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« Latin : est seulement utile pour lire les inscriptions des fontaines publiques. »
Gustave FLAUBERT
(Dictionnaire des Idées reçues : le premier glossaire du néo-crétinisme)

« On commence par céder sur les mots,
puis on finit par céder sur les choses
 »
Sigmund FREUD







F : la lettre F occupe la sixième place dans l'alphabet latin ; elle correspond à la lettre grecque "digamma" (double gamma ), qui indiquait la semi-consonne /w/ dans l'alphabet grec. Le dessin du "digamma" est en effet un double Γ (gamma), qui a donné le F latin.

Façade : synonyme d'avant chez les néo-crétins de l'informatique : 4 ports arrière et 2 en façade (= à l'avant). Une façade, en architecture, c'est tout simplement un côté.

Étymologie : façade : mur extérieur d'un bâtiment, de l'italien facciata, venant de faccia : face.

Face Book    (anglicisme, prononcer feɪs bʊk ou plus simplement fesse-bouc ; abrégé : FB) : émanation du FBI. En français : trombinoscope. On trouver aussi les graphies FesseBook, FesseBouc, Farce Book etc. Réseau d'« amis » (relations, contacts, vagues connaisances ou parfaits inconnus) dont se prévalent les internautes branchés. Quiconque se veut dans le vent se doit d'avoir un compte fesse-bouc. Il s'agit peut-être de relations de fesses. Nicolas Sarkozy a communiqué sur son malaise sur "Face-Book". Les adeptes forcenés de Face-book sont appelés fesseboukiens. Entre eux, ils s'appellent « amis », et non camarades. Les fesseboukiens sont possédés par l'irrépressible envie d'étaler sur les écrans des internautes du monde entier les petits faits et gestes de leur vie quotidienne (étalage de l'insignifiance), non pas parce que cela intéresse les autres, mais parce que cela leur donne par ce moyen “ virtuel ” l'impression d'exister. Et comme cela peut toucher des centaines, voire des milliers de personnes, cela leur confère une importance sinon galactique, du moins planétaire. Le succès de Face-book est tel que ne pas posséder de "compte" Face-book paraît suspect à nombre de personnes. D'où cette conclusion aberrante : Être absent de Facebook serait le signe, pour certains psychologues et employeurs, d'une potentielle dangerosité. On admirera, au passage, le style néo-crétin dans lequel est rédigé cette observation.

Les défenseurs de Face-book affirment qu'il y a sur facebook de nombreux groupes qui consacrent leurs activités à la politique, à l'art, à des événements culturels, etc. Ce serait un journal d'informations et de culture, international et permanent.

Mais

quiconque s'inscrit sur Face-book livre des photos de soi, des détails sur sa vie privée, ses goûts et penchants beaucoup mieux qu'une fiche de police. Le pire, c'est que c'est fait volontairement. De plus, toutes les informations que vous livrez à Face-book lui appartiennent définitivement. Selon un récent article paru sur internet, Face-book serait impliqué dans un tiers des divorces et désunions au Royaume-Uni. Voilà de quoi refréner l'enthousiasme envers ce réseau, véritable toile d'araignée (web, en anglais), où des victimes naïves viennent s'engluer. Et l'un des surnoms de son fondateur est justement « l'araignée » (the spider).

Quand on sait que Face-book est né du piratage informatique de données de l'université d'Harvard par un djeunz sans scrupule, on se rend compte de la malhonnêté de fond de cette société étazunienne. Au reste, selon des sources bien informées (), Farce-Book espionne ses membres.

() Un journaliste de Reuters, qui s'est entretenu avec Joe Sullivan, directeur de la sécurité de Facebook, révèle que le site fondé par Mark Zuckerberg utilise un système de surveillance des conversations pour [prétendument – NDL'A] traquer les activités criminelles et les prédateurs sexuels.

Ah, la grosse blagasse ! C'est comme si les P&T ouvrait toutes les lettres avant de les distribuer. Pour voir s'il n'y a pas une correspondance entre terroristes, par hasard. Au fait, ça a déjà existé en France sous Pétain, c'était la censure. Lien vers l'article. Il est cocasse de constater que quelqu'un, qui a piraté la base de données de son université, prétende moraliser les échanges sur internet.

Ce réseau permet aussi aux systèmes de surveillance internationaux de mieux ficher les internautes. On raconte même que certains directeurs du personnel (alias directeurs de ressources humaines) s'en servent pour leurs recrutements, – avec tous les risques de discrimination que cela suppose. Mais cela n'est sans doute qu'un vague racontar.

En raison de tout ce qui se passe sur ce réseau mal surveillé par les parents, l'usage de Face-book est une source de dangers. En juin 2011, suite à un échange d'insultes sur ce réseau, un jeune a battu à mort une jeune fille qui s'en prenait à sa sœur. Aux Pays-Bas, un adolescent a poignardé à mort un adolescente à la suite d'un « contrat » sur Face-book (sept. 2012). On peut dire que, d'une certaine façon, Face-book encourage la criminalité. Et loteur ignore à combien de petits trafics peuvent se livrer certains adolescents sur ce réseau. Et aussi, combien de surveillances d'appartements ou de maisons s'opèrent par l'intermédiaire de Face-book. Ce « réseau social » est pain bénit pour toutes sortes de petits truands et de voleurs.

Septembre 2012 : un bug, involontaire ou non, du système de programmation aurait révélé des messages « privés » des face-bookiens devenus « publics », dévoilant ainsi tous les petits secrets, toutes les petites cachotteries des prétendus « zamis ». Grosse angoisse dans le club des zamis. Le gouvernement français a même demandé des explications à Face-book ; peut-être que certains membres du gouvernement ont quelques petits secrets inavouables...

Face-book est au pire un réseau de fichage des citoyens, au mieux une aimable plaisanterie –  et dans ce cas, ce n'est plus Face-book, mais Farce-book. Comme dans l'exemple suivant : pour ce système étazunien de fichage, la fondation Abbé Pierre est un organisme hautement répréhensible, et Face-book a donc décidé abruptement de fermer son compte (novembre 2009). Idem en novembre 2011 pour Charlie Hebdo, dont le compte a été bloqué pour son administrateur sous un prétexte futile (Charlie Hebdo est une personne morale et non physique). Ce réseau “ social ” aux relents fétides sent vraiment le fascisme. En consécration, le cinéaste David Fincher vient de réaliser un film sur le créateur de Farce-book (sorti en octobre 2010) sous le nom Social Network (sans traduire en français). Cela manquait à notre culture. Voir Amis, Mur, Twitter. Voir aussi cet article.


« 6 choses e jamais rler sur Farce-Book » (Six choses à ne jamais révéler ?)
Vous voilà avertis

P.S.1 qui n'a rien à voir : loteur de ce site n'a pas de « compte » Face-book, mais seulement une adresse électronique, une ligne téléphonique, un abonnement à Internet et une adresse postale – ce qui est amplement suffisant pour être emmerdé importuné.

P.S.2 loteur est très « remonté » contre Face-book, parce qu'un crétin avait publié sur ce réseau des photos des outils de travail de loteur au sein de sa société (faute professionnelle grave), ce qui lui valut une convocation chez le directeur. Ce genre de plaisanterie aurait pu lui coûter un licenciement sec. Face-book n'est pas en soi responsable de cela, mais il ne s'est pas écoulé deux heures entre l'envoi de la photo et la convocation, preuve que ce réseau marche très bien et est donc fort dangereux. À éviter comme la peste, et loteur appelle au boycott de Face-book.

P.S.3 détail piquant : loteur a été réveillé en pleine nuit par un signal sonore du "smartphone" de son épouse, qui avertissait que Linda a changé sa photo de profil (sic) sur Face-book. Elle a mis une photo de face ?

P.S.4 Pour certains néo-rédacteurs, F.B. semble être du genre féminin : Les ministres du Redressement productif Arnaud Montebourg et de l'Economie numérique Fleur Pellerin ont indiqué dans un communiqué avoir demandé à Facebook de leur faire parvenir avant fin novembre les mesures qu'elle "compte prendre pour respecter les recommandations de la Cnil et du G29. Noter les guillemets ouverts ("compte prendre), mais non fermés (lexpansion point fr).

Étymologie : face, emprunté par l'anglais au français face, qui vient du latin facies : aspect, apparence, figure. Pour book, voir la rubrique Book.

Quant à fesse, ce mot vient du latin fissa, qui veut dire fente, fissure. Verbe findo, fissum, findere : fendre, séparer. Les fesses elles-mêmes (parties charnues) se disaient nages en vieux français. On nage dans l'érotisme.

Facho (fasciste) : ce terme sert à stigmatiser quiconque avec qui on n'est pas d'accord. Synonyme de con malfaisant, mais plutôt sur le plan politique : c'est quelqu'un qui défend des idées surtout de droite, avec en général un fond nationaliste (en cette époque de métissage, l'horreur c'est le nationalisme). Ce type-là, c'est un vrai facho ! (= c'est un con, c'est un mec de droite, c'est un nationaliste).

Il n'y a pas de féminin à facho. En effet, on ne dit pas une fachotte.

Étymologie : facho-, venant de fascisme, de l'italien fascismo, à partir de fascio : faisceau (de fusils au repos). C'était un mouvement politique fondé en 1922 par le socialiste italien Benito Mussolini. Du latin fascis : faisceau, paquet, fagot.

Fachosphère : ou sphère des fachos. Mot à la mode chez tous les bien-pensants pour désigner leurs ennemis. C'est leur point Godwin. Sur le même modèle l'on a la 'bobosphère' ou l'univers des bobos, la 'gauchosphère' ou la sphère des gauchisants, la 'réacosphère' ou le monde des réactionnaires ou 'réacs'. Loteur, lui, postule l'existence d'une crétinosphère, ou sphère des néo-crétins, immense, immense.

Étymologie : facho, venant de fascisme et sphère, du latin sphaera : boule, boulette, usité dans la langue philosophique au sens de sphère céleste. Emprunt au grec
σφαι̃ρα (sphéra) : balle à jouer, ballon, globe, sphère.

Fail (anglicisme, prononcer feɪl) : sens à définir. Lu sur l'excellent Yaourt! : Les plus gros fails de l'année. Fail = bévue, boulette, erreur, lapsus, échec... (???) YAM de ces néo-rédacteurs de (merde), qui utilisent un mot tiré de l'anglois, alors qu'il existe des tas de synonymes en français.


Un gos fail ... et pourquoi pas une grosse bourde ?

Étymologie : anglais to fail : se tromper, du vieux-français falir (faillir). Latin fallo, falsum, fallere : tromper, se tromper.

Faille : dans le langage informatique, une faille est un défaut ; cela n'a rien à voir avec une faille géologique, – bien que les dégâts occasionnés par cette faille informatique puissent être considérables : destruction de données, piratage de données et de réseaux, prise de commande à distance de lieux ou d'engins stratétégiques... Son job consiste à s'introduire dans les systèmes informatiques pour en révéler les failles – et trouver des parades (à propos d'un pirate informatique ou hacker).

Synonyme : brèche. Sauf qu'une brèche existe et n'importe qui peut obtenir l'adresse IP de ces caméras et pour ensuite espionner tranquillement les autres personnes. L'informatique est pleine de failles et de brèches.

Étymologie : faille, origine obscure, peut-être à partir du néerlandais falie, ou du français faillir : manquer, faire défaut.

Brèche, probablement issu de l'ancien bas francique *breka : ébrécher, casser. Cf. anglais to break : casser.

Fair play (anglicisme, prononcer feə(r) pleɪ) : terme de sport ; ‹ beau joueur › en français. Les Anglais, c'est bien connu, sont beaux joueurs quand ils gagnent, mais manquent totalement de fair play quand ils perdent. Les Jeux Olympiques de 2012, qui se déroulèrent à Londres, ont montré jusqu'où peut aller le fair play des Britanniques.

Au fait comment traduit-on fair play quand il s'agit d'une femme ? Belle joueuse ? Et si elle est moche ? On peut contourner l'obstacle en disant : 'jouer franc jeu'.

Faire : il y a trente ou quarante ans les professeurs, parce qu'il y avait encore des professeurs, se plaignaient déjà de l'omniprésence du verbe faire, verbe “ joker ”, verbe passe-partout.

La tendance ne s'est pas renversée : La Poste condamnée à verser 13.000 euros à une salariée ayant fait 150 CDD. Maintenant les utilisateurs de l'informatique disent je fais Démarrer (pour : je clique sur Démarrer), ou je fais OK (au lieu de je clique sur le bouton OK). Cette schtroumpfisation (un terme peut tout remplacer) du langage est inquiétante, et ce d'autant plus que le nombre des mots employés par les locuteurs modernes se réduit de plus en plus.


Dessin de PEYO (Pierre Culliford)


Il existe une expression idiote, de plus en plus employée ça le fait, et dont le sens doit être : c'est bon, ça va, ça convient, ça marche ... Au début employée par les jeunes gens de banlieue, cette expression se répand comme le feu dans une traînée de poudre : "Un stylo dans la tête" de Francis Perrin... ça le fait !

Quand le verbe faire, au paticipe passé, est suivi d'un verbe à l'infinitif, il est souvent – et faussement – accordé avec le sujet : elle s'est faite faire une robe ; ils se sont faits avoir. Exemple péché sur internet (Yaourt! actualités, citant l'A.F.P.) : Une nouvelle détonation précédée de deux apparents coups de feu s'est faite entendre près de l'immeuble où est retranché le terroriste. Loteur aimerait aussi savoir ce que sont des apparents coups de feu (la flamme due au tir ?) Ou encore : Toute fille qui s'est déjà faite jeter comme une vieille chaussette ( c'est à dire 99 % d'entre nous) sait qu'un de perdu égale un de perdu (plurielles point fr). Encore un exemple, tiré d'une dépêche de l'A.F.P. (mais on pourrait en citer des milliers) : Les gardes du commandant Nabi ont arrêté le véhicule et l'assaillant l'a faite sauter en voyant qu'il ne pouvait pénétrer dans la résidence, a précisé M. Hussain. A quoi se rapporte « faite » ? Au véhicule ? Ou le rédacteur a-t-il fait inconsciemment l'accord avec voiture, mot mentionné trois paragraphes plus haut dans la dépêche ?

Étymologie : du latin facio, facere : réaliser, faire, etc. etc. etc. (Cf. le Gaffiot).

Faisabilité (barbarisme) : terme élégant et léger signifiant : ce qui est possible de faire, de réaliser, ou tout simplement possibilité : Étude de faisabilité. Souvent prononcé *fézabilité, alors qu'il se prononce 'feuzabilité', comme dans 'feuzable'. Les suffixes en -ité, comme ceux en -ance, tendent de plus en plus à se multiplier mais le mot faisabilité semble provenir de l'anglais feasibility = possibilité, chose dont la réalisation est possible. Laure, assistée de son avocat, et le président du club de La Presse se sont rencontrés en vue d'examiner les conditions de faisabilité du souhait exprimé par la nageuse.

Voir Acceptabilité, Défectuosité, Durabilité, Employabilité, Infectuosité, Payabilité, Pénibilité, Utilisabilité, Vérifiabilité (etc.)

Étymologie : dérivé de faisable, du verbe Faire.

Faits divers : tiennent lieu d'informations dans la plupart des journaux télévisés ; l'accent est mis sur l'anecdotique, le sordide, le sang, le sexe, le spectaculaire, les catastrophes, choses qui mobilisent toujours l'attention des esprits faibles. Cela évite au brave peuple de se poser des questions, et aux journalistes de faire un vrai travail d'information et de réflexion.

Étymologie : fait, d'après le participe passé factum, du verbe facere : faire, réaliser.

Divers, du latin diversus, participe passé adjectivé de diverto, divertere (di-vertere) : se séparer, aller dans des directions opposées.

Fake (anglicisme, prononcer feɪk) : montage, faux, feinte, canular, fausse rumeur, hoax ... Cette information sent le fake a pleint nez ! Ou bien, trouvé sur Yaourt! : Sandy : Des fakes qui ont fait le tour du monde. Ne pas confondre avec Faq (voir plus bas) ni avec fakir.


Étymologie : un dictionnaire anglais signale que c'est initialement de l'argot de truands, venant d'un mot allemand ou hollandais.

Faq : l'on trouve cela sur beaucoup de sites internet, dans le sens d'aide, manuel... C'est une « foire aux questions », heureuse traduction du sigle anglo-américain Faq (Frequently asqued questions). Et une Fac, qu'est-ce que c'est ? Une foire aux cancres ? Une foire aux cochons ? Une foire aux cons ?

Il faut d'autre part signaler la manie agaçante, héritage direct des ethnies anglo-américainnes, de concevoir des manuels d'aide sous forme de questions-réponses : Mon imprimante fait des âÞ© au lieu de é. Que se passe-t-il ? ou bien : J'ai des déconnexions intempestives sur internet. Comment y remédier ? Il semble que les manuels d'aide favorisent l'interactivité sous forme de questions-réponses, au lieu d'une présentation neutre et objective.

Fan (anglicisme, prononcer fæn) : anglicisme omniprésent, qui signifie tout simplement 'sympathisant', 'admirateur' ou 'amateur' . Abréviation de fanatic, emprunté au français 'fanatique'. "Les fans d'Harry Potter sont-ils vraiment cinglés ?" À prononcer fann si on ne sait pas prononcer en anglais, car il y a risque de confusion avec faon (petit de la biche ou de la daine), qui se prononce comme 'fend' (3e pers. sing. ind. prés. du verbe fendre). Féminine fane : Carole est fane de carottes.

Étymologie : de fanatique, du latin fanaticus : inspiré par l'esprit divin, rempli d'enthousiasme. Fanaticus vient de fanum : temple, lieu consacré. Quant à l'enthousiasme, c'est le fait d'être possédé par un dieu. De l'adjectif grec
ένθους (enthous), forme contracté de ένθεος (entheos) : inspiré par un dieu ou par les dieux. De εν (en) : dans, et θεός (theos) : dieu.

Farines (animales) : produit résolument moderne, qui signifie poudres à base de déchets d'animaux. Il ne s'agit donc pas de farines. Rappelons pour mémoire que les farines (poudres) animales ont été la cause principale de la fameuse maladie de la vache folle, made in England. Les farines, en français, ne peuvent être obtenues qu'à partir de céréales (voir l'étymologie).


Étymologie : farine vient du latin farina : farine, qui vient de far, farris : blé, froment. Une farine, étymologiquement, ne peut donc être animale. Pour animal, voir à Animaux domestiques.

Fashion (anglicisme, prononcer fæʃən ou fécheune) : néo- et paléo-crétinisme signifiant 'à la mode' : J'ai refait toute la tapisserie de mon bureau depuis l'installation de la Lightbox Fashion ! Ou alors, entendu de la bouche d'une jeune fille qui parlait d'une chemise : C'est très fashion. Autre exemple, piqué dans Yaourt! pour elles : Pour briller (eux aussi) sous le feu des projecteurs, ces filles et fils de [sous-entendu : VIP] ont jeté leur dévolu sur la planète fashion. Et quelques lignes plus loin : Focus sur cette nouvelle génération de fils et filles de qui prennent d'assaut la fashion sphère. Ce charabia est typique des rédactrices de magazines féminins, dont voici un autre exemple : Fashion bugs : les stars et les robes fendues ! Trop pressée de fouler le red carpet, Virginie s'emmêle dans ses voiles. Fashion bugs, red carpet ... les magazines féminins nous gâtent. Encore un exemple de charabia en anglo-saxon de base : Karl Lagerfeld a aussi fait sensation récemment pendant la fashion week Haute Couture à Paris en faisant défiler deux femmes côte à côte en robe de mariée. La fashion week ? Semaine de la mode est-il trop difficile à dire ?

Substantif dérivé ; fashionista (pas de masculin fashionisto ?) : adepte de la mode, qui suit la mode. Lu sur lepoint point fr : La maire (sic) du 7e arrondissement de Paris, vêtue par ailleurs d'un simple jean et d'une veste sombre, n'a pas pu jouer là qu'un coup de fashionista. Style alambiqué pour dire que la maire du VIIe ne faisait pas que suivre la mode.

Synonyme de fashionista : fashion victim (expression qui, bizarrement, veut dire : victime de la mode) : Nous rappelons ici aux fashion victims qu'aucune loi n'oblige a (sic) s'inscrire sur facebook. Autre exemple, tout aussi délirant et charabiatesque, récupéré avec moult précautions avec la cuillère à néo-crétinismes sur closer-mag point fr : Les fashion victimes anglaises n'ont pas tardé à imiter la sœur de la duchesse de Cambridge.

Nouvel avatar, modeux : Il y a des “modeux” (c'est comme ça qu'on appelle maintenant les “fashion victims”) qui prennent tout ça très à cœur.

Locution anglo-américaine : fashion police. Définition trouvée sur internet : La fashion police est une brigade un peu spéciale. Elle combat le crime... contre le bon goût. Robe peu flatteuse, lifting ou coupe de cheveux ratés, le jury n'épargne rien aux stars, dans une émission hebdomadaire de la chaîne E! Autre exemple donnant dans le délire et le charabia anglo-saxonnisants : La frange de Michelle Obama a mis en alerte les fashion police du monde entier, pour une fois, toutes les modeuses semblaient d'accord sur un point : la frange de Michelle Obama est so glam' (closer-mag point fr). Remarquer les fashion police sans accord au pluriel. Remarquer encore l'« apostrophe du coiffeur », comme le signale le Le Petit Champignacien illustré, à glam' mis pour glamour. Pourquoi ne pas traduire par Juge de la mode, ou Arbitre de la mode, comme on dit arbitre des élégances (Brummel) ? Ah bah, mais c'est vrai, les Français et les néo-rédacteurs ne se donnent plus la peine de traduire.

Étymologie : du français façon : air, maintien, manière.

Fast food (anglicisme, prononcer fa:st fu:d ou fast foude) : restauration rapide. Cette nourriture (pourriture ?), contrairement à son nom, n'est pas faste du tout, mais a le goût de rien du tout, et fait partie des grands axes de la mondialisation : penser insipide, nourriture insipide, mode de vie insipide. Fast food ou fast foutre ? – mais ici, c'est vite fait, mal fait.

Étymologie : un dictionnaire anglois signale que fast food is first attested 1951. Fast, d'une racine germanique, signifiant : ferme, rapide. Food, d'une racine germanique *fod- : nourrir. Peut-être en relation avec le latin pabulum : pâturage, fourrage, nourriture.

Fatal : grave, sérieux, bloquant. Windows a récupéré d'une erreur fatale baragouine souvent votre ordinateur en mauvais français. Mektoub ! C'est le destin. Et tout le monde connaît les fameux « écrans bleus de la mort », indiquant un grave problème au niveau du système, avec le message laconique : Fatal error, suivi de lignes incohérentes ou incompréhensibles, signifiant que votre ordinateur est en train de merder et il ne sait pas pourquoi. La « fatal error », c'est d'avoir choisi Windaube.

Étymologie : fatal, venant du latin fatalis : du destin, du sort, funeste, pernicieux. Du verbe for, fari : parler, mais aussi prédire. Fatum : le destin, littéralement : ce qui a été dit, ce qui a été annoncé. Une erreur fatale, c'est donc une erreur qui était prévisible, une erreur qui est forcément incluse dans les programmes de la secte Micromou.

Cf. aussi fama : réputation (ce qu'on dit sur soi). Anglais fate : le destin. Racine indo-européenne *bh : parole. Grec
φωνή (phônê) : voix. Sanscrit भाष (bhā) : parler. Le destin est lié à la parole, cette grande conquête des singes anthropoïdes.

Erreur, error, du latin error, -ris : fait d'errer, tromperie, erreur, verbe erro, erratum, errare : errer, aller à l'aventure, se fourvoyer.

Fauteuil : étonnant, cet emploi du mot fauteuil : Montpellier reprend son bien : les Héraultais l'ont emporté face à Nice et ont récupéré leur fauteuil de leader de Ligue 1. Surtout quand il s'agit, comme ici, d'une équipe de fouteballe. Pas étonnant qu'en restant dans un fauteuil, les fouteballeurs de l'équipe de France ait de si pitoyables résultats. A noter l'emploi du mot leader au lieu de meneur, premier, en tête de ; l'emploi de Ligue 1 au lieu de 'Première division', et l'emploi de reprendre son bien pour 'récupérer sa place'. Bref, « que du bonheur ! »

Étymologie : de l'ancien haut allemand faltstuol : siège pliant, venant de falten : plier, et stuol : siège. Cf. en russe стул (stoul) : chaise.

Fauteur (~ d'orthographe) : sur le modèle fauteur de trouble, on peut créer le néologisme : 'fauteur d'orthographe'. Voilà qui est tout dire, et qui se rapporte à la plupart de nos contemporains : journalistes, publicitaires, gens de télévision, sans compter toutes les victimes de la méthode globale.

Étymologie : fauteur, du latin fautor : celui qui favorise, défenseur, partisan. Le fauteur, c'est celui qui favorise ou qui protège. Du latin faveo, favere : favoriser (d'où faveur). Un fauteur de troubles favorise les troubles, un fauteur d'orthographe, hé bien, ne favorise pas du tout l'orthographe.

Orthographe, du grec
ορθογραφία (orthographia) : fait d'écrire droit, correctement. Voir Orthographe.

Faux (pour de ~) : inverse loudingue de l'expression enfantine 'pour de vrai'. Entendu à la french TV : « 80 % des participants ont envoyé une décharge de 460 volts, mais c'était pour de faux » (c'était faux, c'était simulé, ce n'était pas vrai, c'était pour rire, on fait semblant ...)

Étymologie : faux, du latin falsus, participe passé du verbe fallo, fallere : tromper, échapper à.

Faux amis : c'est ainsi qu'on qualifie les mots anglais dont la signification est différente de celle des mots français, tout en ayant une forme semblable. Comme exemples apologise : s'excuser, bachelor : célibataire, caution : prudence, to realise : se rendre compte etc. La plupart de ces faux-amis s'appuie sur un sens ancien du français, ce qui explique la dérive lexicale.

Par conséquent nombre des Français, tout comme loteur, associent dès leur plus jeune âge l'idée de faux-ami, – de faux-cul, donc – aux Anglois, en étudiant l'anglais. Et ils ne retiennent pas la leçon

Étymologie : faux, du latin falsus, participe passé du verbe fallo, falsum, fallere : tromper. Grec
σφάλλω (sphallô) : faire glisser, faire tomber, tromper. Cf. faillir.

Pour ami, voir la rubrique Ami.

Faux prétexte : un prétexte, c'est la raison que l'on donne pour justifier un acte, pour cacher le véritable but d'une action. Faux prétexte ne se justifie donc pas. "Entendu à la télé" : Chaque fois, Johnson s'est introduit chez ses victimes sous un faux prétexte. Il serait étonnant qu'il se fût introduit sous un vrai prétexte (ici, c'était pour violer, puis tuer une femme).

Favoris : attrape-nigaud internétique. Il s'agit de liens vers des pages sur lesquelles on va souvent, stockés dans la mémoire de l'ordinateur, et qui sont pain bénit pour les suppôts de la secte Microumou pour surveiller nos allées et venues sur l'internet. Utiliser les Favoris pour parcourir le Web. Comme les internautes ne savent pas lire (ou très peu), les Favoris sont symbolisés par une étoile . Peut-être une allusion discrète au drapeau des Étazunis.

Verbe : favoriser, dont le sens est normalement positif : une alimentation saine favorise la croissance. Mais les néo-crétins emploient le verbe favoriser dans un sens négatif, exemple : [les phtalates] favorisent alors la stérilité chez l'homme. Vous parlez d'une faveur !

Étymologie : du verbe faveo, favere : favoriser. Voir plus haut Fauteur.

Fax (latinisme) : du latin fac simile (fais semblable) ; le mot télécopie ne se justifie donc pas. Pourquoi avoir adopté fax au lieu de facs (fac simile) ? Peut-être à cause du pacs ?

Featurette (américanisme, prononcer fi:ʧərɪt) : loteur ne la connaissait pas, celle-là. Il s'agit d'un film dont la longueur serait de 20 à 40 minutes de moins que celle des films normaux. Moyen métrage, peut-être ? La finale -ette est un suffixe diminutif français, qui aurait été adopté en la circonstance par les Étazuniens. Découvrez ci-dessous en exclusivité la featurette présentant les héros du film. Vous pouvez retrouver deux autres featurettes ainsi que la bande-annonce en vous rendant sur notre page spéciale : www.troud.uk.com. S'il faut un dictionnaire pour aller au cinéma, pas étonnant que les salles obscures se vident.

Étymologie : diminutif de feature, qui vient du vieux français faiture : forme, figure. Du latin factura : façon, fabrication, œuvre.

Featuring (américanisme, prononcer fi:ʧərɪŋ) : c'est bien simple, dans certains milieux (mode, cinéma, musique ...), lorsqu'on rencontre un mot anglais, on ne le traduit plus, on le transpose tel quel, tout comme si on mettait un hamburger dans un cassoulet ou une merguez dans une choucroute. C'est ainsi que loteur est tombé (de haut, assure-t-il, de haut) sur la phrase suivante : [...] Deux singles sont déjà disponibles : "Kush" et "I Need A Doctor", avec Eminem et Skylar Grey en featuring. Corvée habituelle en lisant des articles web : aller chercher dans Gougueule ce que signifie un mot, qui n'est la plupart du temps pas traduit (merci aux néo-rédacteurs). C'est ainsi que loteur a appris (loteur est un grand ignare, mais il se soigne) que featuring veut dire ... figuration ou participation, en parlant d'un artiste. Qui l'eût cru ?

Étymologie : voir rubrique précédente.

Fédérer (néologisme, XXe siècle) : vraiment très chic, le verbe fédérer, qui s'emploie dans les sens de rassembler, réunir, regrouper. Nicolas Mulot est le seul qui puisse fédérer l'ensemble des électeurs. Autre exemple, assez stupide dans sa formulation : A titre de comparaison, en 2007, le débat opposant Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy avait fédéré 20,06 millions de téléspectateurs. Le journaliste poursuit, imperturbable : [...] les trois épisodes ont fédéré 1,5 million, 1,3 million et 1,1 million de téléspectateurs. Et, comme on dit « Jamais deux sans trois » : A noter le succès de la soirée de NT1 avec un téléfilm en deux parties : les deux épisodes de "La Colère du volcan" ont fédéré, à partir de 20h50 et 22h30, 1,1 million puis 1 million de téléspectateurs (puremedia point com). Les verbes 'réunir', 'rassembler', 'regrouper' semblent apparemment trop français. En tout cas, loteur a pu remarquer que le verbe fédérer est très employé par les néo-rédacteurs quand il s'agit d'audience pour la télévision. Nouvelle mode ?

Avec un substantif fédération : La fédération (union, réunion, fusion) de l'ensemble de vos contacts jusqu'alors présents dans vos répertoires internet et mobile. Et un adjectif : fédérateur. Depuis que Morandini est parti sur RadioSarko, je n'arrivais plus à trouver de concept vraiment fédérateur. Autre exemple : Un sujet fédérateur (qui rassemble la majorité des opinions ?) : la baisse du pouvoir d'achat. Ou bien C'était un produit fédérateur pour France Télécom, un élément de fierté (à propos du Minitel). Qu'est-ce qu'un produit fédérateur ? Encore un mot à la signification floue, exemple typique de novlangue. Autre exemple, au féminin : ... le programme court a réussi à séduire un public de plus en plus larges (sic) au fil des saisons et est devenu l'une des marques les plus populaires et fédératrices de la chaîne. Même remarque que pour l'exemple précédent : que veut dire une marque populaire ? Programme ? (il s'agit ici d'un feuilleton [saison] télévisé).

P.S. qui n'a rien à voir : ne pas oublier d'écrire le verbe fédérer avec ses accents, sinon on risque de le confondre avec un joueur de tennis, Roger de son prénom. Comme quoi les accents sont utiles en français.

Étymologie : fédérer, c'est former une fédération, c'est-à-dire une union politique. Le néo-verbe fédérer au sens de regrouper, rassembler constitue donc un contresens. En latin fœdero, fœderare : unir. Fœdus, fœderis : traité d'alliance. D'après le verbe fido, fidere : se fier (d'où fidèle), avoir confiance.

Feeling (anglicisme, prononcer fi:lɪŋ) : mot anglais signifiant sensibilité, sentiment, voire sensation ou impression (les anglo-américains confondent toutes les fonctions psychiques de C.G. Jung ; voir Sentiment). Et puis il y a aussi le feeling amoureux ou le feeling avec l'autre sexe (finis l'amour, les émois ou les sentiments amoureux). Exemple piqué au hasard dans la presse du web : "Un feeling est passé entre eux", assure un convive (lexpress point fr, à propos du repas entre Fr. Hollande et J. Hallyday). Sans doute le rédacteur a-t-il voulu écrire 'courant' ? Feeling est devenu un mot passe-partout, ne voulant dire plus grand chose, sinon un certain attrait.

Étymologie : du verbe to feel : toucher, sentir, ressentir. Peut-êtrre en relation avec le verbe latin palpo, palpare : toucher, palper.

Pour les fonctions psychiques de Jung, lire L'Homme à la découverte de son âme.

Félicitations : traduction du terme anglo-américain congratulations, et qui signifie tout simplement : merci ou bravo. Félicitations pour l'acquisition de votre programme Micromou. C'est vraiment se moquer des clients que de les féliciter d'avoir acheté une merde un programme Micromou. Ou bien, cet exemple stupide pioché dans un message électronique : Bonjour, Félicitations, votre demande de devis a bien été enregistrée ! Pourquoi féliciter quelqu'un parce que sa demande a bien été enregistré ? Mystère.

Étymologie : du verbe latin felicitare : rendre heureux. Adjectif felix : fécond, fertile, qui a de la chance, heureux.

Fellation : la fellation qui est comprise entre 30 et xxx euros en France, selon les quartiers et le statut de la fille (prostituée, tapineuse, pierreuse, occasionnelle, michetonneuse ou autre), peut coûter beaucoup plus cher aux Étazunis, et cela ne dépend pas du tout de la beauté de la fille. On raconte ainsi qu'un homme politique français aurait payé plusieurs millions de dollars (= plusieurs millions d'euros) ce type de relation sexuelle avec une soubrette pas vraiment avantagée par la nature. Les avocats de la soubrette, qui a porté plainte car elle n'aurait pas été satisfaite de l'attitude dudit homme politique, auraient touché le tiers de la somme, soit des millions de dollars (= des millions d'euros). Nous voici bien aux Étazunis, le royaume de la vénalité.

Synonymes : pipe, turlutte, (fumer le) cigare. Voir Lapsus.

Étymologie : en latin fellator, -oris : celui qui suce. Féminin fellatrix. Verbe fello, fellare : sucer, téter. Voir l'étymologie pour le mot Femme.

Féminisation (des titres, des fonctions) : ou les nouvelles “Précieuses ridicules”. Dans les pires des cas, c'est le viol de la langue. Depuis que les Canadiennes ont décidé de féminiser tous les titres, noms de profession etc., une distinguée écologiste, ministresse de quelque chose, confondant sexe physique et genre grammatical, a décrété qu'on devait l'appeler madame LA ministre (), et tança un député qui l'avait appelée madame le Ministre. Beaucoup de femmes exerçant telle ou telle profession ont décidé de suivre un si bel exemple, et l'on assiste à l'éclosion de nombreuses féminisations de noms de professions, relayées par les ténors et les basses de la presse télévisée : Madame LA juge, Madame LA commissaire, LA caporale Unetelle, UNE écrivaine, UNE avocate. Si on dit LA ministre, on dit aussi maintenant LA Première ministre : Islande. La loi est entrée en vigueur le 27 juin 2010. Le jour même, la Première ministre Jóhanna Sigurðardóttir se marie avec sa compagne Jónína Leósdótti.

() Cette même ministresse, pourtant titulaire d'un D.E.A. de géographie, parlant de la catastrophe de Fukushima, plaçait le Japon en latitude sud. Quand on ne maîtrise pas sa matière, il est mal venu d'avoir des exigences en français.

Lu dans la presse sur internet : Une ex-journaliste d'origine haïtienne, 27ème gouverneure générale du Canada. Dans le même esprit : ... Pamela Melroy, commandante de bord de Discovery, ou bien Il fait la connaissance de Sylvie, séduisante professeure de sciences au lycée local. Mais on trouve : Cet élève, qui a poignardé sa professeur (une professeur ou une professeure ?).

Un journaliste d'A2 commente une image : le chef-comptable ... puis se reprend : la chef-comptable a également été mise en examen. Un exemple ahurissant : [...] tous les rapports – depuis celui de Justicia y Paz (Bogotá, 1992) jusqu'au récent rapport de la Haut-commissaire des nations unies pour les droits de l'homme... Autres citations : Pour la rapporteure Christiane Boudin ... Valérie M., réviseure de textes. Eva X. est une auteure phare des Editions XYZ. Mais on trouve plus loin : L'assignation vise les deux auteurs de ce livre, les journalistes Ariane C. et Raphaëlle B. Même les pro-féministes ne savent plus si on doit mettre un 'e' ou pas. Petite curiosité lue sur slate point fr : Ses consoeures (sic) spécialisées dans le traitement de la vie politique française lui parlent de ces hommes politiques qui ont frappé à la porte de leur chambre d'hôtel... Le néo-rédacteur, ou la néo-rédactrice, a éprouvé le besoin de féminiser un mot qui est déjà féminin (consœur) = double néo-crétinisme.

Phrase intéressante alpaguée par loteur : Juliette est professeur de philosophie et auteure. Professeur sans 'e', auteure avec 'e'. Il n'y a jamais eu en français des termes comme 'docteure' ou 'auteure' ou 'professeure' : il s'agit là de barbarismes, de créations artificielles et aberrantes, des exigences fantasques de la part d'abord de féministes d'origine canadienne, semble-t-il. Et maintenant dans certaines biographies de membres du gouvernement français, on peut maintenant lire : « Auditeure au Conseil d'État ». Pourquoi pas auditrice ? Le mot existe pourtant. Lu sur l'excellent Yaourt! : Victime d'une attaque cérébrale, cette ingénieure était au pire endroit au monde pour trouver des soins. Encore un exemple : Valérie Trierweiler n'a pas fini de marquer ses différences avec ses prédécesseures (c-à-d les femmes de président de la République). Cela est particulièrement stupide car, à l'oreille, on n'entend pas de différence entre “ ingénieur ” et “ ingénieure ” ou entre “ prédécesseur ” et “ prédécesseure ” ; on n'entend donc pas de différence entre les masculins en -eur, et les féminins en -eure, car le -e final est toujours muet. Il s'agit donc d'une pure ineptie, imposée par des ligues féministes et des journalistes au garde à vous devant le politiquement correct.

En quelques années, on prétend balayer plus de mille ans de français. Même Madame Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie française, n'a jamais songé à féminiser son titre. Cette manie de féminisation semble à la fois politique et démagogique pour, prétendument, mettre pleinement en valeur la parité, – et non l'égalité, qui est depuis longtemps reconnue. Et c'est allègrement oublier que la plupart des noms de fonction sont épicènes en français. La féminisation brutale et irrationnelle des termes de métier, de profession, de fonction n'est qu'une aberration.

Un petit cas intéressant en diable, où le mot procureur a comme forme féminine d'abord procureuse, et ensuite procureur : « Quand j'en parlais avec la procureuse, je lui disais "mais, enfin, vous savez bien, Mme le procureur, c'est quelque chose qui devrait se discuter non pas devant un tribunal, mais uniquement comme un cas entre psychanalystes" ». C'est un avocat, un habitué de la parole, qui a prononcé cette phrase (Me Kiejman). Peut-être faisait-il la distinction entre la fonction (Madame le Procureur), et la profession (la procureuse).

Le mot membre, masculin, peut maintenant être pris au féminin : La membre émérite (il s'agit d'Isabelle Mergault dans l'émission de L. Ruquier venant présenter son troisième film en tant que réalisatrice. A noter l'emploi à contresens de l'adjectif émérite). Et puis, pêchée dans Marie-Sombre, cette brillante affirmation : « Girl Power. Les femmes prennent le pouvoir. La femme est désormais un Homme en talon aiguille. » Et l'homme donc ? Une femme à barbe ? On n'est plus très loin des clans féministes d'Amérique du Nord qui ont banni des mots comme ‘chairman’ (président) ou même ‘woman’ (femme) car il y a le mot ‘man’ (homme) à l'intérieur. De Coluche, cette citation : « Les femmes seront les égales des hommes le jour où elles accepteront d'être chauves et de trouver ça distingué ».

Autre ineptie pondue par des féministes enragées : la féminisation du terme sans-papiers en sanspapière. Voir Sanspapière. Et puis que penser de la féminisation de PDG en pédégère ? Connaissez-vous la pédégère apprivoisée ? Une apprentie-informaticienne affirme, quant à elle : Je ne suis pas une as en javascript. En français non plus, apparemment. Et cette phrase, attrapée avec le filet à papillons de loteur : Retour sur le diner de mardi avec la prix Nobel birmane et le chef de l’État français. La Prix Nobel !

Les journalistes, qui n'ont peur de rien, et surtout pas du ridicule, vont jusqu'à féminiser des professions traditionnellement écrites au masculin : UNE top model, UNE mannequin : « Il m'est devenu impossible de retourner dans mon pays », a expliqué la mannequin. Simple complaisance envers les Chattes de garde (Association féministe, sortant très facilement les griffes), ou ignorance des structures de notre langue ? Autre exemple pêché sur un site internet : mode africaine, mannequins africaines, mannequins noires.

On observe également des accords aberrants, comme : Nous sommes tous et toutes liéEs (sic) à cette idée d'éducation, ou bien agent immobilière (sic ! pourquoi pas agente immobilière ?) Autre exemple : En tout cas, pour le docteur Sarah Brown, principale auteur du compte rendu publié cette semaine dans le « New England Journal of Medecine », cette maladie [...] a fait assurément de bien plus nombreuses victimes. Autre exemple de construction maladroite : Lettre ouverte aux président-es de sept des plus grands musées français. Il suffisait d'écrire : « Lettre ouverte aux présidents et présidentes de sept des plus grands musées français » (= de France). L'article continue ainsi : Madame la présidente, Messieurs les présidents, Vous avez cosigné, chose rare ont souligné de nombreux journalistes, une lettre à la Ministre de la Culture... En fin de compte, il n'y a donc qu'une seule présidente ; la formulation Lettre ouverte aux président-es est vraiment injustifiée.

Il règne d'autre part un flou des moins artistiques dans l'accord du mot député au féminin : La députée socialiste Pyralène Ségal ; Madame la Députée, ou bien Madame la Député. Je n'ai aucun droit, je n'ai que des devoirs, a souligné la député. Lu dans deux phrases qui se suivent : " Lors d'une conférence de presse avec la député Césarine Biroteau à l'Assemblée nationale, elle n'a pas voulu revenir sur le sujet devant les caméras. Mais sa « déléguée à l'expression républicaine » (sic) s'est chargée de sa défense. Député (é), mais déléguée (ée). Et puis, que penser de cette phrase : « Quoi qu'il en soit, Christine Lagarde restera longtemps en place, et ce n'est pas monsieur ou madame untel qui la fera partir ». Monsieur ou madame untel ? Et pourquoi ne pas écrire : monsieur Untel ou madame Unetelle ? (Là, loteur est partisan de la féminisation).

L'on observe cette féminisation dans les œuvres de fiction, où nombre d'héroïnes manifestent une agressivité mâle (films d'action, polars). Dans les derniers films de James Bond, même le « vieux » (directeur de missions) est devenu une « vieille », – quitte à trahir la vérité de l'œuvre artistique.

Et pourtant une sous-ministresse à quelque chose n'a pas hésité à déclarer le jour de son élection à un Conseil Régional : « La joie m'habite ». Élection ou érection ? Imitation involontaire de Pierre Desproges ? Ou expression à la con ? « Si on féminise tous les corps de métier, quel serait le féminin de chasseur alpin », demandait Thierry le Luron. Au fait, ne va-t-on pas féminiser les noms de famille, comme dans les pays slaves ? Il y aurait des cas embarassants, par exemple pour Madame Jospin ou Madame de Villepin. Et un chanteur à la mode (2008) proclame volontiers que « Dieu est une femme ». Ah bon ? Allah aussi ?

Loteur propose comme féminisation des termes de profession la finale -esse (sur le modèle : prince, princesse ; duc, duchesse ; comte, comtesse ; dieu, déesse ...) : fonctionnairesse, jugesse, gouverneuresse, doctoresse (mais cela existe déjà), avocatesse, ministresse, autoresse, caporalesse, commissairesse, mairesse ... C'est lourd, oui, mais ça au moins – c'est français. Quant aux féminins du type auteure, professeure, ils sont à bannir définitivement. Le féminin des noms en -eur n'a jamais été en -eure en français. On peut proposer : auteuse, autrice ... pourquoi pas ? Mais auteure, non ! Si l'on féminise, autant le faire dans les règles, et non en créant des barbarismes arbitraires.

Jacqueline de Romilly : « Pour ce qui est de la langue, elle est chose vivante, certains usages s'y introduisent, sous contrôle de l'Académie française. Nous accueillons quantités de mots, mais on ne réforme pas une langue par décret gouvernemental, en affirmant qu'on ajoutera un 'e', alors qu'il n'est pas conforme au féminin des mots. Il y a des règles habituelles d'évolution. Le féminin des mots en -eur n'est jamais en -eure autrement que par la brutalité. Auteure, c'est horrible. « Ecrivain-écrivaine » n'est pas choquant, cela va seulement contre une tradition de plusieurs siècles, et il n'est pas difficile de dire une femme écrivain. On a malheureusement oublié que le français comprend les trois genres, masculin, féminin et neutre, le dernier étant sous la forme du masculin. Ainsi, l'ancien dictionnaire Larousse expliquait-il plaisamment : « Homme : terme générique qui embrasse la femme. » C'était suggestif. Et voilà que, pour désigner les hommes, on se croit désormais obligés de dire « les hommes et les femmes », ce qui n'a pas de sens. Je serais enchantée qu'on cesse de sexualiser la langue, surtout de façon ignorante, brutale et impérative. »

Les femelles d'animaux, elles, n'ont pas droit en général à un féminin : un crapaud femelle, un singe femelle, un jaguar femelle. Pêché dans Yahoo : « Un requin femelle a donné naissance sans rapport sexuel préalable ». Une requine ne se dit pas. Dommage, car elle est coquine, la requine.

Peuvent aussi être considérées comme féminisations abusives les aposrophes du type : « Françaises, Français ! » ou bien « Parisiennes, Parisiens ! ». Les simples “Français” ou “Parisiens” englobent les deux genres, car en français, le genre masculin n'est pas marqué. Quand on dit donc « Français ! », on sous-entend les deux genres. Pourquoi ne pas dire dans ce cas : « Belges, Belges, Bulgares, Bulgares, Russes, Russes ! » ?

Enfin, des associations féministes ont exigé que les ouragans, qui portaient traditionnellement des prénoms féminins, portent également des prénoms masculins. Peut-être vont-elles aussi exiger que les Érinyes, les Moires, les Furies soient également masculinisées ? Et les Trois Grâces, donc, vont-elles être masculinisées ?

Liste de quelques titres, situations et fonctions que les néo-crétin(e)s tiennent absolument à féminiser, avec ou sans -e final pour les mots se terminant par -eur (barbarismes) :

•  l'auteure
•  la commissaire
•  la consule
•  la député ou la députée
•  l'écrivaine
•  la gouverneure
•  la juge
•  la maire, ou la mairesse (normalement mairesse, c'est la femme du maire)
•  la ministre
•  la préfète, la sous-préfète
•  la procureure
•  la proviseure
•  la professeure
•  variante : la professeure des écoles (double néo-crétinisme)
etc.

Autres féminisations, nettement plus discutables (solécismes) :

•  la mannequin
•  la médecin
•  la membre (membre est toujours masculin, comme le membre viril)
•  la témoin
•  la leader (entendu à la télé : Martine Aubry est la leader du PS). C'est idiot, car on peut comprendre : la laideur.
•  la torero pour une femme torero. A la rigueur, la torera ? ¡ Olé !
etc.

Féminisations possibles, mais bizarres (semi-barbarismes) :

•  la metteuse en scène
•  la prédécesseuse
•  la précurseuse
•  la successeuse
etc.

L'auteur propose aux éventuels lecteurs de prendre connaissance d'une conférence, donnée il y a une treizaine ou une quatorzaine d'années (barbarismes !) par un des ses amis, surnommé « le Gaulois », sur le sujet épineux de la féminisation des termes français.

Deux cas particuliers : 1. les automobiles étaient avant du genre féminin : une Peugeot, une Renault, une Panhard. On ne sait par quelle décision arbitraire, les automobiles sont de plus en plus du genre masculin : le Ford, le Chevrolet, le Volkswagen... 2. le mot clope était avant masculin : un clope. Ce mot désignait plutôt un mégot. Il est passé au genre féminin, et désigne plutôt la cigarette entière. Il y a bien d'autres cas « transgenres », mais il ne viennent pas à l'esprit de loteur.

De nombreux néo-rédacteurs utilisent une forme « hermaphrodite » pour désigner à la fois des hommes et des femmes : Cette escalade n'a pas empêché les forces de l'ordre de s'en prendre de nouveau et violemment aux citoyen-ne-s du 20e légitimement choqué-e-s et exaspéré-e-s par la répétition de ces manifestations illégales porteuses de haine et de discriminations (communiqué du parti « Europe-Écologie-Les Verts »). Inutile d'insister sur le caractère artificiel et surtout très laid de ces formulations. Le parti Ekollo semble aussi ignorer que le masculin n'est pas marqué en français, et qu'il peut désigner à la fois des hommes et des femmes.

Étymologie : féminisation, féminiser, faits sur femme, du latin femina : femelle, puis femme. Il y avait en latin le mot mulier pour désigner une femme (Cf. en espagnol mujer). Femina est peut-être en relation avec fœtus, fetus : enfantement, action de produire. Du verbe fœto (feto), -tare : pondre, féconder.

Féminisme : une mise en pratique de la correction politique, c'est d'attribuer un poste dans une société ou dans un organisme, – voire au gouvernement, non pas en fonction des compétences d'une personne mais en raison de sa provenance sociale, de son sexe etc. C'est ainsi que nombre de postes sont attribués à des personnes simplement parce qu'elles sont noires, ou parce que ce sont des femmes, pour respecter certains quotas. Femmes, réjouissez-vous ! Avant, vous étiez des femmes, maintenant vous n'êtes plus que des quotas. C'est une grande victoire du féminisme politiquement correct.

Loteur tient à saluer comme il convient une grande victoire du féminisme triomphant, à savoir la suppression du terme « Mademoiselle » des formulaires administratifs (2012). On doit cette magnifique victoire à des associations comme « Les chattes de garde » ou « Osez la chatte », qui sont parvenues à convaincre les puissants cerveaux gouvernementaux d'adopter un texte qui raye d'un trait de plume quelques siècles d'une pratique honteuse en France : la disctinction entre femme non mariée et femme mariée. On va bientôt suivre l'exemple de nos amis anglo-saxons, en inscrivant dans les formulaires administratifs : Gender = Male / Female ou, en vieux français : Genre = Mâle / Femelle. La disparition de « Mademoiselle » va dans l'esprit de la théorie du genre et du mariage homo, appelé non sans humour « mariage pour tous » par les néo-crétins gouvernementaux. Bref, un pas de plus vers la destruction de la société occidentale et de ses valeurs traditionnelles. Chose plus grave encore, ce sont des associations, des officines rétribuées par l'État (et donc par nos impôts) et par des hommes politiques qui maintenant érigent les normes du vocabulaire français. Un pas de plus vers le fascisme, qui commence toujours par la perversion des mots.

Les lobbies (groupes de pression) féministes tapent sur tout ce qui pourrait porter atteinte à la femme ou à l'image de la femme (discriminations, femmes battues, excision etc.), ce qui est en soi une bonne chose. Par contre, il semble qu'il y ait un grand silence en ce qui concerne les familles polygames venues d'Afrique, et les mariages forcés, dénommés respectueusement tradition. Et N. Sarkozy a pourtant déclaré : « Il n'y a pas de place en France pour la polygamie, pour l'excision, pour les mariages forcés, pour le voile à l'école et pour la haine de la France ».

Féministe : espèce animalement correcte. Peut, hélas, se reproduire, car généralement pourvue d'ovaires. Les Chattes de garde en sont un exemple.


Une chatte de garde

Femme : vertébré mammifère, embranchement des hominiens. Elle est considérée comme la « moitié du ciel » par Mao Tsé-Toung. L'autre moitié étant l'homme.

De Frédéric Dard ce jugement : « Il existe trois catégories de femmes : les putes, les salopes et les emmerdeuses. Les putes couchent avec tout le monde, les salopes couchent avec tout le monde sauf avec toi, les emmerdeuses ne couchent qu'avec toi ». Jugement macho qu'on peut tempérer en détournant ces paroles de Denis Diderot, qui écrivait à propos de Mozart : « Pour parler de Mozart, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel » : Pour parler des femmes, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel.

La femme (« Difficile de vivre avec, impossible de vivre sans ») est sans doute une des plus belles conquêtes (amoureuses) de l'homme. En général, on estime que les dix plus belles années de la femme se situent entre vingt et vingt-deux ans. Mais ces dix années-là en valent facilement vingt. De sorte que beaucoup de femmes passent de vingt à quarante ans, directement.

Étymologie : femme vient d'une racine indo-européen *dhe : têter, qui a donné en latin femina, et fetus : grossesse, d'où fœtus, faon, et aussi felix : fécond, fertile, puis heureux, car la félicité se comptait en nombre d'enfants. La racine *dhe a aussi le verbe felare : têter, d'où fellation [femme et fellation sont de même racine : un ex-patron du FMI serait d'accord]. Il est probable que les mots fils et fille soient aussi liés à ce radical.

Fenêtre : laps de temps idéal. Semble initialement venir de l'astronomie : Pour lancer la fusée sur Saturne, on dispose d'une fenêtre de 2 heures. L'usage s'est de plus en plus répandu : Il faut retracer ses activités durant cette fenêtre de 4 heures.

Il existe aussi des fenêtres de tir, qui ne sont pas des meurtrières, comme dans l'ancien temps, mais tout simplement synonymes d'occasions favorables. Trouver la bonne fenêtre de tir : accaparé nous dit-on par bien d'autres priorités, (retraites, burqa, relations franco-chinoises...), le locataire de l'Elysée n'est pas pressé de faire place nette à France Télés.

Étymologie : du latin fenestra : ouverture, fenêtre. Même racine que le mot grec
φως, φωτος (phôs, phôtos) : lumière.

Fenêtre : en informatique, désigne un cadre qui s'affiche sur l'écran, et dans lequel s'inscrivent des données (texte, image...) Un célèbre système de gestion informatique tire son nom du mot anglais window (fenêtre) ; il est tellement bogué (mauvais) qu'il est vrai qu'on peut le jeter par la fenêtre. Beaucoup de personnes, connaisant peu l'informatique, disent 'tableau'. Ces mêmes personnes disent souvent 'allumer' une fenêtre pour l'ouvrir, et 'éteindre' une fenêtre pour la fermer (1).

Ferment : c'est nouveau, ça vient de sortir. Un doudou (peluche pour enfant) peut maintenant être un ferment. Mais un ferment de quoi ? Ferment révolutionnaire ? Ferment actif ? Ferment du terrorisme ? Ferment divin ? Un doudou ferment serré dans ses bras, l'enfant a été questionné à la barre pendant près d'une demi-heure par le président de la cour (actualités Yahoo, 01.11.2008). Il devrait y avoir de vrais correcteurs pour les articles, et il ne faudrait plus se fier aux robots correcteurs.


Il faut remarquer que l'enfant a été questionné (interrogé). Lui a-t-on donné la question ? (2)
D'autre part, le juge de la photo a une robe rouge bordée d'hermine, qui est portée par les premiers présidents
et les présidents de chambre des cours d'appel. Une bien haute juridiction pour une bien petite affaire.

Étymologie : ferment vient du latin fermentum : ferment, levain. Mais si c'est de l'adverbe fermement qu'il s'agit, il est formé sur ferme, qui vient du latin firmus : solide, fort, résistant.

Le mot doudou appartient au langage enfantin, fait visiblement et par redoublement à partir de l'adjectif doux. Aux Antilles (françaises), doudou est un nom tendre donné aux femmes et signifie « ma douce ». Qu'est-ce que t'as, doudou, dis-donc ?

Fertiliser : s'emploie désormais à la place de féconder. A donné une multitude de dérivés : une femelle infertile, son mari est infertile (= stérile). On dit maintenant fertiliser un terrain, au lieu de répandre de l'engrais. Nos vulgaires engrais sont devenus des fertilizers (fertilaïzeur) ou des fertilisants (sic), sans doute plus efficaces – pour polluer. Ces fertilizers sont une importation frauduleuse de l'anglo-américain. On se demande ce que font les douanes.

Fertile, fertilité sont maintenant employés au lieu de 'fécond, 'fécondité'. Dira-t-on de tel artiste qu'il est fertile ou 'fécond' ? Et d'un œuf fécondé dira-t-on maintenant qu'il a été fertilisé ? Lu sur le net : Deux aliments qui boostent la fertilité. Entendu à la french TV : Elle est d'une telle fertilité, votre imagination. Mais il est vrai qu'on dit une imagination fertile.

Antonyme de fertilité : infertilité (= stérilité) comme dans cet exemple pêché dans Y'aourt : L'alimentation peut jouer un rôle dans la libido et l'infertilité. Y'aourt est fertile en inventions en tous genres. Autre exemple : 10 % des couples souffrent d'infertilité (de stérilité).

Étymologie :  du latin fertilis : fertile, productif, abondant. Du verbe fero, ferre : porter. Grec
φέρω (ferô) : porter.

Festif, -ve : qui a rapport aux fêtes, qu'on offre ou sert durant les fêtes : volaille festive (je ne pense pas qu'elle soit à la fête, la volaille), ambiance festive (mortellement ennuyeuse). Prend parfois simplement le sens d'agréable, jouissif : l'eau, c'est pas très festif. Cet adjectif est très en vogue, surtout durant toutes les fêtes sur commande (Noël, St Valentin, Fête des mères etc.) qui ne sont que le produit du marketing. New York, habituellement si festive le samedi soir, ressemblait à une ville morte (festive = en fête, à l'ambiance de fête, qui fait la fête ?). Encore un exemple : Les artistes ne sont pas tous des personnages expansifs qui aiment travailler dans une ambiance de travail festive. Ambiance agréable, joyeuse ? Noter la redondance « travailler dans un ambiance de travail festive » ; « travailler dans une ambiance festive » suffisait, de l'avis de loteur.

Étymologie : Littré ne signale pas cet adjectif, mais il est attesté dès le XVe siècle, et il voulait dire : qui a les caractères d'une fête. Du latin festivus : gai, dérivé de festus : en fête.

Fêtes : moments de liesse familiale ou populaire obligatoires et 'politiquement corrects', au cours desquels l'on est prié de dépenser ses sous pour faire des cadeaux ou aller au restaurant : Noël, 1er de l'An, St Valentin, Fêtes de Mères, Fête des Pères, Halloween etc. Le néo-crétinisme national ou mondial a ajouté à cette liste la Fête des Secrétaires (curieusement, il n'y a pas la Fête des Patrons), la Fête des Grands Mères, la Fête des Voisins… Et évidemment, l'ambiance ne saurait être que festive. Il n'y a plus de saints du calendrier (désacralisation de la vie), il n'y a plus que des occasions imposées par le marketing et les marchands de pizzas. Voir plus haut Festif.

Étymologie : du latin festum, festi : jour de fête, fête.

Feu (faire long ~) : s'emploie de plus en plus fautivement dans le sens de 'ne pas durer longtemps' : Les secrets de la « nouvelle » émission de TF1 n'auront pas fait long feu.

appel : 'faire long feu' se dit d'une mèche ou d'une amorce qui met longtemps à brûler, et ne déclenche rien.

Étymologie : feu, du latin focus : foyer où brûle un feu, bûcher, réchaud ; famille, foyer. Le latin employait, pour désigner le feu, le mot ignis (cf. ignifugé, et le russe огонь (ogon') : feu).

Feuille de route : mot emprunté au vocabulaire militaire, et désignant un document permettant à un soldat de se déplacer. Synonyme maintenant de 'directives', 'guide', 'mission', 'objectif', 'plan', 'programme' dans le langage des journalistes ou hommes politiques mondialisés, c'est-à-dire néo-crétinisés. La feuille de route pour l'instauration de la paix au Moyen-Orient. Ces plans, apparemment, sont d'une totale inefficacité. La fondation Mozilla a mis à jour la feuille de route du navigateur Firefox avec notamment les dates de disponibilité des versions 3.6, 3.7... Ou bien : Au travers d'une communication présentée au Conseil des ministres du 11 mars, Eric Woerth a présenté la feuille de route relative à la fonction publique.

On peut même trouver sur les sites à la pointe du progrès, au lieu de « guide, catalogue » le mot anglo-américain roadmap : « Notre confrère MachinTech vient de publier la roadmap très complète des processeurs Intel qui devraient débarquer sur le marché avant la fin de l'année... » C'est le débarquement.

Étymologie : feuille, du latin classique folium : feuillage, feuille.

Route, du bas latin via rupta, littéralement : voie rompue, voie qu'on a faite en rompant (perçant, ouvrant) la forêt et le terrain. Initialement, la route ou (via) rupta, c'était une grande allée percée dans une forêt, pour la commodité du charroi ou de la chasse. Verbe rumpo, ruptum, rumpere : rompre. Rumpere viam : ouvrir une route, un chemin. Route est donc de même racine que rupture.

Fichage (néologisme) : flicage. Les deux mots sont inter-changeables en néo-langue française. On peut dire aussi bien : le ministère de l'Intérieur établit le fichage de tous les citoyens, que le ministère de l'Intérieur établit le flicage de tous les citoyens. De même, on dira : nous sommes tous fichés ou nous sommes tous fliqués. Il semble que fiché, fichage soient dus à la prononciation auvergnate d'un ministre.

Étymologie : pour fichage, le seul sens reconnu par les dictionnaires est le fait de ficher : faire pénétrer par la pointe, ou le fait de fixer sur quelque chose de pointu. Littré ignore ce mot. Il a donc été noté comme « néologisme ». Dans l'acception actuelle, il s'agit apparemment de mettre des données en fiches, c'est-à-dire, en fin de compte, dans des bases de données informatiques.

Du latin vulgaire *figicare puis *ficcare, dérivé du latin classique figo, fixum, figere : enfoncer, planter, fixer, attacher. Étymologiquement, ficher serait en rapport avec fixer. Au départ, une fiche est une tige de métal destinée à être enfoncée dans quelque chose. Ce mot, note Littré, désigne aussi un feuille de carton sur laquelle on écrit des titres d'ouvrages ; quelquefois, ce mot est synonyme d'étiquette : Mettre une fiche à un ballot. Le fichage est devenu, depuis le Scandale des fiches (1904), synonyme de flicage, d'espionnage.

Fichier : pris par les informaticiens dans le sens de document : fichier audio, fichier vidéo, fichier texte. Un fichier, en français, c'est un ensemble de fiches. Voir File.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Fidéliser, fidélisation (néo-barbarismes) : nouveaux concepts du mercantilisme moderne. Il s'agit d'attirer et de garder une clientèle en la séduisant par divers procédés (promos, deux produits pour le prix d'un ...), le plus efficace étant le système de cartes de fidélité qui permettent aux clients d'avoir des cadeaux, des réductions, des avoirs...

Étymologie : fidéliser, refait sur l'adjectif fidèle : à qui on peut se fier. Du latin fidelis, venant de fides : foi.

Fight (anglicisme, prononcer faɪt ou faïtt) : affrontement ou combat de rue entre groupes rivaux. Les journalistes de la french TV, relatant ces combats n'emploient que le terme fight. C'est vraiment la faillite du français.

Étymologie : de l'anglais fight : combat. Racine germanique *fekhtanan, qui a donné l'allemand fechten : livrer combat. Racine indo-européenne *pek : pincer, plumer. Latin pecto, pexum, pectere : peigner, rosser, "donner une peignée".

Fil (thread (anglicisme, prononcer θred [ tzsred ou à peu près ] ) : ce fil-là n'a rien à voir avec les fils d'araignée, même si c'est sur la toile d'internet ; c'est un thème ou un sujet de discussion, avec une suite (fil) de commentaires, dans les forums sur internet. Le fait de saturer le forum sous un grand nombre de fils traitant du même sujet a pour effet de décourager les intervenants. A donné des choses comme : Je ne résiste pas à la tentation d'ouvrir un fil où on pourra relever les fautes de langage les plus cocasses. Ou bien : « A la demande de l'auteur je clos ce fil » [je ferme le débat, le sujet]. Un ouvre un fil, un autre le clôt. Un grand journal gothique du soir n'hésite pas à écrire : Accédez à plus de 70 fils de dépêches textes et vidéo. Pourquoi textes au pluriel et vidéo au singulier ? Voilà qui est singulier... Lu sur un forum : MERCI DE NE PAS TROLLER CE FIL. Ce langage, réservé aux initiés de la forumsphère, signifie qu'il ne faut pas émettre des quantités de messages qui n'ont pas de rapport avec le sujet. Et puis, le pluriel de fil peut donner lieu à des confusions amusantes : La photo de l'arbuste déterminant ,c’est lui qui l'avait posté dans un de mes fils ! Les enfants servant de relais-poste ?

Étymologie : du latin filum : fil, verbe filo, filare : étirer en fil, filer.

Thread, mot anglais signifiant fil, d'une racine germanique *thræ : tordre, qui a également donné le verbe to throw : jeter, lancer. Cf. allemand Draht : fil. Grec
τρίβω (tribô) : frotter, triturer.

File (anglicisme, prononcer faɪl ou faïle) : ce n'est une file, mais un fichier, ou plus exactement un document en anglais. Dans vos ordinateurs le système Windaube, même francisé, affiche avec obstination Program files, au lieu de Programmes. Il se fiche de nous, sans doute.

D'autre part, file en anglois se traduit par fichier, qui est en français normal un ensemble de fiches. Pour un informaticien anglois, un fichier (file) n'est pas un ensemble de fiches, mais un document. Windaube parle ainsi de fichier audio (fichier mp3), de fichier vidéo, de fichier d'aide, et même de fichier de police ! On savait bien que Windaube était un système de flicage (il s'agit en fait de police d'écriture).

Étymologie : du français file, dans le sens de rang, rangée. Un dictionnaire anglois définit file ainsi : string or wire on which documents are strung (corde ou fil sur lesquels des documents sont enfilés).

Filet (monter au ~) : aller de l'avant, attaquer, se montrer déterminé, agressif ... " Dans cette campagne, je monte au filet, parce que, quand le temps est mauvais, le rôle du commandant c'est de monter sur la passerelle " (JM Le Pen). Difficile de concevoir un commandant de bord monter à la fois sur la passerelle et au filet. Mais les politiques, me direz-vous, sont capables de tout pour réussir, – même d'une bonne action.

On a dans le même registre populaire ou sportif : monter au créneau, descendre au charbon... Voir le Vocabulaire du sport.

Étymologie : XVe siècle : réseau de fil, fait de mailles nouées servant à capturer des animaux. Diminutif de fil. Monter (aller plus haut) : du latin mons, montis : mont, montagne.

Fille mère : en néo-langue française, c'est devenu « mère célibataire », – même si celle-ci vit en couple. L'expression fille mère était peut-être jugée trop dégradante ou insultante ? Il existe de même maintenant (égalité des droits oblige) des pères célibataires.

Aux dernières nouvelles, un enfant orphelin reste un enfant orphelin, et n'est pas devenu un enfant a-parental, ou quelque chose de ce genre. Par contre, s'il vit avec sa mère – ou son père –, cela devient une famille mono-parentale.

Étymologie : fille, du latin filia : fille, féminin de filius : fils. Certains étymologistes rattachent filius (fils) et filia (fille) au verbe fello, fellare : téter (voir plus haut).

Les autres langues indo-européennes utilisent une racine *dght, qui a donné दुहितृ (duhitr) en sanscrit,
θυγάτηρ (thygatêr) en grec, дочь (dotch') en russe, daughter en anglais, Tochter en allemand...

Mère dérive d'une racine indo-eurpéenne riche, qui a donné : mater, matière, mother (anglais), Mutter (allemand), madre (espagnol), मातृ (mātri en sanscrit), мать (mat' en russe) etc. D'une racine *mâ : faire, construire.

Célibat, célibataire, du latin cælebs. Origine difficile.

Final (utilisateur ~) (anglicisme, néologisme, XXe siècle) : se dit d'un utilisateur ou d'un acheteur tout court. Pourquoi final ? Le pluriel est vraiment délectable : Les fournisseurs d'accès peuvent donc proposer à leurs clients finaux des tarifs ADSL bien plus bas. Ou bien : Ce produit n'est pas destiné aux utilisateurs finaux. Finaux ou finauds ? Ou encore : ... mais ces critères doivent être soigneusement examinés lors de l'établissement du cahier des charges pour sécuriser les accès distants des utilisateurs finaux en situation de nomadisme (sic). Ou enfin, lu dans une notice technique : l'utilisateur final initial (sic). Peut-être y a-t-il aussi des utilisateurs initiaux finaux ? Importation frauduleuse de l'anglo-américain end user.

On peut aussi trouver des résultats finaux, par exemple : Encore plus intriguant (sic) que les résultats finaux de l'expérience de Milgram [...] furent la rapidité et la crédibilité du public à embrasser ses résultats. Selon la définition classique, le résultat est la « solution d'un problème, la phase ultime d'un calcul ». Un résultat ne saurait donc être que final.

Étymologie : utilisateur n'est pas attesté dans le Littré. Formé à partir du verbe utiliser, qui vient d'utile, latin utilis, qui a également donné outil. Final vient de fin, du latin finis : limite, frontière.

End, de même racine que le latin ante : devant. End, littéralement, c'était le côté opposé. User, du français verbe user : faire usage de.

Finaliser (néo-barbarisme) : ce verbe est utilisé dans le sens de finir, terminer, achever, parachever, accomplir, compléter, parfaire, conclure, mener à terme etc. par les néo-crétins qui aiment, pour une raison totalement inconnue de la logique ordinaire, compliquer les termes. Il s'agit en fait, on l'aura deviné, d'un anglo-américanisme. Une fois la disquette finalisée (terminée), appuyez sur n'importe quelle touche. Ou bien : Votre commande vient de passer en réalisation. Elle sera finalisée (achevée) dans les plus brefs délais sous réserve de faisabilité (si cela est faisable, possible). Autre exemple : Si l'accord est finalisé (conclu), DSK, qui n'a jamais expliqué à la justice ce qui s'était passé dans sa suite de l'hôtel Sofitel, en aura fini avec les tribunaux américains. Ou encore : En informatique, on parle de versions « alpha » et « bêta » pour qualifier des versions non finalisées (achevées) de logiciel. Les néo-verbes sont très pratiques ; ils ont un grand éventail de significations.

A donné le substantif dérivé finalisation comme dans : Un quatrième disque serait en finalisation (en cours d'achèvement ?)

Étymologie : ce verbe n'est attesté que depuis le milieu du XXe siècle. Vocabulaire philosophique ou technique. Fait d'après finaliser, venant de final. Voir rubrique suivante.

Finalité : c'est normalement le caractère de quelque chose qui tend vers un but précis, c'est le principe des causes finales en insistant sur le « pourquoi », et non sur le « comment » : principe de finalité (vocabulaire philosophique ou théologique). En néo-langue, cela veut tout simplement dire : but. Plus un mot est long, plus il insiste sur l'idée qu'il est censé représenter. À propos de Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale (sic) : Le ministre a même affirmé publiquement que sa «seule finalité» est «le seul bien-être de l'enfant» (les guillemets accolés aux mots est du fait du rédacteur de la phrase, et non de loteur). Autre exemple : L'entreprise a une finalité qui ne peut se réduire à la maximisation (?) du profit. Les informaticiens sont particulièrement friands du mot finalité qui peut prendre les sens de 'but', 'fonction' etc. : La finalité d'un rootkit est d'obtenir un accès à l'ordinateur (backdoor) en toute transparence vis à vis de l'utilisateur.

Étymologie : du latin finalitas, -tatis qui signifiait : désinence, terminaison, cas (d'un mot). Fait d'après l'adjectif finalis : final. Au XXe siècle, le mot finalité appartient plutôt au vocabulaire philosophique : théorie de la finalité.

Fini : ce participe passé est senti comme un adverbe, et est devenu invariable : Fini les vacances ! Fini les beaux jours ! (au lieu de finies les vacances, finis les beaux jours). Un article trouvé dans Yaourt! porte cette illustration : Fini les jolies Miss Météo ? Peut-être est-ce compris comme : c'en est fini des miss, ou bien : c'est fini, les miss.


Loteur ne sait pas si les jolies miss météo sont finies,
mais, en tout cas, c'est la fin du français.

Étymologie : verbe finir, du latin finio, finitum, finire : mettre un terme, limiter, délimiter, achever, mettre fin.

Finissant, finissante : apparemment il s'agit d'un étudiant qui vient de terminer un cycle d'études. La doyenne du département d'éducation de l'Université a refusé de donner à la finissante son diplôme. Ce vocabulaire finit par lasser.

Fins : buts, desseins. Cf. l'expression « à toutes fins utiles »... Peut aussi faire l'objet d'une formulation bizarroïde, trouvée sur Agora-Vox : « Pour les fins d'un éclairage complet... » (afin d'apporter un éclairage complet, ou tout simplement : pour un éclairage complet).

Fissurer (se ~) : c'est le propre de toute coalition, surtout occidentale, quand les intérêts des coalisés divergent. C'est ainsi que la plupart des journalistes de la french TV annoncent sérieusement : La coalition se fissure à propos des divergences sur l'opportunité des bombardements (frappes) contre la Libye. On craint que le mur de la coalition ne s'écroule.

Emploi inattendu du verbe se fissurer, dans le sens de se ternir, s'altérer, être discrédité, être déconsidéré. Aujourd'hui, un an après l'arrestation de l'ex-chef du FMI, l'image de l'ex-femme de chambre du Sofitel continue de se fissurer, cette fois à cause des mauvais traitements qu'elle aurait infligé (sic) à sa fille adolescente (20 minutes point fr). Une image qui se fissure ? Était-elle peinte sur un mur ?

Étymologie : du latin fissura, venant du verbe findo, fissum, findere : fendre. De ce radical vient le mot français fesse, qui initialement signifie la fente entre les deux lobes charnus qui font le charme de maintes gentes dames et damoiselles. Dire la fente des fesses est donc un pléonasme manifeste (manifesse ?).

Fitness (anglicisme, prononcer fɪtnɪs) : sorte de gymnastique, qui se préoccupe de la santé du corps, et les centres de fitness, ce sont des centres de remise en forme. A énormément de prolongements commerciaux, car la santé, surtout en ce qui concerne la minceur, est un créneau porteur : alimentation, vêtements, matériel de culture physique ...

Étymologie : de l'adjectif anglois "fit", of unknown origin (etymonline).

Fixer : actuellement, on ne neutralise plus un incendie, on ne le circonscrit plus, on le fixe, comme par exemple dans cette dépêche d'agence : Marseille: incendie fixé à l'entrée du massif des calanques, 60 hectares brûlés. Également dans le langage populaire : On se fixe ! (Ne bougez pas !)

Et que signifie fixer dans la phrase suivante : Comment fixer la lenteur Outlouk 2003 : problème de chargement ? Réparer, éliminer, résoudre ? Autre exemple : C'est vrai qu'on a pas pensé à hacker nos propres pace-maker [...] et qu'on doit bosser pour trouver un moyen de fixer ça car des vies sont en jeu. De même que dans le jargon informatique, on fixe des virus, c'est-à-dire qu'on les neutralise et les supprime. Cet emploi à contresens provient de l'anglo-américain.

C'est plus rapide, plus facile à prononcer, et de plus (principe novlanguais) : un mot remplace plusieurs idées. Économie neuronale.

Loteur a eu la surprise de rencontre le mot fixeur, dans un article du monde.fr, sans explication aucune. Renseignement pris, il s'agit tout simplement d'un "traducteur" ou d'un "interprète", mots d'une très grande difficulté de compréhension en français. En fait, un fixeur est un homme qui parle la langue du pays et connaît parfaitement le terrain. C'est donc à la fois un guide et un interprète. Ils ont recruté un traducteur, Reza, un garçon d'une trentaine d'années, frère d'un fixeur connu des reporters français. Question : quelle relation y a-t-il entre un guide-interprète et le verbe fixer, qui veut dire rendre immobile, attacher fermement ? Peut-être quelqu'un d'installé de longue date dans une région ? Mais un fixeur, c'est celui qui fixe, et non celui qui est fixé. Absurdité de langage, propre à la novlangue.

Étymologie : du latin fixus, participe passif de figo, fixum, figere : ficher, enfoncer, fixer. Voir Fichage.

Flash (anglicisme, prononcer flæʃ ou flache) : « éclair » en anglo-américain. Ça peut être le flash d'un appareil photo, ou bien un éclair d'intuition (avoir un flash). Ce peut aussi être une info très brève. Polysémie habituelle des mots en novlangue qui a, voyez-vous bien, parfois des fulgurances.

Verbe : flasher, dans le sens de photographié sur une autoroute, une ligne de parcours ou d'arrivée. Il [le navigateur François Gabart] a dû réaliser dans la nuit de samedi à dimanche une traversée à grande vitesse - flashé à 18.5 noeuds de moyenne sur 24 heures - et à haut risque du Golfe de Gascogne et de son trafic maritime dense (sport24 point com). On se demande à qui ou à quoi se rapporte le participe flashé : au navigateur F. Gabart, ou à traversée qui précède directement le participe ? Et pluis flashé quand il s'agit d'une course de bateaux, ça fait un peu ridicule (un nœud = 1,852 km/h ; 18,5 nœuds ≅ 34 km/h). Chronométré eut mieux convenu. Il faut noter d'autre part la notation 18.5 au lieu de 18,5 et la graphie noeud au lieu de nœud. Pourtant il est facile de faire l'œ en appuyant sur Alt + 0156 dans le système Windaube.

Étymologie : de l'anglais flash : éclair. Mot d'origine germanique qu'on retrouve dans le suédois dialectal flasa (= brûler vivement).

Flasher (anglicisme, prononcer flaché) : ce terme s'emploie dans le sens de : avoir le béguin pour, avoir un coup de cœur pour. J'ai flashé sur cette voiture. Les jeunes disent maintenant kiffer. Sans doute parce qu'ils se bourrent de kif (haschish).

Flashy (anglicisme, prononcer flæʃɪ, ou plus simplement flachi) : se dit d'une couleur vive ou criarde, « fluo ». Cet adjectif, tiré de l'anglo-américain, reste invariable, même au féminin ou au pluriel : une couleur flashy, des couleurs flashy. « Couleur vive » ou « couleur fluo » ne suffisaient pas ? En enlevant certains détails comme les grosses jantes et la peinture très flashy, vous obtenez une vision précise de ce que sera le crossover 2008 de série. Remarquer l'orthographe crossover au lieu de cross-over ().

() économie de signes ?

Étymologie : voir paragraphe précédent. Le dictionnaire Harrap's de loteur indique que flashy veut dire : tape-à-l'œil.

Flexible (néologisme économique) : ne signifie plus qui fléchit ou se courbe facilement, souple, mais qui s'adapte à n'importe quel emploi. Et la flexibilité, c'est donc la possibilité d'accepter n'importe quel emploi, surtout s'il est mal payé. Comment concilier flexibilité et sécurité de l'emploi en France, se demande gravement lexpress point fr. « C'est inconciliable », répondent loteur et les syndicats. L'on a donc détruit le métier traditionnel pour le remplacer par une adaptation flexible et changeante, variant selon les besoins des grands oligarques. Et d'un employé flexible, on peut dire : « Courbe la tête (devant ton employeur), fier si cambré » (Sicambre, normalement, mais si cambré va beaucoup mieux ici).


La flexibilité dont rêvent tous les patrons :
... pour mieux baiser les salarié(e)s.

Dernière trouvaille des pontes de l'économie et des organisations patronales : la flexi-sécurité, qui est définie comme « davantage de souplesse lors de l'embauche et du licenciement pour l'employeur et, d'autre part, l'assurance pour le salarié de conserver tout ou partie de ses droits ». Une façon supplémentaire d'arnaquer en douce les salariés. Exemple tiré d'un forum à propos de l'accord signé sur les contrats (janvier 2013) entre le patronat et les syndicats : La CFDT salue l'accord sur la flexisécurité, le qualifie même d'historique ! Le mot est aussi hideux que l'idée.

Étymologie : du latin flexibilis, venant du verbe flecto, flexum, flectere : courber, ployer.

Flipper (anglicisme, du verbe to flip : perdre la boule) : être en désarroi, ne plus savoir que faire. Ce type-là, il est en train de flipper. Pour les amateurs de séries de télévision, cela n'a rien à voir avec Flipper le Dauphin.

Flirt (anglicisme, prononcer flɜ:t) : relations affectives ou de charme. Quant au verbe « flirter », il signifie avoir des relations affectueuses ou sentimentales avec quelqu'un du sexe opposé, essayer de séduire, et il est devenu synonyme de : être proche de, avoisiner. Les températures diurnes qui flirtent avec les 50° C à Bagdad ne chutent que très peu la nuit. Style journalistique discutable, vu l'atmosphère prêtant peu à la bagatelle régnant à Bagdad (juillet 2007). Autre emploi, très discutable aussi : La plupart du temps, les niveaux [de radiation] flirtaient avec les seuils sanitaires. Étant donné qu'il s'agit de la catastrophe de Fukushima (mars 2011), le terme flirter est ici malheureux, les radiations atomiques se prêtant peu aux émois amoureux. Voir Tutoyer.

Étymologie : origine anglaise assez obscure. D'aucuns ont avancé que flirt, flirter viendraient du français "conter fleurette", mais ce n'est pas sûr.

Flop (anglicisme, prononcer flɒp) : parmi les mots anglais qui ne cessent d'enrichir notre belle langue, voici flop. Ce tellement beau mot anglois veut dire « échec », bide ; ce même mot ‹ échec › vient d'une expression persanne signifiant : "le roi est mort" (cf. le jeu des échecs). Il faut avouer que l'onomatopéique flop est beaucoup plus élégant qu'échec. 2011 a été riche en succès et... en flops, titre un article sur internet. Un autre article reprend la formulation : Les tops et les flops de la saison télé, et ajoute : Boom des shortcoms (TV-mag point net). Qu'est-ce qu'une « saison télé » ? Et des « shortcoms » ? Lexpress point fr titre : Bi-Bop, le big flop de France Télécom. Quant à Plurielles.fr, ce magazine n'hésite pas à écrire en néo-charabia : Top Flop mode hiver : Sarah Jessica Parker vs. Paris Hilton. Langage onomatopéique, langage SMS, le français n'en finit pas d'en chier baver.

Étymologie : doublon du verbe to flap : tomber lourdement, s'écrouler (etymonline).

Flotte : ce mot signifie un ensemble de navires (flotte de guerre, flotte commerciale). Par analogie, on parle de flotte aérienne. Ce mot a été détourné de son sens initial depuis quelques années, et signifie aussi maintenant un ensemble de véhicules. Avant, on disait un « parc automobile ». Exemple trouvé dans un media : Le Figaro affirme également, 'de source interne au ministère', que le gouvernement souhaiterait réduire les dépenses de fonctionnement (achat de fourniture, entretien des locaux et des flottes de voitures, abonnements téléphoniques), qui représentent environ 12 % des charges de l'État... Des flottes de voitures ? Des voitures amphibies, peut-être ?

Étymologie : d'un mot d'origine scandinave 'floti' : flotte, radeau. Il y a eu croisement avec l'ancien français flote : abondance, du latin fluctus : flot, abondance. Cf. en anglais : fleet.

Flouter (néologisme) : rendre flou, voiler, en parlant d'une image ou d'une photo. On vous apprend ainsi à Flouter un visage sur une photo avec GIMP en quelques étapes. Et aussi que Google a été obligé de flouter les visages et plaques d'immatriculation en Suisse.

Ne pas confondre avec flouer : duper, tromper.

Étymologie : flouter, néologisme fait à partir de l'adjectif flou. Du latin flavus : jaune ; pris ensuite dans le sens de fané, flétri, faible.

Flouer, variante de l'ancien verbe frouer : tricher au jeu.

Flyer (anglicisme, prononcer flaɪə(r) ou flailleur) : c'est un anglais mot qui remplace les français mots : propectus, tract, affichette, dépliant, plaquette, carton (d'invitation), programme, publicité, papillon, avis. Faites le tri. Le français vocabulaire est tellement pauvre que ce mot s'imposait. A signaler qu'en anglais, c'est flier, avec un 'i' que l'on trouve, et non flyer.

Étymologie : de l'anglais to fly : voler. La racine désignait au XVIe siècle n'importe quel insecte volant.

Focus(s)er (se ~) (néo-barbarisme) : verbe signifiant tout simplement : se focaliser, se concentrer. Tout le monde s'est focussé sur la question. Importation frauduleuse des Anglo-Américains, connus pour leur esprit faux-cul.

Substantif : focus, dont le sens peut être rendu par : gros plan sur, coup de projecteur sur, voire zoom sur. Focus sur cette drôle de découverte ! titre Yaourt! pour elles, toujours à la pointe des néo-crétinismes. Ou bien : Focus sur ces molécules qui nous entourent et qui sont montrées du doigt. Ou encore : « maigres, gros ou ridés... Focus sur les genoux des stars ! » (on se demande pourquoi il n'y a pas de majuscule à « maigres », qui commence une phrase).

Étymologie : du latin focus : foyer, bûcher, feu. Par extension : le centre (de la maison, d'abord).

Follower (anglicisme, prononcer fɒləʊə(r)) : partisan, compagnon, supporteur, "suiveur". Il s'agit d'une personne qui suit quelqu'un qui a un "compte" Face-Book ou Tweeter. Plus de personnes suivent (sont followers) le titulaire d'un compte, plus grande est la renommée du titulaire dudit compte. On pourrait rendre ce mot à la phonétique désespérante par : admirateur, sympathisant, voire fan. Notion totalement inutile, gadget social sans intérêt. Cette figure de la première radio de France a très vite regretté son geste visant la compagne du président élu François Hollande, au vu du tollé qu'a suscité son tweet jugé «intolérable», «à vomir», «sexiste», par de nombreux «followers» (les guillemets accolés aux mots sont dans l'original). Autre exemple : Dès qu'il [Mitt Romney] en a communiqué l'adresse à ses 44.000 followers sur Twitter, le site a été mis hors ligne. On peut voir que le mot follower suit toujours le mot tweet. Notons aussi que les néo-rédacteurs, par fainéantise ou par ignorance, ne se donnent même plus la peine de traduire le mot, qui devient ainsi une importation frauduleuse, un mot de contrebande.

Étymologie : verbe to follow, d'une racine anglo-saxonne signifiant : accompagner, poursuivre.

Follow-me (anglicisme, prononcer fɒləʊ mɪ) : littéralement : suis-moi, suivez-moi. Loteur ne sait pas trop quel sens attribuer à cette expression, importée frauduleusement des pays anglo-saxons. Je suis dans la première voiture qui suit le follow-me (BFM-Télé). Follow-me : voiture de tête ? Voiture ouvreuse ? Voiture-pilote ? Et puis la formulaion « je suis dans la voiture ... qui suit », ce n'est pas mal non plus. Style de journaliste, qui préfère utiliser des expressions anglo-saxonnes plutôt que de se donner la peine de trouver un équivalent français. Presse et paresse font bon ménage.

Fonctions (les ~ du langage) : selon Roman Jakobson, on distingue :
  • la conative : c'est la fonction du langage qui vise à faire réagir le destinataire du message, à déterminer ou modifier son action ou son comportement. La publicité (réclame), les journalistes et les politiques se servent abondamment de la conative du langage, souvent utilisée avec l'impératif : Goûtez et vous en redemanderez !, Sachez maintenant que..., ou Votez pour moi ! ou encore Votez utile ! On prend les citoyens pour des cons en leur assénant des vérités discutables, des suggestions insistantes (matraquage publicitaire).
  • la émotive. La fonction émotive, ou expressive, du langage est centrée sur l'émetteur. Elle manifeste des émotions ou des sentiments. L'emploi de points d'interrogation ou d'exclamation (écrit), d'intonations (oral) et un certain manque de structure de la phrase sont caractéristiques de cette . Émilie, je euh , ah !, je ... je t'aime, ou bien Oui, Monsieur le Directeur, je euh, je comp..., je suis tout à fait d'accord avec vous. Le manque de culture des néo-crétins, leur peu de maîtrise de la langue, tout cela va souvent dans le sens de la émotive.
  • la cognitive : la fonction cognitive est la fonction qui valorise le contenu du message. On parle ou écrit pour dire quelque chose (textes techniques et scientifiques). Cette est de plus en plus rare, car elle exige structure, clarté et précision.
  • la poétique : c'est la sauce qui fait passer le plat. Plus la sauce est riche, meilleur est le plat (message).
  • la métalinguistique : c'est le code ou langage. Par exemple : "日本語 (nihon-go), c'est du japonais"
  • la phatique enfin, destinée à assurer et maintenir le contact, le plus souvent avec des trucs destinés à attirer l'attention (jingle publicitaire, indicatif musical, tics, expressions ou bruits parasites...)

Étymologie : fonction, du verbe latin fungor, functus, fungi : remplir, accomplir, s'acquitter de, mener à bien. De ce même verbe fungi, on trouve défunt, venant de defunctus : mort, proprement qui s'est acquitté, du verbe defungor, defunctus, defungi, composé du préfixe de et de fungi.

Fonctionnaire (féminin : fonctionnairesse) : insecte bipède parasite de la société. Au temps de Louis XIV, il y avait 11.000 fonctionnaires et les lettres de Paris à Versailles mettaient deux heures pour parvenir à leur destinataire. Il y a maintenant 5.200.000 de fonctionnaires (), et les lettres de Paris à Versailles mettent deux jours pour arriver à leur destination – quand elles y arrivent. Le monde moderne développe le secteur tertiaire (les services), dont les fonctionnaires et les fonctionneresses sont les représentants privilégiés. « Les fonctionnaires sont un petit peu comme les livres d'une bibliothèque. Ce sont les plus haut placés qui servent le moins... » (Georges Clemenceau).

() dont 1.700.000 à l'Éducation Nationale, soit le tiers.

Étymologie : comme pour fonction. De ce même verbe fungi, on trouve défunt, venant de defunctus : mort, décédé, littéralement "celui qui s'est acquitté", du verbe defungor, defunctus, defungi, composé du préfixe de et de fungi. Les fonctionnaires, c'est vraiment la mort.

Fonctionnaires européens : appartenant à une race supérieure à celle de nos fonctionnaires nationaux, ils touchent – en raison de cela – des salaires 3 ou 4 fois supérieurs. Ces « fonctionnaires » décident tel jour de d'obliger les paysans à mettre 10% de leurs terres en jachères, puis tel autre jour, en raison de la baisse énorme et subite de la production de céréales, les obligent à cultiver leurs jachères etc... C'est dommage qu'on ne puisse pas leur interdire,à eux, de se reproduire.

Fonctionnalité (néo-barbarisme) : chez les informaticiens, synonyme tout simplement de fonction, d'option, voire de but. Cette nouvelle fonctionnalité de l'application : cette nouvelle fonction du programme ; les icônes de la barre des tâches ont dorénavant une double fonctionnalité (but) etc.

Étymologie : dérive de fonction, fonctionnel.

Fondamentaux (barbarisme) : loteur ne sait pas trop ce que ça veut dire. Acquisitions fondamentales ? Bases ? Principes fondamentaux ? Principes de base ? Valeurs essentielles ? Entendu de la bouche d'un ministre de l'Instruction publique : « il faut faire en sorte que l'élève qui y rentre [ à l'école ] ait les fondamentaux (Lire, écrire et compter ?) ». Lu sur une page internet : Dans le cadre d'une réflexion sur les fondamentaux (?) en classe de terminale, impulsée par l'Inspection Générale de Sciences économiques et sociales... Ou encore : ces fondamentaux (les bases du langage) devraient être maîtrisés après deux ans de magistrature suprême. Peut-être en relation avec le programme d'éducation d'un génie politique : Nikola [S...] prône un retour aux "fondamentaux" à l'école primaire. A remarquer que si beaucoup de gens – surtout à l'Éducation dite nationale – parlent de fondamentaux, le singulier “ fondamental ” est très peu employé : Le fondamental reste le même, comme a entendu loteur sur la french TV.

appel : fondamental est un adjectif. On ne peut donc parler des fondamentaux de quelque chose. Cet emploi fautif semble provenir de l'anglo-américain fundamentals (principes de base).

Étymologie : du latin fundamentum : fondement, fondation, base, venant du verbe fundo, fundare : bâtir, fonder. Fundus : fond. Racine indo-européenne ayant donné bottom en anglais,
πυθμήν, πύνδαξ (pythmen, pyndax) : fond en grec.

Foodie (anglicisme, prononcer fu:dɪ) : ce néologisme anglais, attesté depuis 1982 nous apprend Etymonline, se traduit par des adjectifs français rares, obscurs ou disparus, à savoir ‹ gourmand › ou ‹ gourmet ›. C'est pourquoi on trouve dans la rubrique Mon Special K (sic, sans accent) de Yaourt! Pour Elles (sic, avec les majuscules) une phrase comme : Toutes les foodies américaines ne jurent que par la pizza sans pain, – recette où on remplace la pâte à pizza par de la viande hachée (?!) Il est vrai que donner en exemple des recettes anglo-saxonnes, cela s'imposait face à la pauvreté de la gastronomie française. Il est vrai qu'employer des mots anglo-saxons, cela s'imposait face à la pauvreté du vocabulaire français.

Ces dames des magazines féminins nous gâtent. A moins que ce ne soit délibéré, les rédactrices farcissant et truffant sciemment leurs articles de tels mots pour forcer la conscience linguistique française à s'exprimer en globish, avant qu'on n'institue le globish langue obligatoire pour tous dans les relations humaines.

Ces dames des magazines féminins peuvent aussi adopter une orthographe anglo-saxonne pour un mot français connu : Optez au maximum pour des matières naturelles telles que le lin, le cotton (sic) ou encore le chanvre (toujours dans Yaourt! pour elles).

Étymologie : foodie, fait d'après food avec le suffixe -ie ; food, d'une racine germanique *fod- : nourrir. Peut-être en relation avec le latin pabulum : pâturage, fourrage, nourriture. Sanscrit pâ (पा) : boire.

Fooding (franglicisme, prononcer fu:dɪŋ) : ce faux anglicisme (le mot n'existe pas chez les Anglo-Américains) doit vaguement signifier : art ou plaisir de la table, de façon simple et conviviale. Emprunt inutile à l'anglais food : nourriture. Mais il est vrai que 'nourrituring', 'tortoring' ou 'bouffing' feraient bizarre.

On trouve dans Gougueule cette rubrique : FOUDINGUE - Guide des restaurants à Paris et en France – 700 adresses enquêtées (sic). Le verbe intransitif enquêter est utilisé avec un participe passé transitif. Et c'est vrai qu'il faut être fou et dingue pour faire confiance aux anglais mots pour de la française restauration ! Autre horreur, trouvée sur internet, dans un site de recettes :


Y'en a qui se foodent de la gueule des gens !
En vieux français, on attribuait des toques. Maintenant, on attribue des foudes (food's).

Étymologie : voir rubrique précédente.

Football (mot anglais, prononcer fʊtbɔl ou fouttbôle), et aussi fouteballe : jeu de ballon, que l'on pousse avec les pieds ou parfois avec une autre partie du corps : torse, tête – sauf les bras ou les mains (sauf pour Thierry Henry). Synonyme : jeu de cons. Ce sport éminemment ridicule, symbole du néo-crétinisme mondialiste (loteur sent qu'il se fait beaucoup d'ennemis), monopolise des temps d'antenne considérables, qui seraient mieux utilisés pour des programmes culturels. Considéré comme un moyen d'expression et de libération des classes défavorisées, il met en jeu des masses d'argent colossales, contraste étonnant et choquant avec l'humble provenance et le niveau intellectuel de ceux qui le pratiquent ou le soutiennent. C'est la victoire des jambes sur la tête. Les joueurs professionnels sont payés des fortunes (des dizaines, des centaines, des milliers de fois le S.M.I.C.), et les billets pour des matches (rencontres) importants se négocient à prix d'or. Les joueurs professionnels sont partie intégrante du phénomène mondialiste en raison des transferts dont ils font l'objet, – transferts négociés très cher. Un état peut même acheter un club entier (Qatar). Certains grands clubs n'ont presque plus de joueurs locaux, mais leurs joueurs proviennent des quatre parties du monde. Où est l'esprit national ? Il s'agit apparemment d'un complot mondialiste, visant à éradiquer les nationalismes, en truffant les équipes sportives de joueurs venus de tous les horizons. Il n'y a plus d'esprit national, il n'y a que le fric. Lors d'une rencontre, une bombe agricole est lancée, un pompier perd deux doigts, mais on joue quand même le match. On voit où se situent les véritables intérêts du fouteballe : le fric avant tout, le sport ensuite. Le sport, et surtout le fouteballe, participent ainsi à la mondialisation, et l'on est prié de s'intéresser aux évolutions de vingt-deux représentants de ce qu'on pourrait appeler l'espèce humaine sur un stade, tandis que les grands oligarques préparent crises et ruine des particuliers.

On peut dire que le football occupe de nos jours la place qu'avaient les jeux du cirque chez les Romains, sans doute avec la même violence. Car il n'est pas rare que certaines rencontres se terminent par des morts dans certains pays. Car maintenant football est souvent synonyme de fric et de violence, mais par forcément de sport. Quant au jeu lui-même ... A noter qu'un joueur de football se dit un footalleur, mais qu'un joueur de rugby se dit un rugbyman. Pourquoi ? Voir Coach, Sport, Supporter, Supporteur.

Étymologie : de l'anglais football, composé de foot, : pied, et ball : balle. Foot provient d'une racine indo-européenne ayant donné pes, pedis en latin, πούς, ποδός (pous, podos) en grec, pied en français, Fuß en allemand etc. Balle : étymologie pas bien éclaircie. En français « soutenu », on ne dit pas football, mais podosphère, exemple FFP : Fédération Française de Podosphère.

Footballeur (prononcer fouttbôleur) : celui qui pratique le fouteballe. Un footballeur qui a réussi voit considérablement grossir et son compte en banque et son ego, en proportion à son taux de célébrité médiatique, tandis que son cerveau reste en général désespérément vide (syndrome de l'homme à cervelle de singe, ou comme dit un chroniqueur : [l'homme qui] cache un vide intellectuel abyssal). D'autre part, une célèbre équipe, qui serait composée de Français, accumule un certain nombre de scandales sexuels, mais sans marquer de buts, de telle sorte qu'on a pu dire de cette équipe qu'elle aimait aller droit aux putes (dans ce cas-là on parle de foutre-balleur [écrit en 2010]).

Fouteux (momoche, ou footeux, mot encore plus moche) : amateur de fouteballe, ou joueur de fouteballe. L'artiste Mancunien (de Manchester) avec son style bien caractéristique, a croqué les têtes de footeux qui font ou ont fait les beaux jours du sport favori (sic) de la plupart des habitants de la planète. Quand on sait que « tête » vient du latin testa : cruche à deux anses, on peut constater que la réalité coïncide parfaitement avec l'étymologie.

Mot hybride, franglais, formé de foot (pied) + suffixe -eux. Pour l'étymologie de foot, voir rubrique football.

Forcené : dans le vocabulaire des journalistes, tout individu qui menace ou retient prisonnières des personnes, le plus souvent au moyen d'une arme. Le forcené, arrêté par les policiers, retenait deux employés qui sont sains et sauf (sic). Le hic, c'est que le « forcené » en question menaçait de faire usage de son arme, mais est resté très poli, et parlementait avec les otages de façon courtoise. Autre exemple : A plusieurs reprises au cours de la prise d’otage, le forcené évoquait auprès des policiers du Raid des envies de suicide.

Étymologie : forcené : hors de sens. « Forsené : personne en proie à une crise de folie furieuse ». Composé de la préposition fors* : hors de, de l'adjectif substantivé sen : raison, intelligence, sagesse. Le 's' a été fautivement remplacé par un 'c', par confusion avec force. Dans le premier exemple cité plus haut, l'emploi de forcené est complèment erroné, puisque l'homme n'était pas hors de sens, mais calme et poli. L'emploi de forcené pourrait convenir dans le deuxième exemple.

Format : dimensions d'un livre ou d'une feuille. Format A4. Aussi, en général : dimension, forme, gabarit, taille. Un format, en français, c'est la dimension d'un livre, déterminée par le nombre de pages que renferme chaque feuille : format in-octavo, format in-quarto. Dans le jargon des traducteurs informatiques (pour les traitements de texte ou autres programmes), format signifie : mise en forme.


Format au lieu de 'Mise en forme'. Encore un néo-crétinisme informatique.

Loteur est tombé sur la phrase suivante qui l'a plongé dans des abîmes d'étonnement : Programmée du lundi au vendredi à 10h55 et 11h20 dès le 28 mai, cette fiction française est adaptée d'un format allemand. Format ? S'agit-il tout simplement de forme, de type, de genre, de modèle définis ? La tendance des journalistes et rédacteurs à jargonner de façon incompréhensible devient agaçante. Il faut toujours « traduire ». D'autre part, la formulation Programmée du lundi au vendredi à 10h55 et 11h20 laisse supposer que deux épisodes se suivent. Autre exemple : La neuvième saison du "Grand Journal de Canal+" sera celle du changement. Si Michel Denisot reste aux manettes de cette nouvelle version, la quasi-totalité des chroniqueurs est remerciée et le format remanié. Format fait penser ici à forme, voire à structure.

Formater : verbe employé à tout bout de champ, venant de l'informatique et dérivé du français 'format' : on formate un disque dur, une disquette, c'est-à-dire qu'on prépare un support numérique pour pouvoir y inscrire des données. Est devenu dans la langue moderne synonyme de : former, conditionner, structurer, façonner, mettre en forme : formater la pensée. A donné aussi le déterminatif préformaté : prédéfini dans un cadre donné. Se rencontre parfois avec deux 't' : formatter. Utilisation bizarre, à définir : mais mon ecran formate les sentiments (met en forme ? conditionne ?)

Sous l'influence sans doute de l'informatique selon les Anglo-Saxons, le verbe formater est de plus en plus présent dans le discours de nos contemporains, comme dans cet exemple : « L'auditeur moyen a depuis plusieurs décennies son oreille formatée pour un discours politique plus alerte ». Formatée = conditionnée ? Principes de novlangue : 1. un mot, plusieurs idées ; 2. plus un mot est flou, imprécis, meilleur il est pour rendre une absence de pensée.

Voir Propaganda Staffel, Sachez.

Étymologie : dans le sens utilisé par l'informatique format et formater sont des néo-barbarismes. Format dérive du latin forma, grec
μορφή (morphé, avec métathèse) : forme, apparence. Verbe formo, formatum, formare : donner une forme, former. D'où fromage (formage), fourme etc.

Formation : semble être pour le Pôle emploi (ex-A.N.P.E.) le synonyme d'emploi, et dans le cadre de la prétendue formation continue, les "conseillers" de cet organisme ne cessent de proposer obligatoirement des stages de formation. L'essentiel étant de rayer les chômeurs des listes du chômage, et surtout de préparer les salariés à une des plus grandes conquêtes de la mondialisation : il n'y a plus d'emplois ni de métiers fixes comme avant les Trente Glorieuses, mais il y a désormais des emplois "jetables", comme des mouchoirs. C'est la flexibilité, autre néo-crétinisme marquant de la fin du XXe siècle et du début de ce XXIe siècle. Les métiers disparaissent peu à peu, ne reste plus que la flexibilité, dans un perpetuum mobile éreintant et dévalorisant. Le salarié doit s'adapter à chaque nouvel emploi par un stage de formation, le plus souvent de courte durée afin que ledit salarié ne devienne pas un spécialiste (et donc mieux payé).

Dans cette optique, les organismes et instituts de formation, en tous domaines, fleurissent à qui mieux mieux ou à qui pire pire. Dermos vous propose un panel (sic) de 2200 formations professionnelles : formation informatique, formation comptabilité ou formation communication... Noter l'emploi de panel (éventail, choix) et l'absence de la préposition 'en' entre formation et les domaines de formation.

Les journées de formation sont facturées à prix d'or, ce qui est une juteuse source de revenus pour ces organismes et instituts d'une part, et une arnaque supplémentaire en raison des prix qu'ils osent facturer à l'État, – et donc au contribuable –, d'autre part.

Étymologie : voir rubrique précédente.

Formulé (barbarisme) : encore un monstre, issu du cerveau d'un créatif de la publicité : KouteKoute, spécialement formulé pour votre chat ... Ce qui signifie sans doute : à la formule spécialement élaborée, à la formule spécialement étudiée pour votre chat. Il faudrait que les génies de la pub apprennent à mieux formuler leurs pensées.

Étymologie : du latin formula : formule, dérivé de forma : forme. La formula était l'acte par lequel le préteur précisait le point litigieux, et déterminait le juge qui devait en connaître. Par extension, certaines expressions qu'il faut prononcer en certaines circonstances : formule magique. Le verbe formuler, note Littré, est un néologisme, qui signifie : énoncer avec la précision d'une formule.

Fortune : la fortune (matérielle) est souvent plus un fantasme qu'une réalité, mais on peut la trouver dans les emplacements suivants : à Paris dans les VIIe et XVIe arrondissements, dans le XVIIe arrondissement (en partie), à Neuilly, à Cannes, à Nice, en Suisse. Mais le plus souvent on la trouve dans les rêves (d'où l'expression : je rêve de faire fortune).

La fortune procure à ceux qui la détiennent le droit de faire n'importe quoi ou presque. Elle assure à ses heureux possesseurs la liberté, l'inégalité et l'égoïsme les plus totaux (hé ! les plus totaux : il faut le faire). Les personnes qui ont une fortune, ou gens fortunés, jouissent de privilèges exorbitants : ils ne payent pas d'impôts ou presque pas, ils changent tous les jours de chaussettes, ils mangent du caviar russe (икра) à la louche en buvant de la vodka (водка) glacée, ils portent ostensiblement une montre Solex à leur poignet, montre tellement véloce qu'on l'appelle « Vélosolex » ; ils vont skier l'hiver à Megève et ils passent l'été à St-Tropez dans un superbe yacht qui ne sert à rien, vu qu'il n'y pas d'emplacement à St-Trop pour accueillir ledit yacht. Le reste de l'année, ils roulent dans une voiture qui consomme beaucoup d'essence et qui ne respecte pas, voyez-vous bien, l'environnement. Bref une vie de rêve, que leur envie nombre de nos concitoyens. Et quand on a la chance d'avoir un papa fortuné, l'on n'a même pas besoin de faire des études pour accéder à une haute place : la fortune dudit papa tient lieu de mérite (toute allusion à un fils à papa fortuné est évidemment fortuite).

La déesse Fortuna

La déesse Fortune est souvent représentée avec une corne d'abondance, et sur sa tête une seule touffe de cheveux qu'il faut savoir saisir quand on joue au loto ou au tiercé. On aurait signalé sa présence près du bar-tabac-loto L'Artaban ce vendredi. Avis aux amateurs. Voir Copie.

Étymologie : du latin fortuna (mot dérivé de fors : hasard) : sort, destinée, hasard, fortune. Vieille racine indo-européenne *bher : porter, produire (latin fero, sanscrit bhar, grec
φέρω (ferô), etc.) Cf. en français fertile, amphore, tous les mots terminés par -fère : mortifère, pétrolifère etc.

Forum (latinisme) : site (ou page) internet qui consacre une tribune libre à tel ou tel thème. Vous trouverez sur ce site internet un forum dédié à la Wifi. Les Anglo-Américains disent newsgroup. Les habitués des forums sont appelés forumeurs et forumeuses comme dans cet exemple : : « ... pseudo d'une forumeuse feministe dans les forums du 'Figaro' ».

On parle, on échange de plus en plus dans les forums. L'anonymat relatif de la chose favorise sans doute ce phénomène. Et de plus, comme on n'a plus le droit d'aller dans un bistrot pour se réunir autour d'une table et parler en fumant, il faut bien que les néo-fascistes au pouvoir permettent au brave peuple de se défouler encore un peu.

On peut cependant reprocher aux forums une uniformité de présentations, aux couleurs le plus souvent tristounettes, sans doute dues à des programmeurs médiocres ou politiquement corrects. L'emploi abusif de l'anglo-américain (pseudos, vocabulaire, expressions...) y est également agaçant.

Voir la rubrique Modérateur et la note (6) de la lettre « M ».

Étymologie : du latin forum : espace libre, place publique, place du marché. Le forum symbolisait la vie publique, la vie courante, la vie politique, les affaires, les tribunaux ... Rien à voir avec les forums informatiques, qui sont des sites consacrés à tel ou tel thème de discussion. Forum est de même racine que for : tribunal.

Foulard (islamique) : partie vestimentaire de certaines femmes musulmanes. Ce foulard est fait pour montrer qu'on est musulmane, autant que pour cacher qu'on est une femme. En parler déclenche en général les foudres des partis islamistes et des ligues anti-racistes (qui mêlent joyeusement racisme et religion). Note de loteur : le fait de réduire la religion à un bout de tissu n'est pas un signe de très haute spiritualité. Voir Burqa.

Étymologie : foulard, d'origine obscure, peut-êtrre du verbe fouler ; foulé : drap léger d'été.

Foulard (jeu du ~) : jeu à la mode chez les jeunes, qui consiste à réaliser un étranglement seul ou à plusieurs, dont le but est de vivre une expérience forte, et de connaître des sensations nouvelles. Ce jeu imbécile est répandu dans le monde entier et semble-t-il depuis longtemps. ‘Conduite à risque’, ‘pulsion suicidaire’, volonté de relever un défi envers soi-même ou de la part des autres (t'es pas cap !) ? En tout cas, expression d'un mal de vivre pervers et mortel. Je suis maman j'ai presque 40 ans [2005] et j'ai joué a ce jeux idiot du foulard quand j'étais ado (très souvent) sans avoir la moindre idée de sa dangerosité, avoue naïvement une mère de famille.


Une variante du jeu du foulard
par le dessinateur CHIMULUS
Le site de Chimulus

Foutage (de gueule) : expression moderne très distinguée qui signifie moquerie méprisante et rabaissante. On prend l'autre pour un con, on se fout de sa gueule. La ministre annonce qu'en 2010 il y aura reprise de l'activité économique. C'est du foutage de gueule ! Le foutage de gueule semble être l'activité favorite des gens en place (Nozélites). Abrégé : FdG, à ne pas confondre avec un autre FdG : Front de Gauche, du regretté J.-L. Mélanchon.

Étymologie : foutage, fait d'après le verbe foutre : baiser ; et aussi faire, fabriquer : se moquer de. Du latin futuo, futuere : avoir des rapports sexuels avec une femme.

Gueule, du latin gula : gosier, gorge. Foutage de gueule n'a aucun rapport avec gorge profonde.

Fracture (sociale) : fossé séparant une certaine tranche socialement intégrée de la population d'une autre moins intégrée ou composée d'exclus. Mise à l'honneur par le président Chirac, c'est devenu le cheval de bataille de la plupart des politiciens. Ces difficultés, ces drames, cette fracture sociale qui menace de s'élargir en une fracture urbaine, ethnique et parfois même religieuse, ne sont pas des fatalités. Cette fracture sociale, autrement dit les inégalités sociales, est le ferment des anciennes luttes de classes, remplacées par, au fait par quoi ? Des constestations, des mouvements sociaux, des accès de grogne ?

Mais le terme novlanguais 'fracture' s'applique maintenant à nombre de domaines, et beaucoup de gens se plaignent de fractures diverses : fracture numérique = inégalité face à l'informatique et à internet (« La fracture numérique s'accroît entre les pays européens »), fracture de l'information (peu ou pas d'accès à l'information), fracture coloniale (héritage du colonialisme : problème d'intégration, de « ghettoïsation » ...), fracture des qualifications (inégalité des chances pour obtenir un diplôme) etc. Avec un verbe fracturer (casser, détruire), non pas une porte ou un coffre-fort comme dans cet exemple : le Mexique fracturé après les élections, ou bien : Globalisation et progrès technique se liguent pour fracturer les contrats sociaux nationaux... Doit-on créer un service traumatologie sociale ?

Étymologie : fracture, du latin fractura, venant du supin du verbe frango, fractum, frangere : briser, rompre, fracasser.

Social, du latin socialis, venant de socius : compagnon. Radical sac, qui a donné le verbe sequor, secutus, sequi : suivre. Les twittermen parlent de "followers" (littéralement : ceux qui suivent), mais il s'agit là de partisans ou de supporters.

Fragile (élève) : on dit aussi élève en difficulté, et (plus maintenant) : faible, voire cancre ou nul... Le fait de stigmatiser la paresse, le manque d'intelligence, de résultats ou d'application serait évidemment une marque de discrimination pour les puissants cerveaux du politiquement correct. L'élève fragile se montera dépendant de l'adulte [...] il est hyper sensible aux réactions affectives de l'adulte, surtout les (sic) réactions négatives. Bref, ce n'est pas sa faute, c'est la faute de l'adulte. Autre exemple : Bien qu'ayant dans les autres matières des bases solides, je suis fragile en maths et je n'ai eu que 12 au bac. Avoir 12, ce n'est pas être si fragile ... enfin, il doit s'agir d'un bac à 80 % de réussites avec des notes gonflées. Et un dernier exemple (notation d'un prof) : Français [11] (11,63)(14.5) Un trimestre fragile. On ne dira jamais assez la désespérance des élèves fragiles.

On infligeait avant aux élèves dits fragiles des châtiments corporels, des claques, des coups de règle. Si maintenant un prof élève la voix, il est passible des tribunaux (parents d'élèves, associations bien-pensantes), ou victime de représailles (amis, cousins, bandes, voire parents d'élèves). Au moins l'Educnat aurait servi à quelque chose : à fragiliser les profs.

(Rubrique rédigée à la suggestion d'Abou Antoun).

Étymologie : même racine que fracture, fragile vient aussi du verbe frangere : rompre, casser. Fragile : qui se casse facilement. Fragile a commme doublon le mot frêle.

Fஃ Mஃ (Francs-Maçons) : dire d'eux qu'ils sont partout : banque et finance, politique, institutions nationales et internationales, et même dans les transports parisiens (RER = Rite Ecossais Rectifié). Il faut gloser gravement et savamment sur le complot judéo-maçonnique. Mais ils sont très unis entre eux.

Étymologie : franc signifiait : libre, de condition libre. En anglais, franc-maçon se dit d'ailleurs free mason. Le mot Franc désignait le peuple germanique qui se sédentarisa en Gaule. L'étymologie de Franc semble être frei : libre. Maçon semble dérivé d'une racine signifiant faire en ancien haut allemand (cf. en anglais to make).

Français (langue ~e) : langue devenue trop subtile, trop compliquée et trop riche pour rendre le vide caractéristique de la novlangue, et de plus en plus remplacée par le globish ou le charabia chez les néo-crétins du journalisme, du patronnat, de la politique ou de la publicité. Rétablir le français, – par un enseignement revalorisé du français –, ce sera rétablir l'esprit français, c'est-à-dire l'appartenance à la France ; ce sera restaurer notre patrimoine national. Dure tâche. De plus, celui qui s'efforce de parler un français correct est tout de suite soupçonné, non seulement de purisme, mais aussi de nationalisme, voire de racisme. Étrange déviation due aux divers néo-crétins qui sévissent en France.


Essai de reconstitution simplifiée de la « généalogie » du français.
Les langues indo-européennes entrent pour plus de 95 % dans la constitution du français,
et le français est redevable de ses structures grammaticales au latin.

Le français cède de plus en plus de terrain face au globish, néo-langue internationale à base d'anglo-américain, d'une grande difficulté de prononciation en raison du nombre immodéré de diphtongues et de triphtongues, et de nombreuses altérations phonétiques. Certains représentants de l'État (ministres ou ministresses) considèrent le français comme une langue morte, et affectent de ne parler que globish face aux caméras du monde entier. On doit vivement remercier ces gens-là pour l'image de la France qu'ils donnent. Inutile de parler des brailleurs chanteurs français, qui pensent sans doute que des paroles en anglois touchent un public plus nombreux.

La palme revient sans doute au P.S., dont les hauts responsables n'hésitent plus à utiliser le globish pour orner leurs maillots de corps : « H comme Hope » (et pourquoi pas H comme sale hope ?), « Yes we Kahn » (les citoyens ont heureusement échappé à ce slogan avilissant), sans parler du « Care » (prononcer kééeu) de Titine. Tout cela est une insulte à la France et au français.

Quelques phrases en français, relevées dans la presse : «MasterChef, c'est du people et du show». Quel souvenir garderez-vous de votre passage au Jamel Comedy Club ?

Le français est jugé trop difficile et compliqué par beaucoup de Français mêmes, qui n'hésitent pas à cracher sur leur langue en disant qu'ils s'en foutent royalement, que tout ça, c'est dépassé, qu'il faut vivre avec son temps, etc. Bref, les règles sont trop difficiles ? Il faut abolir les règles !

Au plus haut sommet de l'Etat, l'exemple n'est pas toujours donné, comme le soulignait le député François Loncle, interpellant le ministre Luc Chatel sur le sujet : « Il (Le Président) multiplie les fautes de langage, ignorant trop souvent la grammaire, malmenant le vocabulaire et la syntaxe, omettant les accords, il s'aventure parfois à employer des termes et formulations vulgaires... » D'après Mediapart, Luc Chatel lui avait répondu que ce langage était une volonté démocratique (sic) d'être compris par tous. D'après nozélites, la démocratie, c'est donc s'abaisser à mal parler.

On estime que les « jeunes » des banlieues utilisent environ 400 à 500 mots courants de français (et peut-être d'autres mots d'origines diverses). D'après une étude sur les singes, ceux-ci reconnaîtraient environ 250 mots. Conclusion : les jeunes des banlieues sont deux fois plus intelligents que les singes. Ce qui n'est pas si mal. Bref, il faudrait que 'français' devienne synonyme de 'sang frais'.

FBI portés disparus : à la recherche du français perdu.   Monsieur Malone, on a besoin de vos services

(F.B.I. peut aussi vouloir dire : Fausse Bonne Idée, comme dans cet exemple : ... l'idée du Président Sarko-Labrunie de retirer leur nationalité française aux criminels d'origine étrangère me semble l'exemple type de la fausse bonne idée). Voir Bien-pensance, Charabia, Mots interdits, Politiquement correct.

Étymologie : français vient de Franc (peuple d'origine germanique). Cf rubrique Franc-maçon.

Française (nationalité ~) : vaste foutoir sous lequel on englobe des tas de gens : Français de souche, Arabes, Noirs, Jaunes, métis. Les distinctions de races et de couleurs ne sont pas politiquement correctes ni juridiquement admises. On range donc dans la catégorie « Français » toutes sortes de personnes. La psychologie des bien-pensants est simple : ils n'ont pas la même couleur de peau que nous, ils ne mangent pas comme nous, ils ne s'habillent pas comme nous, ils n'ont pas la même histoire ni la même culture que les nôtres, ils ne parlent pas la même langue que nous, ils ne croient pas au même Dieu que nous, – donc ils sont Français. C'est le conglomérat bessonnien. C'est ainsi que lors du procès d'un terroriste arabe aux Étazunis, TOUS les journalistes de la french TV ont parlé de lui en disant « le Français Z. M. »

Pire encore, du 07.06.2012 ose écrire à propos de M. Merah : "Je suis le messager d'Allah", a-t-il lancé le 21 mars [...]. "J'en ai pas tué assez", a aussi dit ce jeune Français de 23 ans, se réclamant d'Al-Qaida, qui a abattu froidement trois militaires ainsi que trois élèves et un professeur d'une école juive.

Autre exemple, toujours à propos de la tuerie de Toulouse (mars 2012, quatre morts + trois morts à Mointauban) : Cette nuit, vers 3h du matin, le RAID a pénétré dans un immeuble situé à Toulouse, cernant un jeune Français âgé de 24 ans soupçonné d'être l'auteur de sept assassinats commis dans le Sud-Ouest depuis onze jours (d'après Pure-Merdia). Le « Français » en question est d'origine algérienne, porte un nom arabe et se réclame d'Al-Qaïda. A remarquer qu'entre-temps, l'assasin a gagné un an, en passant de 23 à 24 ans. Précision journalistique.

Encore un exemple ? Le Pakistan a arrêté "un important" chef français d'Al Qaïda, Naamen Meziche, lors d'une opération menée à la frontière avec l'Iran. Loteur est peut-être « vieille France », mais il juge déplacé d'appeler systématiquement « Français » des fanatiques ou des assassins d'origine étrangère.

France : terre chrétienne, ancienne démocratie d'Europe occidentale, appartenant désormais à la Zone euro néo-mercantile. La langue officielle de la France est le français et la moitié au moins des habitants de la France parle français. Mais on trouve aussi d'autres langues : le charabia (surtout chez les informaticiens), le sabir, le volapük, le frangliche, le globish, la langue administrative, la langue fondamentale, la langue naturelle, la langue féminisée, la novlangue, la langue texto, les arabismes banlieusards et une foultitude d'argots.

Par décret gouvernemental, la notion de race n'existant plus, on peut dire que la moitié des Français sont des « souchiens », les autres sont des « non-souchiens » (c'est-à-dire des surchiens ?)

On distinguait avant la « France d'en bas » (le Sud) de la F« rance d'en haut » (le Nord), la ligne de partage étant la Loire. Mais certains officiels désignent par la « France d'en bas » les très pauvres, et la « France d'en haut » les super-riches, le juste milieu n'existant pas.

Étymologie : France vient de Franc (peuple d'origine germanique). Cf rubrique Franc-maçon.

France-Afrique : cette expression désigne un ensemble de mécanismes politiques et économiques qui lie la France à ses anciennes colonies africaines. L'expression « France-Afrique » semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de dirigeants africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance.

Cependant en 1998, l'économiste Verschave rebaptisa ce type de relations du nom de Françafrique, pur barbarisme, visuellement laid, mais qui a maintenant droit de cité, – du moins chez certains journalistes et ce, dans un contexte dépréciatif particulier. La françafrique, ces relations mafieuses (sic) que la France entretient avec l'Afrique depuis les années De Gaulle s'est renforcée à la grande déception des optimistes béats qui avaient vu dans l'avènement de Sarkozy au pouvoir une nouvelle donne (africaboyebi point com). La minuscule à Françafrique, et la majuscule au 'd' de « de Gaulle » sont dans l'original. Autre exemple : "Vous parlez de Françafrique, il y aura la France, il y aura l'Afrique", a dit le chef de l'Etat. On ne sait si c'est le chef de l'État qui avait à l'esprit le laid ‹ Françafrique ›, ou si c'est une décision du néo-rédacteur de Reuters. A noter, encore une fois, la manie horripilante qu'ont les néo-rédacteurs de mettre des guillemets étazuniens "..." au lieu des guillemets français « ... »

France Télécom : le nom de cette société s'orthographie normalement sans accents : France Telecom. Vous vous imaginez en train de dire France teuleucomm ? Tandis que « Télécommunications françaises », ce serait d'un plouc, ma chère. Vous pensez : deux accents aigus, une cédille, et deux mots français correctement orthographiés. De quoi fournir aux Étazunis l'occasion d'entrer définitivement en guerre contre nous.

France Terre d'accueil : erreur d'écriture pour : France Terre d'écueils.

Franchise (néologisme) : la franchise est un accord commercial et juridique par lequel une entreprise appelée le franchiseur s'engage à fournir à une seconde entreprise, dite franchisée, un savoir-faire, une formation et une assistance permanente en contre partie d'une rémunération (Wikipédia). Ça, c'est le sens classique, normal, économique. Mais les têtes pensantes politico-journalistiques se sont emparés du mot dans une nouvelle acception : il s'agit maintenant d'un réseau terroriste, dans lequel les cellules agissent de façon plus ou moins autonome par rapport à leur chef, auquel elles vouent allégeance. Il fallait le trouver. Leclair, MacDucon, Al-Qaïda = même combat. Les "franchises" locales d'Al-Qaeda (sic) continuent de faire planer une menace sérieuse sur la sécurité dans le monde... Voir le Changement de sens de certains mots.

Étymologie : franchiser, néologisme fait d'après franchise, dérivant de franc. Selon l'étymologie, franc signifie libre, or il semble que dans le cas de magasins sous franchise ou franchisés, cette liberté n'est qu'illusoire car le franchisé est lié par un accord commercial et juridique au franchiseur.

Franco-français : niaiserie de langage, reprise abondamment par les journalistes de la french TV et signifiant simplement : typiquement français, strictement français, entre Français. Les querelles franco-françaises sur la retraite. Les pays étrangers en sont dispensés ; il n'y a pas en effet de querelles américano-américaines sur les fonds de pension.

Francophobie : sentiment anti-français. Beaucoup d'associations luttant contre le racisme et la discrimination manifestent ouvertement leur francophobie, de même que les jeunes issus de l'immigration, quand ils sifflent la Marseillaise ou brûlent le drapeau français.

Étymologie : de franco, pour Français, et phobie, venant du grec
φόβος (phobos) : fait de mettre en fuite, épouvante. Φόβος (Phobos) : dieu de l'épouvante. Le sens initial est beaucoup plus fort que l'acception moderne.

Frange : bordure (souvent en forme d'ornement). En tant que bordure, ça se situe donc au bord de quelque chose, et la surface est par conséquent limitée. Quel sens donne à frange la personne qui a écrit, à propos d'un chanteuse à la mode : ... une artiste assez consensuelle, appréciée des grands media comme des plus spécialisés et surtout d'une immense frange du grand public ! Cette chanteuse assez consensuelle est appréciée d'une immense frange du grand public. Voilà un style pour le moins étonnant.

Étymologie : Littré définit le mot frange ainsi : bande d'un tissu étroit qui sert à orner les robes, les garnitures... Du latin populaire frimbia, altération de fimbria : bout, extrémité, bord de vêtement.

Franglais : mot popularisé par René Étiemble (Parlez-vous franglais ?, 1964). Le franglais est un mot valise, composé de français + anglais, et désigne une langue fortement imbibée de mots ou d'expressions anglais, la plupart du temps sans que rien ne justifie l'emploi de ces anglicismes, car les équivalents français existent déjà. Le girls band révélé par Popstars pourrait bientôt faire son come-back. 'Groupe féminin' (girls band) et 'retour' (come-back) ne conviendraient-ils pas ?

Frappe (chirurgicale) : cette expression, abondamment et abominablement utilisée par les militaires et leurs agents de propagande (les journalistes), fait propre, beau, aseptisé, mais en fait c'est aussi imprécis et meurtier que les anciens bombardements. En français normal : bombardement précis (en théorie), bombardement ciblé. Employer le mot frappe au lieu de bombardement appartient à la novlangue (néo-langue) hypocrite et cynique.

A donné le verbe frapper, dans le sens de 'bombarder' : L'aviation turque a frappé une cible rebelle kurde dans le nord de l'Irak. Ou bien : Des missiles Tomahawk et des raids aériens ont frappé les positions libyennes... On peut dire que les décideurs militaires sont de petites frappes. Les journalistes néo-crétins, de façon exécrable, reprennent ces termes (frappe, frapper), à longueur de reportages. Et comme ils n'ont aucune logique, ils continuent à appeler des avions "bombardiers" et non "frappeurs" ou "frappiers".


« La France s'apprête à engager des frappes » (sic).
Quand on sait qu'une frappe, c'est un voyou,
Le Monde devrait soigner son vocabulaire
.


Il est frappant de constater que tous les journalistes emploient les mêmes mots

Comme on n'en est pas à une ineptie près dans la novlangue mondialiste, il peut exister des frappes humanitaires (sic), comme dans cette déclaration : Madeleine Albright [...] a déclaré à la chaîne CBS que des « dizaines de personnes avaient été égorgées à Racak » et que la seule solution était « des frappes aériennes humanitaires sur la Yougoslavie ». On est frappé de stupeur devant tant d'humanité.

N.B. 1 On parlait avant de force de frappe, c'est-à-dire du potentiel de destruction dont disposait un état pour anéantir son voisin. Force de dissuasion ?

N.B. 2 L'emploi du mot frappe semble emprunté au jargon militaire étazunien, qui parle maintenant de « strike » pour dire bombardement, au lieu de shelling, bombing ou air raid.

Étymologie : d'un vieux verbe signifiant s'emparer de, souffleter et aussi insulter, injurier.

D'autre part, en français, une frappe est un voyou : sale petite frappe ! Frappe est le diminutif de fripouille (bandit, vaurien). Utiliser le mot frappe au lieu de bombardement rétablit les choses dans leur contexte véritable : des opérations criminelles.

Fraternité : dans notre 'démocratie', impression illusoire que tous les citoyens sont frères, qu'ils appartiennent à la même et grande famille, qui est La République Française. En fait, à cause de tous les rejetés, les exclus (= pauvres, démunis), de ceux qui sont victimes du racisme, ou de toutes sortes de ségrégations, cette fraternité n'existe qu'entre ceux qui partagent les mêmes richesses, ou à la rigueur ches les F M∴ Voir Égalité, Liberté, Référendum. D'ailleurs, on ne dit plus Fraternité, mais solidarité, ce qui est a même chose, mais en pire.

Étymologie : du latin fraternitas : fraternité. Vieille racine indo-européenne ayant donné भ्रातृ (bhratr) en sancrit, frater (lat.),
φράτηρ (fratêr) en grec, брат (brat, russe), frère (français), Bruder (all.), brother (anglais) etc. et qui signifiait à l'origine porter (?).

Free lance (anglicisme, prononcer fri: la:ns) : anglicisme inutile et qui signifie 'à son compte', 'indépendant'. Travailler en free lance (en anglais moderne, freelance signifie normalement 'pigiste').

Étymologie : en vieil anglais, freelance signifiait mercenaire. De free : libre, + lance : lance (venant du français lance) : soldat armé d'une lance.

French touch (anglicisme, prononcer frenʧ tʌʧ) : « touche française », ou plutôt 'esprit français', 'note française', 'empreinte française'. Loteur a pu lire un article sur le F.M.I. dont le titre était : Mondialisation : la French Touch ; et, dans le premier paragraphe : Ce sont en effet des Français qui ont régné sur le Fonds pour plus de la moitié de son existence. Mais cette touche française sur les organisations économiques internationales les plus puissantes ne s’arrête pas à la 19e rue de Washington... Il est vrai que quand on entend baragouiner les gens de télévision, c'est l'expression french touch qu'on entend le plus souvent. Allez savoir pourquoi les gens de télévision adoptent l' « english touch ».

Étymologie : french, venant de France, français (voir plus haut pour l'étymologie). Touch, venant du français touche, toucher. Latin *toccare.

Fréquences vocales : pourquoi ce type de téléphone (qui fait des petites notes de musique quand on tape sur les touches) est-il dit à fréquences vocales ? Parce qu'elle utilise la gamme de fréquence dans laquelle se situe la voix humaine : de 300 à 3500 Hz. Un téléphone à fréquences vocales produit des notes dans cette gamme pour effectuer une numérotation plus rapide et plus efficace que les téléphones à cadran (à impulsions). Essayez le numéro 01 11 23 21 32 21. Si vous reconnaissez la musique (ça ne vous dit rien, « La vengeance d'une blonde » ?), vous utilisez la numérotation à fréquences vocales.

Étymologie : fréquence, du latin frequens : nombreux, fréquenté, fréquent. Fréquence signifie ici : nombre d'oscillations par seconde d'un phénomène ondulatoire. Vocal, du latin vox, vocis : voix.

Frontal : en frontal : en face, devant (terme informatique). On utilise également ce terme pour des appareils électro-ménagers. Des rédacteurs de notices publicitaires ont le front d'écrire : chargement en frontal (chargement à l'avant, pour une machine à laver).

Étymologie : du latin frons, -tis : front, de même racine que l'anglais brow : sourcil.

Fruit : le résultat de l'accouplement entre l'homme et la femme, c'est l'enfant, fruit de l'amour. Dans le règne végétal, la nature nous propose aussi le résultat de l'accouplement entre des cellules mâles et des cellules femelles sous la forme de fruits, – les plus belles merveilles de la vie, qui régalent nos yeux et nos palais. Ce qui est dit des fruits peut l'être également des légumes, qui sont souvent des fruits aussi : tomates, aubergines, courgettes...

Merveilles que les sociétés multinationales ou trans-nationales s'ingénient à empoisonner avec leurs insectides (pesticides). La société étazunienne Monsalo est une de celles qui empoisonnent le plus, y compris nos chères et précieuses abeilles. Monsalo a également produit l'agent orange, qui n'est pas un fruit, qui n'est pas une orange, mais une arme de destruction chimique, utlisée par l'armée étazunienne lors de la guerre du Viet-Nam. Monsalo est aussi un grand producteur de semences modifiées génétiquement. Comment, quand on a l'esprit sain et le jugement clair, peut-on accorder la moindre confiance à une société qui fabrique des produits de mort et des graines modifiées génétiquement ? Cette société, Monsalo, a vraiment mérité son nom. Voir cet article.

D'autre part, fruits et légumes n'ont plus de goût, plus de saveur, et il faut cinq à dix fois plus de fruits depuis l'an 2000 que pendant les années 1950 pour avoir le même potentiel de vitamines. Grâce aux géants de la distribution, qui veulent globaliser les produits, nos fruits n'ont plus goût à rien, ni surtout n'ont plus de valeur nutritive. Voir aussi cet article.

Étymologie : fruit, du latin fructus : droit de percevoir quelque chose, usage, produit, rapport, revenu, fruit. Dérivé du verbe fruor, fructum, frui : faire usage de, jouir de. Cf. en français usufruit : droit d'usage.

Fuck (anglicisme, prononcer fʌk ou feuk) : mot omniprésent, paraît-il, en anglo-américain, au même titre que merde ou putain en français. Le mot est à rapprocher de l'allemand ficken (baiser), mais il y a une étymologie plaisante – bien que hautement fantaisiste –, que l'auteur retient volontiers parce que ça l'arrange. Sous le règne d'Henri VIII, la population anglaise avait dramatiquement diminué à cause d'épidémies ou de guerres. Henri était inquiet pour l'avenir de son pays. Il s'aperçut qu'il y avait nombre d'hommes et de prostituées dans ses prisons. Il organisa alors des rencontres entre eux pour repeupler son pays. On a appellé ces rencontres : Fornication Under Consent of the King, d'où le mot fuck. Si l'on en croit cette légende (fantaisiste, insiste loteur), plus de la moitié des Anglais et des Étazuniens descendraient donc de putes ou de criminels.

Étymologie : en raison de l'esprit puritain des Anglo-Saxons, l'étymologie de fuck est difficile à suivre. Un dictionnaire anglois précise : « perhaps from a word akin to Norwegian dialectal fukka "copulate", or Swedish dialectal focka "copulate, strike, push", and fock "penis" ».

Fuiter (néologisme, XXe siècle) : en parlant d'une information : transpirer, être rendue publique, être divulguée, être dévoilée, voire disparaître. D'après ce document, qui a mystérieusement fuité de la Thames House – siège des services secrets à Londres... ou bien : Nicolas Sarkozy au 20H de TF1 : des images off (sic) d'un baiser avec Carla Bruni fuitent.

Étymologie : du latin fuga : fuite, du verbe fugio, fugere : fuir, s'enfuir.

Fulminer : emploi récent et transitif (sur le modèle du verbe exploser), trouvé sur l'excellent Yaoù? : Obama fulmine les primes versées à Wall Street (fulmine contre ?)

Étymologie : fulminer, littéralement lancer la foudre, du latin fulmen, -inis : foudre, tonnerre. Littré précise : Fulgur est un nom d'agent du verbe fulgere (= éclair) ; fulmen représente un participe passif du même verbe (= la foudre, qui est lancée).

Fun (anglicisme, prononcer fʌn ou comme foehn) : tout ce qui est drôle, amusant. Pour le fun : pour s'amuser, pour rire. Cet été, faites le plein de fun, peut-on lire sur un magazine. Réclame de la secte Alapom : Partagez le fun ! Emprunt inutile aux Anglo-Américains.

Étymologie : "of uncertain origin", précise un dictionnaire anglais.

Furtif : comme pour le mot maraude, il y a eu glissement du vocabulaire désignant des voleurs vers un sens plus neutre. Chez les militaires, l'adjectif furtif signifie discret, qui passe inaperçu : avion furtif (non repérable par un radar). Ce sens a été repris par les informaticiens, et un programme furtif est un programme qui passe inaperçu aux yeux d'un utilisateur ; c'est le propre des virus ou des chevaux de Troie.

Étymologie : latin furtum : vol, larcin ; fur, furis : voleur. Furtif, c'est ce qui est fait à la manière d'un voleur.

Futur : il n'y a plus d'avenir (le mot 'avenir' disparaît peu à peu), il n'y a plus que le futur – même si un slogan proclame : « Il n'y a plus de futur » (No future, en anglo-américain). Triste évolution, caractéristique de notre époque. On peut en conclure qu'il n'y a ni futur ni avenir.

Le mot futur est d'abord un adjectif : les générations futures. C'est étymologiquement le participe futur du verbe latin esse (être) : qui va être, qui sera. Pris comme substantif, il s'oppose par exemple au passé et au présent dans le système temporel : le passé, le présent et le futur. Le prendre systématiquement comme synonyme d'avenir, – au point de “ phagocyter ” ce mot –, est un abus de langage, une importation frauduleuse de l'anglo-américain. Dans le futur, les actions et tout ce qui se passe est auto-explicite (pourquoi pas 'dans l'avenir' ?) Ou bien cette réclame : Les constructeurs français en première ligne sur la voiture électrique du futur. Enfin, cette phrase d'adieu écrite en anglois par DSK à ses collègues du RMI : Good luck for the future, que beaucoup de journalistes néo-crétins traduisent (mai 2011) par Bonne chance pour le futur ! Et à propos d'un avion expérimental évoluant au Salon du Bourget (2011) tous les journalistes parlent à l'unisson de l' « avion du futur ». Même les ministres se croient obligés d'employer le mot futur au lieu d'avenir : Je sais que nous nous retrouverons adresse (sic) Laurent Fabius à Alain Juppé, avant de le remercier et lui souhaiter «beaucoup de succès dans le futur» (vingt minutes point fr). Autre exemple : Ces 5 villes qui pourraient être détruites par une catastrophes naturelles (sic) dans un futur proche. Et cet exemple, puisé dans maxisciences point com : Révisez vos scénarios de science fiction, le futur de la planète pourrait bien emprunter un tout autre visage. Le futur de la planète = l'avenir de la terre, du monde. Et puis l'expression « emprunter un autre visage », au lieu d'avoir un autre visage, ce n'est pas mal non plus. Il faudrait que nous revenions à l'avenir. En tout cas, c'est symbolique : l'avenir n'existe plus.

Importation frauduleuse de l'anglo-américain, peut-être en relation avec la série de films « Retour vers le futur ». «Tous les futurs sont imaginables pour la Grande-Bretagne [...] Nous maîtrisons notre destin, nous pouvons faire nos propres choix» (traduction d'un discours de David Cameron, ancien Premier ministre anglais, trouvée sur slate point fr).

Pour la conscience linguistique de loteur, le mot futur est plus restrictif que le mot avenir, car il suppose une vue linéaire de l'histoire (Passé → Présent → Futur). Le futur va nécessairement être ; le futur, c'est ce qui sera. Tandis que l'avenir est gros de mille choses, de mille possibilités à venir. La base du futur est le verbe être (futurus : ce qui sera) ; la base du mot avenir est le verbe venir : l'avenir, c'est qui est (ad)viendra. Quand Yaourt! titre, à propos d'un mode d'habitation : Peut-être la maison du futur, il y a contradiction, parce que le futur sera nécessairement, et non pas 'peut-être'.


L'« horoscope » ne prédit pas le « futur » (made in Yaourt!).
Mais l'astrologie peut, à la rigueur, prédire l'avenir.
Deux confusions de termes. Yaourt! doit reviser son français.


Le français : no avenir ?






(1) Une distinguée poitou-charentaise a, elle, bien déclaré : « Une grande voix s'est éteinte... » au lieu de : « Une grande voix s'est tue... » en parlant de la mort d'Aimé Césaire. Peut-on parler ici d'une extinction de voix ?      

(2) La question faisait partie, au Moyen-Âge, des rituels de torture pratiqués par les juges.      



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