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« Les idées passent mal à la télé. »
Michel POLAC

« La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement
et c'est pourtant la plus grande de nos misères »
Blaise PASCAL
divertissement = entertenmaint

« Un ministre, ce n'est pas quelqu'un qui est payé pour lire des livres chez soi. »
Fleur PELLERIN,
ministresse des Livres et de la Culture

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots. »
PLATON





Première partie




P : la seizième lettre de l'alphabet vient du phénicien pé, dérivé d'un hiéroglyphe qui représente une bouche ou les lèvres . Ceci a abouti à la lettre grecque pi ( Π π ), qui a donné le P latin, – toujours avec un retournement par rapport au pé phénicien.

PACA, région PACA (néo-crétinisme administratif) : comme les zozotorités et les administrations cèdent de plus en plus à la griserie des sigles et des acronymes, notre belle région de la Provence, aux parfums de thym et de lavande, avec ses chants de cigales, est devenue pour les néo-crétins de l'administration PACA ou la région PACA (Provence - Alpes - Côte d'Azur). Étant donné que la Provence traditionnelle comprend déjà les Alpes et la Côte d'Azur, cette dénomination de « PACA » est laide et stupide, et prête à des jeux de mots scatologiques (PACA rime avec caca). Au moment ou [sic] la région Paca vient de voter une aide de 3 millions d'euros et de mettre en place une série de mesures en faveur de l'accueil des réfugiés syriens, Joèlle Faguer, Conseillère régionale EELV Paca, déléguée à la solidarité internationale fait le point sur les actions de solidarité qu'elle a pu coordonner au sein de l'assemblée régionale (Paca point EELV point fr, 29.09.2015). Dans cet exemple, on notera l'écriture « Paca », ce qui donne un plein statut d'acronyme à cette dénomination. Noter également le solécisme « ou » (au moment ou), et le C majuscule de Conseillère, qui ne se justifie absolument pas. Autre exemple : Donnée en tête du premier et second tour en PACA, Marion Maréchal-Le Pen se prépare déjà à diriger la région (Europe-1 point fr, 28.11.2015).

Étymologie : Provence, c'est la Provincia (province) latine, terre qui s'étendait des deux côtés du Rhône, jusqu'à Marseille. La « Provincia » était un pays conquis hors de l'Italie, assujetti aux lois romaines et administré par un gouverneur romain. Provincia vient de provincere : vaincre précédemment, composé de pro : avant, et de vinco, victum, vincere : vaincre. Cf. la fameuse parole de Cæsar « Veni, vidi, vici » : Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu (leçon de latin gratuite).

Alpes, d'un mot gaulois ou celtique signifiant montagne.

Côte, du latin costa : côte, flanc, partie en relief. Azur, du bas-latin lazur, lazurius, latin médiéval azurium, venant du persan lazward : lapis lazuli.

Pacemaker (anglicisme, prononcer peɪsmeɪkə(r) ou peïssmékeur) : mot anglais signifiant stimulateur cardiaque. L'usage de ce mot s'imposait, puisque plus personne en France ne comprend l'expression « stimulateur cardiaque ». Pourrait être dérivé du français : pince-mon-cœur. A ne pas confondre avec peacemaker : conciliateur ou artisan de la paix.

Étymologie : de l'anglais pacemaker, composé de pace : pas, allure, venant du français pas ; et de maker : celui qui fait, venant de to make : faire. Pour l'étymologie de to make, Voir Made in.

Pacifier : synonyme de guerroyer dans l'esprit des hommes politiques, des journalistes et des militaires. Mais on sait qu'à ces gens-là, faut pas s'y fier. Et les opérations de pacification, c'est tout simplement la guerre. Exemple : Ouattara se donne deux mois pour pacifier le pays [...] Le nouveau président de la Côte d'Ivoire s'est donné "un à deux mois" pour obtenir la "pacification totale" du pays, posant comme priorité de "débarrasser Abidjan et le reste du pays des miliciens et mercenaires" (Le Monde point fr, 13.04.2011). « Si vis pacem, para bellum » (Si tu veux la paix, prépare la guerre ; autre leçon de latin gratuite).

Étymologie : pacifier, composé de pax, pacis : paix + facio, facere : faire.

Pacifisme : « sent la boucherie, mais du côté mouton » (Jacques Prévert). Les chrétiens, les agneaux de Dieu, vont-ils être sacrifiés ? Voir Angélisme, Compassion.

Étymologie : néologisme, XXe siècle. Dérivé de pacifique, lui-même dérivé de pacifier, composé de pax, pacis : paix + facio, facere : faire.

Pack (anglicisme, prononcer pæk) : paquet, lot, ensemble, en général sous emballage. Par exemple : pack de bière, pack LiveTox, Service Pack 2 (pour Windaube). Le mot, par sa brièveté, semble séduire les partisans de la néolangue.

Étymologie : emprunt à l'anglais pack : lot, ballot. Les amateurs de rugby connaissaent bien le pack, ou ensemble de plusieurs joueurs avant. Un des premiers sens de pack est : bloc de glace plus ou moins important dérivant sur la banquise. Racine germanique signifiant lot, paquet.

Package (anglicisme, prononcer pækɪʤ ou plus simplement packadge) : forfait pour un ensemble de services. Ce mot est employé partout et à toutes les sauces. Tel site propose un Package pédagogique multimédia, tel autre un Package redistribuable de Micromou etc. Lu sur une page internet : La Poste livre un package e-commerce (sic) pour les entreprises débutantes. Le groupe La Poste veut aider les TPE-PME à créer leur premier site Internet avec une dimension marchande (re-sic) (It-Expresso point fr, 24.09.2009). Les voyagistes, quant à eux, proposent des packages, comme par exemple : Bons plans et Promos au pays du Futuroscope : Package au Futuroscope (toutes les majuscules sont dans le texte ; mais pourquoi 'plan' et 'pays' sont-ils avec une minuscule ?)

Substantif dérivé : packaging (prononcer
pækɪʤɪŋ) : emballage, conditionnement. Exemple, à propos du succès d'un parfum : Au-delà du jus ou de ses notes, son packaging attrayant, les campagnes TV et l'égérie Charlize Theron expliquent en partie ce succès (Panel on the web point com, 15.12.2012, à propos d'un parfum). Packaging peut ici être remplacé par présentation (peut-être). Loteur se demande, perplexe, ce que signifie « jus » dans cette phrase. Le parfum lui-même ? Et puis, employer packaging à propos d'un article de luxe, c'est la classe, comme on dit.

Étymologie : de l'anglais package : action d'emballer, d'empaqueter. En anglais, package veut dire paquet, colis et aussi contrat global.

Pacs ou P.A.C.S. : (PActe Civil de Solidarité ; se prononce comme le mot latin pax : la paix) : c'est un contrat conclu entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie en commun. Que vient faire le mot solidarité, totalement déplacé, là-dedans ? Cet ersatz de mariage a été lancé par le gouvernement socialiste pour démolir encore plus la notion de famille, et de saboter la paix (pax) des ménages. L'essentiel, c'est d'éviter la procréation naturelle. A quand le pacs entre un être humain et un animal ?

A ne pas confondre avec le mot latin pax (la paix, comme dans Pax Domini sit semper vobiscum), ni avec tampax, qui ne veut pas dire un pacs temporaire.

Influencés sans doute par la grande distribution, et ses ventes en lots, certains auteurs écrivent packs : Le packs est suffisant juridiquement pour sceller un couple d'homosexuel (Agora-Vox, 15.01.2013). Sceller un couple ? Sceller l'union d'un couple, peut-être.

Étymologie : pacte, du latin pactum : pacte, convention. Verbe paco, pacere (↔ pango, pactum, pangere) : fixer, établir, conclure, conclure la paix.

Civil, du latin civilis, civil, de civis : citoyen.

Solidarité vient de solide. In solidum, "pour le tout", ayant pris dans le langage du droit le sens actuel de solidairement. Latin solidus : dense, massif, pesant ; entier, complet ; solide, réel. Vient de solum : base, fondement, semelle, sol.

P.A.F. ou PAF : ce n'est pas seulement une onomatopée correspondant à un coup, ou bien un mot familier qui signifie avoir un coup dans le nez (« être paf »). Ces trois lettres sont aussi l'acronyme de quelques expressions, dont les plus connues sont : Police aux frontières, Plan académique de formation (sic), et bien sûr l'inévitable Paysage audiovisuel français. Louons au passage la nouvelle pensée S.M.S. qui procède par sigles et acronymes pour, prétendument, simplifier les choses, c'est-à-dire pour embrouiller l'esprit.

Pour le Paysage audiovisuel, voici une définition officielle : On entend souvent parler du "PAF", paysage audiovisuel français. Ce terme désigne l'ensemble de l'offre audiovisuelle française, parmi laquelle les chaînes de télévision gratuites ou payantes, nationales ou locales (Clés de l'audiovisuel point fr). On accusera loteur de ces lignes d'avoir mauvais esprit, mais en observant les mœurs et les pratiques des personnes évoluant dans ce « paysage », on ne peut qu'être étonné devant les empaffés du P.A.F. (présentateurs et animateurs, plus des vedettes récurrentes de feuilletons, avec leur nombrilisme outrancier, pire sans doute que celui de certains acteurs). Reportez-vous à votre presse people (ou P.A.P. : presse à potins) préférée pour les détails croustillants.

Pagaille : c'est dorénavant le mot que l'on emploie pour décrire les problèmes liés à la neige ou au verglas quand les services publics n'arrivent pas à maîtriser la situation. Épisode neigeux (sic) en Ile-de-France : pagaille sur les routes. Ou bien : « La neige sème la pagaille dans le ciel européen ». Dans ce cas précis, il s'agit d'un euphémisme, comme toujours en novlangue : pagaille est mis à la place de bordel.

Face à cette pagaille, on ne peut que constater le désarroi des autorités ; peut-être en raison du réchauffement climatique, dont on nous rebat les oreilles, ces mêmes autorités sont persuadées que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et tout d'un coup c'est la panique face au froid et à quelques cm de neige. Les carences des services de l'État sont telles que les autorités gouvernementales remédient à la pagaille par ... des conseils (ça coûte moins cher que des opérations de désenneigement []) : « Thierry Mariolni, le secrétaire d'État aux Transports, a appelé les Français à renoncer à prendre leur voiture : "Le dimanche, on peut être en famille et, si on peut éviter de prendre la voiture, c'est pas mal (sic)" » (L'Express point fr, 19.12.2010). Incompétence ou je-men-fichisme ?

[] Oui, c'est un barbarisme, mais loteur préfère ce terme à celui, plus exact, de 'déneigement'.

C'était, en ce qui concerne les vols aériens, la même situation (pagaille) en Europe quand un lointain volcan islandais a laissé échapper quelques nuages de cendres (printemps 2010). L'Union européenne, – ou l'incompétence des services publics. Ce mot s'applique aussi aux désordres créés par les mouvements de grève des pilotes d'avion. Air Algérie : fin de la pagaille à Orly. Et maintenant le mot pagaille s'applique au joyeux bordel des trains éternellement en retard de la S.N.C.F. : Retards de trains, pagaille...Rejoignez "SNCF, ras le bol !" (par The Huffington Post point fr, 11.01.2011).

L'expression populaire française : en pagaille signifie tout d'abord 'en grande quantité'. Ce n'est que par la suite qu'elle a pris le sens de : en désordre, et maintenant : situation météorologique pertubante. Mais inutile, ici, de prendre une pagaie pour déblayer la neige ; mieux valent un chasse-neige ou des mesures efficaces de désenneigement (cf. note plus haut).

Lu ce titre à l'humour involontaire sur internet : La neige perturbe le trafic. La neige (drogue) perturbe le trafic (de drogue ?)

Étymologie : il semble que l'étymologie soit pagaie, sorte de rame, à cause des mouvements désordonnés que l'on fait avec une pagaie.

Pagaie, emprunt au malais des Molluques pengayuh (qu'on trouve également sous les graphies pengajong, pengajoe) : rame à pirogue en forme de pelle. Littré, se référant à F. Tr. Valdez, attribue le mot aux Noirs bijagoz, au large de la Guinée.

Page : ce n'est plus seulement une page de papier (livre, cahier...), mais ce mot désigne aussi maintenant une page virtuelle, que l'on peut « feuilleter » sur son écran d'ordinateur. Ce mot peut être compris comme « site internet », quoiqu'en pure théorie une page internet commence et finisse par les « balises » <html> et </html> ; et il peut y avoir une grande grande quantité de telles pages dans un site (comme dans celui de loteur). Exemple : Selon le procureur Martin McRobb, la page avait été créée le 9 août (Le Monde point fr, 16.08.2011). Il s'agit en l'occurence d'un court texte affiché sur FarceBouc. Pour les différencier des pages réelles, de papier, loteur propose de nommer les pages virtuelles pagines.

Étymologie : du latin pagina : page, feuillet.

Pallier : ce verbe, normalement transitif, est employé la plupart du temps de façon intransitive : pallier à. C'est ainsi que le site (la page internet) de TF1 du 09.03.2010 pose gravement et sérieusement la question : Des retraités pour pallier à l'absence des profs ? Un site consacré à la santé propose : Les services, aides, appareils et équipements pour pallier à une déficience physique, visuelle, auditive et à la communication (Vos droits en santé point com). Une site écologique titre ainsi un de ses articles : La banque centrale européenne contrainte de pallier à la désertion de la classe politique (Europe Écologie point eu, 22.01.2015). On peut avancer comme synonymes à pallier (à) : compenser, obvier à, parer à, remédier à, suppléer à. Loteur ne sait pas comment remédier à la mauvaise qualité du français de nos contemporains. Peut-être rétablir les cours de français à l'école ? (simple suggestion).

appel : Pallier signifie dissimuler un défaut ou une chose mauvaise (sens général), ou guérir de façon sommaire et non définitive (médecine). Pallier un défaut ne signifie donc pas le corriger, mais c'est le fait de le dissimuler. En langage familier pallier, c'est cacher la merde au chat. Et une solution ou un remède palliatifs ne sauraient être que provisoires.

Étymologie : pallier signifie couvrir d'un déguisement, d'une excuse comme d'un manteau. En médecine, ne guérir qu'en apparence. Latin pallium : manteau ; verbe pallio, palliare : cacher, dissimuler.

Panache : Tchernobyl (Чернобыль, littéralement : herbe noire) nous avait gratifié d'un nuage radio-acti (avril 1986), invisible, inodore, incolore pour le Pr Pellerin, et qui avait obligeamment évité le territoire français. Fukushima (福島, littéralement : île du bonheur) nous offre gracieusement un panache radio-actif ou, mieux, nucléaire (mars 2011), qui présente la propriété exceptionnelle d'être radio-actif (faiblement, nous assure-t-on), bien qu'il vienne de beaucoup plus loin. Principe de novlangue (néo-langue) : remplacer les mots gênants par des mots neutres ou positifs. Ainsi le terrible nuage, qui voile la vérité, est devenu un glorieux panache, qu'on peut exhiber. Toute cette hypocrisie manque singulièrement de panache, et les officiels gouvernementaux, relayés par les journalistes, nous étonneront toujours par leur faculté à prendre les citoyens pour des cons imbéciles. Voir Nuage radio-actif.

Étymologie : italien penacchio : bouquet de plumes sur un casque ; du latin penna : plume. Des plumes radio-actives, on n'arrête pas le progrès. Voir Nuage.

Panda : cette rubrique a été introduite pour montrer le degré d'ineptie et de cynisme de ceux qui dirigent nos vies et nos villes. En effet la France a loué pour dix ans deux pandas à la Chine, dans le cadre de l'amitié franco-chinoise. Le montant de la facture s'élèverait à 750.000 euros par an. En une période où les citoyens français se serrent de plus en plus la ceinture, voilà qu'on accueille des immigrés à grands frais, pour une opération de prestige. Loteur ignore si les droits d'entrée du zoo de Beauval (près de Chambord), où seront parqués les deux plantigrades, suffiront à compenser cette somme rondelette. Tout ça pour voir évoluer deux nounours blanc et noir, qui dévorent deux dizaines de kilos de bambou par jour. De plus, il a fallu au zoo recréer le « biotope » (milieu de vie) naturel de ces deux animaux, ce qui a coûté un fric fou : enclos extérieurs avec arbres, chutes d'eau, végétation abondante et brouillard artificiel pour rafraîchir les nounours lors des grandes chaleurs d'été. Comme dit Armand, le copain de loteur : « C'est un tour pendable qu'on vient de jouer aux citoyens français ». Scandale supplémentaire : on oblige les gardiens des deux pandas à leur parler en chinois. Voir Knut.

Étymologie : du népalais panda : ours.

Pandémie : maladie à la mode (2009) qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ne touche spécialement pas les pandas. La banale épidémie d'avant la Grande Révolution Mondialiste (GRM) s'est transformée en pandémie. Grâce à la mondialisation et aux voyages internationaux, un brave homme de virus peut maintenant se propager, gratuitement, dans le monde entier, sans passer par les douanes, à la grande joie des laboratoires qui fourguent des millions de vaccins aux gouvernements de nombreux pays. Gageons que les vaccins inutilisés seront détruits, et non redistribués aux pays pauvres (cf. le S.I.D.A., le S.R.A.S. le H1N1, sigles cachant quelque chose de mystérieux : on n'est même plus capable de donner un nom à une maladie).

Alerte pandémie ! Loteur est à même de révéler qu'une pandémie de néo-crétinisme va toucher la plupart des pays occidentaux dans les mois à venir. Pas de vaccin connu pour la combattre. Le seul remède serait d'absorber quelques pages de bons auteurs français trempées dans du bordeaux.

À signaler qu'à partir de quelques dizaines de cas, les journalistes bien informés parlent de pandémie. De même que, selon les présentateurs du bulletin météo, 28°, c'est la canicule, et entre 0 et -5°, c'est un froid sibérien ou polaire. Exagérations et gonflements naturels à la gent pisse-copie.

Étymologie : d'après le grec
πανδημία (pandêmia), formé de παν (pan) : tout, et de δημος (dêmos) : peuple. Une pandémie touche un peuple tout entier, – et non la terre entière, comme semblent le croire les journalistes.

Panel (anglicisme, prononcer pænəl) : désigne chez les gens de la manipulation télévisuelle et informative un groupe, une palette, un échantillon de personnes témoins (pour un produit, pour une émission de télévision). Notre émission se déroule devant un panel de 50 personnes désignées au hasard (hum ! Vraiment au hasard ?) Un panel d'étudiants [chinois] modèles accueille Barack Obama. Également dans les sens d'assortiment, d'ensemble, d'éventail, de lot, voire de série ... : eBuy vous propose un panel d'outils pour promouvoir vos objets. Autre exemple : Que faire le jour de la fin du monde? S'abriter dans un tipi en bois (comme dans le film Melancholia), monter à bord d'une arche de Noé ou se calfeutrer dans un abri antiatomique, tout un panel d'options s'offre à nous (Slate point fer, 11.12.2012). Panel ici peut être traduit par série, choix, gamme, éventail...

A donné le mot panéliste : Je suis en train de répondre à une enquête de satisfaction Micromou, proposée par Ypsauce, dont je suis un fidèle panéliste (forum Mac-Génération, 23.03.2007, 16 h 23). Mais il paraît que panéliste, dans le sens d'une personne faisant l'objet d'un sondage, peut être accepté. Bon ...

Étymologie : panel en anglais vient de « pan », qui désigne le document sur lequel on écrit le nom de tous les membres d'un jury. Il a fini par désigner le jury lui-même, c'est-à-dire l'ensemble des jurés d'un tribunal, tirés au sort. Du vieux français panel : morceau d'étoffe, puis document sur lequel on écrivait. Latin pannus : morceau d'étoffe, grec
πήνη (pênê) : tissu, toile.

Panier : désormais beaucoup de pages internet proposent des achats « en ligne ». A chaque article acheté, un bouton prie l'internaute d'ajouter [l'article] au panier. Et l'illustration montre ... un chariot (caddy). Panier ou chariot ? Ce n'est pourtant pas la même chose. On trouve aussi : Ajouter cet article à votre panier d'achats. On voit par ces exemples simples le degré d'illogisme des informaticiens qui réalisent les pages internet.



Il existe aussi un « panier de la ménagère », que les statisticiens essayent d'évaluer périodiquement. En lui mettant la main au panier ?

Étymologie : du latin panarium : corbeille à pain ; venant de panis : pain. Pain, d'une vieille racine indo-européenne *pa, qui signifie nourrir, protéger, et qui a donné pâture, pâturage, repas...

Papa (langage enfantin) : de plus en plus employé au lieu de 'père'. Déclaration du fils – qui n'est pourtant plus un enfant – d'un joueur de tennis et chanteur : Mon papa est un people. Déclaration d'un certain Jésus de Nazareth : J'ai un papa divin. Autre exemple, puisé dans la presse « sérieuse » : Une petite fille qui a écrit à Obama pour l'inviter à dîner avec ses deux papas ne pensait pas recevoir de réponse (Le Nouvel-Obs point com, 08.11.2012). Elle a deux papas : on est bien content pour elle. Mais loteur se demande qui des deux est le véritable père (« papa »).


Made in papa + maman, pancarte agitée
lors du défilé contre le mariage homo (janv. 2013)

Comme déjà signalé, les consonnes « labiales » p, m, b sont les premières à être articulées : papa, maman, bébé. Les labiales (sons articulés avec les lèvres) évoquent le rôle des lèvres dans le premier acte du bébé : téter. Voir Maman.

Étymologie : langage enfantin, qui a des correspondants dans de nombreuses langues : grec
πάππας (pappas), latin pappa, espagnol papa, français papa, etc.

Pape (cliché) : n'importe quel individu ayant une autorité indiscutée, plutôt de type moral, mais pas forcément. Voici un exemple tiré de Pire people point com du 29.03.2012 (repris par quelques sites P.L.C.C.), où le mot pape est pris dans un emploi assez ridicule : Outre celle que Mohamed Merah puisse devenir une sorte de légende, un pape pour les islamistes en quête d'idole, la crainte de l'acteur est la récupération politique. Les distingués rédacteurs utilisent souvent le mot pape dans le sens de 'modèle' ou de 'guide'. Noter également la présence du mot 'idole', qui ne s'emploie théoriquement que quand il s'agit d'idoles païennes. Pape, islamiste, idole ... le rédacteur ratisse large. Voir, dans les clichés, cette rubrique.

Étymologie : Voir 'papa'.

Papy (faux anglicisme, langage familier) : remplace désormais pépé ou grand-père (ou bon papa). Peut aussi signifie 'homme âgé'. C'est papy Mougeot ! Le pluriel est papys, commme dans cet exemple : ... une petite poignée de papys écolos ou assimilés ont, ces dernières années, déclaré leur flamme à l'atome (Mediattitudes point info, 04.11.2008). L'âge des papys est très flou ; certains, bien informés, le fixent à partir de la quarantaine : A la une : Les papys du rap font de la résistance ! [...] Ils ont bien vieilli ! Dr. Dre, Snoop Dogg, P. Diddy, Akhenaton, Joey Starr : ces rappeurs ont tous dépassé la quarantaine (Yahou Musique). Voir Mamy.

Étymologie : (néologisme, XXe siècle) diminutif affectif fait à partir de papa. La finale en -y a une consonance anglo-saxonne, mais c'est un faux anglicisme.

Par heure (tant de kilomètres par heure) : expression employée par les présentateurs du bulletin météorologique de la télévision dite française, au lieu des traditionnels 'kilomètres à l'heure' ou 'kilomètre-heure' : Un vent de 100 km par heure. Ça fait plus « scientifique », et c'est peut-être une importation frauduleuse de l'anglais 'per hour'.

Étymologie : par, du latin per (par, au travers), avec passage du e latin au a.

Heure, du latin hora : division du temps, qui peut être une heure. Racine indo-européenne, ayant donné d'une part year en anglais, Jahre en allemand – les deux signifiant année ; d'autre part hora en espagnol, ora en italien, heure en français. Les Latins et les Anglo-Saxons n'ont pas la même notion du temps.

Parabène (paraben) : dans la série populaire « Les publicitaires nous prennent pour des cons », voici les réclames sur l'absence de parabène. C'est une substance cancérigène qu'on trouve dans les cosmétiques, les savons, les shampooings etc. Argument de certaines pubs pour des savons ou produits cosmétiques : Garanti sans parabène. Outre qu'il faut se renseigner pour savoir ce que sont les parabènes, cela introduit un doute inquiétant dans l'esprit des clients : Ah ? Y'a pas de parabène (= substance cancérigène = cancer de la peau) dans le savon Douve ? Alors, y'en a peut-être dans les autres ? Ils sont terrifiants, les imbéciles de la pub. On rencontre souvent la graphie paraben, à l'anglaise. Voir Mots savants, Oméga-3.

Étymologie : le parabène est un parahydroxybenzoate d'alkyle, c'est- à-dire un ester résultant de la condensation de l'acide parahydroxybenzoïque avec un alcool. Comme noté pour les oméga-3 : pour comprendre les messages publicitaires, il faut étudier la chimie organique. On estime que plus de 80 % des produits de beauté en contiennent : shampoings, crèmes hydratantes, mousses à raser, etc. Quand on parle de parabène, il faut savoir qu'il y a plusieurs parabènes : le methylparaben, l’ethylparaben (E214), le propylparaben (E126) et le butylparaben, – mais les résultats sont les mêmes.

Parachutage, parachuter : fait de placer de façon artificielle pour une élection une personne qui n'appartient pas à une commune ou un département donnés. Le Pen tacle Mélenchon sur un éventuel parachutage à Hénin-Beaumont (Le Point point fr, Vingt Minutes point fr, 11.05.2012). On appréciera au passage d'une part la manie vulgaire des rédacteurs de parler des hommes et femmes politiques en les désignant par leurs seuls noms : Le Pen, Mélenchon ; d'autre part le néo-verbe tacler, dont la fréquence est de plus en plus agaçante. On observera aussi la préposition sur, préposition passe-partout, très commode pour ceux qui n'arrivent pas à articuler leurs pensées.

Les parachutages sont souvent des portes des secours pour des candidats malheureux à une élection dans leurs propres circonscriptions ; ce sont aussi des manœuvres politiques parfois pas très reluisantes : Ségolène Royal a été parachutée en Charente-Maritime pour les élections législatives françaises de 2012 dans le but de prendre, une fois élue députée, la présidence de l'Assemblée nationale (Wikipédia).

Au sens propre, le parachutage est le fait de parachuter, c'est-à-dire de larguer des objets ou des personnes avec un parachute à partir d'un avion. Le parachutage à ouverture automatique permet de larguer de nombreux parachutistes sur une seule zone en très peu de temps et à basse altitude (Parachutisme point tra-son point fr). Une recherche sur Googol donne pour les premières pages uniquement le sens dérivé (parachutage politique), ce qui en dit long sur l'imprégnation politique.

Étymologie : parachutage, formé à partir de parachuter : parer à + chute. Parer, du latin paro, parare : préparer, arranger, apprêter. Chute, du vieux verbe françois choir : tomber, venant du latin cado, casum, cadere : tomber. Du supin casum vient le mot cas.

Parachute : quand il est suivi de doré, cela signifie une forme éhontée de rémunération de services d'un patron qui vient de ruiner une entreprise. Pour lui éviter une chute dans quoi ? A tout prendre, il vaut mieux un char à putes qu'un parachute, dixit loteur, qui est un grand lubrique. Voir Stock options.

Étymologie : pour parachute, Voir rubrique précédente.

Doré, participe passé du verbe dorer : recouvrir d'or, bas latin 'deaurare' : dorer, dérivé de 'de' : préfixe intensif, et de 'aurare' : dorer, venant de 'aurum' : or.

Paradis : est devenu laïc, par suite de la socialisation de la France : « Fin novembre, elle était venue faire connaissance avec les permanents de Solférino, à qui elle (Ségolène) avait promis une campagne "heu-reuse dont la première étape serait la transformation de leur espace de travail en "paradis laïc" » (Le Point, 21.01.2007). En voilà encore une qui croit au paradis !

Étymologie : du latin paradisus, emprunt au grec
παράδεισος (paradeisos), parc clos où se trouvent des animaux sauvages pour l'agrément des princes ; emprunt à l'iranien, et utilisé dans le sens de jardin des délices. Avestique daeza (enceinte, clos) qui se retrouve dans pairidaeza (enceinte faisant le tour : pairi, cf. le grec peri). Pairidaeza (enclos seigneurial) a donné en grec paradeisos, d'où le français paradis. Que le paradis socialiste soit devenu un zoo, où s'agitent des bêtes en rut, nul n'en doute (mai 2011).

Paradis (fiscal) : antiphrase pour désigner l'enfer. Un paradis fiscal désigne l'endroit mythique où ceux qui ont volé, escroqué, ruiné les honnêtes gens peuvent placer le fruit de leurs rapines pour en jouir pour le restant de leurs jours. Quelques paradis fiscaux : les îles Caïman, le Lichtenstein, le Luxembourg, Andorre, Malte ...

Paradoxe : plus on imprime de livres, plus grand est le nombre d'illettrés.

Étymologie : paradoxe, du grec
παράδοξος (paradoxos), de παρά (para) : à côté, et δόξα (doxa) : opinion. Un paradoxe, c'est une opinion contraire à l'opinion commune, ou contraire à la logique.

Paralympiques (Jeux ~) : après les retransmissions télévisées des Jeux Olympiques qui cassent les pieds de centaines de millions d'individus sur terre, viennent les retransmissions des Jeux Paralympiques, qui cassent deux ou trois fois moins les pieds, parce que moins regardées. Titre d'un article : Des jeux paralympiques aux jeux de société, tous les produits dérivés d'une civilisation (Agora-Vox, 24.08.2012). Ou bien ce chapô d'un article web : Les Jeux paralympiques s'ouvrent mercredi à Londres, avec un cérémonial bien différent de celui des Jeux olympiques. Pourquoi ? (Le Point point fr, 28.08.2012). Oui, pourquoi, demande loteur, les yeux blancs d'angoisse.

Loteur s'est toujours demandé quelle était la règle qui avait présidé à la formation de ce momoche « paralympique ». Est-ce que c'est para + olympique ? Auquel cas, on devrait dire parolympique, sur le modèle parodie (para + odê) ou paronomase (para + onoma). Et que veut dire para dans paralympique ? Du grec παρά para : auprès, à côté, contre ? Ou est-ce l'abréviation de paraplégique ? L'on a affaire à une expression « boîteuse » (c'est le cas de le dire), expression que reprennent à l'envi journalistes et rédacteurs.

Ceux qui participent aux Jeux parolympiques ou « paralympiques » sont appelés des para-athlètes, comme dans cet exemple : Les para-athlètes français bénéficieraient alors des 300 heures de direct et des 250 journalistes présents sur place pour France Télévisions (Le Point point fr, 28.08.2012). Para-athlètes (avec un bel hiatus para-a) ? Des paras qui seraient athlètes ? Admirer au passage la momocherie France Télévisions, au lieu de Télévisions de France, ou de (Office de) Télévision française.

Étymologie : para : abréviation de paraplégique (?) Quant à -lympique, c'est l'abréviation par aphérèse d'olympique.

Paranoïa : c'est un des traits de caractère des populations étazuniennes : systèmes informatiques avec des mots de passe cryptés même pour votre ordinateur personnel, fouilles systématiques dans les aéroports de crainte qu'on ne transporte des matières explosives etc. Cette nation (les Étazunis) rend la vie impossible aux autres nations à cause de sa paranoïa sécuritaire. Les friandises en chocolat d'une certaine marque sont interdites dans les avions (l'intérieur pourrait dissimuler une arme), les jouets pour enfants sont interdits (), des bouteilles contenant de l'eau bénite de Lourdes sont confisquées par les cerbères des douanes de Tarbes, etc.

() Relevé à la loupe dans Gentside point com du 28.01.2011 : Un couple de touristes canadiens a fait l'amer (sic) expérience du zèle britannique en matière de sécurité aéroportuaire. Il n'a pas pu aller au-delà d'un poste de contrôle tant qu'il refusait d'abandonner leur statuette de soldat, munie d'un fusil factice de 10 centimètres.

Détail amusant : les passeports biométriques, réputés infalsifiables, sont déjà copiés et bidouillés, et passent sans encombre les systèmes de sécurité dans les aéroports. Heureusement qu'il y a toujours des petits malins pour prouver l'imbécillité des systèmes mis en place par les néo-crétins gouvernementaux (loteur avoue là son fond anar).

Il est une autre forme de paranoïa, dont souffre loteur de ces lignes, – à savoir la paranoïa linguistique –, en affirmant avec force l'excellence du français, et en combattant vigoureusement tous les néo-crétinismes qui défigurent notre langue. Un combat contre des moulins à vent ?

Étymologie : du grec
παράνοια (paranoia) : trouble de la raison. Formé de παρά (para) : à côté, et de νόος (noos) : intelligence, pensée, esprit. Le terme paranoïa a été forgé par le médecin Vogel en 1772, et systématisé par Krafft-Ebing au XIXe siècle.

Parcours (néo-crétinisme) : synonyme de vie ou de carrière. Exemple : « Des pans de mon existence ont été utilisés pour l'écriture de scénarios », s'indigne Claire Seguin pour qui On connaît la chanson d'Alain Resnais et Ridicule de Patrice Leconte s'inspirent de son parcours (Le Figaro point fr, 01.02.2012). Autre exemple : "Personne ne le connaissait, personne", a dit un étudiant au journal. On sait encore peu de choses sur son parcours (Le Monde point fr, 20.07.2012). Et on n'insistera pas sur les fameux parcours professionnels des C.V. réclamés par les directeurs du personnel (D.R.H.). On peut aussi trouver 'itinéraire' : Mohamed M., itinéraire d'un tueur.

Étymologie : parcours, d'après le verbe parcourir formé de par, et courir, pour répondre au latin percurrere.

Parent : substantif masculin. Féminin : parente, pluriel : parents. Un parent, c'est d'abord un géniteur, c'est ensuite quelqu'un de sa famille. A donné l'expression consacrée : « parent(s) d'élève ». Lu sur un blogue : Selon une parent d'élève, avertie par sa fille, la professeure (sic), Mme Lorraine C., aurait présenté le tueur comme la « victime d'une enfance malheureuse » (source : Agora-vox, citant Paris Normandie point fr, édition de Rouen, 23.03.2012). Le rédacteur a écrit une parent d'élève, alors que le féminin parente existe ; mais il a écrit la professeure, alors que le féminin professeure n'existe pas. Plus loin, le rédacteur récidive : « Les élèves ont agi en citoyens responsables en quittant la classe », se félicite cette parent d'élève.

Comme on n'arrêtera jamais le néo-crétinisme administratif, il est question de nommer, dans les formulaires administratifs, le père et la mère « parent 1 » et « parent 2 » (ou inversement). Qui sera le premier ? le second ? Donc, après avoir détruit les États-nations, puis en France les provinces et les régions, on a continué à détruire la famille (Pacs, PMA, GPA), puis la notion de sexe, remplacé par le genre (à l'initiative de prétendues philosophes féministes et lesbiennes d'Outre-Atlantique). Et maintenant, on termine avec la parenté, qui devient abstraite et déstabilisatrice pour l'enfant. Dans la foulée, l'aîné sera sans doute l'enfant 1, le puîné l'enfant 2, etc. Voir rubrique suivante.

Étymologie : parent, du latin pario, partum, parere : engendrer, enfanter, accoucher, mettre bas. Étymologiquement, le parent, c'est celui qui engendre.

Parentalité (néologisme politiquement correct, mais morphologiquement fautif) : terme ayant la prétention de remplacer le mot parenté. En effet, dans la perspective du genre, il n'y a plus de parents, il n'y a que des adultes multigenres, prenant en charge l'éducation sociale des enfants. Les parents peuvent désormais être des couples homosexuels ; la gestation pouvant se faire par fécondation in vitro, par mère porteuse, voire par l'opération du Saint-Esprit (exemple célèbre dans le christianisme). On remplace pitoyablement l'amour par des textes de loi, et le pénis par une éprouvette. C'est la négation totale de la fonction naturelle de la procréation, acte de désir et d'amour entre un homme et une femme. Le langage porte les traces de ce "négationisme" : homo-parentalité, mono-parentalité. Le parent n'est plus celui qui donne la vie ; il n'est qu'un acteur social (sociétal ?), conduit par un désir d'enfant : Le désir d'enfants, considéré comme un droit par certains, conduit à remplacer la parenté par la parentalité (Liberté politique point com, 28.05.2010). Le fait que la plupart des partisans de cette théorie soient lesbiennes ou homosexuels devrait inspirer la plus grande méfiance.

Étymologie : parentalité, venant de parent, du latin pario, partum, parere : engendrer, enfanter, accoucher, mettre bas. Étymologiquement, le parent, c'est donc celui qui engendre. Le choix du mot « parentalité » est en contradiction flagrante avec l'étymologie. Et pourquoi pas « éducateur social » pour désigner le nouveau parent ? Après l'Éducation nationale, l'Éducation sociale.

Paris-beurre (gastronomie) : c'est ainsi qu'on appelle un sandwich composé de deux morceaux de baguette (parisienne ?), souvent beurré d'un seul côté, entre lesquels trône une minuscule et fort mince tranche de jambon, dit de Paris. D'où le nom dudit merveilleux sandwich, facturé à prix souvent déraisonnable dans tout bon bistrot, de Paris et d'ailleurs. Un « Paris-beurre » devient vite un Paris-beurk. Mais loteur se dit qu'à tout prendre, c'est encore meilleur que les Mac-Ducon.

Il y a beaucoup à dire sur les sandwiches, vendus en France maintenant, par exemple par la compagnie de la Seuneuceufeu dans ses trains, sandwiches composés de tranches triangulaires de pain de mie et comprenant à l'intérieur des matières indéfinissables, avec des éléments inconnus de la Table de Mendéleiev. C'est sans doute ce que l'on appelle la cuisine internationale, où les clients sont accommodés à toutes les sauces, la plus répandue étant la sauce couillon.

Parité (néo-crétinisme) : en politique, on parle d'assemblée, ou de commission paritaires, c'est-à-dire qui comprennent un nombre égal de membres issus de deux groupes différents ou opposés. Dans la néo-langue écrite ou parlée, parité signifie égalité (pour une représentation nationale, par exemple). Parité hommes-femmes. On peut aussi trouver Josiane X, Candidate de la parité. Parité semble ici vouloir dire égalité, ou bien femmes, féminisme (?). Les féministes semblent confondre parité et égalité, ou plutôt complémentarité. Les journalistes relayent avec complaisance les revendications des féministes sur la parité, et présentent les femmes comme les éternelles victimes du machisme ou du sexisme. La parité est devenue une exigence essentielle de la vie politique, sociale, culturelle et linguistique d'une nation qui nivelle tout par le bas. L'égalité stricte entre hommes et femmes étant naturellement et socialement impossible, on a sans doute choisi le terme fautif de parité. Hommes - femmes : sexe æquo ?


La parité, selon loteur

Perle recueillie sur internet, reprise par un certain nombre de magazines web : « Il n'y a pas de grandes différences neurologiques entre les sexes. Il peut y avoir de légères variations entre le cerveau des femmes et des hommes, mais le "câblage" (sic) est souple, malléable et modifiable » (Slate point fr, 15.08.2010). Ah bah, si quelqu'un(e) est idiot(e), ce n'est qu'une erreur de "câblage".

A noter que si beaucoup de femmes militent pour la parité, d'autres groupes militent pour la diversité. Parité, diversité ... y'en a pour tous les goûts.

Parité vient de pair : pareil, égal. Lu dans un article web (Yaourt pour elles, 29.09.2012) : Pas vraiment de code dans le street style, une règle peut-être : la tenue doit aller de paire avec la personnalité. Les deux (tenue et personnalité) font la paire ? Et, immanquablerment, on trouve l'anglicisme de service dans tout magazine féminin : street style, qui est un style de mode (se faire photographier habillé(e) à la dernière mode, devant un monument par exemple).

Antonyme : disparité : différence, inégalité. En terme de précipitations, la pluviométrie a été globalement supérieure à la normale de 15%, mais avec de grosses disparités régionales (Libération point fr, 01.03.2013). La disparité, normalement, c'est le manque d'unité ou la disproportion entre divers éléments. Et Libé, au français impeccable, de continuer sur sa lancée : Là aussi, des disparités géographiques sont notables: la moitié ouest du pays a bénéficié de températures légèrement supérieures à la moyenne, à l'inverse de la moitié est.

Étymologie : latin paritas, -tatis : ressemblance, égalité. Adjectif : par, paris : égal, pareil, semblable. Cf. le fameux « primus inter pares ».

Parler journalistique : il est une façon de parler chez les journaleux, consistant à relater de façon pleurarde, geignarde, moralisatrice et mécanique, anti-naturelle au possible, les événements dont ils sont parfois les témoins. On a envie de se boucher les oreilles ou de passer sur une autre chaîne, tant leur ton est crispant. Cela fait penser au déhanchement artificiel d'un mannequin lors d'un défilé de mode. Une autre façon de parler est celle adoptée par les présentateurs de prétendus journaux télévisés, et surtout par les animateurs d'émissions prétendument de divertissement : faire porter l'accent tonique (qui n'existe pas en français, à part les accents dits d'emphase) systématiquement sur la première syllabe d'un mot. Cela devient vite horripilant. On devrait exiger qu'ils prennent des cours d'élocution. Voir Hystérie.

Étymologie : parler, verbe pris dans un sens substantivé ; du bas-latin parabolare : parler. Parabolare a donné paroler, puis parler avec chute du 'o'. De parabolare vient parabola → parabole → parole.

Journalistique, adjectif fait sur journal, qui vient de jour (cf. un quotidien : qui paraît chaque jour). Journal vient de l'adjectif latin diurnalis, dérivé de diurnus : diurne. Voir D Day pour d'autres explications pour le mot jour.

Partager (néo-verbe) : dans les réseaux dits sociaux, le verbe partager s'emploie dans les sens de diffuser, relayer, retransmettre, faire suivre, faire connaître, faire part de. Dans ce sketch (lien en anglais), le comédien américain Aziz Ansari s'interroge : pourquoi donc les hommes partagent-ils des photos de leur sexe ? (France-TV Info point fr, 13.07.2014). Ici, partager a le sens de publier. Autre exemple : «Une photo scandaleuse d'un chasseur posant gaîment à côté d'un tricératops qu'il vient de massacrer. Merci de partager pour que le monde puisse montrer du doigt et faire honte à cet homme malhonnête.» (cité par Le Figaro point fr, Gala point fr, et autres media P.L.C.C., 15.07.2014). Les guillemets collés aux mots sont dans l'original. Autre exemple : Avec les réseaux sociaux, les théories du complot touchent particulièrement les jeunes, qui les partagent parfois sans réfléchir (Le Figaro point fr, 20.11.2015). Voilà bien les journalistes et les rédacteurs : du moment qu'un mot ou une expression sont à la mode, ils les emploient parfois sans réfléchir, sans vraiment chercher à leur donner des équivalents français acceptables. Encore un exemple ? Dans un premier message diffusé après l'annonce des résultats, le "menhir" partage une vidéo dans laquelle il se félicite des scores du parti qu'il a co-fondé (The Huffington Post point fr, 06.12.2015). Le « menhir » est Jean-Marie Le Pen, qui ne partage pas une vidéo, mais il la diffuse. Voir Psittacisme. Il faut en tout cas remarquer qu'en des temps d'égoïsme et de replis identitaires, les gens n'ont jamais autant partagé sur internet.

Substantif : partage. La vidéo semble avoir été reprise dans un premier temps sur LiveLeak.com, un site britannique de partage de contenus, qui veut «redéfinir les médias» à grand renfort de journalisme citoyen (Libération point fr, 03.09.2015). Partage a ici le sens de relais ou de diffusion (plus on emprunte de mots aux Anglo-Américains, plus leur signification est floue). Noter le mot « contenus » : articles, publications et la néo-expression « journalisme citoyen » : diffusion d'informations par de simples particuliers – des non-professionnels, donc.

appel : partager veut dire en français : diviser en parts, répartir, ou prendre part à. Rien à voir avec les néo-sens : diffuser, relayer, transmettre... L'anglo-américain est venu polluer le français. Malheureusement, il n'y a pas de COP21 (ou autre) pour lutter contre cette pollution.

Étymologie : partager, anciennement partir (cf. le petit conte La housse partie). Venant de part, partie.

Partenaires sociaux : syndicats professionnels de salariés d'un côté, et représentants des dirigeants d'entreprise de l'autre côté, ce sont les partenaires sociaux. Autrement dit : adversaires socio-politiques. Un tour de force des partisans de la novlangue politico-journalistique que de faire dire à une expression le contraire de ce qu'elle signifie. C'est au ministre Claude Cheysson que l'on doit, paraît-il, cette brillante illustration de la novlangue.

Étymologie : partenaire, de l'anglais partner. Dérive apparemment d'un vieux mot français parcener signifiant partage. Social, venant de socius : compagnon. Vieille racine *seq signifiant suivre. Voir Fracture sociale pour d'autres explications.

Partie fine : synonyme de partouse, d'orgie, de partie carrée ou d'échangisme dans les milieux élégants. De récents scandales touchant un hôtel de Lille (octobre-novembre 2011) ont mis dans nos sympathiques merdias cette expression partie fine à la mode. Exemple : Prostitution : dans les coulisses des parties fines (Le Figaro point fr, 03.11.2011). Dans les coulisses, vraiment ? Le journaliste était-il présent dans ces partouses ? Ou bien : DSK, ses amis lillois et les parties fines.. flics, notables, bussinesmen, proxo, filles et grands hotels (sic). ENQUETE (Le Post point fr, sept. 2011). Remarquer le mot orphelin « enquête », et aussi « proxo » (proxénètes), invariable ici. Ou enfin : Selon l'Agence France-Presse, [...], la victime, d'une quarantaine d'années, aurait succombé à une crise cardiaque, lors d'une «partie fine» (Le Parisien point fr, divers media P.L.C.C., 18.04.2008).

Pour Littré, fin dans ce sens signifie à la fois érotique et entouré de quelque mystère : Partie fine : partie de plaisir où l'on met quelque mystère. Il ne s'agissait pas d'une orgie, mais d'un délicieux rendez-vous galant. Pour nos distinguées zélites et pour les journalistes, les bonnes grosses partouses sont devenues des « parties fines ».

Partis (politiques) : Julius Cæsar avait déjà raison : Gallia est omnis divisa in tres partes (la Gaule est tout entière divisée en trois), à savoir de nos jours : la Gauche, le Centre et la Droite. Il semble que ces trois partis soient en fait un seul et même parti, divisé en trois pour la beauté de la chose. Ces trois partis font semblant de se chamailler, comme gamins en cour d'école, mais c'est pour la montre, et les membres de ces partis s'entendent comme larrons enfoirés et mangent à la même cantine (bien que ces renseignements soient absolument faux, loteur tient à faire savoir qu'il garantit leur entière authenticié).

Étymologie : parti, du verbe partir : partager, diviser. Cf. le vieux conte français La Housse partie (La Couverture partagée). Un parti, c'est un groupe ou une union de personnes, qui ont un intérêt commun.

Politique, du grec
πόλις (polis) : ville, πολίτης (politês) : citoyen. La politique, de nos jours, semble bien éloignée des intérêts des citoyens.

Participatif (néo-crétinisme) : de nos jours, tout est devenu participatif : un débat, la démocratie etc. Le propre d'un débat ou d'une démocratie, c'est justement d'être « participatif », c'est-à-dire que tout le monde puisse y participer. Encore une idée qui, au mieux, ne veut rien dire, au pire, signifie que ceux qui participent n'ont droit qu'à un avis consultatif, – et encore... Voir Démocratie participative.

Entendu sur la french TV un néo-concept, celui de météo participative. Il s'agit en fait d'informations sur le temps (et non sur la météo) dans telle ou telle région données par des internautes.

appel : théoriquement, l'adjectif participatif appartient au vocabulaire de la finance, et signifie : 'qui correspond à une participation financière' : prêts participatifs.

Étymologie : participatif, adjectif dérivé de participer, qui vient du latin participo, participare : partager, répartir, participer. Composé de pars, partis : part + verbe capio, capere : prendre, saisir.

Pas que : encore une trouvaille des publicitaires. Vu sur une réclame publicitaire : Des fruits et pas que ! (pas uniquement). Lu sur un article traitant de téléphonie moderne : Antivirus, mais pas que... Mais jusqu'où iront ces concepteurs et rédacteurs pour dénaturer le français ? A moins qu'il ne s'agisse d'une pub déguisée pro-chrétienne.

Cette forme elliptique, assez moche au demeurant, est maintenant reprise par certains journalistes ou néo-rédacteurs, qui pensent sans doute que « ça fait bien ». Relevé dans l'excellent du 29.01.2013 : Du bruit, mais pas que. De l'émotion aussi. Sur Twitter, les partisans des deux camps s'enflamment. Autre exemple, relevé dans Yaourt : Heureux grâce à l'argent, mais pas que.

Étymologie : pas, auxiliaire de négation pour les verbes de mouvement (je ne marche pas = je ne fais un seul pas), qui s'employait avant avec la négation ne. Cf. mie (je ne mange mie), goutte (je ne bois goutte), point (je ne vois point). Latin passus : pas, du verbe pando, passum, pandere : tendre, étendre, ouvrir. Vieille racine qui a donné path (chemin, passage) en anglais, Pfad (chemin) en allemand, paso en espagnol.

Que, du latin quod, neutre du pronom adjectif qui.

Passé : on entend de plus en plus, surtout chez les journalistes de la french TV, l'expression manifestement héritée des Anglo-Saxons : il est telle heure passé(e?) de tant de minutes. C'est ainsi qu'une journaliste de BFM-Télé répéta à plusieurs reprises : il était sept heures passé(es?) de cinq minutes quand DSK est arrivé à Paris, calque direct et stupide de l'anglois : it was five past seven. Autre exemple : Il est minuit passé de quarante minutes à la Bastille (L'Express point fr, 07.05.2012).

Autre version, tout aussi stupide, « entendue à la télé » : Il était sept heures zéro cinq quand DSK est arrivé à Roissy... Quand donc les journalistes apprendront-ils l'heure en français ? Temps en anglais = temps anglais. Nos vaillants journalistes n'arrivent plus à concevoir le temps en français. Ils ne vivent plus à l'heure de la France. C'est symbolique. Loteur s'imagine mal, répondant à quelqu'un lui demandant l'heure, dire : « Il est sept heures passées de cinq minutes » ou « Il est sept heures zéro cinq ».

Étymologie : passé, participe passé du verbe passer. Du latin vulgaire *passare : passer, traverser, dérivé de passus : pas.

Passé simple : trouvé sur une page internet : C'est ainsi que naissa "Vendredi si ça me dit". Naissa ? Naquit ? Loteur n'en a pas connaissance. (L'erreur a été corrigée depuis). Autre exemple : Philippe Val, doit sûrement vous rappelez quelque chose ; vous vous souvenez, le révolutionnaire libertarien des années 1970 récupéré par les hautes sphères médiatiques, qui finissa par devenir le directeur de Charlie Hebdo, où il fut l'initiateur de la publication des caricatures du prophète Muhammad (Agora-Vox point fr, 10.12.2014). Qui finissa ? Conjugaison volontairement et humoristiquement fautive ? Quoique... on trouve quelques lignes plus loin : A la fin de la réunion s'en suivi un séance de photo...

Dans le même ordre d'idée, trouvé sur un autre site : [...] car Cortex le trahisit en faisant passer son travail pour le sien (Kazeo point com, 22.08.2006). Ou bien encore cet exemple sidérant, où le passé simple est mis sous deux formes différentes pour deux verbes réguliers du premier groupe : « L'homme, par nécessité de compter et de dénombrer diverses choses (bêtes, hommes ou objets), exploitât peu à peu tout ce qui lui tomba sous la main pour y arriver » (Le chiffre point info, repris par divers sites avec la même erreur). Encore un exemple ? ... beaucoup de galettes sont sans levure, c’est l’époque moderne qui y ajoutât de la levure (divers sites blogues P.L.C.C.). Le passé simple est senti tellement archaïque que certains scripteurs éprouvent le besoin d'en rajouter.

Apollinaire a écrit 'absolvirent' dans L'Hérésiarque et Cie. Et Nerval écrivit 'absolva'. Il est vrai que le passé simple du verbe absoudre () n'est pas évident, même pour de grands écrivains.

() j'absolus, tu absolus, il (elle) absolut
       nous absolûmes, vous absolûtes, ils (elles) absolurent

C'était notre rubrique Le passé simple est un temps passé tout simplement dépassé.

Étymologie : passé, participe passé du verbe passer. Du latin vulgaire *passare : passer, traverser, dérivé de passus : pas.

Simple, du latin simplex, simplicis : simple, venant de sine : sans, plicare : plier. Simple (sans pli) est le contraire de compliqué (cum-plicare : avec des plis).

Passif, voix passive : s'emploient de plus en plus à la place de la voix active, à l'imitation des Anglo-Américains. Des exemples à la pelle : A Singapour, les voitures se garent dans le salon () au lieu de : on gare les voitures ... Ce programme n'a pas été quitté correctement (Windaube). La page que vous demandez est en train d'être générée. Ou bien : Ces listings se sont révélés falsifiés. Ou bien encore : Le réseau par défaut est connu pour être perturbé. Et encore : Les cultures OGM ont été prouvées inefficaces à résoudre les problèmes de la faim dans le monde (sic). Vous allez pouvoir être joint. Ou cet exemple de style élégant : Un autre opérateur peut s'être vu attribuer ces numéros par l'ARCEP.

Autres exemples : Xi Jinping n'a pu recevoir Hillary Clinton le 5 septembre dernier en raison d'un mal de dos, se sont vus (sic) expliquer les diplomates américains (). D'autres adresses sont susceptibles d'être concernées. L'on ne compte plus les constructions du type : je me suis vu suspecter d'être « politiquement correct ». Ou bien : Le président Hu Jintao et son épouse se sont vus (sic) offrir de somptueux cadeaux. Ou encore : Les élèves de CM1 et CM2, dont on voit qu'ils ne seront pas capables de suivre en sixième, se verront proposer un stage de remise à niveau ( ... dont on voit ... se verront ... ce style vient d'une sommité de l'Éducation dite nationale). Hier je suis à nouveau tombé sur un sujet où y a une Livebox s’est vue les DNS modifiées (hébé, quel style !) Des fidèles de l'église l'ont menacé [le prêtre] d'être remplacé s'il acceptait d'y organiser une cérémonie pour le mariage de Charles et Te'Andrea Wilson (au lieu de : ont menacé de le remplacer ; c'est dans Le Monde point fr, dans Le Parisien point fr et dans divers media P.L.C.C. du 29.07.2012). Il y a sérieusement à redouter une guerre qui, bien que remportée, risque de laisser des « blessures » dont on pourrait ne jamais se relever (Agora-Vox et divers sites P.L.C.C., 19.08.2012). « Il y a à redouter » (on doit redouter), « bien que remportée » (même si on la remportait) : trop de passifs lourdingues dans une seule phrase. Les chroniqueurs scientifiques, très imprégnés par la néo-culture anglo-saxonne, se mettent de la partie : Le système Alpha du Centaure situé à 4,4 années-lumière de nous ne prendrait ainsi que deux semaines à être ralliée (Atlantico point fr, 30.11.2012). « Cela ne prendrait que deux semaines à rallier le système... » est sans doute trop difficle à concevoir.

Les formes passives s'emploient aussi avec des verbes intransitifs, alors même que la voix passive demande un verbe transitif : La plupart des demandes qui me sont adressées sont déjà longuement répondues (sic) dans le site... Ou : Deux ou trois personnes ont été indiquées par certains témoins comme étant sur le lieu de l'explosion (The Huffington Post, 30.10.2007), ou bien : Il n'a pas été réfléchi à la réalité démographique et à l'augmentation considérable de l'espérance de vie (E-Marketing point fr). « Il n'a pas été réfléchi » : passif illogique ; en français normal, on dirait : on n'a pas réfléchi. Ou encore : ... un des terroriste [sic] est refusé d'embarquer. Ou enfin : Ce programme a été dernièrement accédé le... Les fichiers cachés ne pourront être accédés que si... : charabia d'informaticien, signifiant : Dernier accès au programme le, Vous ne pourrez avoir accès aux fichiers cachés que si... Assez de passivité face aux envahisseurs anglo-saxons et aux informaticiens !

Sur le plan linguistique et symbolique, il faut remarquer que la voix passive induit une désimplication du sujet, acteur ou agent, en faveur de l'objet. L'accent est donc mis sur l'objet, sur lequel porte l'action, et non plus sur le sujet qui accomplit l'action. Ce programme n'a pas été quitté correctement n'est pas du tout la même chose que “Vous n'avez pas quitté ce programme correctement”. Les partisans de la néo-langue veulent de plus en plus désimpliquer les sujets que nous sommes. Donc, il n'y a plus de responsabilité. De plus, l'information est diluée, et parfois à peine compréhensible. Très pratique pour ceux qui veulent camoufler la réalité.

Étymologie : passif, latin passivus, du verbe patior, passum, pati : souffrir, pâtir.

Pastille : courte émission de télévision – tout au plus trois ou quatre minutes – entre deux programmes pour faire patienter et aguicher le téléspectateur, et consacrée à divers sujets : art (« D'art d'art » [A2]), cuisine (« Petits plats en équilibre » [T.F.1]), maison (« Du côté de chez vous »), gym (« Je peux le faire » [T.M.C.]), etc. "Monsieur Herck Tévé" débarquera sur Canal+ le 16 juillet prochain. Diffusée du lundi au vendredi en clair à 20h10, cette pastille humoristique d’une à deux minutes mettra en scène le comédien Christian Hecq (Le Nouvel Obs point com, 05.07.2012).

Étymologie : emprunt à l'espagnol pastilla, venant du latin pastillus : petit gâteau, pastille, diminutif de pastus : repas, venant de pastum, supin du verbe pasco, pastum, pascere : nourrir, paître. C'est sans doute en raison de la forme courte de ces mini-programmes qu'on les a appelés pastilles, rappelant le fait qu'une pastille est quelque chose de petit (bonbon, pièce décorative, etc.).

Patate chaude : loteur avait lu et entendu à plusieurs reprises l'expression : (refiler la) patate chaude. Il s'agit d'une expression étazunienne, qui veut dire : (passer la) difficulté, (se défaire d'un) problème épineux, (refiler le) bébé. Quelques exemples : Dieudonné revient sur scène à Nantes : "une patate chaude" qui embarrasse les élus, titre LCI point TF1 point fr du 27.12.2014. Ou bien : De fait, tout au long de ce document, on a l'impression que le patient est une sorte de patate chaude, dont il faut se débarrasser (paroles d'un enseignant, citées par Libération point fr, 08.03.2015). Même les « enseignants » adoptent les expressions étazuniennes. C'est peut-être pittoresque, mais il existe des équivalents français qui font l'affaire : problème épineux, situation embarrassante, voire : avoir une épine au pied. Ceux qui monopolisent la parole et la communication font une trop large place aux Anglo-Saxons.

Patch (anglicisme, prononcer pæʧ, ou plus simplement patch, comme c'est écrit) : que ce soit pour tenter d'arrêter de fumer ou pour réparer les continuels dysfonctionnements d'un programme de la secte Micromou, vous avez besoin d'un patch : un timbre ou une pastille à coller sur la peau pour arrêter de fumer, ou un correctif pour les programmes défaillants. L'on ne voit pas pourquoi un terme anglais ferait mieux l'affaire.

Patch peut aussi avoir la signification d'« écusson », comme dans cet exemple : [...] est-ce confirmé par d'autres indices (patches de groupes sur sac, badges, bijoux) ?

NB. Patch veut dire pièce (pour repriser), rustine (pour réparer). Il s'agit donc d'un « bricolage » – attitude typique de la secte Micromou (patch informatique) ou des officiels gouvernementaux (patch anti-tabac).

Étymologie : un dictionnaire étymologique anglais précise : of obscure origin, perhaps a variant of pece, pieche, from O.Fr. pieche (O.Fr. = old french). Cf. en français pièce, rapiécer. Latin populaire pettia : morceau, fragment. Origine probablement celtique, affirment des gens sûrement bien informés.

Patchwork (anglicisme, prononcer pæʧwɜ:k ou plus simplement patchwork) : habit d'arlequin, mélange (de couleurs), bigarrure. Se dit de toute composition où entrent divers éléments de formes et de couleurs différentes : habit, couverture, tapis, etc. En anglais, ça doit avoir meilleur effet. Mobilisation « patchwork » des pro-mariage gay ce dimanche. [...] « Un véritable patchwork », avance Nicolas Gougain. Au final, les défenseurs du projet de loi et ses opposants jouent tous deux sur la carte de la diversité (Le Figaro point fr, 14.12.2012). Noter la nouvelle et agaçante manie des journalistes d'écrire gay, au lieu d'homo, d'homosexuel ; et également le néo-crétinisme au final. Patchwork, ici = tous azimuts ? de tous partis ? de tous bords ? composé d'éléments hétéroclites (pour un mariage homo !) ?

Étymologie : de patch : morceau, fragment + work : chose faite, travail. Pour work Voir Énergiser.

Paternité : la paternité, c'est le fait d'être père. C'est aussi, en français, le fait d'être l'auteur de quelque chose : revendiquer la paternité d'une œuvre, d'une expression, d'un brevet. Un dandy revendique la paternité de l'inédit de Rimbaud. En ce sens, une femme peut parfaitement revendiquer la paternité de quelque chose. A moins que les ligues féministes et les Chattes de garde ne haussent un sourcil soigneusement épilé. Une paternité ? Pour une femme ? Lu dans la presse : Les deux femmes pacsées depuis 2004 ont également une fille de 21 mois, Lucie, qui a été porté [sic] par Elodie, après insémination également, et pour qui Karine, 32 ans, s'est également vu refuser un congé paternité (blogue Lezzone point com, 29.01.2008). Cependant, si l'on en croit la presse française, une championne sportive a bien obtenu un congé de paternité : Marinette Pichon, ancienne internationale de football féminin, emblème de l’équipe de France où elle évolua de 1994 à 2007, va bénéficier de onze jours de congés de paternité pour accueillir le petit garçon que sa compagne va mettre au monde (Le Parisien point fr, 19.10.2012).

Congés féminins de paternité, mariages homosexuels, adoptions d'enfant par des parents homosexuels ... on vit une époque gaie.

A propos de paternité, une recherche sur Google donne surabondamment des liens vers des sites traitant de congés de paternité ou de recherche de paternité. Il n'y a que ces aspects-là qui intéressent les internautes, semble-t-il.

Étymologie : latin paternitas, -tatis : paternité. De pater : père, adjectif paternus : paternel. Père, d'une vieille racine indo-européenne qui a donné pater en latin, पितृ (pitar) en sanscrit, father en anglais, Vater en allemand, padre en espagnol, батя (batia) en russe, баща (bachta) en bulgare etc. Jupiter = deus pater : dieu le père.

Pathologie (anglicisme rampant) : synonyme politiquement correct de « maladie », mot sans doute jugé trop brutal parce que trop clair. Elle arrive d'Asie et cette pathologie totalement inconnue vient de faire l'objet d’une première étude épidémiologique (Le Parisien point fr, 26.08.2012). Il s'agit de l'« algie vasculaire de la face » ou AVF. Autre exemple : Connue sous divers autres noms (céphalée en grappe, cluster headaches ou encore céphalée suicidaire), [...] cette pathologie ne touche qu'environ 0,1% de la population, et plutôt les hommes que les femmes (Closer-Mag point fr, 20.06.2012). Noter 0,1% au lieu de 0,1 %. Encore un exemple : Si on pose le postulat d'un désordre psychologique, cela peut se comprendre pour l'un mais pas pour les deux, à moins de penser qu'ils portent une lourde pathologie psychologiques (sic) héréditaire (Agora-Vox, 21.04.2013, à propos des frères Tsarnaïev [attentat de Boston, avril 2013]).

Et, dans le même esprit, une psychopathologie, ce n'est plus l'étude des maladies psychiques (cf. la célèbre Psychopathologie de la vie quotienne, de S. Freud), mais c'est une maladie psychique. Entendu à la télé : Le suspect souffre de psychopathologie : il est sociopathe et psychopathe (avec ça, on n'en sait pas plus sur sa « psychopathologie »).

appel : la pathologie, c'est la science qui a pour objet l'étude des maladies ; ce n'est donc pas une maladie. La pathologie du foie par exemple, c'est l'ensemble des maladies qui concernent le foie. Il en est de même de la technologie, qui est l'étude des sciences et techniques, de la météolorologie, qui est l'étude des phénomènes atmosphériques, ou de la méthodologie, qui est l'étude des méthodes dans les sciences. La novlangue entretient une confusion permanente de termes, et c'est sans doute dû aux Anglo-Américains. Voir Métérologie, Méthodologie, Technologie. Ça doit faire plus savant ou sérieux dans l'esprit des néo-crétins. Voir Syndrome, Sigles.

Étymologie : du grec παθολογία (pathologia) : étude des passions, puis étude des maladies. Du grec πάθος  (pathos) : ce qu’on éprouve, épreuve, expérience, disposition de l’âme, passion, souffrance + λόγος (logos) : discours, doctrine.

Patientèle (barbarisme ou néologisme) : ce néo-terme désigne apparemment la clientèle d'un médecin. Il existait avant la "clientèle" d'un médecin ; le mot patientèle s'imposait vraiment. On ne peut que déplorer cette course aux néologismes inutiles, pour encore plus embrouiller l'esprit des citoyens. Entendu à la french TV (c'est donc vrai) : ... pour mieux prendre en charge leur patientèle ... (en parlant des clients de médecins). Avant, on disait la pratique pour la clientèle d'un médecin. Question : est-ce que les médecins et les infirmiers vont être désignés par le terme de « soignantèle » ? Et l'ensemble des membres d'un parti, ce sera la « membretèle » ? Il y a de quoi remonter les bretelles des créateurs de tels mots.

Étymologie : patientèle, fait d'après clientèle, venant de patient : celui qui souffre. Emprunt au latin patiens : qui supporte, qui souffre, endurant, participe présent adjectivé du verbe patior, pati : souffrir, supporter, endurer.

Pâtisserie : la pâtisserie française est sans doute celle qui est le plus accusée de racisme au monde à cause de nombreux termes qui ne sont pas 'corrects' linguistiquement. Par exemple, la délicieuse « tête de nègre », qui est une meringue au chocolat avec de la ganache, a été rebaptisée « meringue choco » ou autre ineptie de ce genre, pour ne pas froisser certaines parties de la population. Autres exemples :

• l'antillais est une crème au beurre génoise imbibée de rhum avec des raisins dans une coque de chocolat
• le négus est un gâteau feuilleté en couches superposées fourrées de crème au beurre au chocolat, entièrement masqué de chocolat, avec sur le dessus des noisettes hachées prises dans le chocolat.
• le mexicain est une pâte à biscuit cacaotée fourrée de crème au beurre au chocolat, abricotée et recouverte de fondant au chocolat, avec un décor à la glace royale blanche.
• le brésilien ? Cest une couronne de pâte à biscuit aux amandes et à la vanille, entièrement glacé de chocolat, avec décor d'amandes effilées.
• et le marocain est une superposition de disques de pâtes sèches à la pâte d'amandes et abricot, séparées par une crème au beurre chocolatée et aux noisettes, le tout abricoté et glacé de fondant au chocolat.

Ces renseignements sont issus de la page :

http://www.forum-auto.com/les-clubs/section7/sujet241270-210.htm

Alors là, les pâtissiers, ou le fond de commerce du FN ? On aura tout vu en matière de d'accusations ridicules. Quant aux champignons « tête de nègre », qui sont des bolets, comment peut-on les renommer ? Les Allemands les appellent Steinpilz ou 'champignons de pierre', car leur chair est très ferme. Doit-on faire de même ? En Autriche, et dans d'autres pays, la question se pose de renommer des plats traditionnels, car ils offenseraient certaines parties de la population, la plupart du temps récemment immigrées. Le politiquement correct, ou la mise au pas des Occidentaux, sévit même dans l'art culinaire.

Étymologie : de pâte : farine détrempée, additionnée ou non de levain, et pétrie pour confectionner du pain ou autre mets. Latin pasta, grec
τὰ παστά (ta pasta) : mets constitué à partir d'un mélange de céréale et de fromage ; adjectif παστός (pastos) : saupoudré.

Patrie : concept désormais dépassé, grâce aux partisans du mondialisme. La patrie, la terre de nos pères, de nos grands-pères, de nos aïeux, ne vaut plus rien pour les politiques et surtout pour les grands intérêts financiers. « Les patries sont toujours défendues par les gueux, et livrées par les riches » (Péguy). Ce qui favorise l'envahissement des patries européennes par des populations venues d'ailleurs pour les piller.

Les patriotes passent pour des ringards, des fossiles, voire des partisans du FN. Les partisans de la mondialisation diabolisent (honnissent) tout ce qui représente de la valeur.

Étymologie : du latin patria : patrie. La patrie, c'est la terre des pères. Voir Paternité pour l'étymologie de père.

Patrimoine : c'est l'ensemble des biens légués par les pères, les ascendants. Mais le mot peut être utilisé dans un sens plus abstrait : Lire seul des textes du patrimoine et des œuvres intégrales de la littérature de jeunesse, adaptés à son âge ? (phrase tirée du livret de compétences personnelles). Textes du patrimoine = textes du patrimoine littéraire ? textes classiques ? Ça commence bien si on doit interpréter ou déchiffrer les phrases dudit livret.

Étymologie : du latin patrimonium : patrimoine, bien de famille. Venant de pater : père.

Pause : désormais écrit 'pose' : Outre Manche, pendant que les équipes de Premier League s’étripent sans prendre la moindre pose entre Noël et le Jour de l’An ... A signaler Premier League au lieu de Première division.

Payabilité (barbarisme) : qu'on peut payer, qu'il est possible de payer. Outre la pression sur la payabilité des pensions, un groupe important de travailleurs doit être remplacé à court terme (Irec formation point com, 19.02.2013).

Voir Acceptabilité, Défectuosité, Durabilité, Employabilité, Faisabilité, Infectuosité, Pénibilité, Utilisabilité, Vérifiabilité (etc.)

Étymologie : fait d'après payable, avec le suffixe -ité. Payable, de payer ; latin paco, pacatum, pacare : apaiser (parce que le paiement apaise). Vient de pax, pacis : paix. L'argent est le nerf de la guerre, et il procure la paix.

Pays, villes : on affecte de plus en plus d'écrire et de prononcer les noms de villes et de pays étrangers comme dans leur langue d'origine : Angora est devenue Ankara (elle a un beau chat ankara), Tiflis est devenue Tbilissi (Тбилиси), le Dantzig prussien est devenu en polonais Gdansk (parle-t-on maintenant du Couloir de Dantzig ou de Gdansk ?), le Bengale est devenu le Bengladesh (Ah, les fiers lanciers du Bengladesh !), Ceylan est devenu Sri Lanka (aimez-vous le thé du Sri Lanka ?). La Birmanie ? le Myanmar (terme adopté par les néo-crétins de l'ONU). On parle maintenant de chat myanmarais, et nom plus de chat birman.


Un chat myanmarais, – qui n'a pas l'air de se marrer.

La Biélorussie ? – c'est maintenant Bélarus ou Belarus (ces mots sont surtout utilisés par nos amis Anglo-Américains). Lu sur internet : Le Bélarus élit son Parlement, scrutin clé pour un avenir européen (La Dépêche point fr, 28.09.2008). Au fait, pourquoi le Bélarus ?. Il serait plus facile de garder le nom français : la Biélorussie, ou alors, à la rigueur, la Russie Blanche. On peut remarquer que garder la forme anglo-saxonne d'un nom de pays ou de ville est une façon très agréable pour un journaleux ou néo-rédacteur d'éviter de chercher dans un dictionnaire : [...] est le moyen que l'Italie utilise pour entrer dans certains pays corrompus comme par exemple le Kyrgyzstan (Agora-Vox, 07.02.2011). Kyrgyzstan = Kirghizistan, en français ; remarquer la redondance « comme par exemple ».

Quant à Pékin [Pékin signifie ville ou capitale du nord en chinois], on dit maintenant Beijing (Vous avez vu ce beijing dans la rue ?) ; adjectif : beijingois (Prenez-vous du potage beijingois au restaurant chinois ?) La transcription dite pinyin est officielle depuis les années 1980, mais depuis les Jeux Zolympiques de 2008, on voit maintenant ce mot Beijing tout le temps. En plus, très peu de personnes connaissent la transcription pinyin et le système polytonal chinois : Bĕijīng ne se prononce évidemment pas beïjing, comme affectent de le prononcer les journaleux, mais à peu près peï (3ème ton, bas) tjing (1er ton, haut). Enfin, la capitale de la Chine n'a pas changé de nom en chinois, il est donc inutile d'en changer le nom en français, comme font les journalistes dans leur zèle iconoclaste. Pour parler en termes savants, Pékin est l'« exonyme » français correspondant à l'« endonyme » Beijing . Dans ce cas-là, on devrait dire Nanjing (Nankin), Hsiang Kang ou Xiang gang pour Hong Kong, etc.

Les Anglo-Saxons sont aussi victimes de cette mode néo-crétine qui consiste à écrire Beijing au lieu de Peking (Pékin) : amamzing Mushroom Cloud over Beijing, China, titre un article sur internet. Remarquer la stupéfiante graphie amamzing au lieu d'amazing (étonnant, stupéfiant). La méthode globale existe-t-elle aussi dans les pays anglo-saxons ?

Pour enfoncer le clou, il faut signaler que les Chinois disent Pa-li (巴黎 : bālí) pour Paris. On ne va pas leur en faire un procès, et ce d'autant plus que le son ' r ' n'existe pas en chinois. Les sons transcrits par b et par j en pinyin n'existent pas en français. Alors, pourquoi se plier à des règles phonétiques stupides, édictées par on ne sait qui ? Dans ce cas-là, pourquoi pas appeler Moscou « Moskva » (Москва – qui se prononce maskva), puisque tel est le nom de cette capitale en russe ? Pourquoi ne pas appeler Rome « Roma » ? Copenhague « Købmandshavn », ou même « København », son nom norvégien qui a donné le Copenhague français ? Alors, merde aux transcriptions ou aux translittérations délirantes !

Plus modestement Téhéran est devenue Teheran, sans accents, Istamboul est écrit Istanbul : Certains pays, à commencer par l'Allemagne, l'Autriche ou les Pays-Bas rechignent à cette réouverture, notamment après les récents événements à Istanbul (La Tribune point fr, 28.06.2013). Calcutta a pris le nom de Kolkatta (plus de jeu de mots possible). Quant à Sumatra, le nom est désormais prononcé Soumatra par les journalistes. Et l'Irak est devenu l'Iraq : énorme progrès ! Ce qui n'empêche pas un rédacteur d'écrire : Elle oblige d'abord à revenir sur la question irakienne. Et quelques lignes plus bas : Car ce n'est pas de leur fait que la paix règne à présent en Iraq (André Serra point com, décembre 2009). Un coup Iraq, un coup irakienne. Pourquoi pas iraquienne ?

Pourquoi la Chine – – n'est-elle pas devenue Tchong Kouo (ou pire Zhong Guo en transcription pinyin) : le Pays du Milieu ? Heureusement que Paris restera toujours Paris, et la France la France. Quoique ... Les Russes et les Bulgares disent 'Parij' (Париж), les Italiens 'Parigi', les Anglo-Américains prononcent atrocement Pærɪs, etc.

Une autre manie, due à l'ignorance des journalistes, et d'accoler le terme anglais City à un nom de ville : La pire ville au monde où conduire n'est pas Paris, ni Pékin qui avait remporté ce triste trophée en 2010, mais Mexico City (Slate point fr, 08.09.2011). Les journalistes disent donc à Mexico City, la ville ; et ce, pour la différencier du pays. Mais on dit en français à Mexico (la ville), au Mexique (le pays) ... Pourquoi pas Luxembourg City ou Andore City ? Noter également « La pire ville au monde » : La pire ville du monde. Lu sur un dépliant (« flyer ») : Lyon city design. Est-ce que city porte sur Lyon, ou est-ce city design = le style urbain ? En tout cas, bravo. Lyon, capitale des Gaules, est affublé de mots anglois comme d'un faux-nez par les mécréants et les néo-crétins de la « communication ».

Enfin, dans cette rubrique, il n'est pas inutile d'épingler les manies langagières d'un grand nombre de journalistes : la cité phocéenne en parlant de Marseille, la ville lumière (ou la plus belle ville du monde) pour Paris, la cité girondine (Bordeaux), l'Île de beauté (la Corse), l'Hexagone pour la France, de même qu'ils emploient les Tricolores ou les Bleus en parlant des Français (alors que beaucoup de drapeaux du monde sont tricolores, ou nombre d'équipes de sport utilisent des maillots bleus), etc. etc. etc.

Étymologie : pays, du latin pagus : canton, bourg, contrée. Verbe pango, pactum, pangere : établir, fixer des bornes, des limites. L'ager pagensis ou pagesius, c'était le territoire d'un canton, d'où, par extension, région, patrie. Adjectif correspondant à pagus : paganus, d'où vient aussi païen, car chez le "paganus" (paysan, habitant du pagus), subsista longtemps le paganisme ou polythéisme.

Ville, du latin villa : ferme. Venant d'une racine indo-européenne *weik : clan, qui a donné en latin villa : domaine rural, ferme d'une part, et d'autre part vicus : quartier d'une ville, bourg, village. Vicus a aussi donné vicinus (voisin). Cf. le français vicinal (chemin vicinal). En grec, cette racine a donné
οίκος (oikos) : maison, et de nombreux dérivés, dont économie, écologie.

Paysage (terme de peinture) : site, vue, spectacle de la nature à caractère romantique et qui font rêver : un joli paysage. « Votre âme est un paysage », disait le poète. Ce mot, d'abord appliqué à la peinture, est passé dans le vocabulaire novlangais. De nos jours, plus prosaïquement, un paysage est un état, une situation, un contexte, un aspect ; tout le monde connaît le Paysage audiovisuel français (acronyme : P.A.F., avec ses nombreux jeux de mots que ne manquent pas de faire les empaffés du néo-crétinisme), on parle aussi du paysage de l'emploi, etc. Et ça, ce ne sont pas des paysages qui font rêver !

Étymologie : le paysage, c'est l'étendue de pays qu'on embrasse d'un seul coup d'œil. Voir la rubrique précédente pays.

Paysan : n'existe plus. On dit maintenant agriculteur ou exploitant agricole, ou pire professionnel de la terre (sic). Plus de paysan = plus de pays ! Dans la foulée, un vigneron est devenu un viticulteur.

Étymologie : Voir Pays. Paysan, du latin paganus : habitant d'un pagus (bourg, village).

P.C. (anglicisme, personal computer : ordinateur personnel) : le terme P.C. se voit partout, bien que l'abréviation française ordi (pour ordinateur) gagne du terrain. L'on ne peut que reprendre ce qui a été maintes fois dit : les P.C. (ou ordis) sont des instruments de néo-crétinisation efficaces et pervers. Le consommateur dépend d'une technique (matérielle / logicielle) qui va toujours de l'avant et qui est vite démodée ou obsolète, obligeant la personne à mettre constamment à jour son matériel ou à acheter un autre, plus performant (efficace). Cette course effrénée à la performance tient chaque consommateur prisonnier des marchands de matériels et de logiciels.

P.C. est aussi l'abréviation courante de politiquement correct, de pauvre conCasse-toi, P.C. ! »), voire de Parti communiste. Pour un électricien, P.C. c'est une prise de courant. Pour un grammairien, c'est le Passé Composé. Ainsi, quand l'inestimable Yaourt pose la question : Le PC est-il mort ?, on pense de prime abord au Parti communiste ; hé bien non, c'est de l'ordinateur personnel qu'il s'agit. Quant au pauvre con, il ne disparaîtra pas de si tôt.

Étymologie : personal, du français personnel. Personnel est dérivé de personne, du latin persona, d'origine étrusque : masque, acteur. On a avancé que persona dériverait de per-sonare : résonner à travers (le masque), mais cette étymologie semble fausse. Une autre hypothèse suppose que le mot viendrait du nom de Phersu, personnage masqué et barbu, à la fois menaçant et comique, qui apparaissait dans les spectacles funéraires chez les Étrusques. En latin, persona a désigné le masque de théâtre, puis le rôle, avant de prendre un sens plus général : personnalité, personne, individu. Chez le philosophe et psychanalyste C.G. Jung, la persona est l'archétype du rôle social de l'individu.

Computer, calculateur ou ordinateur en anglo-américain. Le verbe français computer signifie calculer la date, surtout celle des fêtes mobiles dans le calendrier chrétien. On parle ainsi du comput de la date de Pâques, du comput de la date de l'Ascension etc. Dans ce cas-là, on prononce normalement : com-pu-té, com-put. Doublon de compter. Latin classique computare : calculer. De cum (avec), et puto, putatum, putare : estimer, penser.

Péché originel : on doit cette tache que porte tout humain normal à sa naissance, selon la théologie chrétienne, à nos parents Adam et Ève qui, trompés par le serpent tentateur, commirent le péché d'orgueil en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal [« Et vous serez égaux à Dieu »]. Ils s'aperçurent alors avec horreur qu'ils étaient nus : le péché leur avait ouvert les yeux. Commença alors la lamentable histoire de l'humanité avec ces terribles malédictions : « Tu enfanteras dans la douleur », « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » et enfin : « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Un détachant liquide spécial appelé « baptême », en vente dans toute bonne église, débarrasse en théorie le nouveau-né de cette tache.

Mais pour les néo-socialistes, l'homme naît naturellement bon, il est seulement perverti par la société occidentale, qui représente le mal absolu ou presque. Il faut donc détruire la société occidentale pour que l'humanité, délivrée, renaisse à l'espoir. Toutes les théories néo-socialistes modernes : genre, mariage homo, G.P.A., P.M.A., négation des différences sexuelles, et tous les épiphénomènes comme les fémènes, les mouvements homosexualo-lesbiens, les théories sur les « stéréotypes », etc. concourent à former des hermaphrodites asexués, qui vont devenir le glorieux peuple de la mondialisation, – fantasme de nombre de néo-socialistes. Les nouveaux Adam et Ève pourront se regarder nus : il n'y aura plus de désir de procréer. Ne nous restera plus que la jouissance du moment présent liée à notre misérable existence terrestre. Merci aux gouvernants néo-socialistes et néo-crétins.

... « Et il n'y aura plus de temps ».

Pécresse (Valérie, 1967 - ?) : grande déclinologue française. A notamment affirmé : « Le français est une langue en déclin ». Pour cette remarquable découverte, elle a été nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (2007 - 2011). Elle reçut triomphalement le prix Carpette anglaise en 2007, prix qui récompense ceux et celles de nos dirigeants ou de nozélites qui rampent le plus et le mieux devant l'ennemi anglois.

Étymologie : Pécresse, nom porté dans la Corrèze, et qui désigne sans doute celui ou celle qui est originaire de Pécresse, hameau de la Corrèze. Peut-on parler ici d' « humour corrézien » ?

Selon une aimable lectrice, A. Pécresse, le nom « Pécresse est peut-être un nom (rare) corrézien mais certainement d'origine normande (signifiant "pécheresse") et il serait apparu non dans le hameau Pécresse mais dans une autre ville de Corrèze plus au sud. De plus, Valérie Pécresse ne s'appelle pas Pécresse mais Roux (Pécresse étant le nom de son mari). Elle est aussi corrézienne ». Dont acte.

Pédagogie : c'est la « Science de l'éducation, tant physique qu'intellectuelle et morale » (Émile Buisson).

La pédagogie, un des plus nobles arts, – car il s'agit de former d'une part, et de transmettre un savoir d'autre part –, est devenue une mascarade, une pitrerie sous l'effet de néo-pédagogues, imbus d'idées « libératrices » ; la pédagogie est devenue une discipline active où l'enfant devient « l'acteur de la construction de ses savoirs » (sic). Foin de l'ancien adage « on n'apprend bien qu'à l'imitation des maîtres ». Maintenant, tout enfant est créateur de son savoir. Peut-être que les nouveaux enfants ont la science infuse ? On a vu les tristes résultats de cette idéologie délirante avec l'effondrement du système scolaire français. Le maître est remplacé par le Mooc (c'est se moquer des gens), acronyme de Massive open online course, c'est à dire Cours en ligne ouvert à tous, et c'est dans la logique de la pédagogie moderne active où l'« apprenant » construit le contenu du savoir à acquérir. C'est comme si on construisait une maison sans être passé par une école d'architecture. Échec assuré : la maison se cassera la gueule.

D'autre part, la pédagogie, un des plus nobles arts – car il s'agit de former d'une part, et de transmettre des connaissances d'autre part –, est devenue vulgairement synonyme de propagande, de conditionnement, faculté de convaincre, d'embobiner, c'est-à-dire de manipuler. Une des plus grandes impostures intellectuelles de notre siècle qui soient. [Je n'ai pas voté pour E. Joly] "non par réaction, mais parce que dans le discours de Mélenchon, pendant la campagne, j'ai trouvé plus de pédagogie sur ces sujets, sur la régulation de la finance, sur la planification écologique, je l'ai trouvé plus performant sur ces sujets", a-t-il expliqué (N. Hulot, cité par Le Monde point fr, 20.06.2012). Autre exemple : Votre personnalité fera la différence : pédagogie, autonomie, capacité à fédérer, leadership, sens de la relation adhérent, sens du service... (il s'agit d'une offre d'emploi pour un directeur d'agence d'assurance ; il faut noter au passage le style tout à fait néo-merdique). Il semble que ce détournement de sens du mot soit dû à nos amis étazuniens : "Si moi ou ma compagnie devons payer un nouvel impôt, comme notre président actuel [B. Obama] semble vouloir le faire, je n'aurai pas d'autres choix que de réduire la masse salariale." Il se défend toutefois de menacer quiconque, préférant parler de "pédagogie." (rapporté par The Huffington Post point fr, 09.10.2012, L'Express point fr, 18.10.2012). Les guillemets étazuniens, et la ponctuation avant les guillemets fermants – à la manière des Étazuniens – sont dans le texte original.

En tout cas, en un temps où l'Éducation dite nationale sombre et n'est plus capable s'assumer son rôle pédagogique, on nous abreuve de pédagogie de tous côtés.

Adjectif correspondant : pédagogique. Exemple (A2, 30.12.2010, 08h00) : « Vols avec violence dans le métro : 50.000 tracts pédagogiques vont être distribués afin d'inciter les voyageurs à la prudence » (sic). Deux remarques :
  • 1. les autorités répondent à la violence par des tracts. On n'utilise donc pas des forces de police dissuasives pour la sécurité des voyageurs.

  • 2. ces tracts sont pédagogiques. C'est aux voyageurs d'assumer (assurer) leur responsabilité. S'ils se font agresser, c'est tant pis pour eux ; on les avait prévenus. Ils n'avaient qu'à prendre leurs précautions.
En mai 2011 le ministère de l'Intérieur vient de lancer des radars pédagogiques (sic). Cette expression alacon indique que l'on a affaire à des radars qui donnent la vitesse du conducteur, et le montant de l'amende éventuelle en cas de dépassement de la vitesse réglementaire. Il faut admirer en tout cas ces initiatives pédagogiques. On confond allègrement pédagogie avec information ou indication, voire propagande. Quant à l'effet prétendument « pédagogique » (avertisseur ? formateur ? destiné à faire prendre conscience ?), loteur ose en douter. L'État, une fois de plus, nous prend pour des mineurs, pour des enfants. Et quand on sait le niveau qu'a atteint l'Éducation dite nationale, on peut vraiment se poser des questions quant à la signification de pédagogie, pédagogique.

Substantif dérivé (= à la dérive) : pédagogue. En face, les forces de police se montraient un rien crispées et leurs responsables tentaient de se faire pédagogues : « Un mur, oui. Mais pas sur la voie publique pour éviter les accidents. » (Polliat point over-blog point com, 06.10.2009, à propos d'un mur que voulaient édifier des manifestants). Le sens de « se faire pédagogues » reste à définir : se faire comprendre, faire entendre raison ?

En face des pédagogues se tiennent les pédagogos, parce qu'ils sont pris pour des gogos par les pédagogues.

Étymologie : du grec παιδαγωγία (pédagogia) : fait de conduire les enfants, d'où art d'éduquer les enfants. Et un pédagogue, παιδαγωγός, c'était un esclave chargé de conduire les enfants à l'école, puis un précepteur. Mot formé de παι̃ς, παιδός (pes, pédos) : enfant et du verbe αγω (agô) : conduire. Les officiels du gouvernement prennent vraiment les citoyens pour des enfants. Inutile de rappeler que le mot grec παι̃ς, παιδός (pes, pédos) : enfant, a donné pédérastie (amour charnel des enfants, puis homosexualité masculine, diminutif pédé : homosexuel), pédophilie (mot qui a remplacé pédérastie). Voir Pédophilie.

Pédale douce (mettre la ~) : y aller en douceur, y aller mollo (fam.), ralentir. Expression utilisée soit dans le vocabulaire des musiciens, dans dans la vie courante. N'a donc rien à voir avec un homo particulièrement efféminé, – comme dans le film du même nom. HotZone n'est pas arrêté, mais Yahoo aurait décidé de mettre la pédale douce et de renoncer plus ou moins à ce type d'expérience (Audio-blog point fr, 25.03.2006).

Étymologie : une pédale est un mécanisme actionné avec le pied : pédale d'orgue. Du latin pes, pedis : pied. Voir Pieds plats.

Pedigree (anglicisme, prononcer pedɪgri: ou pédigré): mot anglais signifiant « extrait généalogique d'un animal de pure race ». Mais c'est maintenant employé dans le sens de carte d'identité, ou de 'casier judiciaire'. Quel est le passé, le pedigree de cet individu ? demande un journaliste. Ou Vérifie son pedigree, demande à propos d'un suspect un policier à son collègue.

Un journaliste de la french TV, cravate blanche sur chemise noire, expliquant les vertus et mérites du nouveau permis de conduire européen sous forme de carte, avec puce électronique incorporée, osa proférer l'ineptie suivante : (Avec ce permis à micro-puce) on pourra connaître le pedigree du conducteur (sic). Les journalistes et les flics prennent vraiment les citoyens pour des chiens.

Étymologie : pedigree viendrait du français « pied de grue », et désigne une trace faite de trois traits, – comme pour marquer la descendance à partir de deux parents. Une autre étymologie (Littré) suppose que pedigree est le français par degré, corrompu dans la bouche anglaise (perdegree → pedigree).

Pédo-criminel, pédo-criminalité : nouvelle race de criminels. Un pédo-criminel se rend coupable d'actes de pédophilie (= pédérastie, ou attirance sexuelle envers les enfants, surtout mâles). Une vidéo montrant Roger H. accuser très violemment monsieur L. d'actes pédocriminels est diffusée et répliquée sur Internet par de nombreux internautes depuis des mois (Data point org, 26.10.2011). On y apprend deux choses : l'existence du mot pédo-criminel, et que l'attirance sexuelle envers un enfant est "criminelle". Beaucoup d'artistes et d'écrivains passeraient de bien mauvais moments devant le tribunal inquisitorial du politiquement correct (Lewis Carroll, André Gide, Gabriel Matzneff... Frédérik Neveu semble, bizarrement, échapper à toute poursuite).

Pédophile, subst. : pédophilie. Un pédophile, normalement, aime les enfants, – sans forcément attirance sexuelle. Ce qu'on appelle maintenant pédophile ou pédophilie étaient anciennement appelés pédéraste, pédérastie, c'est-à-dire l'attirance sexuelle vers les garçons ou les enfants. La pédérastie (pédophilie, maintenant) fait partie de ces crimes à la mode, qui valent à ceux qui en sont simplement soupçonnés ou dénoncés les foudres d'une justice aveugle (procès d'Outreau, affaire Polanski, pédophilie au sein de l'Église catholique ou du corps enseignant) et la vindicte d'une opinion publique fortement mobilisée. Un homme ne peut même plus déclarer qu'une fille de treize ou quatorze ans peut être sexuellement attirante, sous peine de procès pour pédophilie (Lewis Carroll passerait de bien mauvais moments !) Pour ce qui est de l'horreur qu'ils inspirent aux masses manipulées par une télévision hystérique, les crimes contre l'enfant sont en effet placés maintenant sur le même plan que les crimes nazis. La pédophilie – avec le racisme –, c'est le Mal absolu. Alors que des enfants de plus en plus jeunes commettent des délits ou des atrocités en toute impunité ou presque. Voir Enfant, Prêtre.

Lu sur un site internet : « J. A., 60 ans, aurait consulté sur des ordinateurs de la chaîne [TF1] et à son domicile des sites pornographiques à caractère pédophile mettant en scène des mineurs » (Le Nouvel-Obs point com, 15.01.2009). Si vous connaissez des actes de pédophilie concernant des personnes majeures, merci de le faire savoir à loteur. Forte récompense.

N.B. Les autorités considèrent que la pédophilie concerne des actes sexuels avec des mineurs de moins de treize ans. Entre treize ans et la majorité (variable selon les pays) il y a un flou. De toute façon une fille est considérée comme nubile dès qu'elle a ses règles, c'est-à-dire vers treize ans (en général entre onze et quatorze ans).

La psychose envers les pédophiles est telle que ce qu'on appelle les braves gens en arrivent à soupçonner de pédophilie quiconque a un comportement qui paraît anormal. Ce qui fut fatal à un retraité qui, appréhendé par la police sur dénonciation de braves gens, est décédé d'une crise cardiaque. Mais la mort d'un vieillard ne compte pas à côté d'un soupçon de pédophilie envers un enfant. Comme disait Zola : « Quels gredins que les braves gens ! »

Question idiote : l'éducation intellectuelle est prodiguée aux adolescents par des adultes ; pourquoi pas l'éducation sexuelle ? Le simple fait de poser cette question est un scandale pour beaucoup.

Ceux qui se livrent à la pédophilie sont, certes, des pédophiles, mais sont également appelés plus crûment des pédo-sexuels, c'est-à-dire qu'ils exercent leur sexualité envers des enfants. Tout cela relève de la pédo-pornographie, ou pornographie mettant en jeu des enfants. L'Angleterre s'apprête à mettre à disposition du public les noms des prédateurs pédosexuels afin que chacun puisse savoir si un précepteur, un professeur, ont un passé douteux (Hommes et faits point com, 25.08.2009). Dormez, braves Anglais ! Votre grand frère bien intentionné veille sur vous. Il faut noter au passage que dans ce texte sont visées, comme par hasard, des professions d'enseignant (« un précepteur, un professeur »).

Quelques pédophiles célèbres (selon les critères actuels de l'idéologie politiquement correcte) : Jésus (Laissez venir à moi les petits enfants), Saint Nicolas, le Père Noël, le Père Fouettard (version sadique du Père Noël), Fred Neveu, Dany Cul-Béni ... Voir Porno.

P.S. qui n'a rien à voir : en France, c'est officiel, il y a eu un ministre de la pédophilie. C'est avec des progrès de ce type que la France s'est toujours distinguée. Conquête sociale que les Nations nous envient.

Étymologie : pédophilie : amour (non charnel) envers les enfants. Du grec
παι̃ς, παιδός (pes, pedos) : enfant, et φιλέω (phileô) = aimer, φιλία (philia) = amitié, amour. Alors que la pédérastie est l'amour physique des enfants ; παι̃ς, παιδός (pes, pedos) : enfant, + l’élément -éraste, issu du grec ερως (erôs) : désir des sens, amour.

Peine (à la ~) ; à la traîne ? qui peine à suivre ? C'est un nouveau coup dur pour la candidate, toujours à la peine dans les sondages (L'Express point fr, 20.09.2011). Loteur a peine à comprendre comment on peut écrire de telles expressions, à la limite du charabia.

Néo-verbe de plus en plus utilisé : peiner à = avoir du mal à ou pour, avoir de la peine à, avoir (éprouver) des difficultés pour. Les jeunes qui peinent à trouver une location vont peut-être retrouver le sourire. Le ministère du Logement élargit aujourd’hui sa caution locative Visale destinée au départ aux jeunes salariés et aux plus de 30 ans qui commencent un nouvel emploi (BFM-TV . com, 30.09.2016).

Étymologie : peine, du latin pœna : rançon, amende, réparation, punition, châtiment, peine. Grec
ποινή (poinê) : expiation, compensation, dédommagement. Le sens étymologique est beaucoup plus fort que le sens actuel ; la pœna latine, c'est le prix du sang.

Pénétrer : ce verbe est de plus en plus employé de façon transitive : Une perturbation va pénétrer la France, amenant de la pluie... (une présentatrice de bulletin météo à la french TV). Le piratage peut permettre de cloner des cartes Mifare Classic, afin de pénétrer des bâtiments ou d'emprunter l'identité de quelqu'un d'autre (revue informatique). Ou bien : En amont et sur plusieurs mois, des hackers ont pénétré le système informatique de groupes bancaires (Le Monde point fr, Vingt Minutes point fr, Atlantico point fr, divers media P.L.C.C., se référant à une dépêche de l'A.F.P., 10.05.2013). Noter « en amont » : depuis le début ? depuis longtemps ? avant ce dont il est actuellement question ?

appel : en amont = 1. dans la direction d'où vient le courant d'un cours d'eau ; 2. en amont de = au-dessus de, au plus près de son origine.

En français, le verbe pénétrer utilisé de façon transitive se rencontre dans des expressions comme pénétrer le cœur, pénétrer les chairs, pénétrer une femme par exemple. L'idée est d'entrer à l'intérieur de, de passer à travers, de percer quelque chose qui oppose une résistance.

Étymologie : latin penetro, penetrare : faire entrer, entrer, pénétrer. Cf. les dieux Pénates (de l'intérieur), venant de penus, -oris : provisions de bouche, comestibles, garde-manger, qui étaient conservés à l'intérieur de la maison. De la vient aussi pénurie : manque de vivres.

Pénibilité (barbarisme) : terme signifiant : caractère pénible de quelque chose. « La pénibilité a été au cœur des revendications des manifestants » (sept. 2010). Le suffixe ~ilité (parfois réduit de façon aberrante en ~ité) fait partie des suffixes à la mode.

Voir Acceptabilité, Défectuosité, Durabilité, Employabilité, Faisabilité, Infectuosité, Payabilité, Utilisabilité, Vérifiabilité (etc.)

Étymologie : vient de pénible avec suffixe -ité. Pénible, de peine, latin pœna : rançon, amende, réparation, punition, châtiment, peine. Grec
ποινή (poinê) : expiation, compensation, dédommagement. Le sens étymologique est beaucoup plus fort que le sens actuel ; la pœna latine, c'est le prix du sang.

Pensée unique : sur le modèle de la « monnaie unique », cette « pensée » économique libérale (= capitaliste) fait partie de la mondialisation. On appelle pensée unique un conformisme intellectuel, largement diffusé par les media, et selon laquelle une entité supérieure (un État ou l'Europe) serait mieux placée que les individus pour décider de ce qui est correct ou pas, et défend de faire différemment. Autrement dit : Dirigisme & Inquisition. Pensée unique ou pensée inique ? Telle est la question que l'on peut se poser devant cette machine à décerveler le citoyen. En fait, la pensée unique ne semble être qu'une sorte de doxa, ou ensemble d'opinions floues et mal définies, mais qui n'en sont pas moins contraignantes. Voir Politiquement correct.

Discours d'un comique officiel : « Je veux en finir avec le politiquement correct et avec la pensée unique, qui est le point de rencontre de tous les renoncements, de tous les sectarismes, de toutes les arrogances.

Je veux en finir avec la pensée unique qui nous a mis dans la situation où nous sommes, qui s'est trompée sur tout, qui a échoué sur tout, qui a creusé les déficits, qui a augmenté le chômage, qui a fait exploser la pauvreté, l'exclusion, la précarité, qui a raté l'intégration, qui a laissé se développer les discriminations, qui a installé le communautarisme, qui a abaissé l'autorité de l'Etat, qui a affaibli l'identité nationale, qui a fabriqué l'échec de l'école, qui a dévalorisé les diplômes et le travail, qui a favorisé l'assistanat.


La pensée unique : poison pour l'esprit

Je veux en finir avec la pensée unique qui dit que la politique ne peut rien faire pour changer quoi que ce soit et qu'elle ne peut rien dire sur rien. Parce qu'à force de ne rien faire, à force de ne rien dire, à force de ne rien penser, on finit par laisser le champ libre à tous les extrémismes
».

Source : Discours Villebon-sur-Yvette (20.03.07)

Récidive, un peu plus tard : “ La politique doit imposer de l'audace et encore de l'audace aux administrations, aux experts, aux notables, aux frileux. (…). Je vois bien que la pensée unique est de retour. Comme toujours, après avoir subi une défaite, elle revient à la charge. On la voit s'insinuer partout et s'opposer à tout. Je le dis tranquillement mais fermement, son règne est terminé ”. Il est étonnant qu'un partisan de la Pensée unique se fasse l'adversaire de la Pensée unique, mais ce n'est pas là le moindre paradoxe concernant ce personnage historique.

Étymologie : pensée, du latin penso, pensare : peser, apprécier, évaluer, comparer. La pensée pèse, soupèse les faits.

Unique, du latin unicus, venant de l'adjectif unus : un.

Pentecôte : cette fête chrétienne a servi de prétexte pour récupérer des millions d'heures de travail, en vertu du néo-concept de solidarité, où on fait raquer les citoyens pour venir en aide à certaines catégories de la population. Bizarre qu'on n'ait pas pensé à l'Aïd, ni au Yom Kippour.

Étymologie : du grec
πεντηκοστός (pentêkostos), féminin πεντηκοστή (pentêkostê) : cinquantième. Sa célébration est attestée depuis le IVe siècle ; elle a lieu cinquante jours après Pâques. Elle commémore une expérience mystique des apôtres, relatée par les Actes des apôtres, et elle célèbre la descente de l’Esprit Saint sur ceux-ci le cinquantième jour après Pâques. Des langues de feu descendirent sur les apôtres, symbolisant par là la venue de l'Esprit, ce qui permit aux disciples de Jésus de parler dans des langues autres que le galiléen.

Il serait temps que l'Esprit Saint descende une nouvelle fois sous forme de langues de feu, afin de balayer, d'anéantir l'effroyable globish anglo-américain qui menace de tuer toute civilisation européenne, ainsi que la néolangue contemporaine, émanation de quelques oligarques prédateurs.

Pénurie : ce mot n'existe plus ; il a été remplacé par une expression, tordue certes, mais tellement plus exacte : « perception de rareté ». Déclaration de Christine Lagarde à propos des pénuries d'essence en octobre 2010 : « il ne faut pas que les pompistes s'amusent (sic), sous prétexte qu'il y a une perception de rareté, à augmenter les prix ». L'on perçoit de plus en plus la rareté de l'honnêteté linguistique et gouvernementale. Pour paraphraser Jacques Prévert, on peut dire que « le monde gouvernemental ment monumentalement ».

Étymologie : latin penuria : manque de vivres, disette, manque, famine. Voir Pénétrer. Penuria est le contraire de penus, -oris : provisions de bouche.

People (anglicisme, prononcer pi:pəl ou pipeul, voire péople pour emm... les snobs et les mal-parlants) : ce mot anglais signifie : peuple, gens, personnes, sans nuance particulière. En français, c'est un mot à proscrire, mais très abondamment utilisé par les media, et qui veut dire en vrac et à la fois : vedettes, célébrités, personnalités, gens connus, mondanités. Presse people : potins mondains, presse à ragots, ragots mondains (ne pas confondre avec ragondins, dans la fourrure desquels certains people promènent leur cul). Le mot people désigne les personnalités médiatisées du moment : hommes politiques, chanteurs, artistes, sportifs... Il s'y ajoute presque toujours une notion de parvenus de la gloire, de vulgarité ostentatoire par les passages fréquents à la french TV ou dans les media. Les media, c'est comme l'argent : ça corrompt tout ce que ça touche.

La presse people, qui a tant de succès, ne relate que la vie exaltante et glorieuse des vedettes de l'écran ou de la société, dont on n'a que faire, et non du peuple, des petites gens. Le PS appelle les people à la rescousse (titre du Nouvel Obs point com, 22.03.2005). On peut lire sur un site internet très connu la phrase suivante : People - Potins de stars : découvrez l'actualité de vos célébrités préférées. Apparemment, ce genre d'« actualité » ne concernerait que les bignoles. La presse pipole, une presse pour pipelettes ? Relevé dans Yahou à propos du fils d'un joueur de tennis-chanteur : Mon papa à moi est un people (traduction en vieux français : mon père est connu, mon père est célèbre, mon père est une célébrité). Lu sur un article internet : Comme chaque été, la tresse fait son grand retour sur la tête des people (Glamour-Paris point com, 20.07.2012). Les mots vedettes ou célébrités seraient-ils passés au rang des mots morts ?

L'emploi du mot people peut aboutir à des rapprochements antinomyques malheureux dans une même phrase : à la rubrique people, Amélie de Bourbon-Parme est l'épouse d'un des frères Bogdanov, dont le livre « Avant le big bang » avait été préfacé par Luc Ferry (Rue-89 point com, 13.06.2011). People à côté d'un nom à particule, ça fait désordre. D'ailleurs le mot people (peuple) est en soi une aberration car, comme indiqué plus haut, il ne désigne pas quelqu'un d'ordinaire, quelqu'un du peuple, mais une personnalité, une célébrité.

Entendu de la bouche d'un présentateur de journal télévisé : peopeulisation, peopeuliser. Comment écrire cela ? Pipeuliser ? Peopeuliser ? Pipoliser ? On n'arrive pas à donner une orthographe précise à cet idiotisme anglais. Aux dernières nouvelles, les graphies pipole, pipolisation tendraient à émerger, mais rien n'est moins sûr. En tout cas, la pipolisation (ou peoplisation, graphie encore plus idiote), c'est vraiment du pipeau. Deux petits exemples pour égayer la compagnie : Florence Pipeau était au micro de Jean-Marc Morandini, sur Europe 1, et a avancé l'audacieux concept du «droit à la peoplisation» des homosexuels et des politiques, notamment les membres du Front national,...» (Vingt Minutes point fr, 12.12.2014). Et aussi, avec une autre orthographe : Le "droit à la pipolisation des hommes politiques" qu'ose revendiquer la directrice de "Closer" est une lourde menace qui pèse non seulement sur le débat public, mais au-delà sur l'existence de chacun d'entre nous (Le Nouvel Obs point com, 12.12.2014). Peoplisation (sic) ou pipolisation : publicité (= fait de rendre public), diffusion publique, notoriété ? Droit à la peoplisation (pipolisation) = droit d'être connu, d'être célèbre ? droit de faire connaître, de rendre public ? On se perd en conjectures. Le nouveau français est une langue à conjectures.

On trouve également le mot people au pluriel, – alors qu'il est invariable en anglais : « [...] l'ancien Premier ministre (L. Fabius) a dénoncé un "championnat d'Europe des paillettes et des peoples" au sein de son parti (Le Nouvel Obs point com, 01.10.2007). Lu dans une brochure « historique » sur les châteaux de la Loire : sans compter les peintures représnetant (sic) les 327 plus importants peoples de l'histoire. Ce ne sont pas les 327 peuples les plus importants de l'histoire, mais 327 personnalités. Encore un exemple avec ce titre de Closer-Mag point fr, 03.02.2013 : Twitter, cette machine à faire parler les peoples. Non pas les peuples, bien sûr, mais les célébrités, les gens célèbres, les vedettes, les gens connus, les notoriétés, les huiles, les pointures, le beau linge, etc. Autre aberration, on trouve aussi le mot people avec un article au singulier : « un people ». Le président de la République est-il un people comme les autres ? demande sérieusement France-TV Info point fr le 10.01.2014. Est-ce que F.T.I. point fr se moque du peuple ? En tout cas, devant le comportement du président de la République en face de hautes personnalités internationales, on peut dire qu'il est très « peuple ».

People ne pas être confondu justement avec le mot français 'peuple', pris adjectivement, et qui signifie exactement le contraire : terme peuple, il est très peuple... Diminutif péjoratif : populacier. Les références au peuple sont plutôt péjoratives alors que, quand on parle de people (pipole, pipeule) c'est valorisant. Autrement dit, si l'on prend un mot français, c'est neutre ou sans valeur, voire péjoratif. Il suffit de prendre sa traduction en anglo-américain de base et là, miracle, le mot s'en trouve valorisé. Même chose avec gay et pédé.

Néo-substantif dérivé : peopolade. Trouvé dans un forum : Ceci est un article « peopolade ». Gens sérieux s'abstenir (Agora-Vox, 27.02.2012).

P.S. qui n'a rien à voir : Les people ne viennent pas des boat people, ou alors très rarement, car en général les people dont il est question dans cette rubrique sont des yacht people.

Étymologie : people, du français peuple, venant du latin populus : peuple (habitants d'un État constitué, Gaffiot). Cf. le fameux Senatus populusque romanus [S.P.Q.R.] (le sénat et le peuple romains). Le sens donné actuellement au mot people ("célébrités") est en contradiction flagrante avec l'étymologie du mot. Racine indo-européenne *pla = emplir, avec redoublement du p ; cf. plein en français.

Pépite : dans le sens de chose intéressante, remarquable ; avant on disait 'perle'. Exemple : Pourquoi avoir omis cette « pépite » puisque ce n'est pas Valéry Giscard d'Estaing qui a nommé Françoise Laborde au CSA ? (Acrimed point org, 25.02.2012). Ou : CANALPLUS.FR propose une pépite exclusive. Un ensemble de vidéos curieuses trouvées sur le web : drôles, surprenantes et insolites ! (Mr Mondialisation point org, 20.07.2012). Ou bien encore : La Belgique vient de se découvrir une nouvelle pépite (Vélo 101 point com, 25.02.2012). Ce n'est pas une pépite d'or, mais un nouveau champion cycliste. Autre exemple : Startups françaises: après Dailymotion, les autres pépites qui s'exportent (The Huffington Post point fr, 02.05.2013).

Étymologie : emprunt à l'espagnol pepita : petite masse (d'or). Même racine que pépin.

Percuter : comprendre, saisir, piger, imprimer ... mais plutôt de façon brusque, inattendue, à la manière d'un percuteur d'arme à feu. Alors là, j'ai pas percuté ! Ce style est percutant.

Étymologie : verbe latin percutio, percutere : pénétrer en frappant, percer, frapper.

Perdurer : s'emploie de plus en plus chez les adeptes du parler hexagonal à la place du simple 'durer'. L'exhumation de ce document survient alors que perdure depuis la réunification un sentiment de nostalgie (La Dépêche point fr, 13.08.2007). Peut-être que, comme le verbe est plus long, cela donne l'idée de durer plus longtemps, ou bien alors il y a analogie avec le verbe persister (?) ... le chlordécone, dont l'action dans le sol peut perdurer une centaine d'années, a été remplacé par des « pièges à phéromones » (La Croix point fr, Boursorama point fr, divers sites P.L.C.C., 17.09.2007). Si l'action du chlordécone perdure une centaine d'années, ça déconne vraiment, on peut même dire que ça perdéconne.

A donné le substantif perdurance (barbarisme), comme dans cet exemple : L'Etat islamique ou la perdurance de l'islam réel (titre de Riposte laïque point com, 20.11.2014). Par contre, si l'on a l'adjectif verbal durable, on n'observe pas (pas encore, du moins ; les néo-crétins n'y ont pas encore pensé) l'adjectif perdurable.

Étymologie : (XIXe siècle). Perdurer : mot ignoré du Littré. Il existe bien un verbe latin perduro, perdurare qui veut dire endurcir ou subsister.

Père Noël : célèbre et dangereux vieillard pédophile qui sévit périodiquement aux alentours du 25 décembre de chaque année, principalement en Amérique du Nord, en Europe du Nord et en Europe occidentale, – et aussi un peu partout dans le monde. Il est extraordinaire et aberrant que les ligues bien-pensantes et les tenants de la correction politico-sociale n'aient pas traduit ce dangereux individu en justice. De même que les sapins de Noël sont une insulte à la nature, que les crèches sont une insulte à nos amis laïques, et les deux (sapins + crèches) une insulte à nos amis islamistes, le Père Noël est une insulte aux bonnes mœurs. Pour mieux amadouer ses futures victimes, ce scélérat leur apporte des cadeaux (jeux vidéos, poupées, jeux de société, etc. mais rarement des livres instructifs, voyez-vous bien) et les gave de friandises, – cause de futures obésités. Loteur réclame le rétablissement de la peine de mort pour châtier comme il convient ce dangereux individu.

Comment reconnaître le Père Noël dans la rue ? Durant le mois de décembre, vous pouvez le trouver aux abords des grands magasins, voire dans les magasins mêmes. Il se déguise de façon à ne pas être reconnu : barbe blanche, moustache blanche, grande houpelande rouge fourrée. Il porte en général des lunettes et des bottes. Mais méfiez-vous ! Il peut cacher une ceinture d'explosifs sous sa houpelande. Si vous le reconnaissez, n'hésitez pas, appelez SOS Père Noël 01 23 45 67 89 (appel gratuit depuis un poste fixe).


Le Père Noël en train de séduire sa future victime

La légende du Père Noël vient d'Europe du Nord, mais a été popularisée aux Étazunis au XIXe siècle sous le nom de Santa Claus (saint Nicolas). Son mythe serait en relation avec le vieux dieu Odin ou Wotan, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. C'est donc à la base un rite païen, toléré par l'Église. La silhouette moderne, houpelande rouge bordée de blanc et barbe blanche, est due à un dessinateur étazunien (Thomas Nast). Par la suite, la société Cacacool s'empara du personnage de Santa Klaus pour faire sa propre réclame, en faisant boire à celui-ci l'infecte boisson gazéifiée devant des enfants, ce qui fut la cause d'un grand nombre de cas d'obésité aux Étazunis. Cet individu coûte cher à la société. C'est ainsi que mythes nordiques et vénalité étazunienne font bon ménage. Une raison de plus de rejeter le Caca-cool, ... et le Père Noël. Voir Halloween.

Pour les psychologistes, le Père Noël serait le symbole de la paternité gratifiante, finalement le seul rôle positif attribué à la notion de père, en une période de destruction volontaire de la famille (mariage homo, P.M.A., G.P.A., etc.).

Voir Noël.

Étymologie : père, venant du latin pater : père, adjectif paternus : paternel. Père, d'une vieille racine indo-européenne qui a donné pater en latin, पितृ (pitar) en sanscrit, father en anglais, Vater en allemand, padre en espagnol, батя (batia) en russe, баща (bachta) en bulgare etc. Jupiter = deus pater : dieu le père.

Noël, du latin natalis : natal. De natalis viennent Noël, et aussi Nathalie.

Pérenne, pérenniser : le verbe pérenniser est employé dans le sens de rendre stable, durable, permanent, perpétuel, maintenir, rendre pérenne (permanent, durable, éternel). On se souvient peut-être des mots de Montaigne sur la branloire pérenne (balançoire). « Le monde n'est qu'une branloire pérenne ». Mais l'emploi des termes pérenne ou pérenniser assure un minimum de sérieux à tout cuistre doué de parole. Le ministre français a indiqué qu'il demanderait à la Chine, principal allié de la junte militaire birmane, d'agir avec la France pour « pérenniser » la mission de l'envoyé spécial de l'ONU en Birmanie (France-Bourse point com, divers sites P.L.C.C., 31.10.2007). 'Pour faire durer', 'pour rendre permanente ou durable' aurait été trop banal. La municipalité de La Verpillière, en Isère, a décidé de ne pas pérenniser le créneau horaire réservé aux femmes à la piscine communale (Le Point point fr, LCi point TF1 point fr, 25.06.2008). Pérenniser = maintenir, peut-être ?

Avec l'adjectif pérenne : durable, éternel, permanent, stable. Exemple : « Nous veillerons à assurer des ressources pérennes au service public et à éviter des détournements excessifs de flux d'argent vers les chaînes privées », a déclaré le Premier ministre [Lionel Jospin] qui s'exprimait, hier, devant les membres du Parti socialiste réunis à l'occasion de la convention entreprises du PS (Les Échos point fr, 23.11.1998). Noter le néo-crétinisme convention (= congrès). Voir Perdurer.

NB : pérenne signifie en français soit qui dure toute l'année, soit qui dure longtemps.

Étymologie : pérenne, du latin per + annus : toute l'année. L'adjectif latin perennis veut dire : qui dure toute l'année, ou qui dure longtemps. Vinum perenne : vin de garde. Le verbe pérenniser est un néologisme de la seconde moitié du XXe siècle.

Perforer : en français moderne, c'est traverser en faisant un ou plusieurs petits trous : cartes perforées. Mais un malheureux journaliste écrivit sans sourciller : « L'explosion due à la perforation d'une conduite de gaz mardi à Bondy a fait un mort et 47 blessés ». Cette perforation était due à une pelleteuse, laquelle peut difficilement perforer une conduite de gaz. Elle peut, à la rigueur, la défoncer, l'éventrer, la percer, la rompre, la casser...

Étymologie : du latin perforo, perforare : percer, trouer, perforer.

Performance (contresens) : on a tendance maintenant à employer le mot performance dans son sens anglais de 'représentation' (spectacle), voire de 'discours'. Elle explose (sic) l'applaudimètre durant les cinq minutes que dure sa performance puis reprend son sérieux pour présenter la présidente de l'association Du Nid (Agora-Vox, 12.05.2012). Autre exemple, vu dans 20 minutes point fr du 24.09.2012 : La formation s'est par ailleurs excusée d'avoir offensé le public du festival et a annoncé, «avec regret», que certaines performances prévues dans les semaines à venir allaient devoir être ajournées. On admirera, de plus, la lourde tournure passive, typique de la novlangue : allaient devoir être ajournées et la maladresse de style : dans les semaines à venir allaient... Autre exemple, pêché dans Voici point fr du 06.03.2013 : Irrités par l'humour parfois irrespectueux du duo, les Jabac ont fermement critiqué leur performance. « Leur » performance se rapporte ici à ‘duo’. Quant à « Jabac », il s'agit du duo Jean-Pierre Bacri - Agnès Jaoui. Un décodeur devient nécessaire.

Étymologie : de l'anglais to perform : accomplir, réaliser. Vieux français parformer : exécuter, faire. Vient de forme.

Performant (barbarisme) : efficace ou très efficace, ou même perfectionné ou très perfectionné. Dans le domaine du sport : compétitif. Importation frauduleuse de l'anglo-américain : mot emprunté au monde hippique et au domaine du sport en général (performant = capable de performances, c'est-à-dire de bons résultats, de succès), transposé dans des domaines techniques ou humains. Le nouveau collaborateur est très performant. Ou bien : Il existe des firewalls (pare-feux) simples, performants et même gratuits. Ou encore : On a affaire à des systèmes de plus en plus performants. Exemple qui a plongé loteur dans des abîmes de perplexité : « Les preuves vont plus loin que ce à quoi je m'attendais », affirme le Dr Aryeh Shirom, géologue israélien au New York Times. « Je pense avoir des preuves performantes, virtuellement sans équivoque » (Le Figaro point fr, 13.04.2015). Preuves performantes = ? Virtuellement sans équivoque = ? Il y a peut-être un problème de traduction.

A noter l'expression « sous-performant » dans le langage boursier, avec un sens incompréhensible : Depuis le début de l'année, l'action d'Apple a perdu 17% (sur la base de la clôture de vendredi), sous-performant (???) le Standard & Poors 500, qui perdait sur la même période 14% (fr point Reuters point com, Challenges point fr, 22.07.2008). Sous-performant = aux résultats moindres ? aux résultats pires ?

On peut aussi rencontrer la verbe performer, néo-barbarisme hideux et calque de l'anglais to perform, qui signifie avoir de (bons) résultats, se distinguer : cette équipe de foot a bien performé. Pire encore, loteur a lu la phrase suivante, dans un néo-charabia parfait : Cette présentation n'est pas sans rappeler "Le Jour où tout a basculé", un programme produit par Julien Courbet qui permet à France 2 de surperformer sur les cibles commerciales à une heure où la chaîne publique vend des espaces publicitaires (Ozap point com, 07.05.2012). Surperformer (sur-performer) sur des cibles commerciales ! La cible devrait pourtant être de parler français correctement, et non pas de jargonner. Autre exemple, où le verbe performer a un autre sens : L'année dernière alors qu'il performe à l'occasion d'un concert organisé en faveur des victimes de Sandy, Kanye West se laisse aller à une petite fantaisie : il porte une jupe, oups pardon un kilt (Closer-Mag point fr, 09.02.2013). Performer semble avoir ici le sens de "donner un spectacle". Remarquer le très néo-crétin "oups" : aïe ! pardon ! zut !

Étymologie : d'après performance. Issu de l'anglais to perform : accomplir, réaliser ; performance : exécution, interprétation. Vieux français parformer : exécuter, faire. Latin per (par) + forma : forme.

Performatif : dimension performative – dont l'action est réalisée, accomplie en même temps que son énonciation : si quelqu'un dit « je parle », c'est performatif ; si maintenant j'écris « j'écris », c'est performatif. La notion de performativité a été développée par le philosophe John Langshaw Austin dans son ouvrage Quand dire c'est faire (1962). C'est vrai que ce concept manquait terriblement à notre vocabulaire d'analyse de la réalité, quand tout le monde parle pour ne rien dire.


John Langshaw Austin

Étymologie : de l'anglais to perform : faire, accomplir. Voir rubrique précédente.

Performeuse : loteur a lu dans un article consacré à une danseuse, proche de la famille royale d'Angleterre, le mot performeuse. Ce mot désigne apparemment une danseuse pratiquant la « performance », c'est-à-dire un art « comportemental » éphémère, laissant place à l'improvisation, et proche du happening. Les projecteurs braqués sur elle, la performeuse de 22 ans originaire de Sunderland en profitait même en mars 2012 pour faire ses grands débuts à New York (Pure People point com, 16.08.2012). Mais apparemment, dans l'esprit du rédacteur de pure people point com, performeuse serait l'équivalent de strip-teaseuse : Impossible de ne pas remarquer non plus comme l'effeuilleuse est apprêtée de manière à évoquer une ressemblance - lointaine - avec sa - lointaine - cousine au second degré.

Étymologie : voir plus haut.

Périphérique : tout appareil branché sur un ordinateur : imprimante, scanner, webcam, disque dur externe, modem ou routeur... Veuillez enlever les périphériques branchés sur les ports usb de votre ordinateur… Et là, la circulation n'est pas limitée à 80 km/h, comme sur nos voies périphériques, mais peut aller jusqu'à quelques MO/s (MO/s = méga-octets ou million d'octets à la seconde). En tout cas, la néo-langue est très pratique : un même mot peut désigner tout un tas de choses différentes.

La périphérie désigne aussi l'entourage, les proches. Entendu de la bouche d'un chirurgien : La vue du patient dans un tel état peut choquer la périphérie ( !? ) Voir (Dommage) collatéral.

Étymologie : sens « normal » de périphérique : situé sur le bord ou le pourtour d'un objet circulaire ou ovale, d'une ville, d'un territoire. Le sens informatique (appareil branché sur un ordinateur) est d'origine anglo-saxonne. Du grec
περι (péri) : autour, et φερω (ferô) : porter, transporter.

Périple : ce terme qui signifie normalement faire le tour en bateau, est maintenant employé dans le sens de voyage, grand voyage, voire simplement trajet, circuit. Un périple en famille : A la découverte des visages et des paysages d'Asie Centrale (). Autre exemple, puisé dans les mines inépuisables de l'actualité : Kate, la très populaire épouse du prince William, considérée comme une icône de mode, est revenue de leur périple en Asie du sud-est et dans le Pacifique avec un trousseau complet (Le Figaro point fr, 18.01.2013). Cela aurait pu être un périple, si ladite Kate avait pris le bateau pour faire une circumnavigation (loteur aime employer des mots savants de temps en temps).

() aux dernières nouvelles (juin 2011), l'Asie centrale n'est pas une mer navigable.

Les périples, d'ailleurs, ne désignent pas que des voyages, exemple : Le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (Nouvelle Alliance Flamande, première force politique dans la partie néerlandophone de Belgique) y raconte son périple culinaire avec tout autant d'humour (Care-Vox point fr, 24.09.2012). Un voyage autour de la marmite ? Un autre exemple, tiré de la formidable actualité française (nov. 2012) : Le président de la République sera de retour à Paris le surlendemain, mardi matin, après un périple de quelque 20.000 kilomètres. Étant donné que ledit président de la République (française) va aller à Beyrouth, puis à Djeddah, puis enfin à Ventiane pour revenir à Paris, et tout cela en quarante-huit heures, il n'aura pu le faire qu'en avion, et il n'est pas question alors de périple, mais de voyage, de déplacement ou de tournée.

Cependant, on admet maintenant le mot périple dans le sens de long voyage aller-retour, quel que soit le moyen de transport.

Étymologie : du latin periplus, qui l'a emprunté au grec
περιπλέω (peripléô) : naviguer autour ; de περι (peri) : autour, et πλέω (pleô) : naviguer. Le verbe grec πλέω (pleô) : naviguer, est en relation avec le russe плавать, плыть (plavat', plyt') : nager. Racine indo-européenne *ple signifiant couler, s'écouler. Cf. français flotter, de même que pluie. Anglais float, de même racine. Sanscrit plavate : flotter, nager. Voir Pléiade.

Périscolaire (ou péri-scolaire) : loteur, qui a accompli sa scolarité dans la deuxième moitié du XXe siècle, ne connaissait pas ce terme ; ce mot ne veut pas tout-à-fait dire extra-scolaire (en dehors des heures normales d'école), mais il désigne des activités censées compléter les cours normaux. Voici une définition – très large – donnée par l'Éducation dite nationale (Éducation point gouv point fr).

« Le temps périscolaire est constitué :

• de la période d'accueil du matin avant la classe ;
• du temps méridien (de la fin de la matinée de classe au retour en classe l'après-midi comprenant le cas échéant un temps de restauration) ;
• de la période d'accueil du soir immédiatement après la classe (études surveillées, accompagnement à la scolarité, accueils de loisirs, activités culturelles ou sportives, garderie). »

On appréciera au passage l'adjectif « méridien ». Ces périodes ne sont donc pas seulement « péri » (autour), mais aussi « intra » (à l'intérieur). Elles sont constituées aussi bien de temps de battement normaux (avant, entre et après les cours) que d'activités dites culturelles ou sportives. Bref, l'Éducation dite nationale entend prendre en charge nos chers petits le plus longtemps possible, et entend se substituer au rôle de la famille.

emarques : en français, la méridienne désigne la sieste, après donc le repas de midi, et l'école (voir étymologie plus bas) vient d'un mot grec signifiant repos. Sieste, repos : c'est fou ce qu'on travaille à l'Éducation dite nationale.

Étymologie : péri-scolaire, du grec περί (peri) : autour, et scolaire, du latin schola, venant du grec ancien σχολή (scholè) arrêt du travail, repos, loisir.

Perroquet : le terme de « perroquet » s'applique à un ensemble d'oiseaux psittaciformes, dont certaines espèces peuvent imiter la voix humaine : ils sont alors appelés « journalistes ». Connus pour leur psittacisme (fait de répéter des mots sans les comprendre), ces perroquets sévissent en général dans toutes sortes de media (organes de presse et d'information).

Étymologie : le nom de perroquet viendrait du diminutif Pierrot. Avant, on disait papegai ou papegau (cf. Le Chevalier au papegau du cycle arthurien). En russe папугай (papougaï) : perroquet, venant de l'allemand Papagei.

Remarquer le bec crochu et avide

Perso : dans le sens de personnel. Se la jouer perso (de façon personnelle, égoïste).

De nos jours, le mot personnes est mis indifféremment pour hommes et femmes, gens, individus ... Voir l'article du Forator à ce sujet. Remarquer la dérive du mot : de personnel (qui concerne une personne), l'adjectif signifie égoïste. Noter aussi les fréquentes accumulations égocentriques : Moi, perso, je pense que ...

Personnel: ensemble des personnes qui travaillent dans une société, une entreprise, une administration. Service du personnel, directeur du personnel. De nos jours, il est de bon ton de mettre le mot au pluriel – comme s'il y avait plusieurs personnels dans une société : illogisme de la néo-langue. Les Etats-Unis ordonnent l'évacuation de tous ses personnels non-essentiels de Tunisie et du Soudan (, BFM-TV point com, Médiapart point fr, France-TV Info point fr + divers media P.L.C.C., 16.09.2012). Remarquer de plus le trait d'union entre non et essentiel, comme s'il s'agissait d'une expression figée ; on aurait normalement dû écrire : « ... les Étazunis ordonnent l'évacuation de tout le personnel non essentiel ... »

Étymologie : perso, mis pour personnel. Personnel est dérivé de personne, du latin persona, mot d'origine étrusque, et qui signifie : masque, acteur. Le mot viendrait du nom de Phersu, personnage masqué et barbu, à la fois menaçant et comique, qui apparaissait dans les spectacles funéraires chez les Étrusques. En latin, persona a désigné le masque de théâtre, puis le rôle, avant de prendre un sens plus général : personnalité, personne, individu. Chez le philosophe et psychanalyste C.G. Jung, la persona est l'archétype du rôle social de l'individu.

L'on peut parler d'effet accordéon : en face d'abréviations et de simplifications (perso au lieu de personnel, consulte au lieu de consultation, résa au lieu de réservation, annu au lieu d'annuaire, actu au lieu d'actualité etc.), l'on assiste à l'allongement des mots (perdurer au lieu de durer, durabilité au lieu de durée, défectuosité au lieu de défaut etc.), ou on recourt même à des expressions entières : procéder à une acquisition au lieu d'acquérir, ou procéder à un achat au lieu d'acheter etc.

Personnalités (préférées des Français) : des sondages paraissent chaque année sur les personnalités préférées des Français. Que pensez-vous qu'il arrivât ? Hé bien, ce sont des personnalités « issues de la diversité » qui arrivent le plus souvent en tête. Cela sent la manipulation à plein nez, d'autant plus que ces fameuses personnalités sont issues du monde du sport ou du spectacle, c'est-à-dire de l'inessentiel, du divertissement, mais cela permet à tous les divers qui ont été désignés de plastronner, et aux dites personnalités de conclure de juteux contrats publicitaires. Dannick Boa reste la personnalité préférée des Français, selon le JDD. Pour faire encore plus infantile, les journalistes n'hésitent pas à dire : les personnalités chouchous des Français.

Finis les Pasteur, les Louis XIV, les Napoléon, les de Gaulle, les héros de l'esprit comme Champollion ; finis les grands savants, les grands écrivains, les grands peintres. Finis les commandant Cousteau ou l'abbé Pierre, longtemps « personnalités préférées des Français ». La génération actuelle préfère(rait) hardiment aux valeurs nationales traditionnelles les brailleurs, les saltimbanques et les fouteballeurs, tous hommes à cervelle de singe, et aux doigts crochus.

Étymologie : voir rubrique précédente Perso.

Pervasif (barbarisme) : c'est, en parlant d'un réseau, un métaréseau unique, omniprésent à l'intérieur des bâtiments comme à l'extérieur. Lu sur internet : Le Réseau Pervasif est technologiquement «agnostique» (qui permet d'intégrer plusieurs systèmes). Il est un peu pervers, tout ce vocabulaire, mi-religieux, mi-technique. Voir Agnostique.

Étymologie : mot d'origine anglo-saxonne ; on peut supposer que le mot dérive du verbe latin pervado, pervasum, pervadere : pénétrer, envahir. Du préfixe per : à travers, + vadere : aller, marcher. Quo vadis, père vasif ?

Peser (néo-langue mercantile) : représenter, valoir, avoir, détenir : le mec pèse 2,5 milliards de dollars alors qu’il n’a que 26 ans ! (à propos de Marc Zuckerberg, le fondateur de FarceBook). Ou encore : Le marché des produits halal pèse 6 milliards d'euros. Ou bien encore, d'après une dépêche de l'A.F.P. : M. Ayrault a pris soin de rappeler l'importance de l'Ile-de-France au sein de l'économie française, où elle pèse 30% du PIB. Peser peut tout simplement se rendre ici par représenter. Comme on dit aujourd'hui : c'est du lourd !

Étymologie : du latin penso, pensum, pensare : peser, fréquentatif de pendo, pendere : laisser pendre les plateaux d'une balance, d'où peser, apprécier.

Pesticide (anglicisme) : ça ne veut pas dire : qui élimine la peste (il y a longtemps qu'elle est éradiquée en Europe), mais cela signifie : insecticide, herbicide ou fongicide (pest = insecte, parasite en anglois). Ces pesticides (insectides, anti-parasites) empoisonnent les sols et la santé des humains ... Déclaration d'un ministre (Michel Barnier, 17.09.2007) : « L'occasion se présentait de replanter avec peu ou pas de pesticide, d'aller vers la banane zéro pesticide » (= sans insecticide). Pour le français, c'est vraiment zéro pour la question, monsieur le Ministre.


La Martinique détient le record du nombre d'hommes
atteints du cancer de la prostate. Un pesticide,
le chlordécone, utilisé dans la culture de la banane,
serait à l'origine de ce phénomène.
Un pesticide responsable de ces cancers ? Peste ! mon cher.

On emploie pesticide dans l'agriculture uniquement, semble-t-il. Mais pour le bois, par exemple, on utilise 'fongicide' ou 'insecticide'. « À part quelques essences rares et pas suffisamment disponibles pour la construction, la quasi-totalité des bois demande un traitement au minimum fongicide et insecticide pour une utilisation dans le bâtiment ». Tout cela est importé frauduleusement de l'anglo-américain.

L'on aurait tendance maintenant, paraît-il, à employer le terme phytosanitaire à la place d'insecticide ou de pesticide. Pour loteur, le mot sanitaires renvoie trop à l'idée de chiottes toilettes. Produits phytosanitaires = des produits de merde mauvaise qualité ? Tels que les fourgue offre la firme Monsalo ?

Étymologie : de l'anglais pest : parasite, nuisible (en parlant d'une plante ou d'un insecte). Emprunté au français peste, avec la suffixation -cide, du verbe latin cædo, cæsum, cædere : frapper, battre, abattre, tuer.

Pet, péter : c'est nouveau, ça vient de sortir. Une bonne femme entre dans un ascenseur bourré de mecs, émet une série de pets, en fait ce n'est que son téléphone portatif qui sonne. Gros rires. Ce genre de scatologie semble amuser le public. La pub, c'est la vulgarité (), c'est la fiente de l'esprit. Quand est-ce que la pub montrera quelqu'un en train de faire son tas en public pour vanter les mérites d'un laxatif ? Voir Crier, Déglutir, Éternuer, Vocabulaire des orifices.

() cf. la stupide réclame publicitaire pour une boisson gazeuse, où une femme interrompt une séance houleuse en criant : « Vous voulez voir ma chatte ? », et en exhibant la photo d'un chat sur son intelliphone.


Qui a pété ?
(loteur n'a pas pu résister au plaisir de mettre cette image)

NB : pet en anglais, c'est un animal familier (chien, chat, canari, lapin, hamster, crocodile, python voyageur...)

Étymologie : du latin peditum, venant du verbe pedo, pedere : péter. Cf. anglais fart, allemand Furz. Le latin a perdu le 'r', – ce qui ne manque pas d'air en l'occurence.

P.E.T. : lu à propos du tri sélectif : « Nos emballages consomment eux aussi cette énergie et ces matières premières. L'aluminium est obtenu à partir de bauxite, l'acier à partir de coke et de minerai de fer, le verre avec du sable, le papier-carton avec du bois, le PET est fabriqué avec du pétrole (divers sites à prétention écologique ou environnementale). » Le P.E.T. est fabriqué avec du pétrole ! Il y a pourtant des façons plus simples de le faire. En fait le P.E.T. est du Poly Éthylène Téréphtalate. C'est une matière plastique transparente utilisée pour la fabrication de bouteilles pour l'eau, les boissons gazeuses, le vin, l'huile… Cette matière peut être teintée en bleu, vert, marron... Lu sur une pub à propos d'un chargeur de piles :
Caractéristiques environnementales
Métaux lourds Sans cadmium, Sans mercure, Sans plomb
Matériau de l'emballage PET
Type d'emballage Blister
Pourvu que le matériau de l'emballage ne pète pas !

Péter (se la ~) : expression populaire ou vulgaire signifiant à peu près frimer, prendre la grosse tête, avoir les chevilles enflées, ne pas de prendre pour n'importe qui... Dans un langage plus soutenu (mais est-ce nécessaire ici ?) : crâner, se pavaner, faire l'important. Entendu d'un présentateur de la french TV, qui se pose en toute vulgarité cette question : « Peut-on être un imam qui enseigne le Coran et l'islam, et qui se la pète en surfant sur les vagues de l'océan ? » (en parlant d'un imam australien). Ces présentateurs sont d'un distingué. Autre exemple, cueilli sur Ozap point com du 06.09.2010 : « Elle a pas terminé son assiette parce que j'ai pas fait le foie gras. Elle commence à se la péter... ouh là, ça va pas me plaire ! », làche Xavier. Ici, se la péter doit vouloir signifier : se monter la tête, frimer, snober...

Étymologie : voir plus haut, à pet, péter.

Petit ami, petite amie (paléo-crétinismes) : dans une époque qui dévalorise tout, on entend maintenant ces expressions : Elle a un petit ami ? Il a une petite amie ? On aurait demandé, avant : A-t-elle un amoureux ? A-t-il une amoureuse ou bien un béguin, un(e) chéri(e), un amant ou une maîtresse etc. ? Qu'on est loin des doux noms que donne le poète : mon miel, ma douceur, ma tendresse. Non seulement tout est traité de « petit », mais encore on confond allègrement amitié et amour. Titre et chapô d'un article web : Qui était vraiment la petite amie de Pistorius ? Abattue par son petit ami, O. Pistorius, Reeva Steenkamp était une véritable star en Afrique du Sud. Les deux mots « maîtresse » et « amant » sont remplacés par une expression unique : petit(e) ami(e), d'autant plus unique que le masculin et le féminin se prononcent de la même façon.

L'anglomanie aidant, l'on parle aujourd'hui de "boy-friend", de "girl-friend", voire pire, de l'horrible "sex-friend". Néo-crétinisme et anglomanie vont de pair.

Quelques anciens se souviendront peut-être du fameux sketch de Jacques Legras, entrant chez une droguiste et lui demandant si elle n'avait pas un « petit tamis ». La plupart des droguistes avait compris « petit ami », avec les réactions outrées que loteur laisse supposer au lecteur.

Étymologie : petit, du latin petilus : mince, grêle. Pisinnus : marmot, bambin. Dans "petit ami", l'adjectif petit n'est pas dépréciatif, mais a une valeur hypocoristique. Voir Ami.

Petit-nègre (parler ~) : expression bien française dorénavant interdite, tout comme ce qui met en jeu des nègres ou noirs. On va sans doute bientôt aussi interdire l'expression 'parler comme une vache espagnole' (= comme un Basque espagnol), connaissant les tendances au terrorisme des Basques espagnols. Ou même les expressions « Ça se corse », « c'est corsé », en raison des tendances aux représailles de la part de la gent insulaire. Voir Mots interdits.

Étymologie : pour petit, voir rubrique précédente. Nègre, du latin niger, nigra, nigrum : noir, sombre. Le latin avait un autre mot pour noir, c'est ater, atra, atrum : noir, sombre, triste, funeste (d'où viennent atrium, âtre). Dans "petit nègre", l'adjectif petit est dépréciatif.

Petite phrase : phrase parfois à sous-entendus, destinée à des sous-entendants, lâchée par un homme ou une femme politiques, par un homme ou une femme publics, et que guettent avidemment les journalistes pour alimenter leurs chroniques. Par extension : politique, art de faire de la politique. La petite phrase a un contenu clair, parfois accompagnée d'un geste explicite, quand elle s'adresse aux masses laborieuses, dont les facultés de compréhension sont censées être limitées. En voici un exemple : « Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, je conseille aux Français de faire du vélo », Christine Lagarde, ministresse de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi. Petite phrase, mais grande pensée. Dans le même haut registre, la ministresse est l'auteur d'une maîtresse exhortation : « La France est un pays qui pense. [...] J'aimerais vous dire : assez pensé maintenant, retroussons nos manches ». Ah, vous pensiez ? Hé bien, déchantez maintenant !


« Pour faire face à la hausse du prix du pétrole,
je conseille aux Français de faire du vélo ».
(petite phrase magnifiquement résumée par ce petit geste)

Étymologie : pour petit, voir plus haut. Phrase, latin phrasis : diction, style, élocution, emprunté au grec
φράσις (phrasis) : discours, élocution, expression, langage, de φράζω (phrazô) : faire comprendre, indiquer, expliquer.

Petite taille (de) : euphémisme hexagonal et bien-pensant désignant un nain. Un homme, une femme de petite taille. Cette façon de plus en plus édulcorée de penser, – sans vouloir offenser ceux atteints par cette infirmité –, affadit le langage et la pensée. Mais les enfants aussi sont des êtres de petite taille. Voir Nain.

Cela fait penser aux réclamations ridicules de nombreux citoyens, qui ont exigé que le département de la 'Seine inférieure' (dans le cours inférieur de la Seine) soit renommé 'Seine maritime'. Autres exemples : Pyrénées Atlantiques au lieu de Basses Pyrénées ; Tremblay en France au lieu de Tremblay lès Gonesse, à cause d'un jeu de mots anti-féministe. On se demande pourquoi Bourg-la-Reine n'a pas été rebaptisé ; peut-être l'esprit de sans-culottes est satisfait de pouvoir « bourrer la reine ». Voir Mal-entendant, Mal-voyant, Mal-comprenant, Non-voyant.

Étymologie : pour petit, voir plus haut. Taille, du verbe tailler (trancher, couper) ; la taille d'un corps suppose que celui-ci a été taillé à une certaine dimension. Latin talea : branche coupée, scion. Pour remplacer un terme jugé discriminant (nain) on utilise une expression pire, qui laisse entendre que la personne a été coupée.

Peu ~ peut : grâce à la méthode globale, beaucoup de personnes emploient 'peu' pour 'peut' (et inversement). Avec BootSkin, finit (sic) les risques de plantage du système et autres multiboot peut pratique . Autre exemple : les avions de chasse font route vers l’est plutôt que le nord pour trois raisons peut convaincantes. Ou encore cet exemple : ... la misère journalistique, je ne suis pas un peut responsable depuis que j’ai arrête (sic) d’acheter des journaux ?

Dans le même esprit, il y a confusion entre on, pronom personnel, et ont, 3e personne du pluriel du présent indicatif du verbe avoir : Son étendard était une grue. Symbole d'un pouvoir offert par le "Ciel" (des dieux si ont peu le dire ainsi). Ici il y a confusion entre on et ont, et entre peu et peut. Le reste du texte laisse à penser que le rédacteur est bien une victime de la méthode globale.

Étymologie : peu, adverbe de quantité, du latin paucum, de l'adjectif paucus : peu nombreux. Espagnol poco, anglais few (même racine, le p passant à f).

Peut, troisième personne du singulier de l'indicatif présent du verbe pouvoir. Latin poteo, potere, de possum, posse : pouvoir. Beaucoup de personnes, surtout du Nord, prononcent 'peutt'.

Peur : un des moteurs du pouvoir politique et financier. Un seul exemple : le projet de dépistage généralisé du sida en France, « de 15 à 70 ans » (sic), lancé en octobre 2010 par Big Mother. Tous les Français dans le même sac ! Engendrer et exploiter la peur avec de vrais-faux problèmes ou des mensonges (sida, grippe H1N1, Ébola, chômage, réchauffement planétaire, menaces terroristes, guerres aux quatre coins du globe...) a l'air d'être la préoccupation № 1 des pouvoirs en place. A ce propos, les journalistes font office de tâcherons de la peur, en distillant sciemment des informations qui perturbent l'esprit des citoyens. N'écoutez pas les journalistes ni les journaux télévisés, avec leur triste cortège de mensonges et de manipulations, avec leur triste florilège d'incorrections grammaticales, d'anglicismes horripilants et de français dénaturé ! Les journalistes sont les fosssoyeurs du français et de la santé de l'esprit.

Étymologie : latin pavor, -ris : effroi, épouvante.

Phablet (néologisme et mot-valise, à base d'anglo-saxon ; prononciation incertaine, sans doute 'fablette') : ce serait apparemment la contraction entre PH-one et t-ABLET-te. Il s'agirait d'un appareil à la fois ordinateur et téléphone + photo, de petite dimension, très plat. Définition trouvée sur internet : Ce ne serait pas un smartphone... mais une « phablet », contraction entre smartphone et tablette – ou tabletto-smartphone si vous préférez. Non, loteur ne préfère pas ; ‹ tablephone › serait mieux à son avis. De toute façon, ce n'est qu'un gadget de plus, destiné à néo-crétiniser les citoyens que nous sommes.

Phase : ce doit faire chic ou scientifique que de dire phase pour décrire une situation, voire période : Il semblerait que Trident Media Guard, le prestataire chargé par l'Hadopi de recueillir les infractions sur les réseaux peer-to-peer, soit déjà en phase de tests (Slate point fr, divers sites). Une « phase de test » doit signifier une période d'essai, dans l'esprit des néo-rédacteurs. Autre exemple : Le président de la fédération française conchylicole estime que "la profession est en phase d'alerte grave" et il en a averti les services de l?État (cité par l'A.F.P.). Phase d'alerte grave = le seuil d'alerte grave est atteint ? Déclaration de la ministresse Roseline Bachelot : C'est le premier département de France en phase épidémique. Ma visite s'imposait naturellement. En phase épidémique : touché par l'épidémie ? où se développe l'épidémie ? Autre exemple : [...] écrit la DCRI, qui se donne pour mission "d'approfondir l'environnement" amical et familial de Mohamed Merah, "un individu au lourd passé délinquant en phase de radicalisation" (Le Parisien point fr, L'Express point fr, divers sites). En phase de radicalisation = en train de se radicaliser, en voie de radicalisation.

Substantif dérivé : phasage, dont la définition est donnée par le rédacteur de l'article dont loteur extrait une phrase : D'après nos informations, le « phasage » (c’est-à-dire le report dans le temps) de plusieurs tronçons serait envisagé. Donc, les officiels créent des mots nouveaux (p.e. phasage au lieu de ‘report’, ‘retard’) ; c'est exactement comme si un État créait de la monnaie supplémentaire pour remplacer la monnaie existante. Dans les deux cas, il s'agit de faux-monnayeurs.

Étymologie : emprunt au grec
φάσις (phasis) : apparition d'une étoile, phase de la lune , dérivé de φαίνομαι (phénomé) : briller; paraître, se montrer. Cf. phénomène. Verbe φαίνω (phénô) : faire briller. Racine φως (phôs) : lumière, d'où photon, phosphore etc.

Philosophe : « amoureux de la sagesse » (voir plus bas, rubrique Philosophie). Il existe maintenant une nouvelle race de philosophes : des philosophes belliqueux ou des philosophes guerriers, preuve que l'amour de la sagesse peut coexister avec le massacre d'autrui, et qui parlent de guerre conceptuelle, les armes à la main. Philosopher, ce n'est plus « apprendre à mourir », mais c'est apprendre à faire mourir. « L’art de la philosophie ne vaut que s'il est un art de la guerre » (référence à Souen Tseu [ 孫 子 ] ? Ou philosophie polémique ? Cette phrase se trouve sur le site d'un écrivain, penseur et philosophe, surnommé par Pierre Desproges « l'homme au décolleté le plus sexy de Paris »).


Site d'un grand penseur et philosophe contemporrain.
Un « nuage de mots » assaille le lecteur :
Contre Badiou, contre Hégel, contre Deleuze, contre Bergson,
contre les imbéciles, les salauds, les clowns ...
(c'est-à-dire contre tous ceux qui ne pensent pas comme lui ?)

Étymologie : du grec
φιλόσοφος (philosophos) : ami de la sagesse. Σοφία (sophia : habileté, savoir, science, sagesse) est de même radical que le latin sapus : habile, sapio, sapere : savoir. Cf. vieux français sapience.

Philosophie : désormais les systèmes informatiques ont une philosophie ; il faut entendre par là : conception, principes... Encore un mot dévoyé de son sens. Vous ne pourrez pas utiliser Ubuntu comme si vous étiez sur Windaube, car les philosophies et les mécanismes de ces 2 systèmes d'exploitation sont différents. De même, une entreprise peut aussi développer une philosophie, la fameuse philosophie d'entreprise (= exploiter les salariés au maximum).

Étymologie : le mot philosophe viendrait de Pythagore, qui refusa le titre de sage, mais se disait amoureux de la sagesse (
φιλόσοφος : philosophos). Et la philosophie, c'est l'amour de la sagesse. Nous sommes loin des systèmes mercantiles actuels.

~phobe, ~phobie : suffixe à la mode. Accolé à un nom, signifie maintenant le rejet (et non plus la peur, sens initial grec) de quelque chose. Suffixe très prisé par toutes sortes d'officiels, de journalistes et par tous les tenants de la pensée inique. Exemples : homophobie, islamophobie, judéophobie où le suffixe phobie remplace de fait le préfixe anti. C'est ainsi qu'en face d'anti-sémitisme on a islamophobie, comme dans cette déclaration d'un ancien président : « Il n'y a pas de place dans la République pour des antisémites ou des islamophobes. [...] L'antisémitisme et l'islamophobie seront condamnés avec la même sévérité ».

Nota : l'anti-sémitisme est le rejet des sémites, et les Arabes (pour beaucoup musulmans pratiquants) sont aussi des sémites.

Le sens habituel de phobie, en accord avec l'étymologie, est l'appréhension, l'angoisse, la peur devant quelque chose ou face à une situation donnée. Certaines personnes peuvent ainsi souffrir d'une névrose particulière appelée phobie administrative (peur ou angoisse devant des fonctionnaires ou la paperasserie administrative). Le Canard enchaîné dévoile notamment mercredi matin que le député de Saône-et-Loire déclare souffrir d'une certaine "phobie administrative" et qu'il n'aurait pas payé ses loyers de son appartement dans le 5e arrondissement de Paris pendant trois ans (Le Point point fr, 10.09.2014). Comme on s'en aperçoit, cette phobie peut amener celui qui en souffre à commettre – bien malgré lui, bien sûr – des actes délictueux.

Il est à signaler un (faux-)sens de phobie, pris pour passion ou intérêt. Il a la phobie de la photo (il est passionné de photo).

Étymologie : -phobe, -phobie viennent du grec
φόβος (phobos) : fait de mettre en fuite, épouvante. Phobos est également le nom d'un satellite de Mars.

Phocéenne (la cité ~) : pour les journalistes, surtout de sport, ça fait mieux que Marseille tout court. Fait partie des clichés comme l'Île de Beauté (la Corse), l'Hexagone (la France), la ville-lumière (Paris), etc.

Étymologie : Phocée (
Φώκαια en grec) désigne une ville, maintenant en Turquie. Les Phocéens fondèrent Massalia Μασσαλία en grec, ou Massilia en latin (Marseille) en 600 avant JC , d'où le nom de cité phocéenne donné à Marseille. Il y a, décidément, un véritable fossé entre les journalistes et la culture.

Physicien : chez certains ignares imbus d'anglicismes, ce terme est synonyme de médecin : Jésus-Christ, le plus grand des physiciens (sic), insista sur l'importance du pardon. On savait bien que Jésus-Christ était supérieur à Einstein. Importation frauduleuse de l'anglais physician = médecin.

Il est cependant à noter qu'en vieux français, physicien signifiait médecin, mais cette signification s'est perdue.

Étymologie : physicien : personne qui s'occupe de physique. Emprunt au grec
φυσικός (physicos) : qui concerne la nature ou l'étude de la nature. Venant de φύσις (physis) : nature, ordre naturel.

Pictogramme : Voir Image.

Étymologie : d'après l'anglais pictogram, formé de picto, abréviation de picture (dessin, image, tableau), avec le suffixe hellénisant -gram.

Pieds plats (avoir les ~) : ce défaut physique est devenu un terme de mépris (≈ homme du peuple, maladroit, sot, benêt). Comme, dans l'ère du la convenance sociale, il est mal vu de se moquer d'autrui en ce qui concerne un défaut physique, ou une infirmité, nous proposons au lieu de « avoir les pieds plats », l'expression avoir le cerveau plat (électro-encéphalogramme plat). Ça ne choquera personne, espérons-nous.

Étymologie : pied, du latin pes, pedis : pied ; grec
πούς, ποδός (pous, podos) : pied. Racine indo-européenne très productive, puisqu'on a पाद (pâda) en sanscrit, pes, pedis en latin, pied en français, foot en anglais, Fuss en allemand, pie en espagnol, пешком (pechkom : à pied) en russe...

Plat, d'un mot latin populaire *plattus, emprunt au grec
πλατύς (platys) : large et plat.

Piégeux (néo-barbarisme) : qui comporte un ou des pièges. Alors, à quoi sert « piégé », спрашивается ? Celui de Mme Mélenchon est piégeux aussi « Jean-Luc et personne » affiche la bouteille (langue de pub point com).

Étymologie : du latin pedica, dérivé de pes, pedis : lien aux pieds, lacets, lacs, piège.

Piercing (anglicisme, prononcer pɪəsɪŋ) : mot anglois signifiant perçage, peut-être préféré à ce dernier en raison de la cédille qui doit gêner les ligues anti-françaises. On se perce à peu près tout dans le corps humain : les oneilles, le nez, les lèvres, la langue, les arcades sourcillières, les seins, le nombril, les lèvres d'en-bas de madame, l'hymen aussi, le zizi de monsieur, le sac scrotal (pour aller au marché) ... Cela fait partie des rites d'initiation d'abord (exemples de tribus vivant dans d'autres territoires) ; du désir d'orner le corps humain ensuite (bijoux vendus en conséquence) ; de pratiques plus ou moins cruelles enfin (exemple d'anneaux dans le nez de certains bestiaux).

Étymologie : verbe anglais to pierce, venant du français percer. Latin pertusiare, fréquentatif de pertundo, pertusum, pertundere : percer, transpercer. Cf. pertuisane en français. Les « beefeaters » anglais portent encore des pertuisanes.

Pifomètre : appareil servant à mesurer de façon précise des mesures approximatives. On ignore ses graduations, chacun adoptant les siennes propres. Mais le pifomètre dégage tout de même l'impression que Nicolas Sarkozy a eu souvent une presse hostile. Ici pifomètre est presque synonyme d'impression. Synonymes : « au pif » ou « à vue de nez ». Faire quelque chose au pif.

Adjectif : pifométrique. D'où sort ce chiffre de 500 000 [chômeurs] ? En fait, de nulle part. C'est un chiffre pifométrique et fantasmagorique...

On trouve sur le même modèle « trouillomètre », appareil servant à mesurer le degré de trouille : avoir le trouillomètre à zéro. Et aussi le déconomètre.

Étymologie : langage populaire. Pif : gros nez ; piffer : sentir. Origine ? On notera l'expressivité des termes.

Mètre, du grec
μετρον (metron) : mesure.

Piloter : ce verbe signifie normalement diriger ou guider un navire. Puis, par extension : être aux commandes (d'un véhicule, d'un engin). Le sens est devenu de plus en plus abstrait, et piloter signifie simplement de nos jours, dans la langue des néo-citoyens : diriger, commander, présider à. [...] en effet, cette décision coïncide étrangement avec le lancement de Windows 8 (à trois semaines près), projet que Sinofsky pilotait fin octobre. Autre exemple : Ils pilotent le site depuis la «Pheed House», qui n'est pas basée dans la Silicon Valley mais à Los Angeles, sur Mulholland Drive. Remarquer l'emploi de la préposition sur, dans le sens de ‘dans’ ou ‘à’.

Substantif dérivé : pilotage. Nicole Belloubet, 1ère vice-présidente de la Région Midi-Pyrénées en charge de (sic) l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, participera mardi 20 décembre à 14h00 à Foix au Comité de pilotage « Enseignement supérieur - Recherche » pour le site de Foix. On ne compte plus les comités de pilotage, dont le sens pour loteur est assez vague : comité de direction ? Noter aussi la formulation « 1ère vice-présidente », au lieu de première vice-présidente. Et dans l'expression « site de Foix », site a un simple rôle explétif.

Étymologie : verbe piloter, dérivé de pilote : celui qui sert de guide. Emprunt à l'italien piloto : pilote, qui l'a lui-même emprunté au latin pillottus. Du grec πηδώτης (pêdôtês) : pilote, dérivé de πηδόν (pêdon) : gouvernail. Remarquer le passage du δ (delta = d) grec au , autre consonne dentale. La racine est πούς, ποδός (pous, podos) : pied. Doit-on considérer que tous ceux qui « pilotent » tous ces comités et projets le font comme des pieds ?

Pilule (du lendemain) : synonyme de 'pilule abortive', 'avortement chimique'. L'essentiel, c'est que le mot avortement, pas convenable sur le plan social, n'apparaisse pas. Il est possible d'intervenir très rapidement pour éviter une éventuelle grossesse par la prise le plus rapidement possible de la pilule du lendemain. La pilule du lendemain ou une vie sans lendemain ...

Étymologie : du latin pilula, diminutif de pila : petit corps rond, boulette, petite balle. De pila vient le français pelote.

P.I.N. (anglicisme, prononcer pine) : Personal Identity Number. Cela n'a rien avoir avec un pénis ni avec un arbre. Il s'agit d'un Numéro d'Identification Personnel (N.I.P. éviterait un jeu de mots douteux). Les codes PIN et PUK (personal unblocking key : clé personnelle de déverrouillage) sont conçus pour protéger la carte SIM (suscriber identity module : module d'identité de l'abonné). Loteur ne sait pas si c'est utile, mais au moins il a l'impression d'apprendre l'anglais !

Pinocchio : pantin, héros du roman de l'italien Carlo Collodi (1826-1890), et dont le nez s'allongeait à chaque mensonge qu'il proférait. C'est curieux, mais loteur n'a pas observé un tel phénomène chez nos pantins de la politique et de la french TV, qui mentent pourtant comme ils respirent. Miracle de la chirurgie esthétique ?


Je vous le dis, les yeux dans les yeux : je n'ai pas de compte en banque à l'étranger.

Étymologie : venant de pino : pin, + occhio, troncature de nocciolo : noyau, graine (latin nucleus). Pinocchio, c'est le pignon de la pomme de pin. Nom traditionnel du théâtre italien, comme Arlequin, Sganarelle, etc.

Pinyin (littéralement : épellation) : transcription des caractères chinois qui adopte l'alphabet latin pour rendre les sons chinois. Cette transcription, utile pour les sinisants, se révèle désastreuse quand elle est utilisée par les media, qui sacrifie à une mode discutable. C'est ainsi que de nombreux media utilisent maintenant la transcription pinyin « Bei jing » pour représenter la ville de Pékin, qui s'est toujours prononcée bei jing en chinois, et qui n'a donc pas changé de nom. Inutile donc de changer le nom en français. Pour que cette transcription soit justifiée, il faudrait également noter les tons : Bĕijīng (troisième ton, premier ton). Le mandarin comprend quatre tons pleins et quatre tons neutres.

Phrase tirée d'une dépêche de l'agence Reuters : Le président français qui est le premier chef d'Etat occidental à être accueilli par le nouveau gouvernement chinois, doit, après une cérémonie d'accueil protocolaire dans l'après-midi, s'entretenir avec son homologue Xi Jinping et clore avec lui un forum économique franco-chinois. En transcription E.F.E.O. (École Française d'Extrême Orient), le nom du dirigeant chinois Xi Jinping aurait été transcrit Hsi Tchin-P'ing. L'absence de notation des tons ne permet pas non plus de prononcer correctement le nom.

Piqûre (de rappel) : expression très utilisée, non seulement dans les milieux médicaux, où elle a sa place, mais dans toutes sortes de circonstances : une piqûre de rappel est tout simplement un rappel, c'est le fait de rappeler ce qu'on doit faire. Ces avertissements doivent surtout agir comme une piqûre de rappel pour des marchés financiers jamais très loin de l' « exubérance irrationnelle » (Les Échos point fr, 23.01.2014). On s'en doutait, les gens de finance sont tous piqués.

Pirate :  est qualifié de « pirate » par Windaube toute personne qui se fait prêter un cd ou une disquette d'un programme quelconque. Vous avez juste le droit de payer vos « licences » (autorisations d'utilisation). Inutile de parler de prêter un cd, de le copier etc ... Vous avez même à peine le droit de l'utiliser. C'est l'informatique terroriste selon la secte Micromou. Un pirate selon Windaube est un client potentiel à qui on a substitué la liberté de consommer un produit par l'obligation de consommer un autre produit, de surcroît dans un cadre très strict, et qui récupère ce qui lui semble dû de façon illégitime (voir le site où se trouve cette définition).

Perversité du système : un simple pirate informatique va être de plus en plus lourdement condamné. Un pirate génial sera récupéré par une banque ou un organisme quelconque pour, prétendument, renforcer les sytèmes de sécurité. Pour, probablement, établir des systèmes de surveillance et d'espionnage perfectionnés.

On appelle maintenant 'hijacker' un pirate. Normalement, 'hijack' en anglais, c'est un détournement d'avion, et un 'hijacker', un pirate de l'air. On peut trouver la graphie 'highjacker' au lieu d'hijacker chez certaines personnes imbues d'anglo-saxonnismes, mais ignorant l'anglais : NORAD (sic, sans article. NORAD est le sigle correspondant à North American Aerospace Air Defense) n’a pas prévu la menace d’un highjack de vol national. Un pirate de haut vol, sans doute. Et le rédacteur de poursuivre : un seul contrôleur aérien est assigné à la surveillance des deux avions highjackés.

Étymologie : du grec
πειρατής (peiratês) : brigand, pirate ; racine πειράω (peiraô) : tenter. Le pirate, c'est proprement celui qui tente, qui se hasarde sur la mer.

Pitch (anglicisme, prononcer pɪʧ) : argument, résumé, présentation. Exemple piqué sur Arrêt sur images point net du 15.10.2007 : Ce pitch (sagement placé par BHL dans les premières pages de son livre) a été abondamment décliné dans les bonnes feuilles des hebdos et des quotidiens. Autre exemple : Le pitch d'un film synthétise l'histoire d'une œuvre de fiction en une phrase, ou un petit paragraphe (Culturine point net). Les néo-crétins américanisés parleront volontiers du pitch d'un film, d'un livre, d'une émission, sans réfléchir aux termes français équivalents. Effet de mode ou snobisme + ignorance + paresse d'esprit. Et c'est par de tels acquis qu'on mesure l'effroyable naufrage de la langue française.

En informatique, c'est la distance la plus courte entre deux pixels à l'écran ; les écrans en haute résolution ont un pitch compris entre 0,25 et 0,31 mm. Traduction proposée : point.

Il doit exister un néo-verbe pitcher, puisque loteur l'a rencontré : Les détails de l'émission n'ont pas été révélés mais il s'agira sans doute de candidats «pitchant» leur idée devant un jury, comme dans La nouvelle Star ou The Voice. Que veut dire pitcher ? Au golf ou au base-ball, ça veut dire lancer ; dans le monde des entreprises cela veut dire présenter un projet : Voici quelques pistes pour « pitcher » son projet. Il est vrai que le vocabulaire français est très pauvre et que ce mot squelettique s'imposait.

Étymologie : loteur est ennuyé pour donner l'étymologie de ce mot ; d'après son vénérable dictionnaire, (sales) pitch, c'est du baratin publicitaire. La précieuse encyclopédie "en ligne" Wikipédia, sur laquelle aucun auteur français, même Prix Goncourt, ne crache, précise deux-points ouvrez les guillemets :

«  A pitch is a concise verbal (and sometimes visual) presentation of an idea for a film or TV series generally made by a screenwriter or director to a producer or studio executive in the hope of attracting development finance to pay for the writing of a screenplay.

"Pitch" is a contraction of the phrase "sales pitch".  »

Sales pitch : baratin publicitaire... Bref pitch, c'est la pub, tout simplement. Héhé, on est bien là dans la vénalité anglo-américaine. Loteur a graissé film et TV series, pour bien marquer la contradiction avec le premier paragraphe de la rubrique, où on parle de livre. Et puis – éternelle question – pourquoi adopter un mot anglois, alors que le mot français existe déjà ?

Etymonline nous apprend que pitch dériverait d'un ancien mot anglais *piccean, comme – détail piquant – le mot prick (piqûre, mais aussi bite).

Pitié : « En matière de politique, il faut fermer la porte à la pitié » (Richelieu). Maxime toujours valable. Et nos hommes ou femmes politiques actuels doivent sans doute aussi étudier Machiavel pour mieux assouvir leur goût du pouvoir et de l'argent. Les gens en place n'ont jamais honte d'être des salauds opportunistes.

De nos jours, on prétend remplacer la pitié par la compassion qui, dans la signification qu'on lui donne actuellement, est d'une moralité et d'un altruisme douteux..

Étymologie : du latin pietas, pietatis : sentiment de reconnaissance envers les dieux, piété ; affection, amour ; sympathie, bonté, bienveillance. Au départ, la piété et la pitié ne sont pas séparables. De l'adjectif pius : qui accomplit ses devoirs envers les dieux, pieux.

Pixel (anglicisme) : contraction de l'anglo-américain picture-element (élément pictural). C'est la plus petite unité graphique en informatique qui désigne un point coloré. Une image de 600 x 450 pixels, un écran de 1204 x 768 pixels ... A donné le verbe pixeliser. On parle d'image pixelisée : image rendue mauvaise ou floue à cause de points colorés mal distribués ou en quantité insuffisante pour une bonne définition.

Étymologie : Picture, du latin pictura, venant de pictus, participe passé du verbe pingo, pictum, pingere : peindre. Cf. en français peindre, pictural ...

Element, du latin elementa, par l'intermédiaire du français élément. Elementa en latin signifie les lettres de l'alphabet, les quatre éléments, puis les principes, les rudiments des sciences.

Pizza (italianisme) : plat omniprésent, mou et sans goût, consistant en une galette à base de pâte à pain sur laquelle on déverse divers produits peu ragoûtants : jambon passé, champignons rassis, sauce tomate gâtée, fromage chimique... Ce plat de pauvre (cibi dei poveri), considéré à tort comme un plat complet, est originaire d'Italie (Naples) mais a été popularisé par les Étazuniens, fins connaisseurs en matière de goût, et a gagné le monde entier, comme le caca cool et les hamburgers, et aussi comme les kebabs et les sushis : autant de victoires de la mondialisation alimentaire.

Quand on sait que le prétendu fromage sur les pizzas, et beaucoup d'autres préparations alimentaires (hamburgers, lasagnes...), n'est que du lygomme ou pseudo-fromage, inventé par la société étazunienne Cargille, ledit lygomme étant un mélange de trois amidons, comprenant, en plus, du galactomannane (fibre végétale)et du carraghénane – deux gélifiants enrichis d’arômes artificiels particulièrement nocifs. Bon appétit ! Vous croyez déguster du fromage bien coulant sur votre pizza ? Erreur ! Vous ne consommez que des produits chimiques, made in USA. Argument-massue de la société Cargille : le lygomme est halal, kasher, ne contient pas de graisse et convient aux végétaliens et à ceux qui ne supportent pas les produits lactés. Que du bonheur ! On a remplacé le fromage par des poisons chimiques qui, eux, conviennent à tout le monde.

Uniformisation des goûts, uniformisation des esprits, c'est la victoire de la mondialisation et de la malbouffe. Chaque pays fabrique maintenant sa propre pizza : pizzas grecques ou bien pizzas turques par exemple. Les Juifs, quant à eux, remplacent le jambon par du saumon. A noter qu'en France nous avons presque la même chose et en meilleur : fougasse, pissaladière, quiche ... Voir Caca cool.

L'engouement pour ce plat de pauvre en France est tel que notre pays est classé troisième consommateur mondial (janvier 2014). Détail supplémentaire : aux Étazunis, premier consommateur mondial, on mange sa pizza avec les mains, comme les sauvages. C'est un « crime » que de la consommer de manière civilisée, avec un couteau et une fourchette ; le maire de New-York, Bill de Blasio, l'a appris à ses dépens. Ce simple détail montre le niveau de régression de la restauration moderne.

Étymologie : origine obscure ; on a rapproché pizza de l'allemand Bissen : morceau de pain, bouchée, fouace. On a même proposé le grec
πιττα (pitta) : fouace. Un dictionnaire italien propose une autre étymologie : du latin pinsere : battre, frapper, pincer, plier, broyer. Allusion au froment dont on fait une galette, qu'on plie et replie ? Ou au grain qu'on broie et qu'on moud pour obtenir la farine ? En russe пшено (pchéno, mot de même racine), c'est le grain.


Extrait du Vocabolario etimologico della lingua italiana d'Ottorino Pianigiani

Placarder : verbe transitif signifiant coller un placard, une affiche. Mais l'on trouve maintenant ce verbe à contresens : « de véritables photos et vidéos pornographiques en libre accès placardent certaines régions » (= sont placardées dans certaines régions).

Étymologie : de placard, venant de plaque, plaquer. Origine germanique : flamand, placke : morceau de bois plat ; ancien haut allemand plech : lame de métal.

Place (prendre ~) : signification à préciser : Le président dit au vice-président : « On dirait qu’il y a une guerre mineure qui prend place » (Adicie point com). Qui prend place = qu'il y a tout simplement, ou qu’une guerre mineure (= sans importance) a lieu ?

Étymologie : place, du latin platea : grande rue, place publique. Grec
πλατεία (plateia), féminin de πλατύς (platys) : large et plat.

Plage : endroit de la terre où la plupart des Français sont censés prendre le soleil et faire semblant de nager pour leurs sacro-saintes vacances. A cet effet, de longs mois de préparation sont nécessaires afin d'acquérir une « plastique » (= apparence physique et esthétique) parfaite pour draguer. La plage fait partie intégrante des congés modernes. Voir Soleil, Vacances. Cf la chanson de Serge Gainsbourg, au titre angloïde : Sea, sex and sun (en français = mercussol = la mer, le cul et le soleil).

La Mairie de Paris lance chaque année, à grands frais et à grand renfort de publicité, l'opération « Paris plage », pour faire profiter les Parisiens et les touristes à Paris des bienfaits du soleil et du sable chaud. Il faut remarquer l'inversion Paris plage pour 'plage de Paris', – à moins que ce ne soit en imitation de la ville « Le Touquet-Paris-Plage », la plage chic de la bonne société parisienne. Initiative au succès tellement immense que de nombreuses villes, tant françaises qu'étrangères, se sont emparé de l'idée et l'imitent sans vergogne. Certaines villes de Normandie ont fait la même chose, mais en anglo-américanisant les noms : Omaha Beach, Utah Beach ...

Étymologie : du latin plaga : étendue de terre. Grec
πλάξ (plax) : « plaines de la mer ».

Plaisir : les expressions « c'est un plaisir », « ce fut un plaisir », qu'on entend dans les films ou les séries télévisuelles anglo-améraicains en réponse à une formule de politesse, sont des calques directs de l'anglais. On peut dire, en français : de rien, ce n'était rien, je vous en prie, il n'y a pas de quoi, tout le plaisir a été pour moi etc.

Étymologie : plaisir est l'ancien infinitif du verbe qui est maintenant plaire. Latin placeo, placere : plaire, être agréable. Cf. espagnol placer : plaisir, italien piacere.

Plan : synonyme de projet ou de suggestion (pour une sortie, un divertissement), idée, coup, tuyau, astuce, combine... Les bons plans sur Paris ne désignent donc plus de bons plans d'urbanisme tirés sur la ville de Paris, mais des projets de sorties à Paris, de bonnes idées de sortie. Peut également vouloir dire truc ou méthode : Je connais un pur bon plan pour apprendre le chinois. Mot hérité, une fois de plus, de l'anglo-américain (anglais plan = projet). Et puis, principe de néo-langue : un mot, plusieurs idées.

On parle maintenant allègrement de « Plan Q » pour dire coup, relations sexuelles, voire de PQ – non plus pécu ou papier-cul, mais « plan cul ». Le Plan Q ou PQ est donc synonyme de relations physiques. Langage (merdique), c'est vraiment le cas de le dire.


Plan sexe à trois = partie de triolisme.
Plan sexe à plusieurs = partouze.
Parlons français, bordel !

Étymologie : latin planus : plat, uni. Cf. plaine.

Plan Marshall : le fameux Plan Marshall, du nom du général étazunien George Marshall, était un projet destiné à reconstruire l'Europe après la guerre de 1939-1945. Se dit aujourd'hui de tout plan, de tout projet destiné à sauver une situation jugée critique : « Notre Ecole est en état de coma dépassé, et aucun électro-choc (PISA () aurait pu en faire l’effet) ne le ranimera plus, si nous ne mettons pas en place, et très vite, un plan Marshall scolaire pour imposer des programmes qui tiennent debout... » (Bonnet d'âne, blogue de Jean-Paul Brighelli). Autre exemple : "Pendant mon traitement, j'ai beaucoup réfléchi et j'en suis arrivé à cette conclusion. Il faut interdire l'islam en France, mais aussi déclencher un plan Marshall pour permettre à ceux qui veulent pratiquer la religion musulmane de le faire dans leurs pays d'origine." (un maire des Bouches-du-Rhône, cité par BFM-Télé point com, 15.05.2015). Plan Marshall = plan de sauvetage. Il est vrai que deux religions monothéistes (le christianisme et l'islamisme), qui prétendent détenir LA Vérité, ne peuvent que s'exclure.

() PISA : n'a rien à voir avec la ville de Pise (Pisa en italien), mais c'est une vaste enquête sur les élèves de quinze ans dans trente-quatre pays de l'OCDE. On appelle aussi ce genre d'enquête Pizza, en raison de la platitude des résultats de nos élèves. Peut-être aussi parce nos chères têtes blondes ou diverses, plutôt que de s'instruire, préfèrent dévorer des pizzas en regardant des émissions de télévision ou en jouant à des jeux vidéos.

Planète (anglicisme rampant) : nos prodigieux dirigeants, sous l'impulsion de la secte Ékollo, découvrirent « la planète » – c'est-à-dire la Terre – tout comme Christophe Colomb découvrit l'Amérique. Commença alors la formidable histoire du respect envers « la planète », la formidable aventure de l'amour envers « la planète ». L'énorme déferlement (déferlante) écologique est passée par là avec son apport de mythes, d'interdits et de bons sentiments. TF1 ressassa à l'envi et à longueur de journée cet amour envers « ma planète », qui va mieux si je chauffe la maison avec du gaz de betteraves pourries ou du lisier de cochons, si je fais pipi dans la cuvette en n'oubliant pas de tirer la chasse en position "mini". Nouveau slogan actuel : « Il faut sauver la Planète ! », répété et proclamé sur tous les tons par toutes sortes de personnes. C'est le sauve-qui-peut général.

Les officiels et les élites ont de plus en plus tendance à se gargariser de l'expression « la planète ». La planète, cette planète porte un nom = la terre. Mais planète signifie la terre dans la perspective écologique, environnementale. De telle sorte que le mot planète est en train de concurrencer, voire de phagocyter les mots “ monde ”, “ globe ” ou “ Terre ” (la Terre). Il s'agit d'un détournement politique, idéologique, « mondialiste ». Adepte des méthodes de la coach (sic) la plus en vue de la planète, le président [Sarkozy] aurait réussi à perdre 4kg (The Huffington Post, 07.04.2009). C'est comme si, en parlant du Soleil, on disait tout le temps l'Étoile. Pourquoi un langage aussi imprécis ? Comment réagiriez-vous si un présentateur du bulletin météo disait : Aujourdh'ui, l'étoile brillera et il fera beau toute la journée. Le mot planète fait partie des mots que répètent par psittacisme les écolos, les néo-journalistes, les néo-rédacteurs et les néo-présentateurs de la french TV. Comment se fait-il qu'avec un langage aussi imprécis (la planète au lieu de Terre), les États-Unis ont tant de résultats dans la conquête spatiale ? Mais il est vrai que nombre de savants qui travaillent aux États-Unis viennent d'Europe ou d'Inde.

Encore un exemple : Dans ces espèces de mémoires, il [Lance Armstrong] racontait comment il avait réussi à battre la maladie et à revenir plus fort que jamais... clean. Sauf que depuis, la planète entière sait que ce n'est pas tout à fait vrai (Chronofoot point com, 25.01.2013). « La planète entière » ; de mon temps, ajoute loteur, on aurait simplement dit : le monde entier. Ou bien encore : [...] puisque le Japon, au confluent de quatre plaques tectoniques, enregistre plus de 20% des tremblements de terre de magnitude supérieure à 6 recensés sur la planète (Vingt Minutes point fr, 02.02.2013). Recensés dans le monde, ou sur terre, serait sans doute une formulation vieillie, vieillotte, insupportable. Et puiqu'on y est, pourquoi ne pas renommer les tremblements de terre tremblements de planète ?

Et que penser de cet exemple, piqué sur Atlantico point fr du 16.03.2013 : Le futur est déjà là. Selon un rapport, la planète court des risques globaux dont certains semblent parfois tout droit sortis de romans de science-fiction. Futur, planète, global : la mondialisation linguistique avance à grands pas. Té, encore un exemple, piqué lors de la célèbre « Heure d'extinction des lumières sur la terre » entière, lancée par la secte Ekollo : Sydney a plongé dans le noir, samedi, donnant le coup d'envoi à l'opération "Earth Hour" – une heure sans lumière – qui mobilise la planète contre le réchauffement climatique chaque année depuis 2007 (d'après une dépêche A.F.P.). Remarquer l'expression anglaise « Earth hour » (Une heure pour la terre), et le néo-crétinisme « planétaire » réchauffement climatique. Également « Sydney a plongé dans le noir », expression peut-être active et imagée, mais loteur aurait plutôt dit : a été plongé dans le noir.

Le mot planète est tellement entré dans les mœurs politico-linguistiques que le néo-président a nommé Nicolas Mulot, ex-aventurier pour le compte de la chaîne TF1, «envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète» (sic ; 06.12.2012). Sans doute auprès des Martiens et de la planète Mars, puisque l'homme d'affaires est un ex-militant « Vert ». D'autre part, le mot planète est tellement présent dans les lignes ou sur les lèvres des néo-journalistes et des néo-rédacteurs qu'on assiste à un phénomène d'imprégnation, beaucoup de personnes tendant spontanément à dire ou à écrire planète là où avant on disait ou on écrivait : monde ou terre. Terrible victoire du soft-power (pouvoir insidieux) étazunien ! Qu'est-ce qui fait qu'on a des indignations sélectives ? On ne peut pas aller faire le gendarme sur la planète entière ! (Michel Onfray, cité par Atlantico, 09.09.2014). Sur la planète entière = dans le monde entier, sur toute la terre, partout dans le monde...


la planète, ici sans doute : la terre, le globe terrestre.
Ma vérité sur la planète... En toute modestie.

Loteur rappelle au lecteur érudit que planète veut dire « astre errant » en grec. Loteur est persuadé que les zofficiels et les zélites sont, non pas des astres errants, mais des désastres errants.

L'adjectif correspondant est planétaire, anciennement international ou mondial ; – mais mondial fait trop allusion à la mondialisation, ce qui fait que cet adjectif est maintenant de plus en plus ignoré ou rejeté dans ses sens classiques. La nouvelle vulgate planétaire titre Le Monde Diplomatique de mai 2000. Et un article de Libération point fr du 26.08.2013 signale doctement que L'année 2013 est pourtant marquée par un océan Pacifique tropical en phase plutôt Niña, ce qui produit d'habitude des années froides en moyenne annuelle planétaire, les Niños étant producteurs des années records de chaleur.

Étymologie : du grec
πλάνητες (planêtes) dans l'expression πλάνητες αστέρες (planêtes asteres) : planètes, ou plus simplement οι πλάνητες (oi planêtes), de πλάνης, -ητος (planês, planêtos) : errant, de πλανάω (planaô) : égarer.

Plate-forme : souvent écrit plateforme depuis la réforme de l'orthographe des années 1990. Une plate-forme est un endroit plan en général légèrement surélevé, sur lequel on entrepose quelque chose : plate-forme de déchargement.

En informatique, c'est un système de gestion, un ensemble de logiciels (programmes) avec lesquels on peut travailler : plateforme Unix, ou bien La plate-forme des blogs est temporairement indisponible. Et pour l'internet, c'est un site, un serveur. En ce sens le mot est presque toujours écrit plateforme.

Pour les Anglois, le mot platform désigne un quai de gare. En France, il peut y avoir des plates-formes électorales (= programmes électoraux) comme dans cet exemple express : La plate-forme électorale des listes Europe Écologie prônera notamment la "décroissance des flux de matière et d'énergie sans recours au nucléaire ou aux agrocarburants"... (Le Parisien, 17.10.2008). Une décroissance des flux ? Une diminution des flux, peut-être ? Les Verts s'y entendent à merveille pour charabiater en néo-langue. Désir de noyer le poisson ? Beaucoup de candidats manquent souvent le train, ne serait-ce que celui de la clarté. Autre exemple, où loteur ne sait pas trop quel sens attribuer à plate-forme : Le plus grand réseau social au monde, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs, est également une plate-forme de comparaisons sociales sans équivalent (RMC point fr, 22.01.2013). Plateforme = base, centre, serveur, service, structure, support ? Tout ça à la fois ?

Étymologie : composé de l'adjectif 'plat' + substantif 'forme'.

P.L.C.C. : « pratiquant le copié-collé ». Le P.L.C.C. est le propre de la plupart des media, dont le travail ingrat et insurmontable se borne à recopier des dépêches de l'A.F.P. ou d'autres organes de presse. Inutile de préciser que, s'il y a une faute d'orthographe ou une erreur de grammaire dans la dépêche originale, ceci sera repris sans correction dans l'édition P.L.C.C.

Question : si des rédacteurs incompétents recopient bêtement une forme fautive (erreurs d'othographe ou de syntaxe), sans esprit critique donc, qu'en est-il du fond des informations qu'ils relayent ? Ils transmettraient donc, sciemment ou inconsciemment, de fausses informations. Mais il est vrai que maintenant ce sont de plus en plus des « robots-écrivains » qui rédigent les articles, sans la participation de l'œil humain.

N.B. Le P.L.C.C. de loteur rien à voir avec l'organisme appelé P.L.C.C. (Plateforme de Lutte Contre la Cyber-criminalité).

Play list (souvent écrit playlist) (anglicisme, prononcer pleɪ lɪst) : choix de morceaux (de musique), liste de morceaux (de musique), sélection de morceaux (de musique), liste d'écoute, sélection musicale, choix musical, liste musicale, liste séquentielle de morceaux (de musique), ensemble de morceaux (de musique)... Les traductions sont nombreuses. Évidemment, évidemment, l'anglois est plus court ; mais est-ce vraiment un avantage ? Révélation fracassante trouvée dans un article de l'excellent media du 23.11.2012 : Les titres qui composent votre playlist auraient une importance prépondérante dans la réussite d'un ébat amoureux (en français : les titres qui composent votre choix musical... ; vos préférences musicales...). C'était notre rubrique : « La musique adoucit les cœurs ».

Étymologie : play, « O.E. plegian : to exercise, frolic, perform music ... of uncertain origin » selon Etymonline (O.E. = old english). Nous voilà renseignés. List, venant du français liste : suite de mots ou de signes. Venant de l'italien lista : bordure, bande.

Pléiade : les Pléiades sont un groupe de sept étoiles (en fait six) visibles à l'œil nu dans la constellation du Taureau (c'est dans la réalité un amas ouvert constitué de 1 400 étoiles environ). C'est aussi, sous la Renaissance, un groupe de sept poètes dont le chef était Ronsard. Pléiade est quelquefois écrit pléïade avec un tréma sur le i.

Le mot pléiade est devenu un nom commun qui, on ne sait pourquoi, signifie : un grand nombre, une grande quantité (peut-être en relation avec l'amas ouvert indiqué plus haut ?) Une pléiade de stars a rendu hommage au chanteur disparu. Ou bien : Pourquoi y a-t-il une pléiade de stars dans les publicités de La Banque Lyonnaise ? Notons que ‘star’ signife étoile en anglais, et que pléiade de stars est un mariage assez heureux, bien qu'un peu pléonastique.

Étymologie : du grec
Πλειάδες (pleiades) ; venant de πλέω (pleô) : naviguer, parce qu'avec le lever ou l'apparition annuelle de cette constellation commençait la navigation. Voir Périple.

Plein (de) : de plus en plus senti comme pluriel et donc mis au pluriel : 2 cadeaux gratuits et pleins de réducs, j'adore ! (pub pour un voyagiste). Et puis des cadeaux gratuits, ce n'est pas mal non plus. Ceux qui rédigent les accroches publicitaires nous étonneront toujours : une faute et un pléonasme en neuf mots, sans compter le mot apocopé 'réducs', et deux mis en chiffre '2'. Mais ceci n'est pas un exemple limité : Pleins de phrases poètiques !! (sic pour le è). Pleins pleins de questions (forum des infirmiers). Il suffit de taper 'pleins de' sur Gougueule pour voir pleins d'exemples s'afficher.

Étymologie : du latin plenus : plein, russe полный (polnyi) : plein, espagnol lleno (venant de pleno). Verbe latin pleo, plere : emplir. L'expression 'plein de' est de style enfantin ou familier pour signifier beaucoup de.

Plier : expression c'est plié, expression à la mode ou alacon, et qui doit signifier : c'est bon, c'est d'accord, c'est fait, c'est décidé, c'est terminé, les jeux sont faits. Pour Pierrot le Foot, c’est plié : Montpellier est déjà champion. Ou bien : On voit bien que logiquement c'est plié pour Sarkozy ! Ou bien encore : Comme le faisait naguère observer mon excellent pote, avec trois cent dix députés de gauche l'affaire sera pliée.

Étymologie : verbe plier, du latin plico, plicatum, plicare : plier, replier. Grec : πλέκω (plekô) : plier, tresser. L'origine de cette expression « c'est plié » est obscure.

Plouc (terme de mépris) : on appelle plouc un individu incapable de bien se tenir en société, du fait d'une éducation défaillante ; synonyme : paysan, rustre. Par exemple, un certain chef d'État, que loteur ne nommera pas, s'assied systématiquement avant un chef d'État étranger, même s'il s'agit de la reine d'Angleterre. Même chose devant Sa Sainteté le pape. Cela rappelle à loteur une anecdote lue dans Chamfort (Maximes et pensées, caratères et anecdotes) : un imbécile avait émis une incongruité malodorante devant un parterre de hautes personnalités. « Je préfère qu'il ait fait ça plutôt qu'il ait parlé », fit remarquer le duc de G. Il vaudrait mieux en effet le laisser roter et péter tout seul dans son coin, plutôt qu'il représente la France dans de hautes assemblées.

Étymologie : onomatopée, bruit d'un objet qui tombe dans l'eau (?). D'autres linguistes supposent que c'est le début du nom de certaines communes de Bretagne. Sépa sympa pour les Bretons.

Plu / plus : on doit souvent trouver cette confusion dans les copies de potaches et même dans les lettres ou messages de non-potaches. Mais loteur a trouvé cette confusion entre plu et plus, qui s'étale comme un crachat, dans les lignes d'un chapô d'un article web : Les producteurs du film Les Paradis artificiels ont tenté une promo qui n'a pas plus du tout aux exploitants. Cela ne me ‘plaid’ pas du tout, ajoute loteur.

Pluriel : 'pluriel' est pris dans certaines acceptions pour un adjectif plein – ce qu'il peut être effectivement : nombre pluriel, substantif pluriel. Quelques esprits fins parleront ainsi de gauche plurielle, dans le sens de multiple, diverse. Gauche diverse ferait sans doute allusion à diversité et renverrait à un contexte immigré. L'on parle cependant de divers gauches en politique. Et, évidemment, il existe maintenant une France plurielle c'est-à-dire, dans l'esprit de ceux qui emploient cette expression, une France pluri-ethnique, ou pluri-communautaire, ou pluri-confessionnelle. On n'en est pas à un néo-barbarisme près.

Étymologie : latin pluralis : de plus, en plus. Venant de plus, pluris, comparatif de multus. Plus serait en relation avec pleo, plere (vu plus haut) : emplir.

Pluriels : les pluriels normaux français sont de moins en moins respectés : Les oeils sont en verre. Les utilisateurs finals. Si achat de deux cristals (= si vous achetez deux cristaux). Je les trouve génials etc… La maîtrise de la langue est de plus en plus difficile (méthode globale oblige). Ou alors simple alignement sur le mode anglo-américain ou sur la novlangue, qui simplifient les règles de morphologie et de syntaxe ?

A noter la paresse et l'esprit de simplification des informaticiens, qui mettent tout au pluriel, en général, pour une liste, une énumération ... 1 Commentaires: peut-on lire dans un blog. Il suffit de mettre le ' s ' entre parenthèses, et ça peut à la rigueur passer : 1 commentaire(s). Les deux-points accolés au substantif et la majuscule à 'commentaires' sont bien sûr du programmeur.

Voir également la rubrique Un à propos de l'accord de nombres inférieurs à deux, comme 1,5 millions d'euros.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Plus-produit (néo-barbarisme commercial) : “ plus ” (avantage) que procure un certain produit (moins cher, meilleure qualité, présence d'une vedette, etc. par comparaison avec d'autres marques). L'expression présente une inversion de mauvais aloi, de type anglo-saxon. La consommation semble encore plus forte quand les aliments de type junk food sont positionnés en « plus produit » dans des films ou des séries où jouent des stars (top-santé point com, 17.03.2013). Remarquer le néo-crétinisme junk food et le barbarisme positionnés. L'article est parfois difficile à comprendre, sans doute en raison d'une traduction mot à mot (traduction Google ?).

Étymologie : plus vient du latin plus, pluris, comparatif de multus : nombreux. Racine sanscrite pur : emplir. 'Plus' (plus) appartiendrait donc à la même racine que 'plenus' (plein).

Produit, participe passé du verbe produire, employé comme substantif. Latin produco, productum, producere : conduire, mener en avant, présenter ; de pro : avant, et duco, ducere : mener (qui a donné duc, ducal en français, duce en italien).

Plussoyer (néo-barbarisme) : beaucoup d'internautes, dans leur méconnaissance totale ou relative de la langue française, préfèrent appuyer sur le bouton « +1 », plutôt que d'écrire en vieux français : « je suis d'accord ». Plussoyer, c'est, dans un blog ou un forum, faire +1, ajouter un + à un commentaire avec lequel on est d'accord. Je suis OK avec ton com, je plussoie (langue de merde, traduction : « je suis d'accord avec ton commentaire, j'approuve »). Et pour une opinion défavorable, que fait-on ? – on moinsoie, ni plus ni moins, mon bon monsieur.

Étymologie : ce monstre est formé de 'plus' avec la terminaison -oyer. Plus, vient du latin plus, pluris, comparatif de multus : nombreux. Plus vient du sanscrit pur : emplir. 'Plus' (plus) appartiendrait donc à la même racine que 'plenus' (plein).

PMA ou P.M.A. : on avait les P.M.E. (Petites et moyennes entreprises, ou bien : Porte-monnaie électronique), les P.M.I. (Petites et moyennes industries), le P.M.U. (Pari mutuel urbain), et même le P.M.O. (Project management office ou Bureau de gestion des projets, voir Wikipédia). Voici débouler le sigle manquant P.M.A. ou Procréation médicalement assistée (= procréation assistée médicalement, en français classique), c'est-à-dire la procréation ou fécondation artificielle.

Cette pratique était avant utilisée pour les couples « normaux » hétérosexuels stériles, désirant avoir un enfant, et était connue sous le nom d'insémination artificielle. On parlait aussi de fécondation in vitro. Mais les lois de la République socialiste française entendent, en changeant le nom, étendre cette pratique aux couples homosexuels. En effet, les homosexuels sont des êtres humains comme les autres et prétendent donc, à ce titre, pouvoir avoir des enfants comme les autres en recourant à ladite P.M.A.

Alors là, mes aïeux, ladite P.M.A. va ouvrir tout grand les portes de la G.P.A. ou Gestation pour autrui, en vertu de la fameuse maxime humaniste et socialiste : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? » Titre du Monde (27.06.2014) : GPA, PMA : quel sera l'impact de la décision de la CEDH sur le droit français ? Noter l'absence de points entre les lettres des sigles, et le mot impact. Quant à C.E.D.H., ce sigle abstrait signifie « Cour européenne des droits de l'homme », et non Comité d'entreprise de la société D.H. En tout cas, pour tout déshumaniser, on remplace les mots par des sigles. C'est une grande victoire de la nouvelle société. Voir Homo-parentalité, Mariage pour tous.

Point : le point remplace de plus en plus la virgule pour les décimales : 10.25 au lieu de 10,25. Ceci a été surtout propagé par les petites calculatrices ou 'calculettes', qui utilisent ce procédé anglo-américain. De même, la virgule remplace le point et on trouve désormais 1,125.50 au lieu de 1.125,50. Il n'est pas étonnant que plus personne ne respecte la ponctuation.

Dernière innovation : l'apostrophe au lieu de la virgule ou du point : Le montant du prix est de CHF 15'000 (15.000 francs suisses). Admirez au passage l'anglicisme, consistant à mettre l'unité de mesure monétaire avant le nombre : CHF 15'000 au lieu de 15.000 CHF ; et aussi l'expression " le montant du prix ". Autres exemples : L'agence compte désormais 82'278 abonnés. Ou bien : [Densité =] 3'820 habitants au km2 à Gaza, 17'700 à Macao, 6'300 à Hong-Kong, 6'400 à Singapour.

Étymologie : du latin punctum : piqûre, stigmate, point. Verbe pungo, punctum, pungere : piquer, percer, faire souffrir ; poindre.

Point : synonyme d'un pour cent. Dans les sondages, il a baissé de 3 points. Ou bien : Jean-Marie Le Pen est arrivé sur la scène médiatique, pesant plus de dix points dans les urnes (Agora-Vox, 08.02.2011). À remarquer la formulation pour le moins bizarre de la phrase « pesant plus de dix points dans les urnes ». Ou encore : Marine Le Pen recueillerait 17% des voix au premier tour : une hausse de 3.5 points par rapport à décembre (Actualités Yaourt, 15.01.2012). Une fois le rédacteur parle en pourcentage (17 %), une autre fois en points (3,5 points). A remarquer le calque servile de l'anglo-américain : 17% (% accolé à 17), 3.5 points (au lieu de 3,5). Manie agaçante mise à l'honneur par les journaleux, imitant les économistes qui commentent le cours de la Bourse. Mais de doctes économistes expliquent que ce n'est pas du tout, mais pas du tout la même chose. Loteur, qui n'est pas du tout, mais pas du tout économiste, s'en fiche totalement, mais vraiment totalement. Encore un exemple, pêché dans les eaux troubles d'internet : La menace terroriste est jugée élevée par 71% des Français, soit 18 points de plus qu'après l'affaire Merah (La Dépêche point fr, Le Parisien point fr, divers media P.L.C.C., 13.10.2012). Le signe % est directement accolé à 71, et le néo-rédacteur affirme sans rire que la menace terroriste a 18 points de plus. Un mauvais point pour lui. Autre exemple, où il y a redondance entre « point » et « pourcentage » : Le Fonds monétaire international a estimé à 0,5 point de pourcentage l'effet négatif à terme de cette rigueur sur une croissance déjà convalescente (Le Parisien point fr, The Huffignton Post point fr, divers media P.L.C.C., citant l'A.F.P., 01.03.2013).

Étymologie : voir rubrique précédente.

Point barre : expression à la mode, signifiant tout simplement : point, point final, point à la ligne, un point c'est tout. C'est une agression illégale et illégitime, réprimandée par la Loi. Point barre !

L'expression viendrait de la dactylographie, ou plus exatement des claviers informatiques, où l'on tape le point, puis l'on appuie sur la barre d'espacement pour commencer une nouvelle phrase (?).

Étymologie : pour point, voir plus haut. Barre, du bas-latin *barra : barrière.

Point d'orgue :  en musique, signe qui indique qu'il faut allonger une note. Pris dans un sens novlangais, cela signifie quelque chose comme apogée, apothéose, moment fort, sommet, point culminant ... comme dans ce titre Yaourt (21.12.2013) : Coeur artificiel : le point d'orgue d'une histoire qui a commencé il y a plus de 30 ans. Un cœur comme point d'orgue Ou comme dans cet exemple du Figaro point fr : « "Italia et Germania" d'Overbeck : point d'orgue de l'exposition et invitation à méditer. Italia et Germania (en haut à droite) est une œuvre célèbre de Johann Friedrich Overbeck (1789-1869). Il s'agit d'un dessin, à la craie noire sur papier, considéré comme un emblème de ce qu'on a appelé l'art nazaréen. » Un point d'orgue alors qu'il s'agit d'un dessin ! C'est pourtant écrit dans Le Figaro - Culture du 1er avril 2008.

Étymologie : pour point, voir plus haut. Orgue, grec
εργον (ergon) : action, occupation, travail (cf. ergonomie). Le radical erg/org a donné en latin organum : instrument, moyens, ce qui a donné orgue et organe en français. En allemand et en anglais ce même radical erg/org a donné Werk (travail en allemand), work en anglais etc.

Point de presse : c'est apparemment, dans le langage des journalistes, une conférence de presse, ou une séance d'information (devant la presse) : "C'est un échec dont une enquête devra déterminer les raisons", a reconnu lors d'un point de presse le capitaine de corvette Lionel Delort, officier de communication de la préfecture maritime de l'Atlantique, à Brest (La Dépêche point fr, divers media P.L.C.C., citant l'A.F.P., 05.05.2013). Autre exemple : "Je ne suis pas en mesure de vous donner d'autres détails, je ne suis pas médecin", a-t-il ajouté lors de ce point de presse prévu de longue date (Libération point fr, Le Point point fr, divers media P.L.C.C. citant l'AFP, 24-25.06.2013)

Variantes encore plus idiotes : point presse ou point-presse, comme dans cet exemple : Un chiffre qui pourrait atteindre plus de 4.500 hectares, une fois que des relevés topographiques plus exacts auront été réalisés, a précisé dans la soirée Terry Maketa, shérif du comté d'El Paso, lors d'un point presse (Le Nouvel Obs point com, Le Parisien point fr, Vingt Minutes point fr, divers media P.L.C.C. citant l'A.F.P., 13.06.2013). Autre exemple : S'appuyant sur des photos projetées lors du point-presse quotidien de la Fifa à Rio, M. Busacca a indiqué: "Si vous jouez avec les mains, vous entrez en contact avec l'adversaire et vous incitez l'arbitre à aller dans une direction". (Le Dauphiné point com, Le Midi libre point fr, divers media P.L.C.C. avec l'AFP, 13-14.06.2014)

Traduction approximative de l'anglais « press briefing » : conférence de presse.

Pointer : dans le sens de souligner, montrer, désigner, faire remarquer, signaler, noter, mettre le doigt ou l'accent sur, voire dénoncer, accuser... J'ai été le premier à pointer ce concept ... ou bien : J'aime assez l'expression minorités visibles car elle pointe sur les différences comme étant celles de l'apparence uniquement (un blogueur de Colonisation point blogspot, décembre 2005). Ou encore, cet exemple (les guillemets étazuniens accolés aux mots sont évidemment dans l'original) : "Hollande, Trierweiler, Royal, c'est le triangle des Bermudes: personne ne sait comment le traverser sans encombre", pointe un membre de cabinet (cité par L'Express point fr, 10.10.2012). Dis, je pointe ou je tire ?

Étymologie : Voir point.

Pointu : cet adjectif pointu qui signifie normalement “qui se termine en pointe, aigu” est utilisé pour désigner quelque chose de précis, difficile, complexe, ou de très technique. Une question pointue. Semble aussi être synonyme de : “de pointe”. Techniques pointues.

Étymologie : du mot pointe, qui est lui-même le participe passé du verbe poindre.

Pointure : signifie normalement taille en points pour une partie de vêtement (chaussures, gants ...). Ce mot a pris le sens de « grande taille », d'où : personne d'importance ou qui a une autorité dans un domaine... (Untel, et untelle, et untel) ... huit pointures du journalisme précise un article sur internet. Ou bien : Pour entrée en matière, [...] il proposa à la pointure – ex-ministre du chômage – de préciser ses intentions au sujet de la mairie saint-quentinoise, suite aux problèmes de santé de M. André. Autre exemple : Ce que confirme le Professeur Simon Baron-Cohen, une pointure en psychopathologie du développement dans les départements de psychiatrie et de psychologie expérimentale à l'université de Cambridge (Agora-Vox, 11.02.2013). Une pointure = une autorité.

N.B. Ne pas confondre Simon Baron-Cohen avec Sacha Baron Cohen, l'acteur loufoque.

Étymologie :  du latin punctura : piqûre, venant de punctum, supin de pungo, pungere : piquer, poindre. Il s'agissait au départ des piqûres des machines sur le cuir ; tant de points, telle mesure.

Poker (anglicisme, prononcer pəʊkə(r) ou plus simplement poker) : de l'anglois poker : tisonnier. Jeu de cartes, avec mise d'argent, fort à la mode sur internet et à la télévision. Le but du jeu est de gagner la mise des autres joueurs avec la meilleure combinaison de cartes possible, y compris par le bluff.

Il existe maintenant le verbe poker (prononcer comme poquet), en langage fessebouquien, qui veut dire : “ attirer l'attention d'un(e) ami(e) ”. Sans doute, s'il s'agit d'une personne du sexe féminin, en agitant son tisonnier.


D'après Biscator
Tisonne-moi ou ramone-moi ?
En tout cas, elle a le feu au cul.

Étymologie : origine germanique : Pochspiel (jeu de cartes), venant de pochen : frapper, en relation avec le fait de taper les cartes sur la table.

Polaire (froid ~): une température de -2 ou de -5° est qualifiée, par les brillants présentateurs du bulletin météo de la french TV, de froid polaire. Froid polaire ce week end, titre un article sur internet. Il est en fait prévu des températures entre +8° (plus 8°, Bretagne) et -12° (moins 12°, Centre et Auvergne), le plus froid étant pour les Alpes et les Vosges avec -13° – la majorité des températures indiquées pour la France est loin de constituer des températures polaires (voir carte ci-dessous). Pour loteur, un froid polaire se situe au moins à partir de -30 ou -40°. Pour les néo-crétins des bulletins météo, entre -5 et -10°, c'est déjà un froid polaire.


Carte de Météo-France : prévisions pour le 5 février 2012.

Un froid polaire règne dans l’appartement, et le résidant (locataire ?) tente de bloquer l’entrée des courants d’air avec des cartons ou du linge (La Vie Immo point com, 07.02.2012), qui continue ainsi : Les radiateurs tournent en permanence pour éviter le gel, ce qui est peu efficace et très onéreux. Si les radiateurs “ tournent ” (comme un moteur de voiture ?), c'est la preuve que le froid n'est pas polaire : il y a un minimum de chaleur. Autre exemple : Après deux semaines d'un froid polaire et une journée de dimanche encore glaciale, le redoux est attendu à partir de lundi (L'Express point fr, 11.02.2012). Tandis qu'une température entre 25 et 30° sera, elle, qualifiée de caniculaire. Entre le froid polaire et la canicule restent des températures jugées sans doute « normales », c'est-à-dire entre 10 et 20°. Les présentateurs des bulletins météo sont sans doute partisans de l'adage in medio stat virtus.

Les media en profitent pour inciter les citoyens à mieux régler leur chauffage, pas trop chaud, s'il vous plaît, pour ne pas polluer “ la planète ” et faire des économies d'énergie. Il fait froid (tiens, comme c'est bizarre en hiver). Gelez-vous, braves gens, mais surtout ne polluez pas ! C'est le moment de sortir le fameux couplet sur les Bretons pour promouvoir un mode de chauffage écologique :

Une famille de misérables,
N'ayant rien pour se chauffer,
Chièrent sur la table,
Et se chauffèrent à la fumée.

Ils ont les chapeaux ronds,
Vive la Bretagne,
Ils ont les chapeaux ronds,
Vivent les Bretons.

Les pouvoirs publics veulent-ils nous faire suivre cet exemple ? Dans le même esprit, 3 cm de neige provoquent la panique sur les routes, les autoroutes et les pistes d'atterrissage des aéroports. Par contre, dans les stations de ski, 3 cm de neige, c'est également la panique : les skieurs ne viendront pas. Personne n'est jamais content de son sort.

Étymologie : polaire, du latin médiéval polaris : situé près d'un pôle ; emprunt au grec
πόλος (polos) : pivot, axe du monde, ciel, voûte céleste. Du verbe πολει̃ν (polein) : tourner.

Pole (position) (anglicisme) : position située tout à l'avant de la grille de départ lors des courses ; première position, donc. Ce terme, venu du sport automobile, s'emploie pour toutes sortes de situations. Ce candidat est en pole position pour les élections. La droite en pole position pour les législatives. Parfois écrit pôle position : ... je souhaite parler du manque de clairvoyance des journalistes qui ont toujours cru que Bertrand Delanoë était en pôle position (Abadinte point canalbolg point com, 24.10.2008). Tant que ce n'est pas le pôle emploi...

Les politiques adorent apparemment se comparer à des coureurs automobiles ou à des sportifs. En effet, on entend de toutes parts des discours politiques imprégnés de vocabulaire sportif : être au coude à coude (dans les sondages), distancer son adversaire, dernière ligne droite avant l'élection... La néo-langue se met à la portée des citoyens lambda en usant et abusant du vocabulaire sportif, censé mobiliser l'intérêt desdits citoyens lambda. Citoyens lambda, ou citoyens bêta ? Voir Vocabulaire du sport.

N'a rien à voir avec la pole dance (danse à la perche), où une jeune femme en tenue très légère se trémousse de façon lascive autour d'une barre, représentant symboliquement un pénis en érection. Carmen Electra fait du pole dance dans un bar et tout le monde s'en fout (titre de Première point fr du 19.12.2014). Ici, l'expression est mise au masculin : du pole dance. Noter l'élégante formulation : « tout le monde s'en fout ».

Étymologie : de l'anglais pole : piquet, perche. Pole vault : saut à la perche. Pole vient du latin palus : poteau.








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