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« L'anglais, ce n'est jamais que du français mal prononcé. »
Georges CLEMENCEAU

« Toucher au sens des mots, c'est attenter à l'ordre du monde. »
CONFUCIUS

« Les microscopiques idées de nos géants politiques ne m'impressionnent pas. »
Jean-François CHAMPOLLION

« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures. »
Noam CHOMSKY

« J'utilise l'allemand quand je parle avec mon cheval, je converse en français avec les hommes,
je parle en italien avec les femmes, et je réserve l'espagnol pour parler à Dieu.
»
CHARLES QUINT







C : le C, troisième lettre de l'alphabet latin, viendrait du gamel (= chameau) de l'alphabet phénicien . Le dessin repésente peut-être la bosse de l'animal. Une autre étymologie graphique propose le hiéroglyphe , qui représente une jambe. La lettre se retourne pour donner d'abord le gamma grec Γ. En latin, la lettre s'arrondit totalement pour aboutir au C. Les noms étaient écrits avec le C, qui était un gamma, mais se prononçaient comme s'il y avait un kappa ( K ). Voir la lettre G.

C : issu du langage SMS, le C remplace désormais et de plus en plus souvent le groupe pronom + verbe "c'est", – même dans les titres d'émissions de télévision : C dans l'air (pourquoi pas C dans l'R ?) C à dire (la liaison avec le ' t ' est escamotée). Et dans les forums, ces bouillons d'inculture, il y est systématiquement employé à la place de c'est (fransé fonétik), de même que ct à la place de ' c'était ' : ah ouais c pas grave ct impotant juske ya deux minutes (= ah oui ce n'est pas grave, c'était important il y a juste deux minutes).

Lue sur une page internet, cette graphie ahurissante de « c'est » : Le bon sens, qu'est-ce que sait au juste ? Lui y'en a pas savoir français.

C' : le c' (c apostrophe), élision de 'ce' devant une voyelle ou le verbe être conjugué par exemple, est de plus souvent confondu, sur le plan graphique, avec 's' pronominal ou réfléchi : Comme le disait récemment Serge Halimi, s’en est fini du sarkozisme. C'en est (presque) fini avec la syntaxe française, en tout cas.

Caca cool (américanisme) : célèbre boisson gazéifiée étazunienne, au goût infect, qui accompagne généralement des plats comme les pizzas, les pizzas ou bien les pizzas. Ce terme viendrait de caca (en raison de sa couleur) et cool (frais, car doit se boire très frais pour faire croire que cela désaltère). À l'origine, le Caca cool contenait de l'extrait de coca, et des feuilles de cola, ce qui en faisait une drogue. La formule du Caca cool a toujours été tenue secrète (mais c'est un secret de Polichinelle), elle contient beaucoup de sucre et une énorme quantité de produits chimiques destinés à provoquer l'accoutumance (produits addictogènes dirait-on maintenant). Voir Brun, Pizza, WC.

Loteur du site propose de rejeter ce genre de produit, et de revenir aux jus de fruits naturels et au pinard, qui devrait être obligatoire.

Cadeau : c'est nouveau, ça vient de sortir. Les cadeaux avant étaient payants mais maintenant, grâce aux néo-crétins, ils sont gratuits. Un grande victoire, il faut le souligner. Voir cependant le paragraphe suivant sur la « gratuité » des cadeaux.


Il y a depuis quelques années une mode qui consiste à revendre les cadeaux qu'on a reçus. Signe qu'on vit dans une époque dont la mentalité bassement mercantile est à vomir. Un cadeau, ça ne se négocie pas, ça ne se revend pas ; s'il ne plaît pas ou s'il est en double, hé bien on peut le donner, mais pas le vendre. C'est faire facilement de l'argent à partir de la générosité d'autrui. Pierre Kosciusko-Morizet (), président du site PriceMinister, évoque même une hausse de 50 % des mises en vente des cadeaux par rapport au même moment de l'an dernier.... "Ça a démarré très fort hier soir, sur la tendance que nous avions anticipée", a déclaré dimanche [25.XII.2011] à l'AFP Pierre Kosciusko-Morizet. Pas de quoi être fier.

() frère de Nathalie Kosciusko-Morizet, dite N.K.M., ministresse des Transports et du Logement (des péniches, donc ?).

Et puis, tant que nous y sommes, voici une annonce alléchante pour tout client d'une grande marque de magasins à succursales : Exceptionnelle : 20 euros offerts pour vous. Loteur suppose qu' « exceptionnelle » se rapporte à une offre ; quant aux « 20 euros offerts pour vous », encore heureux qu'on ne les donne pas au voisin. Il ne manquerait plus que ça !

Étymologie : cadeau : anciennement lettre capitale ornée, traits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples. Puis fête que l'on donnait principalement à des dames, partie galante. Sens actuel : présent que l'on fait à quelqu'un.

Gilles Ménage apprend que faire des cadeaux s'est dit pour faire des choses spécieuses, mais inutiles, comparées métaphoriquement à ces traits de main des maîtres d'écriture. De là on passe sans peine à cadeau dans le sens de divertissement, fête et, finalement, présent. Littré suppose que cadeau vien du latin catellus : petite chaîne, de catena, chaîne, à cause de la forme enchaînée des traits de plume.

Le Trésor de la Langue Française suppose, lui, que cadeau vien de l'ancien provençal 'capdel' : personnage placé en tête, capitaine » (XIIe siècle), lui-même venant du latin classique 'capitellum', qui a donné (lettre) capitale.

Cadre (dans le ~ de) : beaucoup de cadres dans le discours de beaucoup de gens. Ces gens-là sont-ils cadreurs ? des cadriers ? des cadristes ? de simples cadres ? Dans le cadre de semble vouloir signifier, dans l'esprits de ces gens : en ce qui concerne, à l'occasion de, dans les limites de, au cours de, lors de ... Dans le cadre de ses fonctions, dans le cadre du règlement, dans le cadre des négociations, dans le cadre de l'émission, dans le cadre de l'exposition etc. Il faudrait « recadrer » ce langage trop sec et mathématique.

Étymologie : racine latine quadrum : carré, par l'intermédiaire de l'italien quadro.

Cagnotter (néologisme, substantif cagnottage) : économiser, acquérir des points, placer de l'argent sur une carte de fidélité... Ceci est un néo-verbe, créé par de grands magasins à succursales pour désigner le fait d'accumuler des points-cadeaux en vue de la « fidélisation » des clients. Ces derniers acquièrent des points à chaque achat, et cela leur permet d'avoir des bons d'achats, des réductions ou des avoirs. Réclame d'un grand magasin d'alimentation : Jusqu'au 7 Avril, cagnottez 10% sur la viande de boeuf. –– Je cagnotte. Remarquer la majuscule à avril, qui ne se justifie absolument pas, les lettres œ de bœuf non ligaturées, l'espace manquante (« fine ») entre 10 et % et le néo-crétinisme Je de « Je cagnotte ». Remarquer aussi l'expression Hors viande (= Sauf pour la viande) dans la deuxième capture d'écran.


Étymologie : cagnotter, venant de cagnotte, initialement petit cuvier servant pour fouler la vendange. Puis somme d'argent mise en commun. Cf. la pièce de Labiche La Cagnotte. Du provençal cana : récipient servant de mesure (?). Cana a donné canette.

Caillasser (barbarisme) : verbe à la mode chez les journalistes de la french TV et les jeunes de banlieue. Désigne le fait de lapider, de bombarder de pierres, de jeter des pierres de préférence sur des forces de l'ordre : police, pompiers, ministres en exercice ... Les pompiers ont été caillassés par des jeunes (= ont subi des jets de pierre de la part de voyous). Les jeunes de nos souriantes banlieues reprennent à leur compte l'intifada des Palestiniens. Ils transportent le conflit israëlo-palestinien sur le territoire français. Quand le ministre, il s'est pointé à la cité, mes potes et moi on a commencé à le caillasser du haut de l'immeuble!.

Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les journalistes, le caillassage ne vise pas uniquement les forces de l'ordre ou les pompiers. Les simples particuliers ont droit eux aussi à cet exercice de haute revendication. C'est ainsi que la voiture de loteur, qui circulait tranquillement avec son épouse un soir de septembre 2010 dans une riante banlieue, a été caillassée par une bande de jeunes gens désœuvrés et qui entendaient passer un bon moment aux dépens de simples particuliers. Mais curieusement, comme on les menaçait de faire intervenir la police, il prirent courageusement leurs jambes à leur cou. A moins qu'ils n'allassent chercher du renfort...

Étymologie : le verbe caillasser n'existe dans aucun dictionnaire étymologique. Le mot caillasse (pierres concassées pour l'empierrement des chaussées) vient de caillou, mais le mot caillou est d'origine obscure. Le rapprochement avec le latin calculus : petit cailllou, calcul (comme dans calcul biliaire), serait à rejeter.

Calculer (jeunisme, ou argot de jeunes) : ce verbe est paraît-il de l'argot marseillais, et signifie quelque chose comme 'compter pour (quelqu'un)' : « il n'est pas un de chez nous, il va au diable ! Bref, il faut pas le calculer ». Calculer prend ici le sens d'apprécier, tolérer, accepter, et aussi juger, jauger, prêter attention, estimer ... Cette phrase il faut pas le calculer peut signifier : ce n'est pas la peine d'y prêter attention, d'en tenir compte... Langage de « jeunes », et donc sans intérêt.

Caler : mettre, fixer, bloquer, « positionner », faire coïncider : Je me suis calé sur cette fréquence. Autre exemple : Réponse du responsable du BTP: « En fait, on calait nos agendas pour organiser ces soirées ». Là, il faut avouer que c'est le français qui cale. Voir Verrouiller.

Étymologie : le verbe caler signifie normalement : mettre d'aplomb au moyen d'une cale, ou installer de façon confortable. La cale semble dériver d'une racine indo-européenne ayant donné Keil (cale, coin) en allemand,
клин en russe (klin : coin)...

Câlin (faire un ~) : dans les émissions de télévision 'grand public', et donc 'cucul', faire un câlin signifie tout simplement faire l'amour, faire la bête à deux dos, faire crac-crac, avoir des relations sexuelles, baiser, copuler, coucher avec, forniquer, foutre, niquer, sauter, tringler, troncher etc. Cette expression enfantine, voire puérile, est typique de la mentalité 'correcte' des gens de télévision. Voir Zizi.

Étymologie : le premier sens de câlin est niais, naïf. Puis : qui aime cajoler. L'étymologie est obscure.

Calque : se dit de toute expression calquée directement d'une autre langue, – principalement l'anglo-saxon. Exemple : être en charge de au leu de : être chargé de, être responsable de. Malheureusement, le nombre des calques et en progression constante, de telle sorte qu'il faut maintenant savoir l'anglais pour les repérer, autrement la phrase est mystérieuse ou mal construite… En termes de grippe aviaire, nous ne considérons pas qu'il y a un risque de contamination... (en termes de : in terms of : quant à, en ce qui concerne) (P.S. cette phrase a été écrite en 2005, époque ou l'expression stupide "en termes de" pointait à peine son nez). Le calque trahit la plupart du temps la flemme d'esprit du traducteur, qui ne se donne pas la peine de chercher dans un dictionnaire l'équivalent exact, et qui aurait valu un zéro pointé à son auteur il y a encore une vingtaine d'années. Et le calque est repris tel quel par nombre de gens, pensant que « ça fait bien » – ou qui ne pensent pas du tout.

Étymologie : le premier sens de calque est copie, reproduction fidèle, puis copie servile. Emprunt à l'italien calco, à partir du verbe calcare. Du latin calco, calcare : fouler aux pieds, piétiner (cf. le calcaneum, l'os du talon). Il faut fouler aux pieds les calques inutiles.

Campus (anglicisme) : ce terme, typiquement anglo-américain, désigne un ensemble de locaux universitaires en général au milieu de terrains ou de pelouses. En France, on dit simplement 'université', mais grâce à aux officiels ou aux journalistes, les dénominations campus ou campus universitaire (pléonastique en ce sens) vont bientôt allègrement s'imposer. A 15 km de Paris et à proximité des grandes autoroutes, le campus de Palaiseau offre dans un cadre agréable... Le terme pourrait, à la rigueur, se justifier pour les nouveaux établissements universitaires s'ils se trouvent en-dehors d'une ville, et entourés de terrains, de « champs ».

Étymologie : campus, en latin, c'est le champ. Allusion au fait que nombre d'universités étazuniennes se sont établies dans des espaces assez vastes, à proximité des grandes villes.

Le mot « Université » est un très vieux mot français qui désigne une institution et un type d'enseignement qui s'adresse à tous (université → universel). Le fait d'adopter un terme issu de l'anglois est une défaite supplémentaire et du françois et de l'enseignement françois. « Les managers "mieux reconnus et plus responsabilisés", disposeront d'une douzaine de "lieux de formation continue", baptisés "Orange Campus", pour assurer la diffusion d'une "culture managériale" » (communiqué de France-Télécom, entreprise connue pour son mépris de la langue française).

Et on ne compte plus les Radios-Campus, les magazines Campus etc. Voir Université.

Cancel (anglicisme, prononcer kænsəl) : on trouve ce verbe, qui signifie annuler en anglais, dans toutes les « boîtes de dialogue », tous les formulaires informatiques. Cliquer sur Cancel pour annuler.

Étymologie : l'origine de ce terme est bien française : « Canceller : terme de jurisprudence qui a vieilli. C'est annuler une écriture ou un document en les croisant par des traits de plume, ou en y donnant un coup de canif » (même étymologie que chancellier). Latin cancellus : barreau, treillis.

Candidat (à la candidature) : alors là, en matière de néo-crétinisme, difficile de faire mieux. Candidat à la candidature (candidat final, candidat pour l'investiture), pourquoi pas député à la députation etc.

Étymologie : candidat vient du latin candidus : blanc, pur. Le candidatus (postulant aux fonctions publiques à Rome) revétait la toga candida (toge blanche) pour solliciter les suffrages. Ils sont vraiment candides, les adorateurs de la novlangue, qui nous fourguent cette expression redondante (candidat à la candidature), dont ils ignorent sans doute la provenance. Voir l'étymologie de Blanc.

Candidater (barbarisme) : momoche à la mode et qui signifie simplement postuler, se présenter ou poser sa candidature. Pour quel poste vous candidatez ? demande un DRH. Les DRH ont de ces candeurs. Et le Bureau de chômage, sur son site internet, adresse ce type de message : Vous avez candidaté le 12/07 sur (sic) l'offre de Technicien(ne) support ... Voir Ressources humaines.

Canelangue : dans le roman 1984 de George Orwell, ce mot signifie pour un opposant au régime : verbiage ; pour un membre orthodoxe du parti : éloquence. À la french TV, la signification de ce mot est désormais univoque, et désigne le bavardage vide de sens, mais plein de mensonges des journalistes de ladite french TV. Exemple : Chérie, éteins la télé. La canelangue de cette journaliste m'horripile.
french TV


Journalistes attendant la conférence de presse d'un haut dignitaire de l'État.

Étymologie : canelangue : mot-valise, formé de cane, femelle du canard, et de langue. Ancien français caner : caqueter. Étymologie difficile, le vieux mot français pour canard était ane (latin anas, -tis), il y aurait donc un 'c' épenthétique dû au verbe caner.

Canon : substantif qui dans la langage des jeunes a pris un sens adjectival, et qui signifie beau, d'une grande beauté. Une fille canon, un mec canon. N'a théoriquement rien à voir avec les canons de la beauté. Lu sur Yaourt!, à propos du festival de Cannes 2012 : Kylie Minogue, actrice à ses heures, prouve qu'à 40 ans passés, on peut toujours être aussi canon. « Aussi belle » serait d'un plouk, ma chère. Phrase extraite d'un forum sur la santé : En clair selon ces travaux publiés dans l'International Journal of Web Communities : si vos amis sont canon, c’est que vous êtes une personne cool. Il existe de grandes poches de résistance contre l'emploi du français chez les rédacteurs d'article.

Le contraire d'un canon, c'est un thon. C'est moche, mais c'est français.

Étymologie : comme il s'agit d'un terme argotique, on peut supposer deux sources étymologiques :

1. canon, au sens d'arme à feu. Dans ce sens canon vient d'un vieux mot signifiant tube. Les jeunes générations se servent de noms d'armes pour décrire des mérites : flèche, canon, calibre...
2. canon au sens de mesure, ici de beauté. Le canon valait 1/16 de pinte (= 5-6 cl). Cf. l'expression : boire un canon.

Le sens de canon : règle ecclésiastique (cf. le Droit canon) doit être exclu. Ce mot est d'origine latine, mais il vient du grec
χανών (khanôn) : modèle pour les mesures, règle.

Canonifier (barbarisme) : c'est nouveau, ça vient de sortir. Entendue sur internet cette phrase : Jean-Paul II canonifié ? Loteur suppose que canonifié a été dit au lieu de 'canonisé'. Mais quand même, la tension de loteur a grimpée de plusieurs points, de telle sorte que loteur a songé à porter plainte contre l'individu pour mise en danger de la santé d'autrui.

En tout cas, c'est bien le signe que, dorénavant, les gens parlent ou écrivent comme bon leur semble.

C.A.O. (informatique) : il s'agit de Connerie Assistée par Ordinateur et non de Conception Assistée par Ordinateur, étant donné l'état d'esprit et de culture de la plupart des informaticiens.

L'on parle également de DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), d'E.A.O. (Enseignement Assisté par Ordinateur), de J.A.O. (Jugement Assisté par Ordinateur), de P.A.O. (Publication Assistée par Ordinateur), de T.A.O. (Traduction Assistée par Ordinateur) etc. Voir T.A.O.

Capable (anglicisme) : dans le sens de possible, compatible. Cet adjectif semble surtout utilisé avec l'informatique. Utilisation de la Frybox en USB sous Ouista : c'est capable ! (c'est possible, ça marche, c'est compatible). Ce terme particulièrement affligeant est un calque direct de l'anglo-américain.

Étymologie : capable veut dire : qui a le pouvoir de faire telle ou telle chose et aussi qui peut recevoir, qui peut contenir. Du latin capio, capere : prendre, recevoir, contenir. Capabilis : saisissable, capable de, susceptible de.

Capacitation (barbarisme) : c'est le fait de se prendre en charge, d'être autonome, responsable, indépendant etc. En français normal, c'est le fait d'être un adulte responsable. Cet mot épouvantablement lourdingue est censé traduire la notion anglo-saxonne d'empowerment.

Les D.R.H. et directeurs d'entreprise insistent fortement sur cette capacitation, et à ce titre promeuvent à tour de bras l'auto-formation, les stages etc. L'empowerment ou la capacitation doivent en effet rentabiliser les salariés.

Chose amusante, la capacitation est un terme d'embryologie, et désigne une des modifications des spermatozoïdes le long de la paroi utérine : La capacitation est une maturation fonctionnelle du spermatozoïde [...] la conséquence visible de la capacitation consiste en une hyperactivité du spermatozoïde. Héhé : les salariés considérés comme une colonie de spermatozoïdes hyper-actifs dans une entreprise considérée, elle, comme un vagin ? Voilà qui devrait plaire aux D.R.H. et directeurs. Jouissez, salariés, jouissez !

Étymologie : vient de capacité : propriété de contenir une certaine quantité de quelque chose, puis : aptitude à comprendre ou à faire quelque chose. Du latin de capacitas, -tis, venant de capax : qui contient ; verbe capio, captum, capere : prendre, contenir.

Capacité (être en ~ de, néo-crétinisme) : on remarque de plus en plus cette expression inélégante et lourdingue, qui signifie être capable de, être en mesure de, pouvoir, avoir la capacité de, et qui – semble-t-il – est issue du vocabulaire politico-novlanguais ou technico-novlanguais à la mode : Haiti. L'ONU doit être en capacité de prendre pleinement la main ... Ou bien cet autre exemple : Etre en capacité d'offrir des garanties sur les performances techniques des logements à l'aide d'un outil diagnostic, ou encore : Aquitaine: Lassalle (MoDem) en capacité de se maintenir au 2e tour. Ou bien encore : Notre pays a fini par s'habituer à une presse qui n'était pas en capacité de poser toutes les questions à tous ceux à qui elle aurait dû les poser. On pourrait multiplier les exemples à l'infini, mais loteur ne se sent pas capable de le faire.

Capilliculteur (néo-crétinisme) : terme créé sur le modèle : apiculteur, ostréiculteur ... Un capilliculteur n'est pas un coiffeur, mais une personne qui cultive ou élève dans ses haras des cheveux, qu'il revend sous formes de perruques et autres ornements capillaires (toupets, papotos, barbe à papa, poils dans la main...).

Étymologie : du latin capillus : cheveu (cf. l'adjectif capillaire : mince comme un cheveu), + verbe colo, cultum, colere : cultiver, soigner.

Capital : depuis Karl Marx, tout est devenu capital de nos jours : capital culturel (la somme des richesses culturelles), capital humain (la capacité ou puissance de travail), capital santé (son espérance de vie)... Ce sont les termes obligés d'un néo-libéralisme 'socialement correct'. Bien manger pour préserver son capital santé. Un chroniqueur de la télévision va même jusqu'à affirmer : « Avec l'âge, le capital osseux se fragilise ». Il existait une banque du sperme, une banque des yeux. Va-t-il exister une banque des os ? (s'adresser aux Catacombes de Paris).

Étymologie : la racine latine est caput, la tête. Le capital représente en effet le principal d'une rente. Doublon savant de cheptel (patrimoine, biens mobiliers consistant surtout en bétail). Quand les D.R.H. parlent de capital humain, ils prennent les salariés pour des troupeaux humains.

De caput viennent chapeau, capuche, capitaine, etc. Cf. espagnol cabeza, russe шапка (chapka : chapeau, la "chapka"), etc.

Capitalisme : ce mot n'existe plus, il a été remplacé par libéralisme, ou néo-libéralisme, voire ultra-libéralisme. Ce qui est la même chose, mais en pire.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Capitalistique (néologisme) : synonyme, en plus long et plus lourdingue, de capitaliste. Le phénomène capitalistique mondial. Karl Marx aurait sans doute apprécié. Il s'agit ici d'un « shadokisme » : pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué ?

Il existe bien un adjectif capitalistique, qui désigne le poids des investissements. Mais il est utilisé dans un sens très spécialisé : investissements capitalistiques. Loteur, qui n'est pas économiste, avoue qu'il ne sait pas du tout ce que ça veut dire.

Étymologie : voir capital.

Capter : comprendre, piger. J'ai rien capté = je n'ai rien compris. Voir Imprimer.

Autre sens, en néo-langue : recevoir, prendre, recueillir, récupérer. Exemple : Candidature alternative (sic) face à NS et FH, mais ne captant pas l'expression protestataire (charabia d'un document officiel sur l'élection présidentielle).

Étymologie : du latin capto, captare : chercher à saisir, surprendre.

Capuche : partie de vêtement cachant une excroissance qui sert habituellement de tête. Cette capuche (1) est devenue obligatoire chez tout jeune admirateur du vomi sonore qu'est le rap. Voir plus bas Casquette.

Étymologie : selon toute vraisemblance, le mot vient de caput, la tête : la capuche, c'est ce qu'on met sur la tête. Voir plus haut Capital.

Caracoler : tourner en rond, comme dans un manège, faire des voltes et des demi-voltes. En français canadien : tituber, en parlant d'un ivrogne qui voit tout caracoler devant lui. Devenu, on ne sait pourquoi, synonyme d'aller, marcher vivement, trotter, galoper, surtout dans l'expression toute faite "caracoler en tête". Bertrand Delanoë caracole en tête des sondages ... L'ivresse du pouvoir, sans doute. Il faut noter au passage que le fait d'aller vivement exclut les figures de voltes du cavalier. Parfois même, on ne trouve que caracoler tout seul, ce qui ne veut plus rien dire (à part faire des voltes et des demi-voltes) : DSK caracolait dans les sondages grâce à son image de sauveur économique de la planète.

Au XIXe siècle, caracoler signifiait faire l'amour à une femme : Le prince de la Paix [...] caracole la reine (Stendhal, Journal). La phrase du paragraphe précédent sur DSK prend un sens nouveau.


Glyphe de la cité maya Caracol.
Ça n'a aucun rapport avec la rubrique, mais ça amuse loteur.

Étymologie : caracoler vient de l'espagnol caracol : escargot. L'expression est plutôt malheureuse et mal choisie, surtout quand il s'agit de voiture. On peut ainsi lire sur un article : « l'Audi R15 caracole en tête ... » – avec ses chevaux-vapeur ? Voir Caracoler.

Carcinologie : branche de la zoologie ayant pour objet l'étude des crustacés. Ce mot sert cependant de synonyme édulcoré à cancérologie. Édulcorer, minimiser les termes est un procédé habituel de la néo-langue pour jeter de la poudre aux yeux. Adj. : carcinogène : qui provoque le cancer (littéralement : qui engendre des crustacés). Les experts de l'EFSA ont jugé non probants les résultats à charge de deux études portant sur le potentiel carcinogène de l'aspartame. Voir Oncologie.

Étymologie : la carcinologie, c'est l'histoire naturelle des crustacés ; synonyme : crustacéologie. Le mot vient du latin cancer : crabe. En argot, le crabe, c'est le cancer. En russe рак (rak), c'est le cancer ou l'écrevisse.

Carcinologie, du grec
καρκίνος (karkinos) ; écrevisse, chancre, + λόγος (logos) : mot, parole, discours, science.

Care (anglicisme, prononcer keə(r) ) : mot anglois signifiant soin ou cure. Une dirigeante du P.S. en fit un leitmotiv lors de ses discours, harangues, interviews ou allocutions. La "société du care" de Martine Aubry fait débat (le monde point fr). Ou encore : Le "care" de Martine Aubry : arme fatale anti-mondialisation ? Le care est une notion sociale ou philosophique, anglo-saxonne, et d'inspiration plutôt féministe : Martine Aubry : "Le 'care' c'est une société d'émancipation". Bref, des choses dont on n'a pas besoin en France, où nous avons notre Sécurité sociale et les diverses aides sociales.

Caricature : c'est le fait de prendre un trait, un défaut et de le gonfler, de le charger jusqu'à en faire quelque chose d'amusant ou de ridicule. Caricaturiste : celui qui fait des caricatures : Honoré Daumier fut un grand caricaturiste des hommes politiques de son temps.

Mais cet art subtil, qui affirme la liberté d'expression, contrepoids des pouvoirs, n'est pas forcément du goût de tous, et certains caricaturistes peuvent avoir de sérieux ennuis de type judiciaire, ou alors ils peuvent être agressés ou tués. Les fanatiques tenants de Mahomet, qui ne plaisantent pas avec la religion ni avec le rire, n'hésitent pas à menacer de mort, à incendier si on caricature leur héros.

Étymologie : de l'italien caricatura : charge, venant du verbe de caricare : charger. Du bas-latin carricare, venant de carrus : chariot ; mot à mot : mettre sur un chariot. C'est vrai qu'il ne faut pas charrier la religion.

Caritatif (vocabulaire religieux) : signifie normalement 'relatif à la charité chrétienne', 'charitable'. Accolé au mot association, désigne un organisme à buts humanitaires (matériels ou moraux), et une association caritative est une association de bienfaisance. Remplacer bienfaisance (= faire le bien) par caritatif (= charitable) n'est pas innocent : on remplace l'action par le sentiment. Tous les droits générés seront reversés à une association caritative.

Les membres de ces associations servent ordinairement de monnaie d'échange dans des prises d'otages à caractère crapuleux, – ce qui n'est pas très charitable.

Beaucoup d'organisations dites caritatives ne trouvent en général d'intérêt que dans l'aide aux pays non-européens, loin de France. La misère à soulager ne se trouve-t-elle que hors de France ?

Étymologie : caritas, c'est la charité, autrement dit l'amour. La charité, c'est une des trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité). Littré ne signale pas le mot caritatif. Il s'agit d'un vieux mot (XIVe siècle) appartenant au vocabulaire religieux, « récupéré » pour les besoins de la cause (humanitaire). La racine latine est carus : cher. Cf. espagnol caro, italien caro.

Carpette (anglaise) : célèbre prix qui récompense des Français (chefs d'entreprise, hommes politiques) qui se distinguent par leur promotion de l'anglois. Ces gens-là méprisent souvent le français parce qu'ils ne le maîtrisent pas. En 2010, c'est notre ronde et sympathique Titine de Lille qui a remporté ce prix prestigieux ; en 2009, c'est le jeune et sympathique Didier Lombard de France Téléfon – qui s'est distingué en outre par son souci de remédier activement à la surpopulation ; en 2008, c'est la jolie et sympathique Valérie Pécresse, qui a déclaré : « le Français est une langue en déclin ». Sont hors-concours les journalistes et présentateurs de la french TV par leurs manies angloïdes exacerbées.

Étymologie : carpette est un emprunt à l'anglais 'carpet' : tapis servant à recouvrir les tables ou les lits. Emprunt à l'ancien français 'carpite' : tissu épais servant à faire des vêtements d'apparat ou pour couvrir des meubles. Venant du latin carpere : déchirer, lacérer, détirer la laine, filer. De là vient le mot français 'charpie'.

Carte postale : c'est le comble de la beauté, le nec plus ultra de la beauté pour les mochécons. Il a neigé cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin pour découvrir que tout était blanc. Une vraie carte postale ! Un cliché éculé.

L'expression « carte postale » désigne d'abord un petit bout de carton, avec la reproduction d'un paysage de rêve, que l'on se croit obligé d'envoyer à ses parents ou amis quand on est en vacances. Curieusement, tout le monde choisit des cartes postales différentes en fonction du nombre d'envois à faire. Personnellement, j'envoie à tout le monde la MÊME carte postale avec le MÊME texte (dixit loteur).

Étymologie : carte, du latin classique 'charta' : papier sur lequel on écrit (cf. le mot français charte). Une autre étymologie propose quarta : morceau de papier plié en quatre.

La poste, c'était ensemble des coursiers à cheval chargés du transport des lettres. De l'italien posta : place destinée à chaque cheval dans l'écurie, puis : relais de chevaux pour voitures et courriers. De l'italien porre : placer, poser, venant du latin ponere, même signification.

Carton : étonnante orthographe lue dans un article de Yaourt! citant l'A.F.P. : Mohamed Sissoko, Français d'origine malienne, est l'un des joueurs les plus avertis (???) de L1: il a écopé de huit cartons jaune (sic) et deux rouge (sic). A noter le participe passé averti, dans le sens de quelqu'un qui a reçu des avertissements. Et L1 dans le sens de Première Division (L1 = Ligue 1, comme en anglois). On devrait prévoir des cours de rattrapage de français pour journalistes et rédacteurs. Voir le Vocabulaire du sport.

Jaune ou rouge, les cartons se distribuent pour marquer la désapprobation ou la 'mise en touche'. Une femme politique alla jusqu'à dire : J'ai mis un carton jaune à mon ami Arnaud [Montebourg] pour ce qu'il a dit (ledit Arnaud a dû rire jaune). Le vocabulaire des journaleux sportifs déteint sur les hommes et femmes politiques – on voit tout de suite à quel niveau ces derniers se situent.

Étymologie : voir Carte.

Cash (anglicisme, prononcer kæʃ) : argent liquide, espèces. Payer cash. Peut aussi vouloir dire, en langage populaire : franc, franchement ; direct, directement. Je vous le dis très cash, maintenant il faut agir (Felfela Amora, fondatrice de Ni jupe ni chemise, un syndicat de strip-teaseuses). Voir Glandouille, Putain.

Étymologie : de cassa : caisse, venant lui-même du latin capsa : boîte à livre ou à papiers, coffre ; capsa venant de capio, capere : prendre, saisir. Grec
καψα (kapsa) : boîte, coffre.

Casquette (de baseball) : ornement vestimentaire que les djeunz adorent porter pour ressembler à des Étazuniens, avec des jeans, des tee-shirts aux slogans angloïdes. Ils la mettent souvent à l'envers, la visière derrière, ce qui leur donne un air encore plus con américon. Voir Jeans, Uniforme.

Étymologie : casquette, coiffure souple à visière, dérivé de casquet, lui-même dérivé de casque. Casque, italien et espagnol : casco, déverbatif d'un verbe qui signifiait crâne et aussi briser, casser. Le vieux français ne connaissait pas le casque ; il utilisait le mot heaume.

Casting (anglicisme, prononcer ka:stɪŋ) : la 'distribution' a disparu dans nos génériques de films ; il n'y a plus que les castings. Lu dans le nouvel obs point com : EN IMAGES. Le casting féminin (sic) du gouvernement (à propos du premier gouvernement Ayrault, mai 2012). Si les membres de ce gouvernement ont un salaire supérieur au million d'euros, vont-ils être imposés à 75 % ? A donné un pseudo-verbe « caster » (choisir, sélectionner un acteur), avec un participe passé casté. Cette actrice a été castée pour jouer ce rôle.

Lu dans un article paru sur internet : Selon Le Canard Enchaîné en kiosques mercredi 29 juin, lors d'une session effectuée à Toulouse le 14 juin dernier, les casteurs de la production auraient bombardés (sic) les potentiels challengers (re-sic) de questions déroutantes. Les casteurs ! (sélectionneurs ?) On n'en finit pas de pester contre ces imbéciles qui castrent notre langue.

Étymologie : cast, en anglais, c'est la distribution (pour des acteurs). Peut-être en relation avec le verbe to cast : jeter.

Catastrophe (naturelle) : nom que donnent les imbéciles officiels et les journalistes à la chute de quelques centimètres de neige sur une autoroute par exemple, ce qui a comme conséquence immédiate l'immobilisation de milliers d'automobilistes toute une nuit. Ce qui est une vraie catastrophe naturelle, par contre, c'est le service de 'gestion' de ces autoroutes, et les crétins qui sont à sa tête.

Une petite tempête de neige affecte une région de la France parfois l'hiver, et c'est la panique la plus totale, la « pagaille » sur les routes. Si la France n'est pas la Russie, la Suède ou le Canada, elle a par contre des mines de sel, des carrières de sable, et on peut constituer des dépôts pour désenneiger () assez rapidement. On doit, hélas, la pagaille à l'incompétence ou au laxisme, aggravés par des mensonges, de nos édiles ou des autorités, qui ne sont dans ce cas-là pas blancs comme neige.

() déneiger en français normal ; loteur est surpris en flagrant délit de barbarisme.

Étymologie : catastrophe, en latin catastropha : retour de fortune, dénouement (au théâtre) ; du grec καταστροφή : renversement, bouleversement, dénouement, fin de vie, mort. Verbe καταστρέφω (katastrephô) : tourner, retourner, aboutir, mourir.

Catégorie socio-professionnelle (archaïsme) : classe sociale. Il devient maintenant impossible de parler de « lutte des catégories socio-professionnelles » au lieu de « lutte des classes ». Voir Classe sociale.

Étymologie : une catégorie, c'est un ensemble d'éléments ayant des caractéristiques communes. Le terme vient de la philosophie aristotélicienne. Emprunt au latin categoria, terme de logique, qui l'a lui-même emprunté au grec κατηγορία (catégoria). Le mot catégorie appartient dès le départ au vocabulaire philosophique d'Aristote.

Socio, réduction de social, du latin socialis : fait pour la société, sociable, social. Venant de socius : compagnon, du verbe sequor, sequi : suivre.

Professionnel, venant de profession. Du latin professio, -nis : déclaration, manifestation, action de faire profession de, état, métier, profession. Cf. professer, professeur.

Catégoriser : classer, ranger, mettre, inclure dans une catégorie. C'est, au départ, un terme de logique. Il signifie aussi maintenant : indexer, répertorier ou classer comme. Cet article a été publié le Mardi 6 avril 2010 à 18:37 et est catégorisé sous politique française, culture et histoire. La majuscule à mardi, et l'heure sous le format 18:37 sont du scripteur. Autre exemple : ... il faut absolument catégoriser (mettre un étiquette), ça rassure il paraît.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Catholique (pas ~) : dans le discours d'une certaine Mme Lenoble, de la Mairie de Paris, signifie injure antisémite « En accusant M. Faber d'avoir "une tronche pas très catholique", M. Lefrais a tenu des propos antisémites ». Les vieilles expressions françaises sont maintenant détournées de leur sens pour alimenter la machine anti-raciste. Une victoire qui sera sans doute fortement appréciée par les anti-catholiques et les ligues anti-racistes, qui vont bientôt nous interdire d'utiliser le mot « catholique ». La France, « Fille aînée de l'Église », voit sa religion traînée dans la boue politiquement correcte.

Étymologie : en grec catholicos,
καθολικός, signifie universel. C'est d'ailleurs le titre du chef suprême de l'Église arménienne. Dans un de ses anciens sens, catholique signifiait apte à différents usages (un fourneau catholique). Quant à l'expression « ce n'est pas (très) catholique », elle signifie tout simplement : ce n'est pas bien, ce n'est pas conforme à la morale. Voir Prêtre.

Caucasien (type ~) (néo-crétinisme) : expression utilisée chez les Anglo-Saxons. Aux Étazunis, "caucasian race" sur un document officiel veut dire "race blanche". Ce néo-crétinisme ahurissant désigne dorénavant une personne de race blanche. Mais quel est le rapport entre le Caucase et la race blanche ? Définition de Wikipédia, l'Encyclopédie sur Internet : L'adjectif caucasien constitue une acception politiquement correcte pour classifier (sic) les individus à la peau claire (leucodermes) de l'espèce humaine. Il est à noter ici que Wikipédia parle de l'espèce humaine, et non de la race humaine, comme le font tous nos bien-pensants. En fait, l'on veut apparemment supprimer le clivage blanc / noir (ou toute autre couleur), le blanc étant perçu comme signe d'élite ou quelque chose de ce genre. Il y a pourtant longtemps que les thèses racistes sont abandonnées.

Il semble maintenant que les journalistes de la french TV et des media emploient l'expression type européen pour désigner un homme de race blanche – surtout en part négative. Stéphane M., mesurant 1,70 m, de type européen, est décrit par le procureur général à la cour d'appel comme un « psychopathe ». Et cette phrase amusante entendue à la french TV : « L'agresseur, de type européen, a pris la fuite ». Mais cela se passe ... aux États-Unis (série : Les experts de Miami) et l'agresseur est un Blanc étazunien. Contorsion verbale pour éviter de dire un Blanc ? Voir Diversité, Minorité visible.

Selon des découvertes anthropologiques récentes (2002), il existe un homo georgicus, dont le squelette a été trouvé à Dmanisi (Géorgie, Caucase) et qui daterait de 1,8 million d'années. Il s'agirait du premier représentant de l'espèce Homo à avoir quitté l'Afrique, dans la théorie « Out of Africa ». Le premier représentant de la race caucasienne, donc. Mais il pourrait aussi s'agir d'une hominisation indépendante de l'hominisation africaine. Voilà un jalon pour en finir avec la théorie africaine. Si l'on devait assigner un "berceau" à l'humanité – celle qui est la nôtre –, il faudrait plutôt le situer en Anatolie - Mésopotamie - Caucase, qui furent un foyer radiant.


Crâne d'homo georgicus

Étymologie : du latin Caucasus, emprunt au grec
Καύκασος (Caucasos) : le Caucase.

Caucus (américanisme, prononcer kɔ:kəs ou kôkeuss) : mot dorigine algonquine (amérindienne) qui signifierait une réunion de personnes dont l'objectif est de promouvoir un changement de politique ou d'organisation. Surabondamment employé par les 'media' à propos des élections aux Étazunis, ce terme indique le rassemblement de militants politiques locaux d'un parti pour désigner un candidat à l'investiture de ce parti dans la course à la présidence, – autrement dit des élections primaires. Piqué sur internet : Caucus, primaires, grands électeurs : comment se déroulent les élections présidentielles aux États-Unis ? – telle est la question que se pose gravement un 'media' sur Internet

Nota : il ne faut pas confondre caucus avec cocus, pluriel de cocu – bien que l'épouse du président Clinton nous donne l'exemple d'une caucus magnifique (ce jeu de mot – inutile, reconnaît loteur – a été introduit lors de l'élection présidentielle de 2008 aux États-Unis, avec la bagarre entre Hillary Clinton et Barack Obama, et au cours de laquelle les journalistes de la french TV ne parlaient que de caucus).

Caviardage : procédé qui consiste à caviarder (barbouiller de noir) ou pixéliser le visage de quelqu'un passant à la télévision pour éviter qu'on le reconnaisse. C'est un artifice politiquement correct, qui veut toujours gommer la réalité des choses. Voir Droit à l'image.

Verbe caviarder : noircir (sur un document, un journal ...), pixeliser (sur écran), censurer. Les conservateurs ont déposé à la Chambre quelque 2500 nouveaux documents relatifs au dossier, la plupart hautement caviardés.

Étymologie : caviar est un emprunt à l'italien caviale, qui l'a lui-même emprunté au turc. Voir la recette du caviar d'aubergine ICI.

CD ou CD-ROM (informatique) : abréviation de Compact Disk (disque « compact » ou disque laser) ou de Compact Disk Read Only Memory (Disque « Compact » en Lecture Seule). La graphie cédérom est de plus en plus admise pour désigner ce genre de support numérisé. Compact est un américanisme, qui veut dire : petit, de format réduit (terme à éviter, donc). Traductions proposées : disque laser ou dila [laser = light amplification by stimulated emission of radiation], disque de données numérisées (didon, d'où la célèbre chanson : Qu'est-ce que tu as, doudou, didon ?).

Cédille : la cédille tend de plus en plus à disparaître en informatique et sur Internet. Notre site donne des lecons gratuites d'informatique. Pas de français, apparemment. Voir Accents.

Étymologie : signe d'imprimerie introduit en 1531 en imprimerie. De l'espagnol cerilla, puis cedilla : petit z. Diminutif de zeta, la lettre grecque
ζ (zeta).

Céfran : en verlan signifie 'français'. Une façon de rabaisser la France, les Français d'origine et la civilisation française. wallah vous me fète tro rire ^^ lautre jour dans mon hall y avait un boloss cèfran qui cherchait un bicraveur de shit, on l'a entourè avec 6 de mé pote (discours incompréhensible. Wallah : voilà, wouahaha (?) ; boloss : client à plumer, pigeon (?) ; bicraveur : revendeur, dealeur (?) ).

Cellule de crise : quand les événements menacent dangereusement et dramatiquement le pays, un secteur d'activité, ou en cas de catastrophe ou de quelque chose jugé important, le gouvernement ou les autorités en place réunissent d'urgence une cellule de crise, où des gens importants et responsables font le point sur la situation afin de prendre les décisions appropriées. Du moins, en théorie. La crise est un état bref et passager, correspondant au paroxysme de la maladie. Une crise ne saurait donc durer. Une cellule de crise, non plus.

Étymologie : cellule est un mot emprunté au latin cellula (diminutif de cella) : petite chambre, cellule de prisonnier. Latin d'église : cellule de moine. Crise vient du latin crisis : phrase grave d'une maladie, emprunt au grec κρίσις, même sens. Pour crise, voir à Crise.

Cellule orageuse : c'est un grand mystère ; peut-être cela veut-il dire, dans la bouche des présentateurs du bulletin météo, un foyer orageux (?)

Étymologie : pour cellule, voir rubrique précédente. Orageux, venant d'orage, ancien français ore ou aure : vent, avec suffixe -age.

Cellule psychologique : de nos jours il est de mise de faire prendre en charge des vrais ou pseudo-traumatismes par une cellule (d'aide) psychologique : personnes ayant assisté à un incendie, personnes victimes d'un un accident, gamins dont un(e) copain(pine) a été victime d'un accident ou d'un viol .... Ceux dont les parents ont été déportés et torturés par les Nazis n'ont pas eu droit à autant d'égards. A quand les cellules d'aide psychologique pour les personnes victimes du racket gouvernemental ou du politiquement correct ?

Étymologie : pour cellule, voir plus haut. Psychologie, du grec
ψυχή (psyché) : âme, et λόγος (logos) : discours, science. Terme créé par Philippe Melanchton, humaniste et réformateur allemand [1497-1560], disciple de Luther.

Censé : censé veut dire supposé. Exemple d'un style clair et élégant : Ces médicaments sont censés s’être mélangés avec l’alcool au lendemain de sa beuverie (atlantico point fr à propos de la mort de Whitney Houston ; en français normal : ces médicaments se seraient mélangés à l'alcool le lendemain de sa beuverie). Le rédacteur continue sans sourciller : L’enquête doit progresser pour déterminer les causes exactes de la mort de la diva soul. Mauvais goût ou stupidité de la part du rédacteur ?

Mais c'est une erreur assez fréquente que celle de confondre censé et sensé (= qui a du [bon] sens, sérieux, réfléchi). On relève ainsi la phrase suivante, dans un article publié sur lepost point fr : Un peu plus d'une heure après, l'Agence France presse (AFP) publie la première photo sensée représenter l'ex-colonel (Khaddafi). Qu'un rédacteur ait une si piètre orthographe, est-ce bien sensé ?

Lu sur un forum : c'est bien de faire le rebelle, mais quand on prend un service "qualité" ...on est senssé être claire...

Étymologie : censé, participe passé de l'ancien verbe censer : censurer, réformer, estimer, évaluer, juger, compter. Même radical que cens.

Censure : une des conquêtes les plus prestigieuses du néo-crétinisme, c'est d'avoir inventé la censure sans censeur : information bridée, voile jeté pudiquement sur les méfaits perpétrés par des non-européens (statistiques sur les voitures incendiées par exemple, sur la délinquance ou la population carcérale), interdiction tacite d'allusions racistes ou anti-religieuses, omission d'événements importants, délayage de l'information dans le sirop écœurant de l'insignifiance... tout cela, et bien d'autres choses encore, constitue le grand projet mondialiste de décervelage généralisé. On écarte, consciemment ou inconsciemment, tout ce qui pourrait déranger par des artifices de langage. Il s'agit ici d'un surmoi (2) linguistico-social ou linguistico-politique, avec une censure intérieure ou intériorisée, d'autant plus féroce qu'elle n'a pas de règles dûment établies. Le Nouvel ordre mondial peut dormir sur ses deux oreilles.


« Anastasie » veille toujours, malgré son grand âge.
Dessin d'André Gill (1874).

Des dessins animés de Tex Avery, au nom de la Bien-Pensance et du Politiquement Correct, sont amputés de scènes où le héros, après une explosion, se retrouve la face noircie, les cheveux crépus et les lèvres lippues. La case de l'oncle Tom a été supprimée. Racisme ! déclare la firme qui édite les dessins animés. Dans le livre de Mark Twain Tom Sawyer le mot “ nègre ” a été remplacé par “ esclave ” (ce qui n'est pas du tout la même chose ; et c'est même pire, car cela signifierait que tous les « nègres » sont des esclaves). Étant donné le nombre de personnages blancs mis dans des situations comiques ou ridicules dans nombre de dessins animés, pourquoi les Blancs n'exigent tout simplement pas la suppression de ces dessins ou des œuvres où des Blancs sont méprisés, discrédités, humiliés (voir les fines plaisanteries sans fin sur les blondes). Même chose pour les films, les émissions de télévision et la littérature. Plus rien ! La censure, ou le désert culturel. Il ne restera plus que la grande réalisation mondialiste d'un univers aseptisé et normalisé. Ce qu'il y a de terrible avec la nouvelle censure, c'est qu'elle ne s'exerce qu'en sens unique : on censure les termes qui sont supposés porter atteinte à la dignité d'une minorité ou communauté ; mais on n'hésite pas à traiter un Blanc de facho ou de sale facho, le rattachant ainsi aux « heures les plus sombres de notre histoire ».

Un exemple frappant de la connerie bêtise censoriale revient sans nul doute à la société Alapom qui a censuré le mot 'sperm' de l'expression 'sperm whale' (cachalot) dans le résumé de l'ouvrage d'Herman Melville Moby Dick dans son catalogue
I-Bookstore. Quand on sait que 'dick' signifie bite en anglais... Apple n'a pas eu le front censurer le titre de l'ouvrage. Pourquoi ? On n'en est plus à un coup de ciseaux, à une castration près. Noter tout le vocabulaire érotique de ces quelques lignes : 'sperm', 'dick' (bite), Es-'sex'...



Pas mal non plus la censure de certains épisodes des « Simpson » après les événements de Fukushima (mars 2011), car le brave Homer travaille dans une centrale nucléaire au mépris des protocoles de sécurité (un peu comme les responsables japonais de la Tepco, peut-être). Le néo-crétinisme s'infiltre partout, même – et surtout contre – l'humour.

Une forme amusante et ridicule de censure consiste sur les forums à convertir les lettres de mots grossiers avec des signes comme @#$% etc. Seul hic : les mots français contenant la syllabe -con- subissent cette censure : Alors si vous en avez le droit USA, et bien assumer les @#$%équences (conséquences) de vos actes (forum de Yaourt?). Même chose pour les mots contenant la syllabe -nique- : ... ce qu'ils déclarent n'est que la vérité et u@#$%ment la vérité.... Pour de la connerie, c'est vraiment de la connerie, – et là, loteur ne censure pas le mot.

Origine : La censure dans la Rome antique désignait le travail du censeur, censor en latin, magistrat chargé de contrôler les mœurs des citoyens. Du latin censura, d'abord : charge, dignité de censeur, puis : jugement, examen, et jugement sévère, rigueur.

En psychanalyse, la censure est un mécanisme de contrôle analogue au refoulement qui empêche que certains désirs accèdent à la conscience, soit parce qu'ils menacent l'équilibre du sujet, soit parce qu'ils sont contraires aux interdits sociaux. Big Brother fait bon ménage avec le surmoi

De nos jours, la censure désigne le bridage systématique de toutes formes d'expression vivante, – ne sont prises en considération que des formes hautement artistiques et culturelles, comme le rap par exemple.

Voir Bien-pensance, Hadopi, Politiquement correct, Tabac, Tintin.

Cent (prononcer sent, ou comme 'sainte') (anglicisme) : mot employé par quelques-uns à la place de centime en parlant des centimes d'euro – bien que cela ait été proscrit. Un euro comprend cent cents (saintes ?). Sans commentaires.

Étymologie : centime, du latin centesimus : centième. Le centime, c'est le centième, la dîme, c'est le dixième (dîme, du latin decimus : dixième).

Céréales : plantes cultivées principalement pour leurs graines, utilisées dans l'alimentation de l'homme et des animaux domestiques, et souvent moulues pour obtenir des farines. Avant, quand on parlait de céréales, c'était pour faire du pain, ou pour l'alimentation des animaux : volailles, chevaux ... Maintenant, sous l'influence des Anglo-Américains, quand on parle de céréales, il faut désormais comprendre des petits déjeuners pour enfants. Ce qui servait de nourriture pour le bétail sert maintenant à désigner le petit-déjeuner des enfants : énorme progrès. A ces céréales (en fait des flocons d'avoine ou des pétales de maïs), l'on ajoute souvent des tas de saletés censées favoriser la croissance de nos chers petits : chocolat, vitamines, ajout de sucres et de graisses ... et les céréales ne représentent qu'une fraction du produit ingurgité. Les céréales pour le petit déjeuner : un bol d'énergie pour la journée ! proclame un pub. Finis le café au lait et les tartines beurrées avec du miel ou de la confiture. L'on a désormais droit au (mauvais) goût des Anglo-Saxons.

C'est en 1887 que le docteur américain John Harvey Kellogg () prescrivit pour la première fois des flocons de maïs (corn flakes) à ses patients. L'année suivante, il commercialisait, avec son frère, ces pétales ou flocons de maïs, qui devinrent un des petits-déjeuners les plus populaires des Étazunis d'abord, et de presque toute la planète ensuite.

() Ce même docteur Kellogg préconisait la circoncision et la clitoridectomie pour lutter contre la masturbation : « Un remède presque toujours efficace contre la masturbation chez les jeunes garçons est la circoncision. L’opération doit être faite par un chirurgien sans anesthésie, car la douleur de courte durée pendant cette opération a un effet salutaire sur l’esprit, surtout si elle est associée à l’idée de punition. Pour ce qui est des femmes, l’auteur a découvert que l’application de phénol pur sur le clitoris était un excellent moyen de maîtriser l’excitation anormale » (les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir). Il faut être maso pour continuer à consommer les produits d'un sadique notoire ; ces produits sont une insulte à la morale et au bon goût.

Pour avoir une bonne idée de ce que sont les céréales, loteur conseille la lecture de cet article.

Étymologie : céréale vient de Cérès, déesse des moissons. Tous les chers petits qui réclament à cor et à cri leurs céréales chaque matin ne savent pas qu'ils rendent inconsciemment hommage à l'antique déesse. Cérès vient d'une racine *cer : croître, pousser, faire pousser, qui a donné le verbe latin creo, creare : créer. Cf. en français croître, céréale.

Cerise : fruit à double signification (la symbolique et l'étymologie nous ont appris que tout symbole signifie une chose et son contraire) :

1. fruit agréable ou valorisant. Dans cette acceptation-là, est souvent employé avec gâteau, et signifie : 'pour couronner le tout', 'la récompense suprême'. Et cerise sur le gâteau que les avocats de Strossky s’apprêtent à déguster: des zones d'ombre seraient apparues dans sa [celle de N.D., une indigène de Guinée] demande d'asile aux Etats-Unis. C'est un épouvantable cliché, repris par presque tous les media, et beaucoup de personnes.

2. fruit désagréable ou portant la pouasse. Porter la cerise, avoir la cerise.

Récemmment, un groupe d'assureurs daltoniens s'est emparé du mot "Cerise" pour le donner comme prénom à leur égérie. Et, chose remarquable, cette Cerise-là porte une robe à pois verts. Tout ça, c'est très "écolo", mais feriez-vous confiance à des assureurs (devenus banquiers) qui confondent les cerises et les petits pois ? Moi, – pas du tout ! dixit loteur.

Étymologie : latin ceresium, variante apophonique de cerasium, emprunté au grec κεράσιον (kerasion) : cerise, dérivé de κέρασος ou κερασός (kerasos, seul l'accent change de syllabe) : cerisier.

Certains : lu dans un media : « Trois jeunes gens de confession juive, dont certains portaient une kippa, ont déposé plainte samedi soir après avoir été victimes d'une agression à caractère antisémite ». Certains = deux ? C'eut été plus amusant, et tout à fait dans l'esprit rigoureux des journalistes, s'il n'y avait eu que deux jeunes gens.

Étymologie : du latin certus : sûr, certain. Puis, par antiphrase a désigné quelqu'un ou quelque chose d'indéterminé.

Certifié : garanti, autorisé, agréé, qui dispose d'une « certification » ou agrément. Le terrorisme intellectuel et économique de la secte Micromou n'accepte que les produits certifiés Micromou (= agréés par Micromou).

Et l'on trouve, dans le même esprit ; certificat, certification etc ... Le certificat de sécurité présenté par ce site Web n'a pas été émis par une autorité de certification approuvée. Admirable, le style des rédacteurs de Windaube !

Étymologie : du latin certificare : confirmer, assurer ; littéralement faire (facere) certain (certus).

Certifié ISO : sorte de poudre de luxe, à jeter aux yeux d'un client ébahi. La certification ISO ne veut strictement rien dire, – si ce n'est qu'un organisme de normalisation mondial trouve les produits ou services d'une société conformes à ses normes. Ce dont on se fiche totalement, mais cela permet à ladite société de vendre ses produits ou services plus cher.

Origine : ISO, Organisation Mondiale de Normalisation (OMN), ou International Organization for Standardization (IOS) en anglois, serait dérivé, explique savamment le site iso.org, du grec isos (
ίσος) : égal. A cette organisation adhèrent 158 pays, soucieux d'adopter les mêmes normes. Ce qui nous est parfaitement égal.

Challenge (anglicisme, prononcer ʧælɪnʤ, souvent prononcé 'tchalendje' pour simplifier) : beaucoup disent challenge au lieu de défi pour faire mieux. Les Français ne lancent donc plus de défis en français ; faut-il qu'ils prononcent le mot à l'anglaise pour le faire ? Substantif correspondant : challenger (prononcer tchalendjeur) : adversaire, rival, concurrent, qu'on rencontre aussi au féminin : « ... l'attitude de Sarko et les propos de Ségo sont à calquer sur la dimension du premier personnage (actuel) de l'état et celle qui fut sa challenger. »

Challenge peut être traduit par ‘défi’ (à relever), ‘problème’ (à résoudre), ‘mission’ (à remplir), ‘tâche’ (à accomplir), ‘obstacle’ (à contourner) etc. Curiosité : si beaucoup de personnes utilisent challenge au lieu de défi, aucun n'utilise le verbe « challenger » (prononcer tchalandjé) au lieu de défier. La néo-langue a de ces mystères...

Étymologie : il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le mot challenge est un vieux mot français (chalenge, avec un seul ), venu du latin calumniare (accuser publiquement, défier). Chalenge (un seul ) en vieux français signifiait calomnie, chicane ; puis accusation, litige ; et le verbe chalongier signifiait disputer.

Champ : dans le jargon informatique, c'est une ligne ou une rubrique dans un formulaire. Le champ Commentaires doit être renseigné (rempli).


Prédiction de requêtes dans le champ de recherche !!! Qui dit mieux ?
Les services de recherches emploient-ils Mme Soleil ?

Champion's League (barbarisme et anglicisme, prononcer ʧæmpɪənz li:g) : championnat (d'Europe ou du monde), Coupe des Champions. Parfois abrégé par les néo-crétins en LdC (Ligue des Champions) : LdC : "Le Bayern l’a bien méritée". L'accord au féminin est incompréhensible, car même dans le texte qui suit il n'y a pas de mot féminin auquel 'mérité' peut se rapporter. Inutile, d'autre part, de rappeler que le mot ligue en français désigne un regroupement de personnes agissant dans un même but : « Ligue des Droits de l'homme », et que son emploi dans le sens de 'division' ou 'groupe' sportifs est un barbarisme. Voir League.

Étymologie : champion : celui qui combat en champ clos. De campus : champ de combat. Pour league, voir ICI.

Chance : dans le sens de risque. Plus le public est éloigné, moins il a de chance d'être contaminé. Comme si être contaminé était une chance. Le cargo a des chances de chavirer (il en a, de la chance !) Ou bien : « [Julien Assange] ajoute qu’il avait "de fortes chances" d’être tué dans une prison américaine s’il venait à être extradé ». Quelle chance, en effet, surtout aux Étazunis. Ou bien encore, relevé sur Yaourt : Les ouvriers du bâtiment ont 5 fois plus de chances de périr au cours de l'année qu'un individu lambda. Haha, quelle chance ils ont !

Il est donc logique d'entendre : Vous risquez de gagner au loto. Si vous buvez un jus de fruit ou de légume au moins 3 fois par semaine, vous avez le risque (sic) de baisser la possibilité d'avoir la maladie d'Alzheimer de 75% (= vous avez des chances de diminuer de 75% la possibilité d'avoir la maladie d'Alzheimer). Vous avez, vous, 95% de chances/risques de rencontrer un tel charabia sur les pages d'internet. Bôf, il s'agit toujours de hasard, comme dans les jeux de même nom. Voir Risque.

Étymologie : chance vient du verbe français 'choir', tomber (cf échéance, de même racine). C'est la façon dont tombaient les dés, puis le mot a gagné tous les jeux de hasard ; le mot hasard vient lui-même de l'arabe al-zahr الزّهر : jeu de dés. « Un coup de dés jamais n'abolira le hasard » (Mallarmé).

Changement : mot d'ordre de tous les politiciens désirant être élus. Il n'y a qu'un malheur : rien ne change vraiment quand il accèdent au pouvoir. Les jeunes pour le changement ; Notre parti est le parti du changement ; Avec nous, ça va changer, « Le changement, c'est maintenant » ; Des idées neuves pour changer la France, etc. Sempiternel mensonge, destiné à alimenter la machine à propagande.

Étymologie : changement, du latin tardif cambiare : troquer. L'ancien français employait 'muer'.

Changement d'heure : cela fait plus de trente ans que ça dure (depuis l'été 1974), et la France vit toujours au rythme bisannuel du changement d'heure : une heure de plus l'été, une heure de moins l'hiver (où en France il y a déjà un écart d'une heure part rapport à l'heure du méridien). Et l'obligation de remettre les pendules à l'heure, qu'elles soient à affichage numérique (ou temps linéaire), ou traditionnelles (ou temps cyclique).

Si cette mesure pouvait à la rigueur se justifier en pleine crise du pétrole, par contre elle est totalement inepte, et inapte à résoudre la crise aujourd'hui. Nos gouvernants se prennent-ils pour les Maîtres du Temps ?

Étymologie : changement, du latin tardif cambiare : troquer. L'ancien français employait 'muer'. Heure, du latin hora : heure. Vieille racine indo-européenne, désignant une mesure du temps, et ayant donné Jahr (année) en allemand, year en anglais, etc.

Changement de sens (des mots) : les mots ont tendance à changer totalement de sens et de registre. Si vous désirez une liste assez complète, cliquez ICI

Le changement de sens des mots fait partie d'une politique délibérément appliquée afin de faire perdre le sens des mots, et par là-même le sens de la langue. Ne reste plus qu'une bouillie sonore informe, servie par les adorateurs de la novlangue (gens de télévision, hommes politiques, agents administratifs, publicitaires...), destinée à empoisonner la pensée des citoyens.

Chanson : art mineur, selon Serge Gainsbourg, mais qui rapporte une majorité de fric à ceux qui la pratiquent, c'est-à-dire aux « chanteurs », aux rappeurs (synonyme : brailleurs), et autres distingués miauleurs à la voix de châtré. Les paroles sont tellement stupides qu'on les dit en anglais, de peur qu'on ne comprenne leur vacuité aussi béante que le vide sidéral.

La chanson était avant inséparable du poème ; c'était, en quelque sorte, un poème mis en musique. C'est maintenant un mélange de paroles – ou plutôt de sons – qui la plupart du temps ne veulent rien dire ("chanter en yaourt") sur une musique – ou plutôt un bruit – qui agresse les tympans. Le plus curieux, c'est que 1. ça rapporte de l'argent, et que 2. les sociétés de disques et les auteurs-compositeurs brident les accès au téléchargement gratuit de ces horreurs.

Étymologie : chanson, du latin cantio, -nis : action de chanter. Verbe cano, cantum, canere : chanter.

Chaos : des reportages montrent l'Égypte à feu et à sang (février 2011), totalement désorganisée, en proie à des affrontements de rue. Et les journalistes de titrer : L'Égypte au bord du chaos, – alors qu'elle est déjà dans le chaos, gentiment organisé (si l'on ose dire) par le gouvernement et la C.I.A. Le journalisme, ou l'heureux choix des mots.

Étymologie : du latin chaos, venant du grec χάος, désignant l'état de la terre avant l'intervention créatrice de Dieu.

Charabia : synonyme de langue française. Grâce à la fameuse méthode globale, le charabia gagne de plus en plus du terrain, non seulement chez notre belle jeunesse, mais également dans toutes sortes d'activités ou de professions : informatique (surtout), publicité, presse écrite ou télévisée, documents officiels, journaux ou pages personnelles sur internet … Verbe dérivé : charabiater = parler ou écrire couramment en charabia. Exemples (entre des milliers) :

Exemples issus de victimes de la 'méthode globale' :

  • une fille m'a dit pareil. elle ma d'it qu'à 33 ans, il a forcément fais quelquechose, on peut pas le mettre sur un pied d'estal (sic). d'ailleurs les types c'est pareil, si tu as 30 ans que tu termines ta dernière année de médecine, ils te demandent comment t'as pus résister? c'est impossible, t'as pas pus résister, t'es un mec de 30 ans...mdr
  • Ce volcan géant est qualifié d'actif de part de nombreuses activités sismiques et de fortes anomalies thermiques sous le lac. À cause de nombreuses activités ... ? Ensuite la locution « de par », rendue par « de part ».
  • je gueule souvant pour des sujets dont je ne peux rien y faire


  • y faut que le gars il save courrir
Exemple d'un néo-crétin intellectuellement et politiquement correct :

  • Le référentiel général, comme le référentiel de capacités, est d'abord un document collectif des espaces labellisés qui définit leur base commune d'objectifs. (Qu'est-ce que ça veut dire ?)
Exemple de charabia made in DRH :
  • DESCRIPTION DU POSTE

    Rattaché(e) au Responsable Reporting, il est responsable de la collecte, la compilation des reporting sur la base des scorecards par strates managériales, des reporting internes et externes. Il apporte son analyse, source de création de valeur client, pour l'accompagnement des équipes opérationnelles au quotidien (sic, sic, sic. Il s'agit d'une offre de poste que des techniciens en informatique ont reçue dans leur messagerie).
Exemple de charabia made in Windaube :
  • Gère les copies logicielles de clichés instantanés de volumes créés par le service de cliché instantané de volumes. Si ce service est arrêté, les copies logicielles de clichés instantanés ne peuvent pas être gérées. (Qu'est-ce que ça veut dire ?)
Exemple de charabia made in Fluctuat :
  • Rétrospectivement, le bodybuildé crypto-gay (une icono également utilisée par Monsieur Propre)apparait comme un ambassadeur tout à fait potable. Cette phrase a été prise telle quelle, avec ses négligences orthographiques et son charabia, d'un article paru sur le net.
Exemple de charabia technologique à prétention « sécuritaire » :
  • (Michel Rigide préconise la mise au point de nouveaux) “instruments de sécurité, opérés par des instances légales“, et ”imaginer une ingérence numérique démocratique afin de reconquérir notre souveraineté numérique“.
Exemple de charabia cyber-mode féminine de Yaourt! pour elles :
  • Égéries, créatrices ou icônes mode, elles sont désormais incontournables. Tour du monde des fashion blogueuses. [...] les cyber fashionistas les plus influentes prennent la mode d'assaut, s'offrant des places en front rows des défilés comme dans les magazines.
Sans oublier cet exemple exemplaire, prononcé par un coureur cycliste dont les jambes sont plus douées que la tête ; l'expression a « fait florès » :
  • A l'insu de mon plein gré.

Étymologie : charabia : patois parlé par les Auvergnats. Par extension : langue incompréhensible.

Charabiex (néologisme) : charabia hexagonal. Les exemples sont nombreux chez les officiels. « Lieu de savoir, de culture, d'échange, la MCAM ["Maison" des cultures africaines et maghrébines] serait le lieu central du métissage de notre Diversité  »(sic). Autre exemple : "Visiblement, tout le monde ne sait pas que nous avons des maillots de bain à partir de 9E99", réplique Les 3 Suisses sur le visuel flouté et posté sur la page Facebook de la marque.

Charge (être en ~ de) (barbarisme et néo-crétinisme) : être chargé de, être responsable de. Calque servile d'un idiotisme anglais (ou construction propre à la langue anglaise), surabondamment utilisé par les journalistes de la french TV et toutes sortes de rédacteurs et d'organismes. ... la défense de DSK aurait reçu un coup de téléphone de Lisa Friel, la chef (sic) du bureau du procureur en charge des crimes sexuels ... Et quelques lignes plus loin : ... trois sources différentes, contactées par Libération, font état de deux coups de téléphone «français» passés dans l’après-midi du 15 mai à John «Artie» McConnell, l’un des adjoints du procureur en charge de l’affaire ... (libération point fr). Les guillemets accolés aux mots sont dans l'original. Ou bien : Arnaud Montebourg a été nommé mercredi ministre en charge du Redressement productif. Deux superbes néo-crétinismes, tout frétillants : ministre en charge de au lieu de chargé de, et Redressement productif. Ce n'est plus une maison de redressement, mais un ministère de redressement. C'est en tout cas le français qu'il faudrait redresser.

Autre exemple (article trouvé sur Agoravox) : Il était en charge de la coordonner les pilotes de Langley pendant les missions, en leur dirigeant depuis le sol et en maintenant la communication. Là, il y a une maladresse de construction flagrante (il était en charge de ...), que le rédacteur aurait pu éviter en écrivant : 'il était chargé de'. Remarquer le 'la' de la coordonner et le 'leur' de leur dirigeant. Charabia garanti. Il y a encore mieux (toujours dans le même article) : Ce fut exactement le contraire puisque certains militaires en charge furent récompensés par Bush... Des militaires en charge ? En charge de quoi ? Cela rappelle le P.T.C. ou "Poids total en charge" = poids maximum autorisé. Il semble malheureusement que cette expression en charge de soit de plus en plus employée au lieu de la construction française normale : chargé(e) de. Les néo-crétins n'arrivent plus à penser en français, à écrire en français.

Extrait d'un article de journal sur internet : « Astrid Thors, la ministre finlandaise en charge de l'immigration souhaite que ses services changent de vocabulaire : elle demande que l'on ne dise plus ni “immigré”, ni “réfugié”, ni “demandeur d'asile” etc. Tous ces mots seraient remplacés par le mot “client” » (3).

Lu d'autre part sur une page internet du gouvernement : « Le séminaire de formation des formateurs "Enseigner le français à des publics en charge de dossiers européens" a lieu à l'Institut français de Vienne ». Apparemment, les correcteurs semblent ignorer que l'expression « en charge de » est un anglicisme, qui aurait valu une faute à un élève. Et un haut personnage de l'État n'a pas craint de dire : « Moi j’ai une différence. C’est que je suis en charge de responsabilité, c’est une grande différence...  »

Enfin, sur Yaoù?, ce titre superbe : « Les généralistes chargés de prendre en charge la grippe A(H1N1) »... La charge n'est-elle pas un peu lourde ?

Bizarrement, quand loteur branche son téléphone portatif sur le courant électrique, l'écran affiche : « en charge ». Mais ledit téléphone n'est pas chargé pour autant. Pas encore du moins. On mesurera, avec ce petit exemple, le degré d'inconséquence et d'ineptie des journalistes et de beaucoup de gens. Preuve que les calques d'idiotismes anglais sont complètement idiots.

Étymologie : charge, du verbe latin caricare, charger, venant de carrus : chariot. Caricare a donné caricature ou charge contre quelqu'un.

Charia (arabisme) : la charia est l'ensemble des règles que tout bon musulman est contraint de suivre, et qui régissent sa vie quotidienne, sa vie spirituelle, sa vie sociale et politique. Nul libre-arbitre, à part celui tracé dans le "chemin" de sa foi, et qui semble bien étroit. La charia serait l'émanation de la volonté de leur dieu, toujours plus exigeant en ce qui concerne la foi. L'égarement sans fin de cette religion totalement étrangère à notre terre (l'Europe) est inquiétant, et nos autorités font preuve de peu d'autorité devant une menace spirituelle grandissante. Car les langues, comme les peuples, comme les religions, ont un territoire. Et il ne faut pas s'y tromper, la menace est surtout d'ordre spirituel, avant que d'être sociale ou politique. Les Européens doivent rétablir le sens du sacré pour faire face à ce dogmatisme militant. Inutile de rappeler que la plupart de ces prescriptions politiques ou sociales remontent à plusieurs siècles, et sont donc sans fondement aucun dans nos sociétés avancées.

Étymologie : charia (
الـشَّـرِيعَـة : chemin [vers dieu]) : c'est l'ensemble des règles que le musulman est contraint de suivre. La charia n’a jamais été codifiée dans un livre de lois, mais se comprend plus comme une opinion, une doxa, partagée par les musulmans, fondée sur de nombreuses sources.

Charisme : grâce ou don divins. S'emploie de nos jours surtout pour désigner chez un homme politique ou public : ascendant, autorité, rayonnement ... Untel a un grand charisme (comme si charisme seul ne suffisait pas). Le vocabulaire religieux fait, une fois de plus, irruption dans le domaine profane.

Étymologie : création récente (XXe siècle ; Littré ne connaît pas ce mot). Emprunt au grec χάρισμα : grâce ou don divins, faveur accordée par Dieu. Voir à Chrétien.

Charte (d'accueil) : liste de phrases-types que toute personne d'une assistance technique est obligée de réciter pour accueillir le client. Toutes les assistances techniques par téléphone, mais aussi tous les systèmes de services entre une entreprise ou un service public et les usagers, ont mis au point une charte d'accueil, véritable tissu d'âneries élaboré par le service marketing. Ce service s'inspire directement des procédés inventés par les Anglo-Américains.

Une charte d'accueil téléphonique oblige le télé-conseiller au bout du fil à réciter comme un perroquet une liste de phrases pour – prétendument – uniformiser l'accueil des clients, assurer la qualité de la relation envers les usagers et optimiser le traitement des demandes (sic). L'ennemi, c'est le style personnel, qui sans doute nuirait à l'image de marque de l'entreprise. Protocole d'accueil, traitement de la clientèle, relations envers les usagers seraient sans doute des expressions trop banales.

NB Une charte en français est un document écrit de nature juridique : Charte des Nations Unies. Le sens dévoyé (protocole, liste de phrases-types à réciter) est dû aux Anglo-Américains.

Étymologie : charte vient du latin chartula : petit écrit, puis acte, document écrit. Du latin classique charta, venant du grec
χαρτης : feuille de papyrus, puis écrit, document écrit. L'évolution a été grande depuis le sens originel (document écrit), en passant par la Charte des Droits de l'homme, pour finir par des ... charters (avions spécialement affrétés). Voir rubrique suivante.

De charte vient également carte (à jouer ou carte routière), carton, cartel, cartouche (entourant le nom d'un pharaon).

Avis de recherche : Charte éditoriale. Cette vidéo ne correspond pas à la charte éditoriale du service Ma-Tvideo France2. Si quelqu'un a un avis sur ce que signifie « charte éditoriale », qu'il écrive à loteur. Il ne serait pas mal non plus qu'on nous éclaire sur le sens de « Ma-Tvideo » et de tout ce charabia. Merci d'avance.

Chat (tchatt, tchatche) (anglicisme, prononcer ʧæt) : ça n'a rien à voir avec un chat, mais c'est une nouvelle forme de dialogue sur Internet, qui remplace les 3614 ou 3615, ou le fameux minitel rose. En fait, beaucoup de jeunes gens allant sur les sites de chat recherchent essentiellement une chatte. La graphie prête en effet à confusion en français. Les chats sous forme de texte sont enregistrés et peuvent faire l'objet d'une recherche. On connaissait le « tigre de papier » ; voilà maintenant qu'on a droit à des chats sous forme de texte ! Et Le Monde ne craint pas d'écrire : Dans un chat au Monde.fr, Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde, a souligné son étonnement devant ce qui peut être considéré comme une erreur stratégique. On se frotte évidemment les yeux : dans un chat au Monde.fr Avant, on envoyait des pigeons voyageurs ; sont-ce maintenant des chats ?

Étymologie : de l'anglais to chat : bavarder.

Chaud : dans le sens de brûlant, sensible, délicat, dur, difficile. Alors là, ça devient chaud. Un quartier chaud. N'a donc rien à voir avec le prétendu réchauffement de la planète.

Étymologie : du latin caldus : chaud.

Chaussure : missile balistique anti-fasciste (MBAF), arme de destruction contre les oppresseurs et les connards qui nous gouvernent. Le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi inaugura la série le 14.12.2008 contre l'affreux président étazunien George Bush II, de sinistre mémoire (invasion de l'Irak pour s'emparer de son pétrole, bombardements massifs de populations civiles innocentes, légalisation de la torture...). Un jeune homme s'empressa de suivre si bel exemple et lança une chaussure contre le Premier ministre chinois Wen Kia-Pao (Wen Jiabao) le 02.02.2009 à Cambridge. En janvier 2011, MAM fut accueillie à coups de lancer de chaussure et d'œufs pourris à Gaza. L'histoire ne dit pas si les protagonistes ont pris leur pied (dans ce cas-là, la chaussure serait une Arme de Destruction Lascive). En juillet 2011, à Kaboul, deux député(e)s afghanes se sont crépé le chignon, et l'un d'elles a jeté sur l'autre une de ses chaussures. Et en son temps, le camarade Khrouchtchëv avait frappé de sa chaussure la table de conférence pour appuyer son discours. La chaussure semble donc être une arme d'appoint (et non une arme de poing).

Cette arme est tellement efficace que la société Alapom a censuré une « application » (programme) nommée « Chaussure » et qui proposait de jeter un certain nombre de chaussures contre l'ancien président étazunien George Bush. On ne dirait jamais assez les liens de sympathie qui unissent l'informatique, et surtout la marque Alapom, aux tyrans et dictateurs.

Variantes MBAF : pompes, grolles, godasses, tatanes, tartines ; mais le meilleur synonyme en l'occurence est “ écrase-merde ”.

Étymologie : du latin calceus : chausse, verbe calceare : chausser. Par la suite caleçon, chaussettes...

Checker (faux-anglicisme, prononcer tchéqué) : s'emploie de plus en plus au lieu de contrôler, vérifier. Au départ, le système checke les éléments présents. Ces bornes vont vous permettre de checker vos mails… Vient du verbe anglois to check : vérifier. A donné check-list : liste de contrôle. Manie d'informaticiens, toujours à la pointe du néo-crétinisme.

Origine : anglais to check : contrôler, vérifier.

Chef : désormais au féminin : la chef de la diplomatie américaine... On trouve aussi les barbarismes la chèfe, la cheffe – mais non la chève, selon le modèle bref - brève. Les partisans de la féminisation de l'orthographe ne s'entendent pas sur les termes exacts.

Étymologie : du latin caput : tête. Le chef, c'est celui qui est à la tête. Voir Capital.

Cherpa (Sherpa en transcription anglo-saxonne) : peuple du Tibet, et la langue qu'il parle. Définition donnée par un site consacré aux Cherpas (Sherpas) : Sherpa signifie peuple venant de l'est. Les Sherpas sont originaires du Kham, une province située dans le sud-est du Tibet ... Les Sherpas sont agriculteurs, éleveurs, commerçants et, depuis les années 1950, porteurs d'altitude, guides de montagne, propriétaires d'agence de trekking ou aubergistes sur les circuits de trekking du Khumbu.

Le mot cherpa (sherpa) désigne dans la langue courante un guide ou un porteur de haute montagne. Ce nom est étroitement associé à l'Himalaya, à l'Everest. Bien qu'au départ, comme on l'a vu au paragraphe précédent, les Cherpas soient un peuple des montagnes, et ce n'est pas un nom de métier.

Le mot cherpa (sherpa) désigne aussi un conseiller spécial des personnalités politiques : cette appellation aurait été inventée par le magazine britannique The Economist en 1979 car, comme les cherpas (sherpas) tibétains, ce genre de conseiller prépare les sommets pour les hautes personnalités (Sommet des Sept, puis des Huit, Bilderberg, Trilatérale ...). Les cherpas (sherpas) sont enfin des conseillers privés proches des dirigeants. Jacques Attali était le cherpa du Président Mitterrand à l'Élysée. Mais, étant donné que cherpa (sherpa) est d'abord un nom de peuple de montagne, c'est comme si on disait que Jacques Attali était le savoyard de François Mitterrand.

Étymologie : en tibétain, shar signifie 'est' et pa est un suffixe qui signifie 'peuple' ; d’où le mot Sharpa ou Sherpa, désignant Ceux qui viennent de l'Est. On a gardé la transcription anglo-saxonne.

Cheval : animal à quatre pattes, avec une crinière et une queue, que tous types de personnages enfourchent volontiers pour partir en bataille. Au moins, ça ne pollue pas – à part quelques tonnes de CO2 par animal et par an. Cela signifiait avant : sujet favori, sujet de prédilection ; mais il semble que le sens soit dévoyé : La radio numérique : le nouveau cheval de bataille de la RIAA (prétexte ?). De 1988 à 2003, ARIANE 4 a été le cheval de bataille de l'Europe spatiale (arme ?). Le mobile, nouveau cheval de bataille de Google (terrain de conquête ?). Le cheval de bataille de NOVIS : l'amélioration de l'environnement (l'argument-choc ?).

Étymologie : du latin caballus d'abord : mauvais cheval, puis cheval hongre, et cheval de travail. Le latin classique utilisait le mot equus. Cf. en français cavale, cavaler. On trouve un mot sanscrit tchapala : rapide.

Chewing-gum (américanisme, prononcer ʧu:ɪŋ gʌm) : sorte de pâte à mâchouiller que beaucoup de personnes mâchonnent à longueur de temps pour se donner l'illusion d'être actives ou occupées. Vient de l'anglo-saxon to chew : ruminer. Il est vrai que, dans l'exercice de cette mastication, ces personnes donnent parfaitement l'impression d'être des ruminants.

Équivalents proposés : gomme à mâcher, pâte à mâcher, mâchouillette, mâchouillotte, chique, chiclette....

Chez (... de chez ...) : expression à la mode, signifiant très, vraiment, beaucoup. Con de chez con, noir de chez noirnéo-crétin de chez néo-crétin… Peut être une allusion à l'expression à chier: il (elle) est con à chier.

Avant, on disait emphatiquement : le saint des saints (ce qu'il y a de plus saint, de plus sacré), dans les siècles des siècles (dans un très grand nombre de siècles), etc.

Étymologie : du latin casa : maison. Chez, réduction du vieux français 'en chiès de' : dans la maison de.

Chiffre : vient du perse sefr, qui a donné en arabe cifr : chiffre (qui a également donné zéro). Voir Chiffres arabes.

Le mot "chiffre" est souvent employé pour "nombre". Cinq néo-crétins, c'est un nombre de néo-crétins (et non un chiffre de néo-crétins). Quant aux "mauvais chiffres du chômage", expression qu'on entend souvent à la french TV, ça ne veut rien dire. Il faudrait parler du nombre ou du pourcentage de chômeurs – ou plutôt de demandeurs d'emploi. On peut tout aussi dire : les données du chômage, les statistiques du chômage.

Inversement, "nombre" peut être employé au lieu de "chiffre" : Dites un nombre entre 1 et 9. Enfin, pour être clair : « Les chiffres sont les symboles ou signes utilisés pour représenter les nombres dans le système dit 'de position'. Les chiffres sont en nombre fini (), les nombres sont une infinité » (Newton, in Principes.)

() systèmes binaire (2), octal (8), hexadécimal (16) chez les informaticiens ; base 5 (Mayas), base 10 (monde actuel), base 20 (Mayas), voire base 60 (Mésopotamie antique).

Chimie (Physique / Chimie) : les illustrateurs d'articles sur internet ont de bien curieuses notions de chimie, témoin ce dessin pour illustrer l'attirance amoureuse entre deux individus :

La chimie de l'amour passe par le courant électrique


Loteur, au vu des illustrations, aurait pensé à un phénomène électrique, c'est-à-dire, physique ... Et l'amour, c'est d'abord physique, non ? (cf. cette parole de Chamfort : « L'amour n'est que le contact de deux épidermes »). Maintenant, il est possible que ce soit un calque de l'anglais : there is chemistry between them (entre eux, le courant passe ; littéralement : il y a de la chimie entre eux).

Autre affirmation, relevée sur tele-loisirs point fr : La venue de Marine Le Pen est du coup un évènement attendu, tant l'électricité régnant sur le plateau devrait être palpable. Électricité palpable, c'est « prendre le jus » ? Qui va être court-circuité ?

Étymologie : chimie, latin médiéval chimia, chymia : art de transformer les métaux, alchimie. Du grec
χημεία (chêmeia). Il existe aussi la forme χυμεία (chymeia) : mélange de sucs, qui a donné par confusion chymia, chymie.

Chine : pays du monde connu pour son dynamisme industriel et commercial, à tel point qu'on ne compte plus les produits merde in China. Elle est devenue fréquentable, admise dans le concert des nations et pour certains dirigeants occidentaux, qui ferment leur gueule à propos des « droits de l'homme » et ouvrent leurs carnets de commandes. Voir Made in.

Chipset (américanisme informatique, prononcer ʧɪp set) : voir Puce (puces, bugs and C°).

Chômeur, chômage : ces mots ont été rayés du vocabulaire ; ils n'existent plus. Voir Demandeur d'emploi.

Étymologie : au XIIe siècle, on trouve se chomer : rester immobile. Puis : ne pas travailler. Du latin caumare : se reposer pendant la chaleur ; cauma : grande chaleur. En grec
καυ̃μα, qui a donné aussi le mot français calme. Question : l'état de chômeur permet-il de rester calme, – surtout en période grande chaleur ?

Chorégraphie : loteur a repéré sur son radar anti-néo-crétin un nouveau venu : chorégraphie. François Hollande : Les twittos se moquent de sa chorégraphie du changement (meltybuzz point fr, janvier 2012). Et le rédacteur de poursuivre : Twitter est en boucle depuis la sortie de ce nouveau clip de campagne, établissant une chorégraphie assez spéciale. Les supporters de Fr. Hollande dansent-ils déjà de joie ? Et le rédacteur de remettre ça quelques lignes plus loin : Certains ne manquent pas la comparaison avec la chorégraphie de Las Ketchup, en Trending Topic depuis la découverte de la vidéo. Rebelote un peu plus loin : Guy Birembaum, bloggeur, va jusqu'à faire sa propre vidéo de chorégraphie du changement sur son blog.

Chorégraphie veut simplement ici dire : geste. Il s'agit d'un geste de cisaillement horizontal exécuté avec les deux bras, et non d'une chorégraphie, ou art de la danse, art de noter les pas de danse. Loteur ignore quel néo-crétin a appliqué le noble terme de chorégraphie à cette sorte de "haka" simpliste. Voir ICI pour un exercie de chorégraphie, où l'on peut admirer à un certain moment le fameux cisaillement horizontal.

Étymologie : chorégraphie : du grec
χορεία (choréia) : danse, et γράφω (graphô) : tracer, écrire.

Chrétien, chrétienté : fini, tout ça ! La France n'est plus la « fille aînée de l'Église », et les télévisions ne semblent dorénavant relayer que les faits relevant d'autres religions, en particulier en ce qui concerne l'Islamisme. Dans un calendrier "européen" distribué en 2010 à des milliers d'écoliers, toutes sortes de fêtes religieuses et civiles figurent en bonne et due place, mais AUCUNE fête chrétienne (ni Noël, ni Pâques). Le christianisme, et tout ce qu'il a entraîné en Occident (cathédrales, peinture religieuse, musique religieuse, littérature, théâtre, morale individuelle, vocations ...) passe à la trappe (pas à La Trappe). La musique religieuse, surtout celle de Jean-Sébastien Bach, constitue pourtant une des plus magnifiques et sublimes prières que l'homme ait adressées à Dieu. A tel point qu'Emil Cioran a pu dire : « Après tout ce que Bach a fait pour Lui, Dieu Se devait d'exister ».

En ce qui concerne la prononciation, le mot chrétienté se prononce maintenant chrétien-ne-té par haute décision de la Présidence de la République (mars 2011). Et puis, il n'est pas inutile de rapporter le lapsus d'un "journaliste" de FR3 (10.XII.2011, 19h 00) : Golgotha Picnic, la pièce qui scandalise de nombreux crétins, pardon, chrétiens. Lapsus volontaire ou involontaire ?

Étymologie : la racine est le Christ, du grec
Χριστός : oint ; χρι̃σμα (chrisma) : onguent, parfum, onction. D'où le Saint Chrème, charisme.

Le mot crétin (stupide) serait de même racine, chrétien ayant pris la signification de malheureux, d'innoncent...

Ch'ti : le ch'ti, mis à l'honneur par le film de Dany Boon « Bienvenue chez les ch'tis », est une langue picarde et donc parlée dans le Nord et la Picardie. Peut-être en réaction à l'arabisation excessive d'une certaine partie de la population, on affecte de plus en plus de prononcer des mots ch'tis. Pour une initiation au ch'ti, on peut aller sur ce site.

Étymologie : ch'ti est la prononciation picarde pour celui, celui-ci.

Chuchotement : Pub et chuchotement pourrait-t-on dire. C'est une nouvelle manie des concepteurs de réclame (pub) que de faire chuchoter les acteurs pour attirer l'attention, et insister sur la qualité d'un produit. Ce côté confidentiel de la pub tranche singulièrement sur le matraquage éhonté que font subir les publicitaires au public télévisuel. Plusieurs marques, du fromage au produit de beauté, en passant par une voiture ou du café, utilisent ce procédé intimiste, comme si l'on se chuchotait entre amoureux sur l'oreiller. Voir Sifflement.

Étymologie : origine onomatopéique.

Chui, chu (ou shui) : expression très prisée par les ados et les jeunes – et toutes sortes de néo-créatures –, voulant dire : 'je suis'. Chui malade .... J'ai des frissons de partout et un mal de ventre terrible. Autre exemple, piqué dans une déclaration de N.S. : « chu pas le premier ». Bizarre, ils ne sont tous Auvergnats, quand même. Voir Shui.

Origine : prononciation populacière.

Chuter : fini l'ancien verbe défectif choir (« Tirez la bobinette, et la chevillette cherra ») ; en parallèle avec tomber, verbe du 1er groupe, on a le verbe chuter, fait sur chute, et du 1er groupe lui aussi. Un homme, qui avait chuté entre deux voitures juste avant le départ du métro, est mort écrasé. Le verbe chuter est plutôt populaire ou argotique, dans le sens de ‘faire une chute’.

Ciao (italianisme, prononcer tchiao ou tchao) : au revoir. C'est un emprunt à l'italien ciao, venant de sciavo : esclave, littéralement : je suis votre esclave. Formule d'adieu. Mais les gens ont tendance à redoubler le ciao, en disant ciao-ciao, prononcé à peu près tchao-tchao (comme dans Tchao Pantin). Entendre cela toute la journée de la part de ceux qui prennent congé avec leur téléphone portatif, ça devient crispant.

Cible : dans l'esprit des publicitaires, c'est nous, les consommateurs, dans une perspective agressive et militariste du commerce. Les slogans sont testés, sondés, les images retravaillées, examinées, débattues, afin de produire une affiche ou un spot de télé le plus efficace possible pour la cible.

Le verbe correspondant est cibler : cibler une clientèle. Exemple éloquent : Alors pourquoi se scandaliser si une femme veut cibler [choisir, décider de] son futur enfant en fonction de son sexe, ou de la couleur de ses yeux en attendant mieux ?

Étymologie : emprunt à l'allemand Schibe ou Scheibe : disque, carreau, cible, avec un épenthétique.

Cingler : signifie normalement faire voile : Le vaisseau cinglait vers le Havre. Il existe aussi un autre verbe cingler, altération de sangler : donner des coups de sangle, frapper. Avec un adjectif verbal cinglant qui veut dire : piquant, mordant, blessant : un ton cinglant. Un sympathique rédacteur d'article vient d'employer ce verbe cingler de la façon qui suit à propos de DSK : "D'un Casanova, il est passé à un érotomane, puis d'un coup à un pornographe", cingle une ancienne collaboratrice (dit d'un ton cinglant ?) Le rédacteur doit être un peu cinglé. Loteur a eu maintes occasions de dénoncer ce nouveau procédé rédactionnel, imité semble-t-il de l'anglais.

Étymologies : cingler1, d'une racine nordique sigla signifiant voile. Cingler2, venant du latin cingulum (de cingere : ceindre), qui a donné le mot sangle, pris comme instrument servant à fouetter.

Circoncision : des ligues féministes (dont le GAMS), – et c'est tout à leur honneur –, luttent contre l'excision, cette mutilation dégradante de la femme, visant à les priver de jouissance clitoridienne. Mais que penser de la circoncision, mutilation tout aussi dégradante pour l'homme ? Aucune ligue masculine n'ose combattre cette pratique barbare et obscurantiste, perpétrée par des religions venues d'ailleurs et venues d'autres siècles (4). Peut-être faut-il voir dans la circoncision un rite d'initiation : c'est Dieu qui demande à l'homme une partie de lui-même pour qu'il soit admis dans la communauté des croyants. Dieu aime les prépuces. Les théories « hygiénistes » et médicales sur les prétendus bienfaits de la circoncision, mises à l'honneur par des médecins étazuniens puritains, relèvent du fantasme, voire de l'aberration. Le fait que certaines communautés se fassent rembourser la circoncision de leurs garçons par la Sécurité sociale – alors qu'il s'agit d'une coutume cruelle, sans même aucun fondement religieux avéré – constitue un scandale de plus, au même titre que la tolérance envers la polygamie. Voir Céréales (paragraphe sur le Dr Kellog), Excision, Porc, Tradition.

Une histoire, pour détendre l'atmosphère : un rabin, qui pratiquait la circoncision, avait mis une pendule à la fenêtre de son domicile. Comme on lui demandait quel était le rapport entre une pendule et la circoncision, il répondit : « Que voulez-vous que je mette alors ? ».

Étymologie : du latin circumcisio, du verbe circumcicere, formé de circum : autour, + cædo, cæsum, cædere : couper (d'où le mot ciseau). Un certain nombre de gens disent : L'incendie a été circoncis, au lieu de circonscrit. C'est peut-être pour cela que l'on a tendance à dire maintenant : l'incendie est sous contrôle, ou l'incendie est fixé. On ne risque pas de se tromper. Le néo-crétinisme, c'est aussi une façon d'éviter de rechercher la forme exacte.

Circonvolutions : Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, prenant la défense de N.S. contre les accusations du député François Loncle sur le style présidentiel, écrivit texto : « Nicolas Sarkozy refuse le "style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen" ». Bizarroïdement, le mot circonvolution en français désigne la course circulaire d'un astre autour d'un autre, ou bien – au pluriel – les plis et replis sinueux du cortex. Depuis peu, semble-t-il, on prend le mot circonvolutions dans le sens de « circonlocutions » ; cette erreur aurait été lancée par des media ignorants du français et du bon usage.

A cela s'ajoutent deux remarques :

  • 1. Luc Chatel est ministre de l'Éducation dite nationale depuis juin 2009 ; mais on sait depuis longtemps à quoi s'en tenir à propos de l'E.N.

  • 2. Luc Chatel manie aussi mal le français que la personne qu'il entend défendre.


Les aires de Broca et de Wernicke, dans les circonvolutions
cérébrales, jouent un grand rôle dans le langage articulé.

Étymologie : les circonvolutions, ce sont les saillies sinueuses qu'offre la face supérieure du cerveau ; et également les torsades de colonnes. Du latin circumvolutus : roulé autour ; de circum : autour, et volvo, volvere : rouler. Volvere a également donné volume, initialement : feuilles roulées autour d'un bâton.

Circulation : fait de circuler. Les journalistes sont les représentants d'une profession intrépide, qui n'hésite pas à innover en matière de langage. C'est ainsi que l'un d'eux ne craignit pas de dire : ... des automobilistes en circulation sur l'autoroute... 'Qui circulent, ou circulant, sur l'autoroute' aurait sans doute été trop plat, trop banal. On remplace un verbe d'action (circuler) par un substantif. Est-ce symbolique ? Et puis, on remplace un mot simple par une expression composée de deux mots : principe de novlangue, qui consiste à faire complexe ou compliqué là où on peut faire simple.

Étymologie : circulation, d'après le verbe circuler, du latin circulo, circulare : former un groupe, former un cercle. Venant de circulus : cercle.

Citoyen (barbarisme) : ce substantif a pris le sens adjectival de 'qui a un rôle à jouer dans la société','civique' ('qui concerne le citoyen comme membre de la cité') ou 'civil', voire tout simplement 'responsable' (acte citoyen). Il s'agit d'un barbarisme assez récent. Nos contemporains se gargarisent de ce mot, et tout est devenu citoyen. Ce mot est maintenant tellement vide de sens dans le verbiage novlangais à la mode qu'on peut le mettre à toutes les sauces : école citoyenne, entreprise citoyenne, voiture citoyenne (une voiture vertueuse sans doute), pratique citoyenne de la moto, enseignement citoyen, un manuel citoyen, internet citoyen, bons plans citoyens... Trier ses déchets est devenu un acte citoyen (on fait le travail des éboueurs. Merci les néo-crétins). Le mot "citoyen" qui signifiait un membre d'une communauté politique organisée, ou un homme responsable, organisant la cité (ce qui suppose une haute idée de l'organisation politique, et un esprit réellement démocratique) désigne maintenant de petits gestes élémentaires et quotidiens, comme économiser l'eau ou l'électricité (ampoules prétendument de basse consommation), ou jeter ses ordures dans une poubelle appropriée. On est loin de la Marseillaise et de ses mâles accents : Aux armes, citoyens ! Les néo-crétins désacralisent tout, réduisent tout à l'ordinaire, à ce qui n'a pas de valeur. Et c'est sans doute voulu ; en rabaissant le terme citoyen à de petites actes quotidiens, les “ promoteurs ” de ce concept ont voulu délibérément vider le mot citoyen de sa substance politique, pour en faire un truc vaguement social, pour qu'il ne signifie plus rien, – et surtout pas un citoyen responsable, espèce jugée dangereuse par les tenants de la novlangue et les participants du complot politique. Le citoyen est devenu un consommateur et un contribuable, avant de finir dans la peau d'un con tout court.

Autre joyeuse couillonnade entendue à la « Télévision française » : Manger citoyen ; la personne responsable de cette ineptie parlait aussi de revisiter les hamburgers (ah mais si !) Tout y passe donc ... mais au bout du compte, on obtient peu de vrais citoyens et beaucoup de vrais asociaux. Avant, il y avait tout simplement l'instruction civique. C'est encore un des principes de la novlangue que de retirer le réel contenu des mots pour les transformer en baudruches pleines de vide in-signifiant. L'esprit citoyen et le politiquement correct (= idéologiquement imposé) tiennent lieu de morale dans une société déshumanisée.

Autres exemples pêchés sur Internet : Cet article a été rédigé par un reporter de Forum Vox, le journal media citoyen qui vous donne la parole... Tous les jeunes qui arrivent à leur majorité citoyenne ... Les groupes socialiste, radical et citoyen (SRC) et gauche démocrate et républicaine (GDR) ont voté contre.

A donné le substantif refait citoyenneté, au lieu de 'civisme', 'esprit civique' : Maison de la citoyenneté et de la vie associative (ça évoque l'idée de vivre tous en tas).


Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Remarquer l'ange à droite. Extrait de la Déclaration :
« L'Assemblée nationale reconnaît et déclare,
en présence et sous les auspices de l'Être suprême,
les droits suivants de l'Homme et du Citoyen
»...
Voilà qui clôt la discussion sur les références
religieuses de l'Europe.

La formulation d'une bande-annonce d'un site Devenez citoyen reporter est par conséquent ambiguë ; signifie-t-elle : devenez un citoyen faisant des reportages, ou devenez un reporter accomplissant son devoir civique (puisque citoyen veut dire civique dans leur esprit ?) Étant donné la manie d'inverser les mots dans la langue actuelle, on peut effectivement se poser la question. Et maintenant, on trouve des formulations comme « force civique citoyenne ». Citoyenne, dans cet exemple, veut-il dire : des citoyens ? (le mot citoyenne n'a jamais été un adjectif en français ; mais c'est le féminin du substantif citoyen). Voir Sociétal.

L'ennuyeux maintenant, c'est que cet emploi adjectival de citoyen gomme peu à peu le substantif citoyen, et seul véritable dépositaire du sens civique. Doit-on en conclure qu'il n'y a plus de citoyens ? Seulement des simulacres ? Les révolutionnaires des années 1790 parlaient, eux, de fondre du plomb pour faire des « balles patriotes ». De nos jours, ce seraient sans doute des balles citoyennes.Voir Droits de l'homme.

Étymologie : vieux français citeain, citoien : qui habite une ville. Du latin civitas : ville, cité.

Civilisation : du latin civis, -vis 'citoyen'. Mot tabou, désignant un ensemble de faits propres et les acquis d'une société humaine évoluée. Axiome : « Toutes les civilisations sont légitimes, sauf la civilisation occidentale ». Et si vous prononcez ou écrivez les mots civilisation française, au mieux cela sera considéré comme un gros mot, au pire cela pourra entraîner contre vous des poursuites judiciaires de la part d'associations communautaristes (loteur ne sait pas si le mot existe, mais cela fait bien dans la phrase).

Citation :

« La civilisation, qu'est-ce que c'est, sinon l'école, le bureau, l'usine, les apéritifs, et les employés de banque ? » (Alphonse Allais). L'auteur, comme Alphonse Allais le faisait, opte en priorité pour les apéritifs. Voir Culture.

Le mot est tellement galvaudé, discrédité que, quand un ministre affirme que toutes les civilisations ne se valent pas (chose évidente pour qui comprend le sens des mots), la bien-pensance – qui feint de confondre civilisation et société – crie au scandale, et les ligues anti-racistes – qui prônent le droit à la différence – protestent. Comme si parler de civilisation signifiait parler de races (), de sociétés () ou de régimes politiques (). Bon, le ministre a peut-être eu le tort de dire : « ne se valent pas », au lieu de dire : « sont différentes ». Mais le dévoiement des mots est inquiétant, et l'on va finir par taxer de racisme quiconque ose dire ou penser que tous les peuples sont différents, quiconque ose tout simplement penser différemment. Pour loteur, qui ramène tout au langage, les civilisations sont différentes parce que selon son postulat, les langues, et partant les façons de penser et de vivre, sont différentes. Une langue, c'est en soi une conception du monde.

() Déclaration d'un responsable socialiste (H. Désir) : « ...propos indignes de la part d’un ministre de la République qui font d’ailleurs écho aux propos d’une autre époque de Jean-Marie Le Pen sur l’inégalité des races ».

() Propos d'un autre responsable socialiste : Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, s’est exprimé ce lundi matin, estimant que Claude Guéant, « en vérité, vise les musulmans, il vise l'Islam ».

() Serge Letchimy, député socialiste de Martinique, alla jusqu'à évoquer le régime national-socialiste (nazi) pour qualifier les propos de Cl. Guéant. "Vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration." C'est ce qu'on appelle dans les forums le « point Godwin » (réduction de l'adversaire au nazisme quand on est à court d'arguments). On admirera aussi l'adjectif « européennes », comme si les autres civilisations n'étaient pas coupables d'actes de barbarie.

Apparemment le mot civilisation déplaît fortement aux députés socialistes. Quant aux paroles de Claude Guéant, ce sont d'une part des propos racistes, ce sont d'autre part des propos anti-islamiques, ce sont enfin des propos nazis. On admirera les « amalgames ». Mais le propre des hommes politiques n'est-il pas de déformer la vérité, et de flouer les citoyens ? Pour mémoire, Cl. Guéant affirmait que « (les civilisations) qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité, [lui] paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique ».

Civilisationnel : de civilisation, qui concerne la civilisation. Nous citons les paroles d'un historien et géographe (Leroux) : « Toutes les périodes chaudes en Afrique furent des périodes d'apogée civilisationnelle ». Le tant honni réchauffement planétaire favoriserait donc l'éclosion des civilisations.

Civilité : on n'utilise plus dans les formulaires informatiques que le mot civilité au lieu de Monsieur, Madame ou Mademoiselle (Titre en vieux français). D'oú vient cette manie stupide ?

Pour les hommes ou femmes politiques contemporains, le mot « civilité » signifie maintenant : civisme. Employer le terme civilité dans une société où règnent les incivilités, voilà qui n'est pas un mince paradoxe. Voir Incivilité.

Civisme : 'zèle du citoyen pour les intérêts de son pays' (Dictionnaire de l'Académie française). Remplacé par les mots laids « citoyenneté » ou « civilité » par des personnes (agents de l'agit prop politique et sociale) qui ne connaissaient apparemment pas le sens de « civisme ».

Clair (c'est ~) : petite phrase abondamment utilisée pour approuver, pour souligner l'évidence d'un fait. C'est clair ! répétera-t-on à bout de champ quand on est d'accord avec le discours de quelqu'un. Peut-être venant de l'espagnol claro, claro que si.

Clash (prononcer klæʃ ou plus simplement clache) : conflit ou affrontement. La chaîne a toutefois admis qu'il y avait "sans aucun doute un clash culturel et de classes entre elle et trois des filles britanniques". Clash culturel et de classes ! Pourquoi pas choc de cultures et de classes ? (à propos d'une émission anglaise "Celebrity Big Brother"). Yaourt! en fait même un verbe : Pulvar clash Wauquiez (affronte, agresse, entre en conflit). Pas de -e à la 3e personne du singulier de clash : je clash, tu clash, il clash, nous clash, vous clash, ils clash. On admirera aussi l'absence des prénoms. Ce verbe (clash) a l'air prisé par les pisse-copie : Un jeune clash Nicolas sarkozy (sic, pas de majuscule à Sarkozy, sur le site de Youtube). On peut cepndant trouver la forme infinitive : ... ce gigolo fasciste ex-pseudo adhérent au PCF est mal placé pour clasher qui que ce soit. Les néo-verbes, issus de l'anglois, sont tels que les locuteurs leur donnent, finalement, le sens qu'ils veulent, et qui n'est pas forcément celui ou ceux attesté(s) par les dictionnaires.


Je clash, tu clash, il clash, elle clash ... Les verbes ne se conjuguent plus.

Le participe passé, quant à lui, suit bien les règles de la première conjugaison, comme dans cet exemple : Claire Chazal et Laurence Ferrari se seraient "clashées" le soir du premier tour de la présidentielle (Yaourt!). Par contre, quel est le sens du verbe se clasher : s'attraper, se quereller, se disputer, s'engueuler, s'invectiver, s'affronter, se traiter de noms d'oiseaux ?

Étymologie : onomatopéique.

Classe (1ère, 2ème ~) : les compagnies d'aviation semblent aussi atteintes par le virus de la 'convenance politique', et ont débaptisé depuis longtemps les 1ère et 2ème classes, termes pourtant bien clairs et compréhensibles, en les remplaçant par des expressions comme classe affaires (sic) ou classe touristes (resic), dénominations totalement ineptes. Et ça, c'est pas la classe, comme on dit.

Les classes classiques, si elles n'ont pas disparu dans les trains, elles ont été supprimées dans les métros car, outre les problèmes de vandalisme (), elle étaient totalement dépassées, – surtout aux heures de pointe.
() les fils de prolos et les voyous n'aiment pas les classes ; le vandalisme, c'est leur forme de lutte des classes.

Étymologie : du latin classis : division du peuple romain ; ensemble de citoyens, répartis en catégories selon le cens. Puis armée. En français moderne, c'est un ensemble d'êtres ou d'objets réunis en raison des traits qui leur sont communs (classe d'élèves, classe sociale).

Classe (sociale) (archaïsme) : sur le plan politique, les classes sociales ont elles aussi disparu, et ont laissé la place aux couches sociales ou à quelque chose d'abstrait comme catégories socio-professionnelles, voire (sans trait d'union) aux catégories socioprofessionnelles. Plus de classes sociales, donc plus de luttes des classes – ou comment les tenants de la novlangue empêchent les mots et les idées d'émerger à la conscience. Immense progrès ! Allez donc écrire un article sur les luttes des catégories socio-professionnelles...

Citation :

« Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner ». Warren Buffett, un des hommes le plus riches du monde.


Selon des chercheurs britanniques, il existerait une corrélation entre les classes sociales et le Q.I. Warren Buffet serait ainsi doté d'un magnifique Q.I. Voir Q.I.

Classieux : qui a de la classe. En vérité, en vérité je vous le dis : cet adjectif est très mal venu, car il rime (richement) avec chassieux (qui a les paupières recouvertes de morve – ce qui n'est pas classe).

Note pour les érudits : on doit, paraît-il, cet adjectif à Lucien Guinzbourg, peintre amateur qui s'illustra jadis dans la chanson.

Origine : même étymologie que Classe. Emploi apparu au XXe siècle, dans le sens de : 'de grande classe'.

Clavier ; instrument obligé de l'informatique à deux mains. Les claviers informatiques comprennent en général cent quatre touches (claviers Windaube). Ceux pour Mac comprennent moins de touches. Quant aux claviers des téléphones portatifs ou des intelléphones (téléphones dits intelligents), le nombre de touches est tellement réduit, et elles sont tellement petites qu'il est impossible de taper un texte qui soit intelligent.

N.B. Il n'existe pas encore de clavier à quatre mains. Quant au clavier bien tempéré, il est réservé aux amateurs de la musique de J.-S. Bach.

Étymologie : du latin clavis : instrument de métal servant à ouvrir, à serrer. Clavier : ensemble de touches (piano, orgue). Par analogie, clavier informatique.

Clé (et aussi : clef) : terme d'horticulture. Voici par exemple la description de la structure de la « Base de registre » des systèmes de la secte Micromou :
« La base de registre est un fichier contenant une arborescence dans laquelle les paramètres sont classés par critères. A chaque critère correspond une branche qui peut encore être subdivisée en autres branches (une arborescence). Chaque élément de configuration est situé tout au bout d'une branche dans ce que l'on nomme une "clé" ».
La secte Micromou est la seule qui fasse pousser des clés au bout des branches. Est-ce là la clé de sa réussite ?

Étymologie : voir rubrique précédente.

Clean (anglicisme, prononcer kli:n ou kline et non cléan, comme dans clé en main) : au sens figuré et abstrait, dans le sens de propre, net, sans problème, réglo, qui n'a rien à cacher. Ce mec-là, il est clean. A pris le sens particulier d'une personne qui ne consomme plus de drogue : « Moi, maintenant, j'suis clean, j'me shoote plus ». Quant à celui qui ne consomme plus d'alcool, il est devenu sobre.

Clément : cet adjectif signifie normalement : bon, indulgent. Dieu est clément et miséricordieux. Mais les spécialistes du bulletin météorologique l'emploient souvent dans un sens poétique. Demain, la météo sera clémente : il fera beau demain. Et comment la météo (= étude des phénomènes météorologiques) peut-elle être clémente ?

Étymologie : du latin clemens : doux, bon, indulgent. A signaler qu'en latin poétique, clemens signifie calme, doux : clemens flamen : doux zéphir ; clemens amnis : cours d'eau paisible.

Clic, cliquer : cela fait plus de vingt ans que nous cliquons avec un bouton de souris pour activer quelque chose dans les tripes d'un ordinateur. Le substantif clic devient click chez quelques néo-crétins enragés, avec comme verbe clicker ou clicquer. Les informaticiens utilisent le verbe cliquer transitivement (Quels liens avez-vous cliqués ?) ou intransitivement (Sur quels liens avez-vous cliqué ?) Normalement, il faudrait dire et écrire : SUR quels liens avez-vous cliqué ? Les Canadiens disent cliqueter. Synonyme simple et ordinaire, – et donc inutilisé : 'appuyer sur'. A donné les expressions consacrées : clic droit, cliquer droit (appui, appuyer sur le bouton droit), clic gauche, cliquer gauche (appui, appuyer sur le bouton gauche).

Pris transitivement, le verbe cliquer peut avoir un participe passé : Plus une page est cliquée, plus elle attire le clic futur. La clique des informaticiens ne recule devant rien pour défigurer le français.

On appelle cliqueur fou un utilisateur, souvent novice, qui grisé par la maniement de la souris, clique à tort et à travers, quitte à relancer plusieurs fois les mêmes fenêtres et les mêmes programmes, qu'il vient de fermer. Une technique qui, à la base, permet de gagner du temps, mais qui devient vite un facteur de perte de temps.

Étymologie : clic est une onomatopée pour désigner un petit bruit, surtout métallique. Il est presque synonyme de ‘cliquetis’. Difficile de concevoir un cliquetis métallique avec une souris en plastique ; et puis, cela deviendrait vite agaçant. Notons enfin qu'il peut y avoir des doubles clics (action d'appuyer deux fois rapidement sur un bouton de souris) ; peut-être que ‘clic-clic’ serait plus approprié ? Le verbe claquer (faire un bruit sec) doit être de même origine. Cf. l'expression onomatopéique clic-clac.

Cliché : voir la Rue des clichés.

Étymologie : un cliché est une plaque métallique en relief à partir de laquelle on peut tirer un grand nombre d'exemplaires. Origine incertaine.

Client : terme informatique. Fait sans doute allusion à la relation client-serveur. Se dit de tout logiciel installé sur un ordinateur et pourvant communiquer avec un serveur distant, dont il reçoit des données. Outplouc Expresso est un logiciel client de courrier électronique. Et l'ordinateur distant est un serveur, comme un serveur de restaurant, qui prend vos commandes. Mis à part que celui-là (l'ordinateur distant) vous impose ses données. Imaginez un serveur de restaurant vous imposant des plats !

En Finlande, le mot client signifie maintenant immigré. Voir Astrid Thors.

Étymologie : en latin, le client (cliens, -tis) c'était un citoyen pauvre, protégé d'un « patron ». Du verbe clino, clinere : plier, que l’on retrouve dans le français inclination, déclinaison, etc. ; en l’occurrence, c'est plier le genou. Le client, c'est celui qui plie le genou, ou se plie au bon vouloir de son patron. Ce n'est qu'au XIXe siècle que client se substitua à acheteur.

Climat : sans doute depuis le prétendu réchauffement de la planète (il n'a jamais fait aussi froid en été à Paris depuis des années), tout est sujet à climat : climat boursier (tempête en vue sur le dollar), climat électoral (avalanches de fraudes électorales en perspective), climat spirituel (Dieu tombe sous forme de langues de feu : panique au Ministère des transports)… Contexte, situation auraient été trop simples.

Comme c'est une manie que de faire des adjectifs avec n'importe quel substantif, les peuples qui fuient certaines régions à cause du climat sont dénommés des réfugiés climatiques (Climatique signifie normalement : relatif au climat). Quant à ceux qui ne croient pas aux fariboles des politiciens et des écologistes sur le prétendu réchauffement climatique, ils sont appelés avec condescendance des « climato-sceptiques ». Voir CO2, Réchauffement planétaire.

Étymologie : climat vient du mot grec
κλίμα signifiant inclinaison de la terre, puis partie de la terre, région, contrée. Littré définit le mot climat ainsi : « espace compris, sur la mappemonde et les cartes géographiques, entre deux cercles parallèles à l'équateur terrestre. Par extension, étendue de pays dans laquelle la température et les autres conditions de l'atmosphère sont partout à peu près identiques ». Il s'agit donc très tôt d'un mot désignant la terre, et non le ciel et les conditions météorologiques, sens vers lequel le mot dériva au XXème siècle. Voir à la rubrique suivante : clinique.

Clinique : (terme médical) c'est normalement un établissement privé qui dispense des soins, et où on peut se faire opérer. Clinique de chirurgie esthétique et de médecine esthétique, clinique orthopédique.

Récemment, sous l'influence des Anglo-Saxons, clinique a pris le sens d'atelier de réparation : Clinique informatique.

Étymologie : clinique vient du grec
κλινική τέχνη (kliniké techné) : médecine auprès du lit (du malade). La clinique, c'est tout ce qui se fait au chevet du malade. Et κλινη (kliné), c'est le lit, la couche. Cf. aussi κλίμα (clima) : inclinaison de la terre, d'ou région de la terrre, zone géographique. Voir les rubriques Climat, Déclin/décliner.

Clip : ce terme a plusieurs acceptions, mais il est plus connu sous le sens de courte séquence filmée : un clip vidéo. Le plus agaçant dans ces séquences est l'effet kaléidoscopique, l'image ne s'attardant qu'une fraction de seconde sur un personnage ou une partie d'un personnage, sur une attitude.

Étymologie : selon un dictionnaire étymologique anglais : Meaning "an extract from a movie". From O.N. (old norvegian) klippa, probably echoic (onomatopéique ?)

Cliver : ce verbe signifie normalement fendre (une pierre, un diamant) dans le sens naturel des couches planes, des veines : cliver un diamant. En néo-langue, ce verbe signifie tout bêtement : diviser, et est normalement conjugué. Sarkozy a bien trop clivé l’électorat pour espérer être crédible en tant que rassembleur. Ou bien : Sondage LH2 / Yahoo! : Celui-ci est politiquement très clivant. L'électorat est-il maintenant considéré comme un ensemble de pierres précieuses ? Ce serait bien étonnant. Loteur avoue avoir été interloqué par la phrase suivante, à propos de petites filles posant pour la publicité : Vêtements provocants, poses lascives, stéréotypes très clivés... L'"hypersexualisation" des enfants est un phénomène encore peu répandu en France... Que diante peut vouloir dire un stéréotype clivé ? Peut-être qu'il ne s'agit là que d'une expression elliptique, car quelques lignes plus bas le rédacteur ajoute : En effet, relève Mme Jouanno, "la société dans son ensemble est hypersexualisée, dès le plus jeune âge on voit apparaître des stéréotypes très clivés garçons/filles, et il y a une puissance du marketing colossal pour rompre la barrière des âges et inciter à adopter des comportements d'adolescents". Hébé, il fallait savoir que c'était le clivage garçon / fille.

Le contraire de cliver est Fédérer (= rassembler).

Substantif : clivage (= division). Parce qu’à l’heure de la crise, le temps n’est plus aux batailles de clochers ni aux clivages. Peut-être que clivage sonne 'moins pire' que division ? Clivage peut aussi, dans l'esprit de certains, avoir le sens de différence : Le seul clivage qui existe entre eux c’ est le sociétal autrement dit le mariage homosexuel ou la discrimination positive (charabia). Autre exemple : ... les lecteurs interpellent parfois les correcteurs sur ce genre d’accord : clivage entre partisans du singulier et du pluriel. Clivage ici a plutôt le sens d'opposition.

Étymologie : emprunt au néerlandais klieven : fendre (la Hollande a une industrie diamantaire renommée, avec de nombreux lapidaires) ; allemand klieben ; suédois klyfwa ; anglais to cleave : fendre. La racine est difficile à préciser.

Clone, cloner : en fait, les vrais clones, – ou reproductions parfaites –, ce sont les copies que l'on fait sur disques ou disquettes informatiques. Les clones animaux ou humains sont interdits en France – jusqu'à présent. Il y a fort à parier que cloner les individus ne sera ni plus ni moins qu'une clownerie.

Étymologie : Vieux phénomène, connu sous le nom de parthénogenèse (naissance virginale). Clone vient du grec
κλών (klon) : jeune pousse.

Clôturer : signifie normalement 'mettre une clôture' : le voisin a clôturé son jardin. Mais en novlangue on emploie désormais ce verbe dans le sens de : 'clore' ou 'fermer'. Clôturer un dossier, clôturer un compte internet. Cet usage tend à s'imposer face au verbe clore, défectif. Ce ne sont pourtant pas les expressions équivalentes qui manquent : terminer, mettre fin à, arrêter..., voire annuler, résilier.


Loteur soupçonne Youtube de mettre trop de barrières.
Admirer au passage la graphie anglo-américaine « YouTube »,
avec une majuscule totalement illogique à l'intérieur d'un mot.

NB : En comptabilité, on dit cependant, et depuis longtemps : clôturer un exercice comptable.

Étymologie : du latin claudo, claudere ; fermer, clore, barrer. Claustra : fermeture, barrière, clôture. Cf. claustrophobie.

Cloud computing (américanisme informatique, prononcer klaʊd kəmpju:tɪŋ) : « informatique dans les nuages ». La technique est aussi dangereuse et problématique que la prononciation. Cela désigne de nouvelles techniques, liées à l'informatique et internet. Les données ne sont plus dans la carcasse de votre bon vieil ordinateur, mais quelque part, ailleurs, on ne sait pas trop où, « dans les nuages ». On appelle cet admirable progrès de la science le cloud computing.

Définition donnée par un spécialiste :
”Le cloud computing est une technologie permettant de délocaliser les données et les applications sur des infrastructures dématérialisées accessibles depuis Internet.”
On délocalise programmes et données vers des structures dématérialisées, ils sont donc ailleurs, ils sont externes ou externalisés. Où ? Dieu seul le sait, sur son nuage. Et l'ordinateur ou le machin-pad ne seront plus que des relais, des intermédiaires. Cela pose des problèmes de sécurité, de confidentialité, d'accessibilité. Mais apparemment, cela n'a pas l'air de gêner les informaticiens, qui vont devenir les plus sûrs alliés des polices internationales.

Étymologie : cloud, ancien anglais clud : amas de rochers, le sens est fondé sur la ressemblance entre des cumulus et des amas de roches.

Computing, du français computer : calculer.

CO2 : on ne parle que de lui (pubs, discours, fantasmes écologistes...) Le bon vieux gaz carbonique est d'abord devenu le dioxyde de carbone (pourquoi pas ?), puis maintenant le CO2 (écrit CO2). A quand le symbole chimique H2O pour l'eau ? Buvez tous de l'H2O de Goudwiller !

Impossible de voir une réclame sur un modèle de voiture sans que les publicitaires ne vantent sa faible émission de CO2. Ces rappels insistants deviennent agaçants, et certaines pubs en arrivent presque à vous reprocher de respirer (c'est-à-dire de vivre) parce que vous rejetez du gaz carbonique par la respiration. Il faudrait selon eux littéralement retenir son souffle, ou alors ne respirer que dans les grandes occasions.


La Très Sainte Inquisition (politiques, écolos, media)
convainquant un citoyen des méfaits du CO2

Dernière élucubration du gouvernement, sous l'impulsion des écolos, l'instauration d'une « taxe-carbone » [T-C] (charabia voulant sans doute dire taxe sur les émissions de CO2), impôt supplémentaire destiné à renflouer les caisses de l'État. Mots inoubliables d'un brillant chroniqueur : « Il s'agit d'une taxe sur les produits qui émettent du dioxyde de carbone, nocif pour notre environnement, et connu comme étant le principal gaz à effet de serre ». En matière de désinformation, y'a pas mieux. Et la french TV, aux ordres des politiques, nous serine que nous n'avons pas à nous plaindre : les Suédois acquittent une T-C cinq fois supérieure. On en a, de la chance ! Aux dernières nouvelles (décembre 2009), cette taxe a été annulée par le Conseil constitutionnel, mais le pétulant président Zébulon 1er entend la restaurer.

En clair, l'objectif des politiques, alliés aux écolos (et aux groupes de pression industriels ?), c'est de déclarer le CO2 gaz polluant. Qui dit mieux ? Je respire ? Je pollue ! – Je parle ? Je pollue ! – Je rouspète ? Je pollue ! Ich bin ein pollueur. Avant, on disait : « Ils détraquent le temps avec leurs saletés de bombes atomiques ». Maintenant, c'est la faute au CO2. Le sommet de Copenhague de décembre 2009 (plaisamment surnommé COP15, cop voulant dire ‘ flic ’ en argot anglo-saxon) a produit une quantité énorme de CO2 – du COP15 exactement –, à cause du très grand nombre de vols aériens que ce sommet a occasionné. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.

Extrait d'une page internet du gouvernement sur le développement durable :

«

Un système gagnant-gagnant ! (sic)
  • Les consommateurs sont incités à acheter des véhicules plus vertueux (sic).
  • Le parc automobile est renouvelé avec la disparition des vieux modèles les plus polluants.
  • Les constructeurs sont encouragés à poursuivre leurs efforts dans la mise au point de véhicules plus propres (sic).
»

Courage, citoyens, nous faisons route vers le dirigisme mondialiste. Admirons au passage la notion de véhicule vertueux. Où la vertu va-t-elle dorénavant se nicher ? – Dans le moteur de votre voiture ! Et puis, remplacer les moteurs à explosion par des moteurs électriques, voilà une idée qu'elle est géniale ! On met un temps infini à recharger les moteurs, les voitures coûtent beaucoup plus cher, elles ne roulent pas vite et ont peu d'autonomie, – sans compter la sur-consommation d'électricité. C'est vraiment LA solution au problème du CO2. Voir Réchauffement planétaire, Séquestrer.

Étymologie : carbone, carbonique viennent du latin carbo, -nis : charbon. Taxe vient du latin taxo, taxare : toucher, estimer, évaluer. Taxare est de même racine que tango, tactum, tangere : toucher, d'où vient le mot tact en français. . Ceux qui nous taxent manquent souvent de tact.

Coach (anglicisme, prononcer kəʊʧ ou kôtch, à la française) : un des pires néo-crétinismes qui soient, présent dans toutes les bouches ou sous toutes les plumes, et qui désigne d'abord un entraîneur de sport (tennis, football par exemple). Cette équipe va sûrement gagner, car elle a un bon coach. A donné le verbe coacher (barbarisme ; prononcer kôtché) : entraîner. Par extension, un coach est devenu un conseiller, un guide, un tuteur, un accompagnateur, un formateur, un précepteur, un instructeur, un gourou, un maître, un maître à penser, un mentor (la liste est longue) : un coach familial (!), et le néo-verbe coacher (prononcer kôtché) signifie donc : conseiller, diriger, enseigner, entraîner, former, guider : J'y ai rencontré Carla Bruni il y a quatre ans et je la coache depuis (Giulia Royali).

Action de coacher : le coaching (barbarisme ; prononcer kôtching). Le PS fera une campagne "unitaire et collective", a-t-il assuré, au terme d'une séance de coaching des députés sortants et des candidats. On parle aussi gaiement de « séances de coaching d'allaitement » (formation, information) pour les futures mères ; voire de coaching amoureux ! A vous dégoûter de faire l'amour. Coach peut aussi signifier répétiteur. A signaler que les partisans effrénés de la féminisation ont trouvé la néo-connerie : une coache (ne pas prononcer comme coche, mais kôtch). Exemple : la chanteuse...que nous recevrons avec la coache. Et allez, fouette cocher !

Justement, à propos de cocher, rappelons au passage que coach vient du français coche, cocher. Ceux qui sont guidés, entraînés, formés sont-ils pris pour des chevaux qu'il faut fouetter ? Et, puisque la Bulgarie est entrée dans l'Union européenne (janvier 2007), il n'est pas inutile de signaler qu'en bulgare kotch ( коч ) signifie bouc. Voilà un emprunt vraiment puant. Mais assez de coachonneries ! Et puisque nous sommes dans une série « animalière », il ne faut surtout ne pas irriter son coach – qui pourrait prendre la mouche, fait remarquer Gilles Dubois.

Horrible constatation : il n'y a plus de professeurs, de formateurs, d'instructeurs, de maîtres ; il n'y a plus que des coaches. Loteur est tellement excédé d'entendre et de voir cet horrible mot qu'il propose de le remplacer, dans le domaine du sport, par lanista ou laniste, qui était le maître et le formateur des gladiateurs dans l'Antiquité. On reste dans le même registre : un entraîneur. Seul inconvénient : lanista n'est pas un mot latin, mais étrusque. Mais, d'abord, assez peu de gens le savent, et ensuite, ça change du globish.

PS qui n'a rien à voir : depuis avril 2010, l'équipe de France de fouteballe n'a ni coach ni entraîneur ; non, elle a maintenant des entraîneuses (mineures si possible). C'est ce qui s'appelle aller droit aux putes.

Étymologie : du français coche, qui désigne une grande voiture de transport. Emprunt à l'italien cocchio, venant du hongrois (?). Cf. en espagnol coche : voiture.

Cochon : voir Porc.

Cocooning (anglicisme, prononcer kəku:nɪŋ ou cocouning) : pantouflage semblerait mieux indiqué, ou bien alors : comportement casanier. Avec un verbe refait : cocooner. « Que porte-t-on quand on veut cocooner sans avoir l'air de flâner en jaquette de flanelle ? » – telle est la question que se pose gravement un magazine féminin.

Étymologie : cocooning, gérondif du verbe to cocoon : "to stay inside and be inactive" (1986). Du français cocon, venant de coque : enveloppe calcaire (œufs, mollusques). Du latin coccum : kermès, cochenille (groupe des Coccidés). Grec
κόκκος (kokkos) : pépin de grenade. En anglais, 'cocoon' signifie coquille, ça signifie aussi protéger.

Cœur : le symbole du cœur est mis partout à la place du verbe 'aimer', à l'imitation des peuplades anglo-saxonnes : I NY. C'est ainsi que la french TV a créé une émission « I », que l'on prononce aï lov au lieu d'aï leuv. Et pourquoi pas i-cœur ? – J'en suis i-cœuré, dixit loteur.

Et inutile de parler des « coups de cœur », chers à nos contemporains, pour dire intérêt, engouement, béguin, coup de foudre, enthousiasme, ou même découverte... Voir Image.

Allant à contre-courant de la cœur-manie, voici son contraire sur le mode agressif, et à l'humour noirâtre :


J'avion-nise NY
Dessin sur un polo vu sur le site :
http://www.cetteadressecomportecinquantesignes.com

Étymologie : du latin cor, cordis : cœur. Pour les dérivés, Littré cite : « bourguig. coeu ; picard (environs d'Amiens), tcheur ; provenç. cor ; ital. cuore ; du latin cor, cordis ; allem. Herz ; angl. heart ; goth. hairtô ; gaél. chridhe ; sanscrit, hrid ». Loteur ajoute : et sans doute le russe сердце (serdtsé ; -tsé étant un diminutif).

Coin : loteur a toujours été étonné, en regardant une "série" étazunienne, d'entendre « au coin de X et de Y » dans le sens de : à l'angle de, au croisement de. La mère est caissière dans une banque au coin de Lafayette et de la Quatrième. Flemme de traducteur ?

Étymologie : latin cuneus : coin, cheville, section de gradins en triangle, formation de bataille en triangle... Le sens anglo-américain est plutôt : croisement à angle droit, et non en triangle. Problème de géométrie de l'espace ?

Collaborateur : ce terme, aux sinistres relents vichyssois, s'emploie dorénavant au lieu de « salarié ». La France n'a pas changé depuis la IIe Guerre mondiale, et reste un pays de collaborateurs. L'entreprise Machin remercie tous ses collaborateurs pour le travail accompli cette année. Exemple lu sur internet : Voitures Collaborateurs : Site conçu par des collaborateurs Renault. Décidément, Renault ne renie pas son passé ! Le terme de collabo (collaborateur) a aussi été utilisé pour désigner les harkis par un cloporte algérien, connu pour cracher sur la France, tout en profitant de ses bienfaits médicaux.

Toutes les personnes, dont les parents ou les proches ont eu des ennuis avec la police vichyssoise, ou qui ont subi des sévices de la part des nazis, apprécieront le dévoiement du terme, « made in USA ».

Et inutile de parler de l'horripilante expression « Merci pour votre collaboration », qu'aurait pu inventer les pétainistes ou la Gestapo, de sinistre mémoire (). Voir DRH.
() Geheime Staat Polizei : Police Secrète d'État.

Par une approche psychologique assez primaire, les DRH et les patrons pensent mettre les salariés dans leur poche en les gratifiant du titre vichyssois de collaborateurs. On collabore avec le patron, donc on est son ami. « Nous sommes vos amis », disaient les Martiens de Mars attaque, avant d'atomiser les Terriens. « Nous sommes vos amis », proclamaient les GI's en Irak, avant d'assassiner les Irakiens selon les règles des Droits de l'Homme Étazunien. « Nous sommes vos amis », éructent les patrons tout en faisant mener à leurs salariés une vie d'enfer. Tour de passe-passe linguistique, propre à la néo-langue : on transforme les inférieurs en égaux. Mauvaise foi, malhonnêteté, duplicité, volonté de tromper délibérément ... on ne sait comment qualifier ce truquage du langage et des relations humaines.

A donné l'adjectif collaboratif, dans le sens de : auquel on peut collaborer, relatif à la collaboration (cette dernière définition est celle du dictionnaire Reverso, elle est pour le moins ambiguë).


Collaborateurs : ce sont tous ceux qui adoptent volontairement l'anglo-saxon (journalistes, chefs d'entreprise, publicitaires...) comme langue de travail ou qui truffent le français, qu'ils maîtrisent de plus en plus mal, d'anglo-saxonismes mal digérés. Il s'agit en effet d'une véritable collaboration avec l'ennemi, pire même qu'au moment de l'Occupation. Quelqu'un faisait remarquer qu'il y a maintenant plus de mots anglais sur les murs de France que de mots alllemands au moment de l'Occupation.

Étymologie : du latin collaborare (cum-laborare) : travailler avec.

Collatéral : quand on dit : « dommages collatéraux » il faut comprendre : bombardement de civils, massacres de civils innocents. Dégâts collatéraux : bavures diverses et autres joyeusetés guerrières, finissant par la mort d'innocents (Serbie, Irak, Libye etc.) Il semble que l'expression soit empruntée à nos amis Anglo-Saxons. Voir Dommages collatéraux.


Quelques centaines de victimes civiles en Serbie,
ce n'est pas très grave ;
ce ne sont que des dommages collatéraux.

Étymologie : de co-, préfixe, et latéral. Latéral, du latin lateralis, venant de latus, lateris : côté. Cf. espagnol lado : côté.

Collecter : rassembler, recueillir, réunir, mais aussi ramasser, en novlangage. La sonde Phoenix a collecté son premier échantillon du sol martien. Semble venir de l'anglo-américain. Autre exemple, "entendu à la télé" : Elle collectait des ouvrages de criminologie dans le but d'écrire des romans policiers (achetait, se procurait, collectionnait ?)

Étymologie : du latin colligere, de col- (cum-) + legere : cueillir ensemble, recueillir, rassembler.

Collector (anglicisme, prononcer kəlektə(r) ) : de collection ? Comme l'auteur ne sait pas ce que c'est, il vous colle illico une citation texto (c'est-à-dire textuellement) pêchée dans Gougueul : « Un produit collector est théoriquement un produit de collection dont l'intérêt repose sur une durée de vie courte, un packaging ou un contenu spécifique. Les packaging de Noel permettent ainsi de créer des produits collectors ... ». Bon, y'a là-dedans un packaging (qui ne prend pas la marque du pluriel au pluriel, surtout quand ce sont des packaging de Noël) – mais l'auteur ne sait pas ce qu'est un packaging (un emballage ?). Il va être obligé de regarder le sens de packaging. Et puis plus loin : « Dans certains univers comme dans celui du DVD, l'appellation [collector] s'est banalisée et permet de multiplier les produits avec une "montée en gamme" génératrice de marge pour un même titre ». Voilà qui est clair, l'auteur est édifié. Il s'agit d'une andouillerie ordinaire.

Entendu à la french TV cette phrase : Le Quid pourrait devenir un collector (un objet de collection ?). C'est ennuyeux, parce qu'en français, un collecteur fait trop penser à des égoûts. Et là, c'est dégoûtant.

Étymologie : voir rubrique précédente. En anglais, 'collector' signifie collectionneur.










J-M Fraulini signale l'ancien mot français bardococullé ou bardocucullé pour dire encapuchonné. Les mots coule (vêtement à capuche des moines), cuculle (la capuche de la coule), et cagoule viennent du gaulois *cucullus (manteau à capuche porté par les Gaulois). Voir   la note 204 du 19 novembre 2007 de la page de J-M Fraulini « Les médias me rendent malade ».      

Héritée des instances parentales, c'est – selon Freud – l'intériorisation de toutes sortes d'interdits parentaux et sociaux.      

Commentaire d'un lecteur : « Astrid Thors considère-t-elle toutes les Finlandaises comme des putes ? »      

La circoncision est obligatoire chez les juifs, mais pas chez les musulmans. Le Coran n'en fait pas une obligation.      




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