo-anglicisme formé de record : rapport, enregistrement, document écrit (pour conserver une trace), et de man : homme.

Récupérer : se servir d'un événement, de quelqu'un ou de quelque chose à des fins détournées, utiliser l'action d'un autre à son profit. Les syndicats ont récupéré les manifesttaions étudiantes de Mai 68. Ou bien : L'opposition a essayé de récupérer ce mouvement social. Avec le substantif récupération, comme dans cet exemple : La récupération du phénomène "Bienvenue chez les Ch'tis" : ça se passe au cinéma mais évidemment la télé n'est pas indifférente.

Substantif : récupération : c'est le fait de profiter d'un événement pour le détourner à son profit. La récupération du logo « Je suis Charlie » à des fins mercantiles est une honte (janvier 2015). Autre exemple : L'UPR ne participera pas aux manifestations de récupération organisées dimanche 11 janvier par les dirigeants euro-atlantistes (U.P.R. point fr, 10.01.2015).

Étymologie : du latin recupero, recuperare (re-cipio) : rentrer en possession de, ramener à soi, dont l'ancien français avait fait recouvrer. De re : en retour, de nouveau, + verbe capio, captum, capere : prendre, saisir. Normalement, la récupération, c'est l'action de retrouver l'utilisation ou la jouissance de forces, d'objets cédés ou perdus, de données, de points pour le permis, etc.

Récurrent : cet adjectif a pris les sens de : répété, répétitif, habituel, fréquent, cyclique, voire classique ... Quel est votre rêve récurrent ? demande de façon récurrente une présentatrice d'émissions de télévision à ses invités. Autre emploi, trouvé dans Yaourt! : ... pour accueillir un nombre de voyageurs croissant et des mouvements aériens toujours plus récurrents (fréquents, qui reviennent périodiquement ?)

Étymologie : du latin recurrens, -entis, part. présent de recurrere : courir en arrière, dérivé de currere : courir. L'emploi de l'adjectif « récurrent » est plutôt réservé à la médecine (nerf récurrent, maladie récurrente), ou aux mathématiques (nombre récurrent, série récurrente). Dans un emploi littéraire, récurrent veut dire : qui revient, qui se répète, et a pour synonymes : cyclique, périodique, renaissant.

Recycler, recyclage : traiter les déchets ou ordures, afin de leur donner une nouvelle vie, une nouvelle valeur. Recycler des déchets industriels. Papier recyclé : espèce de sous- (merde), ayant la prétention d'être du papier, et dont les couleurs et la texture sont abominables pour, prétendument, déboiser moins et sauver nos forêts. Slogan : Je protège la planète parce que j'utilise du papier recyclé. Une victoire de la secte Ékollo.

Les adorateurs de l'informatique selon Windaube auront remarqué sur leur « bureau » l'icône Recycler ou Recycle bin, qui signifie corbeille, poubelle.

→ Se recycler : entreprendre de nouvelles études, une nouvelle formation afin d'exercer une nouvelle activité. On considère la nature humaine comme une vulgaire matière, comme un déchet, – grande victoire de la société mercantile libérale (capitaliste).

Étymologie : du préfixe re-, indiquant une transformation, un changement de direction ou d'orientation, et du latin cyclus, venant du grec χύχλος : cercle. D'où les deux flèches en cercle, dans le sens horaire, des logos du recyclage ou des points verts, en forme de ying-yang.

Rédactionnel : lu sur une offre d'emploi : BON REDACTIONNEL IMPERATIF POUR ELABORATION DE RAPPORTS CLIENTS. Rédactionnel : capacité ou facilité à rédiger ? On observe de plus en plus cette manie angloïde de prendre des adjectifs pour des substantifs. Cela rappelle l'expression d'après le déclaratif client qu'utilisent certains services d'assistance, au lieu de “ d'après les déclarations du client ”.

Étymologie : (XIXe siècle) rédactionnel est un adjectif dérivé de rédaction, substantif lui-même dérivé du latin redigere : réduire à un état antérieur ou inférieur. En latin médiéval, ce verbe prit le sens de : mettre par écrit dans une certaine forme.

Redoublement (d'un mot) : un des procédés de la réclame pour insister. ‘Pub’ d'une banque : Demandez plus-plus (encore plus) à votre argent ! (il faut ici remarquer que ce sont les banques qui demandent plus-plus d'argent à leurs clients).

Redresser, redressement : mots nouveaux apparus sur l'écran de radar de loteur : redresser et redressement. Il s'agit apparamment de rétablir, de restaurer une situation en vue de l'améliorer. J'ai pour mission de redresser notre pays et je vais fixer un agenda du redressement : deux ans (F. Hollande). Autre exemple, pêché dans les eaux poissonneuses du gouvernement : Hollande promet "un agenda de redressement" sur deux ans (un programme d'amélioration et de renforcement en deux ans). Ou encore : On est passé effectivement à une étape différente qui est que le président de la République assume - et les Français l'ont vu - avec courage, sincérité mais aussi détermination, la mission qu'il s'est fixée et que les Français lui ont confiée: le redressement du pays dans la justice, a répondu le Premier ministre. Les deux-points accolés à confiée sont dans l'original. Aujourd'hui, on sait que la taxe à 75% durera "le temps du redressement". Pourvu que ce ne soit pas un redressement judiciaire ! On notera que 75 et % sont accolés.

Et on a nommé pour ce faire un ministre du redressement productif. Certains en ont fait des gorges chaudes (et profondes ?), avec quelques allusions sexoïdes.

Étymologie : redresser, c'est littéralement remettre une chose droite (pour quelqu'un de gauche, c'est amusant). Latin *directiare, qui a donné dresser : mettre droit, dérivé de directus : droit. Le sens d'habiller vient de l'anglais (cf. dressing-room).

Réduction négative : loteur a peut-être l'esprit tordu, mais il a été frappé par la lecture de cette réclame :


Un réduction de -10 euros, n'est-ce pas une augmentation de +10 euros, selon la loi “ moins par moins égale plus ” ? Loteur va demander l'avis d'un mathématicien.

Étymologie : voir rubrique suivante.

Réduit : une curiosité, c'est celle qu'on trouve dans cette pub (réclame) sur des fromages, du jambon, des charcuteries en général : sel réduit de 25 %. Pourquoi ne pas marquer : 25 % de sel en moins ? Sel réduit fait penser qu'on a réduit par un procédé quelconque le volume du sel, comme quand on réduit une sauce.

Il y a d'autre part quelque chose d'inquiétant dans ce type de message : si on enlève 25 % de sel (soit le quart), ça veut dire qu'il y avait sûrement trop de sel dans ce type de produit – en tout cas un quart de sel en plus. Il suffit de goûter d'ailleurs à quelques plats préparés pour s'apercevoir qu'ils sont tous très salés. Quand il ne peut faire autrement, loteur achète du jambon et, même avec 25 % de sel en moins, il le fait tremper dans de l'eau pendant une heure ou deux afin de le dessaler.

Comme on ne peut pas tout faire dessaler, loteur déconseille fortement d'acheter des plats préparés industriels, dans lesquels on fourre on ne sait trop quelles (merdes), à savoir beaucoup de sel, beaucoup de sucre, beaucoup de matières grasses et des tas de produits bizarres ou au nom imprononçable. Politique délibérée afin d'obliger tous les consommateurs à boire – des saletés sucrées, ce coup-ci, appelées sodas. Tant pis pour les gens qui sont obèses, qui souffrent de troubles cardio-vasculaires ou de diabéte ! Comme quoi, les professionnels de l'agro-alimentaire entretiennent les maladies cardiaques, le « surpoids » et les diabètes de type
II. Ont-ils des intérêts communs avec les groupes pharmaceutiques ? En tout cas, ces professionnels sont coupables de criminalité alimentaire (nouveau crime décidé par loteur).

Étymologie : le verbe réduire vient du latin classique reducere : ramener, reconduire, réduire à. Composé du préfixe re-, et de ducere : tirer, conduire, mener.

Historiquement, la « réduction » de 25 % de sel semble provenir des États-Unis, oû la société Pepsi-Co décida en 2010 de réduire de 25 % la quantité de sel dans ses produits de grignotage (Cheetos, Frito-Lays, etc.). Cette société, comme ses concurrentes, avait pris la criminelle habitude d'ajouter des quantités immodérées de sel comme exhausteur de goût – pour vendre davantage de produits, qu'on savait néfastes pour la santé.

Réelles (tirer à balles ~) : c'est tirer vraiment pour tuer. Quand on ne veut pas tuer, on tire à balles irréelles ou à balles fausses ; dans ce cas, on parle de balles à blanc (il s'agit plutôt ici de cartouches à blanc). Les balles en caoutchouc (flash-balls™) sont, elles aussi des balles réelles, mais elles ne tuent pas, ou alors moins que les réelles balles réelles. Il existe aussi des balles perdues, quand le policier ou le militaire perd ses balles en courant pour sauver sa peau.

Autres balles réelles, trouvées par loteur : balles de ping-pong, balles de tennis, balles de chistera, balles de flipper, balles de golf, balles d'Aquin (utilisées surtout dans les vieux lits fabriquées par la société Thomas d'Aquin), etc. Toutes ces balles sont réelles, elles aussi, mais ne sont pas destinées à tuer. Tirer à balles réelles est donc une ineptie de plus, sans doute due à nos amis les journalistes.

Réenchanter (néologisme) : soucieux de concurrencer son ex-compagne Ségolène, fertile en néologismes de toutes sortes, François Hollande a déclaré vouloir réenchanter le rêve français. Enchanter veut dire produire un effet magique à l'aide d'incantations. Comment peut-on enchanter un rêve, et à plus forte raison, le réenchanter ?

Nous avions Merlin l'enchanteur ; arrive, triomphant, François le réenchanteur. Jusqu'à ce que nous déchantions.

Étymologie : enchanter, réenchanter : venant de chanter, du latin canto, cantare, fréquentatif de canere : chanter.

Référendum : voir illustration ci-dessous


d'après une illustration publiée sur le site uneautrevilleestposible.blogspot.com

Étymologie : référendum vient de l'expression latine ad referendum qui signifie que le mandataire veut en référer à celui ou ceux dont il est le représentant, avant de se lier par un engagement formel. Gérondif du verbe latin referre : rapporter.

Référent : c'est un terme de linguistique et qui signifie : ce à quoi renvoie un signe linguistique. Mais maintenant c'est tout ce qui sert de référence, de caution, à qui on se réfère : mise en place d'un accompagnement personnalisé avec un référent qui devra faire au jeune en difficulté des propositions d'emploi. Le gouvernement a aussi mis en place des médecins référents, à l'anglo-saxonne, pour mieux surveiller les citoyens. Mais cette dénomination a été supprimée en France, et on ne dit plus médecin référent, mais médecin traitant, – comme avant. Mais le principe est resté le même : l'on est surveillé, quoi que l'on fasse.
« Afin d'endiguer les violences scolaires, Gilles de Robien a de nouveau
proposé la présence d'un "policier référent" dans les établissements. »

Des policiers référents à l'école ?
Avec l'aimable autorisation du dessinateur Philippe TASTET
Le site de Philippe Tastet

A défaut de prendre des mesures efficaces, le gouvernement créé de nouveaux mots ou de nouvelles expressions. Ce n'est qu'un palliatif, un clystère dans une jambe de bois (c'est plus rigolo qu'un cautère sur une jambe de bois). Voir Charabia administratif.

A quand les banquiers référents, les garagistes référents, ou même les épiciers référents ?

Étymologie : participe présent du verbe référer* ; référant : qui renvoie.

Référentiel (néologisme, seconde moitié du XXe siècle) : (système) qui sert de point de référence (?) Car la gauche peut se définir de manière autonome, ou bien en prenant appui sur un référentiel auquel elle s'oppose ... Autre exemple : Tomber est en effet abondamment cité pour désigner une chute d’un point plus élevé vers un autre moins élevé, par rapport à un référentiel connu (un point de référence connu).

Étymologie : d'après référence,venant de référer, du verbe latin refero, relatum, referre : porter en arrière, rapporter.

Référentiel (re)bondissant : cette joyeuse couillonnade, pondue paraît-il du cerveau d'un ponte de l'Éducation dite nationale, désignerait un ballon (mais cela n'est peut-être qu'un canular, lancé par Claude Allègre, alors ministre de l'Éduc-Nat). Les tenants de la correctude politique apportent cependant la précision suivante : le « référentiel rebondissant » ne correspond pas à la « traduction » par “ballon” qu'en font ses détracteurs, mais à une description technique qu'on peut paraphraser par « l'objet de référence qui rebondit d'un joueur à l'autre ». Cette précision s'imposait. L'« objet de référence » peut en effet être un ballon, mais aussi une canette de bière, un chou etc. Est-ce que nos divins footballeurs courent après un objet de référence qui rebondit d'un joueur à l'autre sur un terrain de foot ? Cela serait trop compliqué pour leurs méninges d'anthropoïdes.

Refondation (barbarisme) : fait de refaire, de réformer, de réorganiser, de restructurer, de donner de nouvelles fondations ou de nouvelles bases. Synonyme de refonte ou de restructuration. C'est une spécialité des partis politiques, qui doivent employer des équipes à plein temps pour ce faire. Le temps que durera la refondation (du PS) jusqu'au congrès de 2008. Autre exemple : On est très loin de la refondation politique dont aurait besoin la Bulgarie (le Nouvel Obs). Encore un exemple : Vincent Peillon lance la refondation de l'école (il était temps). Dans ces exemples, refondation signifie simplement restructuration ou de réforme.

Verbe refonder : Vincent Peillon s'est fixé pour ambition de «refonder la République par l'école». Ou bien : Cet indéboulonnable de la rue de Grenelle est donc une nouvelle fois appelé à refonder l'école (Le Figaro point fr, 05.07.2012). Remarquer ici l'emploi d'indéboulonnable au lieu de l'inévitable 'incontournable'. Encore un exemple : M. Peillon a lancé en juillet une large concertation pour refonder l'école (Le Monde point fr, 04.09.2012). M. Peillon n'arrête pas de refonder, et le gouvernement de M. Ayrault (2012) n'arrête pas de créer des néologismes néo-hexagonaux. Noter également l'emploi de l'adjectif large qui tend à remplacer un certain nombre d'adjectifs : considérable, grand, important... D'autre part, le verbe refonder n'existe pas ou plus en français. Le Cnrtl ne connaît pas le verbe refonder. Littré, lui, le définit ainsi : « Terme d'ancienne pratique. Se disait des frais ou dépens au remboursement desquels les parties qui avaient fait quelque défaut ou contumace, étaient obligées, avant qu'on les admît à poursuivre ». Refonder, dans la logique administrative socialiste actuelle, ce doit signifier : renouveller, refaire, réformer, restructurer, donner un nouvel essor, donner de nouvelles bases... Loteur n'ose supposer que, puisque cette politique s'appuie sur un barbarisme lexical, il n'y aura pas de réelle restructuration positive de l'enseignement en France.

Dans cette tâche ardue qu'est la refondation de l'École, le successeur de V. Peillon n'est autre que Fr. Hollande, qui s'est trouvé une âme de « refondateur » : Après les attentats, François Hollande veut refonder l'Ecole. [...] "Je veux ouvrir devant vous l'acte deux de la refondation de l'Ecole", a dit le chef de l'Etat, qui présentait ses voeux [sic] au monde éducatif à l'université de la Sorbonne. (d'après une dépêche Reuters, 21.01.2015). Noter les accents manquants systématiquement sur les É (École écrit Ecole, État écrit Etat), et l'absence de ligature (vœux écrit voeux). Noter également le néo-concept : « monde éducatif ». Il y avait avant la communauté éducative ; cette expression est-elle remplacée par monde éducatif ?

Étymologie : emprunté au latin classique fundationes : fondement, base, assise ; latin médiéval fundatio : action de fonder, stabilité, fermeté.

Réforme : dans le meilleur des cas, on prend les mêmes choses et on recommence. C'est la continuité sans le changement. Autrement le mot réforme désigne généralement le fait de rendre encore pire une situation déjà peu tolérable : réforme de la Justice, réforme des institutions, réforme de l'assurance-maladie, réforme du système éducatif. Voir Refondation, qui lui est presque synonyme dans l'esprit des contemporains.

À l'origine, le mot réforme signifie « retour à la forme ancienne » (1) et il appartient au vocabulaire religieux. C'est le rétablissement de l'ancienne discipline dans un ordre religieux, c'est le fait de revenir à un ordre ancien, supposé meilleur ou plus pur. La Réforme, avec un R majuscule, était un mouvement de protestation à l'intérieur de l'Église : la Réforme protestante, avec les 95 thèses de Luther, dont l'une est « Ecclesia semper reformanda » (l'Église doit toujours se réformer : toujours revenir aux sources). Ensuite, le mot réforme finit par signifier : établissement d'un ordre meilleur, avec des spécialistes attitrés : les réformateurs. On se dit que, puisque ces gens-là ne comprennent pas le sens des mots, il leur sera difficile de réformer (au sens où ils l'entendent) les choses.

Réforme de l'orthographe : fait d'entériner l'ignorance courante, ou le refus d'apprendre (très commode pour les ignorants et les fainéants). En ce sens, les tweets et le langage SMS représentent une très bonne réforme de l'orthographe. Le français et de nombreuses langues du monde sont victimes des techniques anglo-saxonnes. Voir Orthographe. Voir également le mot Réforme.

P.S. qui n'a rien à voir : comme le faisait remarquer Philippe Solers, se référant à Littré, il vaudrait mieux dire l'orthographie, et non l'orthographe. Un orthographe serait celui qui écrit sans faute, et l'orthographie serait le fait d'écrire correctement.

Régalien : depuis quelque temps (premier trimestre 2011), on n'entend plus que cet adjectif à propos de ministères : les quatre ministères régaliens (les Affaires étrangères, la Défense, l'Intérieur et la Justice) dont les ministres sont directement nommés par le Président. C'est en quelque sorte le pré carré du chef de l'État. Battre monnaie est aussi le privilège de l'État, et donc un privilège régalien. Mais l'adjectif régalien est un doublon savant de 'royal', il signifie qui est octroyé par privilège du roi, qui ressortit du pouvoir souverain. Un ministère de la république ne peut donc être régalien, au sens littéral du mot. Tout au plus pourrait-on dire par privilège du président, qui dépend du pouvoir souverain. C'est ainsi que L'Express se pose cette question : Comment une ministre [MAM] qui ne fait pas allégeance au chef de l'Etat peut-elle accéder à un poste régalien? Noter au passage l'expression 'faire allégeance', qui tout droit issue de l'époque féodale. Le point d'interrogation directement collé au dernier mot est dans l'original.

Par effet de psittacisme ou plutôt d'écholalie les journalistes répètent à l'infini un mot ou une expression, qu'ils ne comprennent pas forcément, jusqu'à les vider de leur sens.

Régenter : ce vieux verbe signifie exercer les fonctions de régent (d'études), se comporter comme un régent (d'études), puis enseigner, diriger, exercer une autorité. Mais les subtils rédacteurs d'articles sur internet se piquent parfois de beau langage, et utilisent le verbe régenter dans un sens bien à eux : A trop jongler entre travail et vie de famille, on prend le risque de laisser le stress s'installer et régenter notre existence. Il est de temps de reprendre les choses en mains ! Ici, régenter doit peut-être avoir le sens de diriger, dominer, fixer, réglementer, régler, prendre en main.

Étymologie : emprunt au latin regens, -tis, participe du verbe rego, rectum, regere : diriger, guider, mener. Regere juvenem (Cicéron) : diriger l'éducation d'un jeune. Ce terme a été employé en latin médiéval pour désigner un membre de l'université ayant le droit d'enseigner (régent).

Régimes spéciaux : synonymes de privilèges.

Région (en ~) : loteur a été plusieurs fois étonné d'entendre, sur les chaînes de télévision, publiques ou privées, l'expression en région, comme par exemple : En région(s), le trafic SNCF sera perturbé [encore une fois !]. En bon naïf, loteur s'est demandé : Dans quelle(s) région(s) ? Jusqu'à ce qu'il comprenne que le (la) distingué(e) journaliste voulait dire : en province. Le mot « province », dans l'esprit des mochécons, serait-il devenu tabou ? Jusqu'où les redoutables crétins de la communication officielle iront-ils pour défigurer le français ?

Étymologie : région vient du verbe latin rego, rexi, rectum, regere : guider, mener, diriger ; verbe qui a donné regio, regionis : direction. La regio, c'est d'abord la direction, la ligne tracée, puis la zone, le domaine, la région...

Registre : il est de nombreux sens au mot registre, et cette rubrique ne porte pas là-dessus. Elle porte sur une faute inattendue, due à un rédacteur de gentside point com : Aux États-Unis, les débats s'inscrivent parfois dans des registres inattendues. Le rédacteur est sans doute un partisan de la féminisation à outrance. Il faut remarquer que si les traitements de texte ont des correcteurs d'orthographe incorporés, ils n'ont pas encore de correcteurs syntaxiques.

Étymologie : du latin regero, regestum, regerere : porter, reporter, transcrire, consigner.

Regroupement familial : sous cette appelation plaisante, on entend l'autorisation pour un travailleur immigré de faire venir sa famille sur le territoire français (décret du 29 avril 1974, sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing). On en mesure aujourd'hui les formidables conséquences : islamisation et halalisation de la France à cause du taux de fécondité plus grand des populations maghrébines, phénomènes de banlieues... Bref, comme dit le populaire : que du bonheur ! ou, comme disent les bien-pensants, une chance pour la France.

Réguler (néologisme) : fait beaucoup mieux que régler. Réguler ses dépenses : régler, déterminer, voire modérer ses dépenses. Encore un terme novlangais inspiré des Anglo-Américains (to regulate : to control by rule [réglementer] ).

Il existe un adjectif régulier, qui signifie : qui obéit à une règle. Mais depuis peu, on rencontre de plus en plus l'adjectif régulier dans le sens anglo-américain de banal, ordinaire. Téléchargement régulier (opposé à Téléchargement premium).

appel : réguler (verbe ignoré par Littré) signifie effectuer un réglage, ou bien « contrôler, maintenir et conserver la maîtrise de l'évolution d'un phénomène » (Cnrtl).

Étymologie : ancien verbe français réguler : décider de, déterminer. Emprunt au latin regulare : diriger, régler , lui-même dérivé de regula : règle.

Réhabilitation (néologisme, 1975) : fait de remettre dans un état presque présentable un quartier enlaidi par une politique d'architecture irresponsable, ou laissé à l'abandon. La « réhabilitation » touche généralement le tissu urbain banal, la restauration étant plutôt réservée à la sauvegarde et à la mise en valeur d'ensembles ayant une réelle qualité architecturale (Le Nouvel Obs, 19.01.1976). Autre exemple : Or, cela fait trente ans que ce quartier dégénère. Il s'enlaidit, même au gré des embellissements et des volontés de réhabilitation, comme on dit (Agora-Vox . fr, 23.08.2012). Loteur avoue avoir été surpris par l'expression « même au gré » (malgré ?)

Verbe : réhabiliter. Lu sur le site de l'A.N.A.H. : (Subventions pour) Réhabiliter les logements anciens dégradés.

Néologisme angloïde : rehab (rehabilitation), dans le sens de désintoxication. Quelques semaines avant son geste tragique, il [Robin Williams] avait suivi une rehab pour une addiction à la drogue (Closer-Mag . fr, 08.11.2014). Noter « addiction » : dépendance.

appel : la réhabilitation est le fait d'être rétabli dans ses droits, dont on a été déchu. Zola avec J'accuse a beaucoup fait pour la réhabilitation du capitaine Dreyfus.

Étymologie : réhabilitation, dérivé de réhabiliter, formé du préfixe ré- (de nouveau) + habiliter, venant d'habile, au sens d'apte à.

Réinsertion (néologisme, années 1970) : outre le sens d'insérer de nouveau, le mot réinsertion signifie assurer à un invalide ou à un ancien prisonnier une nouvelle « insertion » sociale : mesures de réinsertion. Avec le verbe réinsérer. Exemple pris au hasard dans la presse sur le web : Réinsertion : grand projet du gouvernement social-libéral de M. Tony Blair, où des moyens massifs ont été longtemps injectés. Or 55% des malfaiteurs « réinsérés » libérés de prison récidivent dans les 2 ans ; 74% dans les 9 ans. Les politiques de réinsertion répondent surtout à des préoccupations bien-pensantes et angéliques, qui prétendent que les êtres ne sont pas mauvais, mais récupérables et ont droit à une rédemption sociale. Vieux refrain bien connu depuis deux millénaires.

Réitérant : participe présent du verbe réitérer : répéter. Mais dans le vocabulaire moderne, un réitérant est celui qui commet une nouvelle infraction, de nature différente de la première (ce n'est donc pas un 'récidiviste' stricto sensu). Avec le substantif 'réitération' et le verbe 'réitérer'. La société doit protéger ses citoyens et se montrer intraitable vis-à-vis de ceux qui ne respectent rien ni personne en réitérant des infractions en dépit d'avertissements judiciaires. Près de six condamnés à un sursis avec mise à l'épreuve ... sur dix réitèrent dans les cinq ans. Les ministres, qui reviennent au Gouvernement, mais en changeant de portefeuille, sont-ils eux aussi considérés comme des réitérants ?

Étymologie : emprunt au latin reiterare : renouveler, répéter, lui-même dérivé d' iterare : répéter.

Relation : terme pudique traditionnel pour signifier : avoir des relations sexuelles. L'homme de 27 ans, qui affirme avoir entretenu une relation avec l'humoriste, aurait dépensé des milliers d'euros avec sa carte.

Relatif : qui concerne, qui se rapporte à, qui est en rapport avec. Voici des instructions relatives à la façon d'utiliser le nouveau matériel. Dans les deux captures d'écran suivantes, l'adjectif relatif se rapporte au mot contenu, qui désigne dans le patois des néo-journalistes tout simplement un article ou une vidéo, – bref tout ce qui est publié sur internet.



Dans l'image de droite, il n'y a pas
un « contenu relatif », mais plusieurs.
Formulation erronée + charabia journalistique.
Et « EdF » désigne l'Équipe de France,
et non Électricité de France.

Étymologie : relatif, emprunt au latin relativus, venant de relatio, -nis : relation, rapport ; relativus : qui est en rapport avec.

Relativement : dans le sens d'assez. «On a activé la vigilance orange dès dimanche après-midi, le ciblage des départements était relativement bon et les observations relativement conformes», a déclaré à 20 Minutes le responsable de la prévision, Jean-Marie Carrière (Vingt Minutes point fr, 13.03.2013).

Relativement à : en ce qui concerne, quant à ... Il n'a pas confirmé ses intentions relativement à la possibilité qu'il se présente aux élections présidentielles de 2008 (Pierre Chantelois point wordpress point com). Phrase admirable de simplicité. D'autre part, il n'y a pas des élections présidentielles, mais une élection présidentielle [on n'élit qu'un président à la fois].

appel : relativement signifie : par rapport à, d'une manière relative, ou approximativement.

Étymologie : emprunt au latin relativus, dérivé de relatio, -nis : relation, rapport ; qui est en rapport avec. Venant de relatus, participe passé de refero, relatum, referre : porter, rapporter.






(1) Revenir à un ordre ancien : ce n'est donc pas un signe de modernisation ou de progrès. Le mot a été dévoyé de son sens.     


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