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« Le dictionnaire est une machine à rêver ».
Roland BARTHES

« Il n'y a pas plus d'analphabètes dans l'enseignement qu'ailleurs ».
Guy BEDOS

« Le sport est le plus sûr moyen de produire une génération de crétins malfaisants ».
Léon BLOY

« Hâtez-vous lentement et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ;
Polissez-le sans cesse et le repolissez.
Ajoutez quelquefois et souvent effacez. »
BOILEAU, Art poétique

Καὶ ἐποίησεν ὁ Θεὸς τὸν ἄνθρωπον
(Et Dieu créa l'homme...)
La BIBLE






B : la forme de la lettre B, deuxième lettre de l'alphabet latin, remonte à un hiréglyphe égyptien, représentant une maison. Elle ressemblait à peu près à cela ou cela : une entrée et une pièce. En phénicien, le hiéroglyphe passera à . Le signe a subi une rotation de 90° vers la droite, les angles se sont arrondis. Chez les Grecs, une boucle supplémentaire a été ajoutée, le dessin s'est inversé pour donner le béta grec ( Β β ), puis le B latin. Le changement de direction de la graphie des lettres Β est sans doute dû au fait que l'écriture, au lieu d'aller de droite à gauche chez les Anciens, allait chez les Grecs de gauche à droite.

Baby-sitter (anglicisme, prononcer beɪbɪ sɪtə) : équivalent néo-français de 'garde-bébé', 'garde d'enfant'. Ne pas confondre avec baby-setter ou bébé setter (race de chiens).

Étymologie : « Bébé » (Nicolas Ferry) était le surnom du nain de Stanislas de Pologne (1732 - 1798). Ce qui a donné en français : bébé, en anglais : baby. Mais il est possible qu'à l'origine ce ne fut qu'une simple onomatopée, évoquant les premiers mots prononcés par l'enfant, mots centrés autour des « occlusives labiales » : mama, papa, bébé.

Sitter, du verbe to sit : s'asseoir, couver. Baby-sitting est une expression née au XXe siècle. Racine indo-européenne *sed : être stable, qui a donné star, étoile, étable etc.

Bac : abrégé de baccalauréat. Le Bac, que détenaient 5% à peine de la population française au début du XXème siècle, est en passe d’être le diplôme le plus galvaudé qui soit. Cf le cri fameux « 80% des élèves en classe d'âge au Bac ». Aux dernières nouvelles, la génération 2006 aurait connu 82,1% de réussite au Bac. Quand on sait que les écoliers ont manifesté des semaines, si ce n’est des mois, contre le projet du CPE du gouvernement en 2006, on se demande comment ils ont fait. Ou alors, l’on a affaire à des génies (de la bac-élite, somme toute). Quant à la génération 2007, elle aurait connu une taux de réussite de 83,3%.

Chiffres du Ministère de l'Instruction publique : le taux de réussite en 2009 est de :

  • 88,8 % pour le baccalauréat général
  • 79,7 % pour le baccalauréat technologique (technologique doit faire plus moderne que le simple et vulgaire 'technique'.)
  • 87,1 % pour le baccalauréat professionnel
(Le taux de réussite au baccalauréat 2011 est stable à 85,6%, selon le ministère de l'Éducation nationale).

Le pourcentage de réussites a augmenté d'environ 10 % en cinq ans. Devant tant d'impétrants, on se demande pourquoi les jeunes gens parlent de plus en plus mal français, et de tels chiffres laissent rêveur, quand on voit le niveau de culture et d'orthographe des élèves. En fait plus de 80 % des élèves vivent en-dessous du seuil de la pauvreté culturelle. C'est ce que l'on appelle le « nivellement par le Bac ». Par bêtise ou malhonnêteté, les politiques et diverses « autorités » glorifient ce certificat d'inculture, qui est censé assurer à celui qui l'a obtenu une place dans la société. Dernière innovation (juin 2011) : il suffira d'avoir 9/20 de moyenne pour obtenir le bac.

Pour l'anecdote, quand l'auteur a passé son bac, il n'y avait à l'époque que trois bacs : Philo, Math Élem, et Sciences Ex. Il y en a maintenant une dizaine (?) ; plus ça se complexifie, plus le niveau baisse. Il existe maintenant des sites qui préparent au bac ; on peut même écouter des émissions de radio consacrées aux maths, et préparer le bac tout en vaquant à ses occupations habituelles.

L’examen du bac donne lieu chaque année à des retransmissions télévisées, tout à fait indécentes et inintéressantes (questions sur la forme physique et morale des candidats, leur régime, leur temps de sommeil, les vitamines qu’ils prennent etc …) qui mobilisent des temps d’antenne inutiles. C'est encore une fois le degré zéro de l'information. Quant aux résultats, cela donne lieu à des scènes de liesse hystériques quand le (la) candidat(e) est admis(e) (hurlements de joie, embrassades effrénées...) ; à des scènes de désespoir non moins hystériques quand le (la) candidat(e) n'est pas admis(e) (pleurs, hurlements, effondrements dans les bras d'amis ou de parents...). Le Ministre de l'Éducation dite nationale, Ministre d'État, devrait songer sérieusement à établir une cellule d'aide psychologique pour les personnes traumatisées. Voir Rentrée des classes.

P.S.1 Certains paragraphes de la rubrique Bac ont été suggérés par Gilles D., professeur de mathématiques.
P.S.2 BAC (B.A.C.) veut aussi dire Brigade Anti-Criminalité. Loteur est heureux de féliciter la police pour ce sigle.

Étymologie : une étymologie donne baccalauréat comme : [couronne de] baies de laurier. En fait, c'est une altération du bas-latin bachalariatus, désignant un rang de débutant d'abord dans la chevalerie, et puis dans la hiérarchie religieuse et universitaire. Le bachelier, en vieux français, était une jeune noble sans terre. A donné le mot anglais bachelor. Auguste Brachet (Dictionnaire étymologique de la langue française) fait dériver bachelier de baccalaria : métairie, venant de bacca : vache. Au départ, le bachelier était donc un gardien de vaches, un cow-boy en quelque sorte. Par dérivations successives, bachelier en est venu à signifier le vassal d'un seigneur, puis un jeune qui étudie sous la direction d'un maître, avant d'être un jeune diplômé. En vieux français, une bachelette était une jeune fille.

Bacs (être dans les ~) : être en vente, être commercialisé. Se dit surtout des disques (albums dans le langage des néo-crétins) qui sont disposés dans des bacs (étaux [ou étals]) pour la vente. Mais que penser de l'exemple suivant ? Les responsables de la marque n'ont pas encore annoncée (sic) de date précise de commercialisation mais il se dit que la belle italienne serait dans les bacs avant l'été. Il s'agit en fait d'une ... voiture (une Lamborghini) qui peut difficilement prendre place dans un bac.

Étymologie : peut-être en relation avec le latin baccia ou bachia : vase, pot.

Background (anglicisme, prononcer bækgraʊnd) : arrière-plan, contexte, voire expérience chez les néo-crétins acharnés. Background : cette rubrique regroupe tous les articles et aides de jeu spécifiques à un univers en particuliers (sic). Background : depuis 40 ans, Fovrecon est le spécialiste du conseil et des solutions pour les acteurs du monde des télécommunications et des technologies de l’information (technologies de l'information = informatique).

Balayer : sens nouveau : exclure, rejeter. Selon un sondage CSA pour Orange, la presse régionale et RTL diffusé vendredi, les Français comme les sympathisants de gauche balaient tout retour de Dominique Strauss-Kahn en politique. A moins que celui-ci n'ait commencé de balayer devant sa porte.

Substantif : balai, comme dans cet exemple tiré du figaro point fr : Deux jeunes collégiennes viennent à peine d'arriver sur place alors que dans la rue, le balai des ambulances et des voitures de police se poursuit. Que signifie le balai des ambulances ? Le va-et-vient ? Les allées et venues ? Il existe bien des voitures-balais, lors des courses cyclistes, mais ces voitures-là sont chargées de ramasser les courreurs fatigués et qui abandonnent. A moins que le rédacteur n'ait voulu écrire : « le ballet des ambulances ». Ce serait comique si le contexte n'était pas dramatique (tuerie d'enfants juifs à Toulouse [mars 2012]). L'article est , toujours avec sa magnifique faute (4e §).

Étymologie : balayer, dénominatif de balai, en relation avec le vieux français balier ou baloier, du latin ballare : danser. Grec
βαλλίζειν (ballizein) : se trémousser, danser.

Bania (баня en russe) : un journaliste effectuant un reportage sur le bain à la russe, ou bania, s'obstina à répéter tout au long du reportage : le bania, au bania, semblant superbement ignorer que ce mot est féminin en russe. Et, de toute façon, on a tendance en français à féminiser les mots étrangers se terminant par -a. Le journaliste aurait au moins pu se renseigner quant au genre du mot bania. A moins que, ayant trop lu la littérature russe (en français), il n'ait confondu bania et bagne.

Étymologie : bagne, de l'italien bagno : lieu servant de prison. « Il y a [à Tripoli] un grand logis de ceux qu'ils appellent Bagnes ou prisons, qui servent, comme j'ai dit cy-devant, à y enfermer les pauvres esclaves Chrestiens » (lettre d'Arnoul, intendant des galères, à Colbert). Avant, on employait le mots bain ou baing, que le mot bagne supplentera. Italien bagno : bain, du latin balneum : bain, salle de bain. Le « bagno » était un établissement pénitentiaire à Livourne, construit sur un ancien bain.

Bankable (américanisme, prononcer bæŋkəbəl) : ce terme anglo-américain veut dire : rentable, qui rapporte, sur qui (quoi) on peut miser, qui constitue une valeur sûre. Cette politique éditoriale, qui privilégie la quantité de livres signés par tel ou tel auteur bankable au détriment de la qualité.... Ce terme est plutôt employé dans le milieu du cinéma : un acteur bankable. Une fois de plus, avec les Anglo-Américains, l'accent est mis sur le côté vénal. Pour ajouter à l'horreur du mot, beaucoup de néo-crétins prononcent bankeïbeul, et le mot est invariable, comme dans le patois anglo-saxon : Classement des acteurs les plus bankable de France... Ou bien : Jean Dujardin, Marion Cotillard, Guillaume Canet... Tous sont entrés dans le club privilégié des « bankable ». Cependant, le mot peut être trouvé au pluriel : Hollywood : Les 10 actrices les plus « bankables » du moment (remarquer dix écrit 10).

En français : bancable (avec un 'c' au lieu d'un 'k'). Un titre bancable est un effet de commerce réescomptable par un établissement financier auprès d’une banque centrale, ce qui a pour effet de réduire le risque (Wikipédia). C'est donc un titre négociable en banque. Par snobisme ou simple néo-crinisme, ce sont la graphie et la pronociation anglo-américaines qui s'imposent dans les milieux du cinéma – vitrine insolente du luxe et de la vanité.

Étymologie : bankable, bancable sont formés sur bank ou banque. Bank, banque viennent de l'italien banca : table, comptoir de vente. Le mot, initialement, signifiait banc.

Banlieues :   territoires sous la juridiction (ban) d’un seigneur – et non lieux de bannissement comme le prétend un histrion (). Ces communes à la périphérie de grandes villes sont devenues, à cause des journalistes, toujours enclins à dramatiser les choses, synonymes de territoires sans droit ni loi, alors que, comme chacun le sait, il y règne une paix cosmique, baignant dans une musique céleste. Les fenêtres cassées et les dégâts matériels que l'auteur (qui vit en banlieue) constate régulièrement chez lui, ainsi que quelques menus larcins, ne sont vraisemblablement que le fruit du hasard.

() Ce même histrion, à la culture immense, prétend que « l’Islam est en Europe depuis 3000 ans » (sic).


Une vitre cassée chez loteur par d'honorables banlieusards ( ? ).
Étant donné que le remplacement n'atteignait pas 150 euros, les assurances ont refusé de rembourser.
Merci les petits gars !


Les banlieusards – surtout ceux qui composent la jeune génération – parlent une langue bien à eux, sabir incompréhensible et haineux, où ils crachent leur haine envers tout ce n'appartient pas à leur « clan ». Cf. ces paroles de Finkielkraut : « Il faut que la langue française puisse reconquérir ce territoire perdu qu’est le "parler banlieue", manière de haïr la langue dans la langue, supplice infernal infligé à la langue, et surtout handicap effrayant pour le reste de l’existence ».

Enfin, et ceci n'est pas une mince affaire, les banlieues représentent pour certains l'avenir de la France : Parler de l’avenir de la France, c’est parler des banlieues. Loteur, qui réside en banlieue, n'est pas peu fier de représenter l'avenir de la France.

Étymologie : banlieue, littéralement, c'est la lieue du ban, c'est-à-dire l'espace d'environ une lieue (± 4 km) autour d'une ville, espace sur lequel s'exerçait la juridiction du seigneur.

Bannir : rejeter, interdire, exclure, dans le langage des internautes et surtout des « forumeurs ». Ce participant a été banni à cause du contenu de ses posts. Sempiternel emprunt à l'anglo-saxon : to ban (interdire, exclure, suspendre).

Étymologie : le mot 'bannir' vient d'un mot francique qui signifiait : proclamer, convoquer (des troupes). Quant au ban, en vieux droit français, c'était l'ensemble des individus et des territoires relevant de l'autorité d'un seigneur. Et bannir fait évidemment penser à 'mettre au ban' (= exclure). Même racine que banlieue.

Voir Forum, Modérateur.


Un internaute « banni » (exclu)
Le personnage est en gris, et il est frappé d'un signe
qui n'est ni un sens interdit, ni une interdiction de stationner,
mais un mélange des deux.

Bannière : semble avoir le sens de marque commerciale, de panneau publicitaire, voire de magasin, magasins à succursales. Je ne me procurerai plus jamais quelque produit que ce soit en provenance de votre bannière. Sur internet, c'est une image fixe ou animée sur laquelle on clique pour aller sur un site commercial. Ces bannières flash sont donc prêtes à être installées sur votre site, vous n'avez pas besoin de connaître le langage Flash pour les utiliser ! Importation frauduleuse de l’anglo-saxon.

Rappel : la bannière, en français, c'est un étandard, une enseigne. Voir Enseigne.

Étymologie : deux étymologies sont proposées :

1. soit à partir de ban, territoire sous la juridiction d'un seigneur ; la bannière était l'enseigne sous laquelle le seigneur faisait marcher ceux qui lui devaient le service militaire. Bannière serait de même racine que banlieue et bannir.

2. soit à partir du latin bandum, bandeau, drapeau (Littré). Mais cette étymologie est contestée.

Banque : établissement ayant pognon sur rue. Ceux qui habitent dans des banques sont appelés banquiers, ou parfois banksters. Voir Assureur, Escroc. Et quand un directeur de très célèbres établissements bancaires s'appelle Tricheur, voilà qui en dit long sur les mœurs des banquiers ou banksters.

Remarque : quand un banquier vous vous fait faire de mauvais placements tout en le sachant, c'est un escroc ; on parle alors de bankster. Quand il le fait de bonne foi, c'est un incompétent ; on parle alors de saltimbank. Loteur ayant perdu ses maigres économies à cause des banquiers, il s'est promis juré qu'il ne leur confiera plus jamais le moindre sou. Mot d'ordre de loteur (cela rappelle un peu celui d'Éric Cantona) : Il faut ruiner les banquiers.

Relevé dans un article : « Une super entité de 50 grands détenteurs de capitaux :

Enfin, au sein de ce groupe de 147 multinationales, 50 grands détenteurs de capital forment ce que les auteurs appellent une « super entité ». On y retrouve principalement des banques : la britannique Barclays en tête, ainsi que les « stars » de Wall Street (JP Morgan, Merrill Lynch, Goldman Sachs, Morgan Stanley…). Mais aussi des assureurs et ds groupes bancaires français : Axa, Natixis, Société générale, le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne ou BNP-Paribas. Les principaux clients des hedge fund
( ? ) et autres portefeuilles de placements gérés par ces institutions sont donc, mécaniquement, les maîtres du monde ».

Comment les banques font de l'argent :


28 euros de frais pour un (énorme) découvert, comblé immédiatement,
et une interdiction bancaire de 5 ans.
Truander une banque de 4,9 milliards d'euros reviendrait moins cher.



Un banque before (devant) toutes les autres.
Il ne s'agit que du ... Crédit Péquenot qui vient de
se mettre à l'anglais pour séduire les jeûeûnes.
Noter le possessif Ma, pur néo-crétinisme.

Étymologie : voir Bankable.


Vu à l'aéroport de Sofia (Bulgarie) :
Il est marqué en cyrillique : Banka DSK (Banque DSK)
Le directeur de ladite banque a écrit à loteur pour préciser
que ce n'était pas une banque du sperme.

Barbare : étymologiquement, pour les Grecs, le « barbare », c'est un étranger qui ne parle pas grec, qui ne sait que dire bar-bar. « ... il existe naturellement, et pour les Grecs et pour les Barbares, une juste façon de dénommer qui est la même pour tous ». (Platon, Le Cratyle). Les philosophes grecs ont donc répandu l'idée qu'il n'y a pas de compréhension rationnelle du monde sans discours clair et intelligible. Ce mot ‘barbare’ est devenu synonyme d'un être d'une cruauté sauvage et primitive. Avec comme substantif barbarie : la barbarie nazie. Le dévoiement du sens est intéressant à analyser. Celui qui ne sait pas parler, qui ne sait pas s'exprimer devient la proie de la violence. C'est peut-être ce qui se passe dans les banlieues françaises, où l'on affaire à des êtres ne connaissant pas plus de 1.000 mots de vocabulaire, et donc incapables de s'exprimer autrement que par des barbarismes et des actes de barbarie : incendies de véhicules, incendies de bus, ou faire brûler des victimes de leur vindicte irrationnelle. Le feu agit-il ici comme élément expiatoire ?

Étymologie : emprunt au latin barbarus, qui l'a lui-ême emprunté au grec
βάρβαρος (barbaros) : étranger, non grec. Puis : incorrect, grossier, non civilisé.

Barbarisme : procédé moderne de création ou d'utilisation de mots, très prisé des néo-crétins (par exemple : journaleux, hommes ou femmes politiques, publicitaires, informaticiens, agents administratifs etc.). Barbarismes en vogue : alternatif, basic ou basique, citoyen (adjectif), jeunes, sociétal ... Autres barbarismes, classiques ceux-là : aéropage (aréopage), connection (connexion), dilemne (dilemme), infractus (infarctus), pécunier (pécuniaire), renumérer (rémunérer), solutionner (résoudre) etc.

Rappel : le barbarisme, en français, c'est l'utilisation d'un mot dans un sens qu'il n'a pas, ou d'un mot forgé en dépit des règles grammaticales. Les jeunes des banlieues, n'ayant pas de réels moyens verbaux pour exprimer leurs révolte, truffent leurs discours de barbarismes, et se livrent à des actes de barbarie (voir rubrique ci-dessus). Les uns ne vont pas sans les autres.

Il existe une utilisation fautive du mot barbarisme, qui le fait confondre avec « barbarie » : Mobilisation arabe contre le barbarisme israélien, ou bien : Le communautarisme est un barbarisme (il ne s'agit pas du mot communautarisme, mais de l'esprit communautaire, présenté ici comme une barbarie). Autre exemple : Excision et infibulation. Religion ou barbarisme?

A signaler que l'AFNIC, qui gère les noms de domaine, avait interdit le nom de domaine 'barbarisme', qui était un crime selon elle (un crime contre la langue, certes, mais de là à interdire de le prendre comme nom de domaine, y'avait de l'abus). Il y a pour réglementer cela une charte de nommage (sic, autre barbarisme). Par contre, on pouvait prendre le nom de domaine 'solécisme', qui est une faute contre la syntaxe, pire qu'un barbarisme donc qui n'est, lui, qu'une faute contre le vocabulaire. Ou on pouvait prendre sans problème 'trou-du-cul-champignon-tabatière'. Les noms Liberté (sic), ou les noms Bouddha, Dieu, Diable, Christ et christianisme étaient jusqu'en juillet 2011 interdits.

Étymologies : pour barbarisme, voir barbare. Voir également la rubrique Liberté.

Dieu, d'une vieille racine indo-européenne *div qui signifie briller, et qui a donné d'une part deus (latin), Ζευς (Zeus, grec), dieu (français), dios (espagnol), etc. et d'autre part : dies (jour, en latin), day (jour, en anglais), jour, diurne en français, etc.

Diable, du grec
Διάβολος (diabolos) : séparé, coupé en deux. Le Bailly dit à propos du mot Διάβολος : qui désunit, qui inspire la haine ou l'envie ; puis médisance, calomnie. Le diable, c'est le grand calomniateur.

Bouddha, du sanscrit बुद्धा (buddhā) : éveillé, participe passé passif du verbe बुध (budh-) : s’éveiller. Cf. en russe будить (boudit') : éveiller.

Christianisme, venant de Christ, en grec
Χριστός : oint ; χρι̃σμα (chrisma) : onguent, parfum, onction. D'où le Saint Chrème, charisme.

Barbe (mal rasée) : ça a l'air d'être à la mode maintenant pour les hommes occidentaux que se présenter avec une barbe mal rasée. Peut-être pense-t-on que cet aspect négligé fait viril ? Un grand initiateur du genre avait été Lucien (Serge) Guinzbourg, peintre amateur et compositeur de chansons. Mais maintenant, n'importe quel jeune (ou moins jeune) mochécon arbore sans complexe une barbe de plusieurs jours, ce qui fait « crado ». Tenue vestimentaire débraillée, jeans délavés et déchirés, mocheté généralisée, langage dégénéré, le néo-crétinisme avance à grands pas. Ces barbes mal rasées font aussi un peu trop allusion au clan des « barbus » venu d'Orient.

Le fait que nombre de jeunes hommes portent une barbe mal rasée pourrait d'autre part faire penser qu'ils suivent une certaine mode en cours chez les islamistes (style Ahmanidejad) ; mais cette hypothèse ne résiste pas à l'examen. Il est plus vraisemblable que ces hommes suivent le mot d'ordre de l'acteur belge Benoît Poelvoorde qui préconise de se laisser pousser la barbe tant qu'un gouvernement belge stable ne sera pas trouvé (révolution des barbus). En France, c'est peut-être la même chose, – mais en vue d'avoir un vrai gouvernement démocratique, chose qui nous manque cruellement.

Benoît Poelvoorde
et la révolution des barbus

Étymologie : du latin barba, barbe. Vieille racine indo-européenne ayant donné beard en anglais, Bart en allemand, борода (boroda) en russe.

Barbecue (américanisme, prononcer ba:bɪkju, ou bâbikiou à l'américaine, ou barbe-kiou à la française) : synonyme néo-français d'appareil à griller la viande, ou la grillade elle-même. Viens à la maison ce week-end, on va se faire un petit barbecue ! Ou bien : Le barbecue est très convivial pour faire un repas en été avec des amis (hiver exclu, donc). A donné le mot français barbaque. Vu sur une enseigne étazunienne de resto de viande grillée : « Barbe Q » (il faut évidemment prononcer bâb kiou, comme les Anglo-Saxons). Sigle : B.B.Q. Variante turque : chich kebabcue.

Le mot français « gril » ne répond pas vraiment à la définition de barbecue, car il désigne la grille en métal sur laquelle on fait griller de la viande, et non le dispositif entier contenant la braise. Brasero (mot espagnol) conviendrait mieux. Les Marocains utilisent un canoun (ou kanoun), – qui est un petit brasero.

« BARBECUE : appareil dont se sert votre voisin pour vous enfumer », comme le définit drôlement le dictionnaire Sympatico. En général, ces barbecues consistent surtout à faire griller des merguez, des sardines ou des maquereaux, dont l'odeur épouvantable rend allergiques aux joies du plein air des régiments entiers de citadins.


Pour que les voisins en profitent...

Étymologie : barbecue viendrait du haïtien ‘barbacoa’, par l'intermédiaire de l'espagnol, et qui désigne un dispositif pour griller la viande en plein air (un brasero).

Barbu : dans la langue des journaleux, autre appellation pour islamiste intégriste. La question est de mise et c'est sur l'épreuve du Bikini que les barbus sont attendus pour prouver leur bonne foi (slate point fr). Avant il y avait les barbudos cubains, mais maintenant l'on a affaire à des barbus soucilleux sur la morale, et volontiers poseurs de bombes. Les objectifs changent, les barbes restent. Oh, la barbe !

On veut faire de la barbe, des poils un signe de virilité. Par mesure d'hygiène; les légionnaires romains étaient glabres ; cela ne les a pas empêché de conquérir le monde occidental, et une partie de l'Orient.

L'on assiste à un paradoxe : alors que les hommes contemporains s'épilent de plus en plus (bras, jambes, fesses, corps entier...), il y a maintenant tendance, surtout chez les jeunes hommes, à adopter un maintien négligé, en arborant une barbe mal rasée. Veut-on par cela afficher sa virilité ? Voir plus haut Barbe mal rasée.

NB. Les barbus n'ont rien à voir avec les poilus, qui étaient, eux, de vrais hommes.

Barre : terme qui semble issu du vocabulaire du sport. Mettre haut la barre (pour sauter). L'on aura maintes fois l'occasion de le signaler dans ce glossaire, le vocabulaire du sport a fortement envahi le vocabulaire de tous les jours, surtout dans le parler savoureux des journalistes : tacle, cartons jaunes ou rouges, être au coude à coude, être dans les starting-blocks, pole position, dernière ligne droite etc. etc. etc.

Autre explication : la barre est un terme de marine et désigne une partie du gouvernail. Mais on se demande ce que cette explication vient foutre ici, pour parler comme les membres de notre gouvernement. Voir Le vocabulaire du sport.

Baseline ou base-line (anglicisme, prononcer beɪslaɪn ou baselaïne à la française) : voir Marques publicitaires.

Étymologie : base, du français base (voir plus bas). Line, du français ligne. Ligne vient du latin linea, venant de linum : lin, littéralement fil de lin. Le mot baseline est apparu vers 1983.

Baser (sur) : paléo-crétinisme, ayant acquis droit de cité, signifiant fonder sur, établir sur : Ma conviction est basée sur des faits réels.

Étymologie : voir basique, plus bas.

Bashing (anglicisme, prononcer bæʃɪŋ) : loteur a appris ce mot-là au détour d'une phrase d'un article sur le web : Interrogée à ce sujet sur Europe 1, Valérie Pécresse a indiqué "ne pas vouloir participer au Morano bashing" (on admirera l'inversion ici). Bashing, dans ce contexte, signifie théoriquement dénigrement. Pour celle qui a affirmé que « le français était une langue en déclin », il semble normal qu'elle ne daigne pas parler un français correct. Nos ministres jugent sans doute le français trop pauvre ou sans intérêt. Voir Pécresse.

Étymologie : bashing, de l'anglais to bash : frapper, cogner. Cet emprunt à l'anglais est complètement inutile et stupide.

Basic english (anglicisme, prononcer beɪsɪk ɪŋglɪʃ) : volapük, ou langue internationale, réduit à 500 ou 1.000 mots de base, que le monde entier est censé comprendre. C’est en basic english que sont rédigées les notices informatiques et, de plus en plus, toutes sortes d’informations destinées au grand public. C'est une sorte de charabia immonde, truffé de contresens et d'approximations. Voir Globish. Pour les étymologies, voir plus bas : basique, et Anglais.

Basique (barbarisme) : adjectif qui s’impose de plus en plus face aux termes français classiques ‘de base’, ‘élémentaire’, 'fondamental', voire 'banal'. Un concept basique. Certains néo-crétins particulièrement acharnés n’hésitent pas à écrire ‘basic’ : Menu basic (au lieu de Menu de base). Importation frauduleuse de l’anglo-saxon ‘basic’.

Nouvelle idée, nouveau mot : le basic (ou basique). Titre d'un articulet paru sur Yaourt! pour elles : Les basics, c’est fantastique. Définition : Il s'agit d'une pièce intemporelle ( ? ), un passe partout (sic) de la mode qui se caractérise par sa polyvalence et qui se portera de ce fait aussi bien dans des tenues dites « casual » ( ? ) que dans des tenues un peu plus chic. Autrement dit un objet d'utilité publique pour les modeuses (sic) que nous sommes. Ce style dégénéré laisse pantois. Démonstration, une fois de plus, que le ridicule ne tue plus.

N.B. Pour loteur, qui a eu une éducation religieuse, le casuel était la somme d'argent qu'on remettait à un prêtre pour qu'il célèbre une messe. Les autres sens : accidentel ou occasionnel, sont plutôt rares en français.

En français « normal », basique est un terme de chimie qui signifie : qui a rapport avec une base : 'colorant basique'.

Étymologie : base, du grec βασις (basis) : action de marcher, pied et aussi avoir une assiette ferme. Latin, basis : plante du pied, fondement, piédestal. Le terme 'base' en chimie vient du fait que la propriété fondamentale des bases est celle de neutraliser complètement ou partiellement les acides en formant avec ces corps un composé salin stable.

Bateau (être dans (sur) le même ~) : calque de l'anglais to be in the same boat, signifiant = être dans le même cas, dans la même situation, être logé à la même enseigne. Juifs, chrétiens, musulmans et autres, tous sur le même bateau ... (allons-nous couler ?)

Étymologie : origine germanique (bat), qui a donné boat en anglais. La forme française indique qu'elle est dérivée d'un diminutif (batel).

Batterie : ce terme, utilisé normalement pour désigner le système d'alimentation électrique, s'utilise maintenant, à l'imitation des Anglo-Américains, dans le sens de pile. Une batterie plate pour la montre. Des batteries de 1,5 volts (sic) pour la télécommande.

Étymologie : la racine est battre, le fait de se battre. Puis batterie a désigné des pièces d'artillerie disposées en un lieu donné pour se battre. Le sens de batterie électrique est apparu au XXe siècle pour désigner un groupe de piles ou accumulateurs disposés en série ou en parallèle pour produire de l'électricité. Batterie désigne donc un ensemble de piles, et non une pile unique, comme on le voit souvent.

Battle (anglicisme, prononcer bætəl) : bataille en anglais. Mais on voit de plus en plus ce mot dans les articles sur internet, et on l'entend de plus en plus dans la bouche de présentateurs de télévision dans le sens de ... bataille. Exemple piqué avec la fourchette à néo-crétinismes de loteur dans Yaourt! : The Voice : place aux battles (en français dans le texte). Autre exemple : France 2 a pris un risque un diffusant en prime time, et en direct, La Grande battle, une nouvelle émission musicale. Peut-être cela vient-il des jeux vidéos ? Et où est l'intérêt de remplacer bataille par battle ? Même nombre de syllabes, et un mot imprononçable. Il faut être maso ou idiot.

Bavure : ce mot désigne, en graphologie ou en typographie, les traces d'encre qui débordent d'un trait. C'est devenu le synonyme de violence policière ou militaire, ayant entraîné la mort de quelqu'un sans défense. Peut-être que les flaques de sang, accompagnant cette mort, sont considérées comme des bavures ? Un journal ose même parler de bavure à propos d'une écolière palestinienne tuée par des soldats israéliens qui « avaient pris son cartable pour une charge explosive » (sic). Ou encore, cette information sur internet : « Une nouvelle bavure américaine a tué 40 civils afghans, dont des femmes et des enfants, dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé mercredi le président Hamid Karzai ». C'est maintenant clair : pour les journalistes, un assassinat commis par une autorité, policière ou militaire, n'est qu'une simple bavure. Pas de quoi baver des ronds de chapeau.

Étymologie : de bave, baver. Origine peut-être onomatopéique.

BCBG : « Bon chic, bon genre ». Expression vieillie, désignant une personne "bourgeoise", élégante, "chic", au physique avantageux, et de niveau socio-culturel plutôt élevé. Ceci concerne l'apparence physique, – mais pas uniquement : mode BCBG, salon de coiffure BCBG, mariage BCBG, etc. Une autre interprétation de BCBG est « Beau cul, belle gueule », où seul le côté érotique est souligné : une fille BCBG (élégante et bandante).

Le concept de bobo ne répond pas exactement à cette définition, car il existe des bobos pas beaux, et ils sont trop snobs. Le concept de glamour ne répond pas non plus strictement à la définition de BCBG, car dans glamour il manque le côté élégant et socio-culturel.

Beau, beauté : pour Platon, le Beau est l'expression du Bien. Pour Dostoïevskiï « La beauté sauvera le monde » (le prince Mychkine dans L'idiot). Il semble, hélas, qu'avec la laideur affichée universellement (architecture, peinture, musique etc.) le monde actuel, ne connaissant ni le Beau ni le Bien, ne soit pas sauvé de si tôt. Dorénavant, le Beau est l'ennemi du Bien. On attend un nouveau Messie. Voir Art, Art abstrait.

Étymologie : beau, du latin bellus : joli, charmant, aimable.

Beauf : abréviation de beau-frère, terme inventé par le dessinateur Cabu. Le beauf symbolise le mauvais goût satisfait de soi, avec une intelligence aussi plate que son écran de télévision à 1 500 euros ; il est en général grand amateur de bière et supporteur braillard d'une équipe de fouteballe. Ses préjugés lui tiennent lieu de culture. C'est l'image d'un nouveau type de Français moyen, passionné de « tuning » (accessoires auto) dernier cri et merde in China. Excitée par le pastis et la bière, sa libido lui permet, hélas, de se reproduire. Il donne volontiers comme prénoms à ses enfants ceux de héros de séries B américaines. Féminin : beaufette ; antonyme : bobo.

Beïjing (sinisme) : voir Pékin.

Best of (anglicisme, prononcer best ɒf) : « le meilleur de » ; il s’agit des meilleurs titres (de chansons), ou des meilleurs moments ou des meilleurs extraits (de scènes, de sketchs etc…). Expression souvent utilisée par les animateurs de radio ou de télévision, qui semblent ignorer les mots français palmarès, anthologie, florilège ... Avec un superlatif : maxi best of (sic). Voir Top.

Lu sur internet cette 'pub' : Les 25 Best Offres, en jouant lamentablement sur les mots best of et offres Le plus curieux, c'est que le créateur de ce crétinisme semble fier de sa trouvaille, puisqu'il la répète souvent.

On observe quelquefois la graphie best off, en supposant sans doute que le mot anglais off signifie 'extrait de', 'tiré de'.

Étymologie : d'un mot anglais bet ou bot (cf. le comparatif better), superlatif : betst réduit en best. Bot signifierait au départ : remède, réparation.

Best-seller (anglicisme, prononcer best selə(r) ) : ce paléo-crétinisme désigne depuis longtemps un succès de librairie. On doit manquer de mots français, sans doute, surtout dans les milieux de l'édition et des libraires.

Lu sur capital point fr cette phrase, ou l'expression best-seller peut être traduite par 'meilleure vente', 'le plus vendu', 'succès commercial' : Alors qu’elles envahissent le rayon biscuits, les marques de distributeurs calent devant l’empire de l’américain Kraft Foods : Pépito, Petit Ecolier, Mikado, Petit Beurre... -Derrière ces best-sellers, pas mal d’innovations et beaucoup de marketing. On se demande aussi ce qui signifie le tiret ( - ) accolé à Derrière. En tout cas, on ne nous avait pas habitués à ce best-seller en dehors les publications littéraires.

Bêtisier : à chaque fin d'année, le téléspectateur n'y coupe pas. Il a droit au fameux bêtisier, ou émission sur les ratés des hommes politiques, des artistes ou autres citoyens d'importance, passant surtout à la télévision. Ce ne sont que chutes, lapsus, erreurs, ou gags déplorables pour amuser le bon peuple, et lui faire voir les personnalités comme étant faillibles, elles aussi. Si, de plus, il y a quelque détail croustillant (comme dans une célèbre séquence sur les “ rapports ” entre Edith Cresson et Laurent Fabius), alors là, ça passe durant des années sur toutes les chaînes. Ça donne aux gens importants un semblant d'humanité d'une part, et ça permet au bon peuple de se gausser des huiles à moindres frais d'autre part. Variante : bêtisier des animaux, où ces braves bêtes vivent des situations parfois cocasses.

Il existe aussi des émissions, navrantes de stupidité, qui projettent des vidéos privées, où les gens se cassent la gueule de toutes les façons, ce qui met en joie le brave téléspectateur, qui veut en avoir pour son argent.

Certains se souviennent de La Foire aux cancres, de Jean-Charles, où cet auteur présentait un florilège de perles de cancres () ; il existe aussi les perles des appréciations des professeurs, les perles du facteur, les perles de l'administration, etc.

() On disait encore en ces temps reculés : un cancre et non pas un "élève en situation d'échec", prériphrase absconse et stupide.

Tout cela permet de rire des bévues des autres. Finalement, un des fondements du rire, c'est bien la malveillance.

Étymologie : bêtise, vient de bête, latin bestia : bête. La bêtise, c'est littéralement ce qui est propre aux bêtes.

Beur, beurette : verlan du mot 'arabe', avec sa féminisation. Ces momoches désignent les descendants d'immigrés maghrébins en France. Non seulement les mots sont moches, mais encore ils présentent une réalité déformée, – réalité non seulement sur le plan linguistique (arabe → beur), mais aussi sur le plan géographique (Afrique du Nord → France ; la réalité maghrébine en Afrique du Nord n'a rien à voir avec la réalité française). Quant aux enfants des beurs, ce ne sont pas des petits beurs, mais des djeunz.

C'est ainsi qu'on parle de culture beur (et non pas beure, donc sans marque du féminin) qui consiste en films, musiques et coutumes relatives à l'Afrique du Nord et la Mauritanie. Il existe aussi beur-TV (télé beur), beur-FM (radio beur). Loteur donne un exemple (et un seul) où apparaît le mot beur : L'intellectuel médiatique (Finkelkraut) faisait évidemment référence au label « black-blanc-beur » cuisiné à toutes les sauces dans le chaudron euphorique de la victoire tricolore en Coupe du monde, en 1998.

Étymologie : voir Chiffres arabes.

Bi (abrégé de bisexuel) : quand on dit de quelqu'un qu'il est bi, cela veut dire qui est porté à la fois sur les hommes et sur les femmes. Il est parfois bien vu, dans certains milieux, d'être bi. Lu sur une page internet : « Bi'cause : Une association créée par et pour les bisexuel(le)s, ayant pour objectif de promouvoir l'émergence d'une identité bisexuelle ». A remarquer le double américanisme : bi'cause (because) et l'apostrophe à l'intérieur d'un mot. Constat : ceux qui recherchent une identité bi le font en américanisant leur langage. Phénomène de mode, ou impossibilité d'avoir une réelle identité ?

P.S.1 : il existe une association qui s'appelle BI, mais cela veut dire Balkans Infos. Donc, rien à voir avec les bi(s). Quant à BI (Business Intelligence), il s'agit de l'intégration de données avec les ETL, au datawarehousing et les solutions SGBD et autres bases multidimentionnelles et passant par le reporting et le datamining. Élémentaire, mon cher Watson.

P.S.2 : un présentateur du bulletin météo a dit que 2012 était une année bisexuelle ; lapsus révélateur ?

Étymologie : préfixe qui s'ajoute à un mot pour indiquer que la chose est double : bi-ailé, qui a deux ailes. Vient du latin bis : deux fois. Cf. besson (jumeaux). Dans le Berry, on prononce bson (information donnée gracieusement par loteur).

Bible : il ne s'agit pas des saintes écritures, mais d'un document réunissant l'ensemble des informations concernant les personnages d'une série télévisée. La réunion durera une semaine et elle devrait nous permettre d'écrire la bible de la série, la liste des personnages mais aussi d'esquisser quatre ou cinq scénarios. Encore une fois, les néo-crétins désacralisent tout.

Étymologie : du latin biblia: livres sacrés, du grec τὰ βιϐλία, pluriel neutre de τὸ βιϐλίον : papier à écrire, lettre, livre ...

Bien (adverbe) : de valeur, qui a de la valeur. Quelqu’un de bien. Avec maintenant un pluriel aberrant biens : les « gens biens » de notre époque aiment fouiller les poubelles. Ou alors : Les chaussures que tu as eu (sic) à Noël, elles sont biens ? Ou enfin : Mille pardons pour tous les qualiticien(nne) (sic) qui me lisent, il y en a peut-être des biens.

Étymologie : de l'adverbe latin bene. A noter qu'au XIIe siècle, bien pouvait être adjectif : un bien plaisir.

Bien-pensance (barbarisme) : ce terme, aussi lourdingue que la pensée politiquement correcte, et aussi affligeant, tend apparemment à remplacer l'expression politiquement correct et désignerait un moralisme hypocrite et bon marché. Il ne s'agit donc plus de désigner des personnes à l'esprit étroit, plutôt réactionnaires et confites en dévotion. La bienpensance est-elle une forme évoluée de bêtise ? se demande un blog sur internet.

C'est ainsi que depuis le fameux « détail de l'histoire » de J-M Le Pen, il ne fait pas bon utiliser le mot détail dans un discours politique. La police de la pensée politiquement correcte et bien-pensante veille, même sur les discours de nos ministres. Le contraire d'un bien-pensant est un mal-pensant, c'est-à-dire un homme normal, de bon sens. Bien qu'il y ait, en toutes lettres, les termes 'pensance', "pensant', aucune indice de pensée ne semble avoir été relevé dans ces expressions et chez ceux qu'elles désignent. Voir Censure.

Étymologie : de bien et pensance, à partir de penser. Penser vient du latin pensare : peser, apprécier, évaluer. Pensare est le fréquentatif de pendere : laisser pendre, peser, soupeser.

Bienvenue : l'on trouve cette formule d'accueil chaque fois qu'on lance le système Windaube, et ça commence à devenir agaçant. On la trouve aussi dans nombre de pages d'accueil internet. Là, ce n'est plus agaçant, c'est cucul. 'Bonjour' – voire rien du tout – serait sans doute trop simple. Imitation servile du « Welcome » anglo-saxon. Voir Félicitation.

Big Brother (anglicisme, prononcer bɪg brʌðə(r) ou à peu près big breuzeur). Expression tirée de 1984, l'œuvre de George Orwell : grand frère mythique, qui surveille tous les citoyens, à l'instar de l'œil de Moscou. Parfois appelé Pig brother. Ce grand frère s'insinue partout : télévision, politique, religion, langage ... A notre époque de féminisme outrancier, Big Brother tend à être secondé par Big Sister, autre entité mythique, mais néanmoins malfaisante. Le couple Big Brother – Big Sister n'a pas d'enfant officiel, mais de nombreux bâtards : police de la pensée, correction politique, novlangue, néo-crétinisme...

En France, Big Brother est remplacé depuis 2007 par Little Brother, – mais tout aussi présent et pesant. D'autre part, il est apparu depuis quelques années une entité rondouillarde, que d'aucuns nomment Big mother, et qui prétend s'occuper avec grande sollicitude de la santé des Français, à coups de milliards d'euros et de vaccins.

Étymologie : bien que loteur n'ait pas à cœur de se pencher sur les étymologies anglaises, il peut indiquer que l'adjectif "big" est signalé comme ayant une unknown origin, possibly from a Scandinavian source. Quant à brother, il dérive d'une vieille racine indo-européenne ayant donné Bruder (all.), frater (lat.), брат (brat, russe), frère (français) etc.

Billets (euros) : les billets de banque européens pour les coupures de 5 à 500 euros représentent toujours bêtement sur le recto une porte, un portail, des vantaux et sur le verso un pont, un arche, un aqueduc. Des portes et des ponts ; est-ce que symboliquement on veut nous faire croire que l'Union européenne est un lieu qui favorise les passages ? Pas un seul visage pour humaniser le tout. A-t-on eu peur de froisser des susceptibilités nationales ? Petit illogisme : la Banque de France, qui a le sens de l'humour, en présentant chaque billet parle de la valeur faciale du billet, alors évidemment qu'il n'y a aucune face humaine présente.






Les billets de l'Union européenne : des ponts, des portes... Du vent, du vent.
A remarquer qu'il n'y a jamais de ' s ' à euros pour les billets de 20, 50, 100 €, etc.


Étymologie : ancien français billette : lettre, sauf-conduit, altération de bullette : bulletin.

Bimbo (italianisme). Emprunt à l'anglo-saxon, qui l'a lui-même emprunté à l'italien bimbo, bimba : jeune garçon, jeune fille. Définition : bimbo est un terme populaire ayant émergé dans les années 1920 aux Étazunis pour désigner d'abord un homme fruste, puis une jeune femme pourvue d'un physique avantageux, aguicheuse, mais un peu écervelée (dans ce cas-là, on devrait plutôt dire : une bimba). Équivalents français : poupée, (une) pépée, nana, nénette etc. Le concept est redoutable: une bimbo avec des gros seins, très court vêtue, encourage les spectateurs à passer un appel surtaxé pour jouer à un jeu complètement bidon.

Bingo ! (anglicisme, prononcer bɪŋgəʊ) : bravo ! Gagné ! Youpi ! Et voilà ! dans le langage des néo-crétins américanisés. Bingo peut être suivi ou pas d'un point d'exclamation. Quand il en est suivi, la plupart du temps, le point se place à la façon des Étazuniens, c'est-à-dire directement accolé au mot. Et bien sûr, dans le langage parlé, l'accent tonique est sur la première syllabe bingo. Et là, bingo, le risque diminue nettement avec une consommation supérieure à 50 grammes par semaine.

Bingo veut normalement dire loterie en anglais.

Bio : une foultitude de mots, écologiquement corrects, commencent avec le préfixe bio : bio-carburant (carburant d'origine végétale), bio-climat (conditions climatiques influençant les êtres vivants), bio-diversité (diversité des espèces vivantes) (), bio-énergie (énergie résultant de la combustion de la biomasse), bio-éthique (problèmes éthiques posés par les manipulations biologiques sur le vivant), bio-masse (quantité totale de matière des espèces vivantes) ... Le préfixe bio désigne donc tout ce qui a rapport avec le vivant. Comme on l'a fait remarquer ailleurs, ce principe est typique de la novlangue : agglutination + inversion ; deux procédés anti-naturels au français. Ce principe qui dénature le français est tel que l'on n'écrit plus maintenant ces expressions qu'en un seul mot : biocarburant, biodiversité, biomasse etc. Un pas de plus vers la novlangue.

() Entendue à la french TV cette pub (réclame) faisant dire à un père à son fils de 10 - 12 ans : « Oui junior (sic), il sème des fleurs [l'agriculteur] autour de ses champs pour favoriser la bio-diversité ». Si junior sait à son âge ce qu'est la bio-diversité, nous lui décernons un diplôme de néo-crétinisme avancé. Une preuve de plus, s'il en fallait, que les pubeux manipulent la connerie bêtise avec un rare bonheur.

Aux dernières nouvelles, le mot bio-carburant est remplacé par décision gouvernementale par le mot "agro-carburant" : « Les sénateurs ont décidé vendredi de remplacer le mot "biocarburants" par celui d'"agrocarburants", dans le cadre de l'examen du projet de loi sur le Grenelle 1 de l'environnement ». Question : est-ce que ces bio-carburants ou agro-carburants (il faut admirer au passage les inversions de type anglo-saxon) comprennent trop d'acides gras saturés ? Auquel cas, le taux de cholestérol des moteurs de voitures va dangereusement augmenter.

Mot d'ordre actuel : le bio. Acheter bio, manger bio, rouler bio etc. Cela permet aux paysans (ou agriculteurs, qui sont devenus des bioculteurs) de vendre deux fois plus cher leurs produits, qui ne sont même pas garantis « bio ». Revenir à des formes anciennes de culture, c'est le progrès, – ou plutôt de l'escroquerie, vu les prix pratiqués (les produits « bio » presque le double des produits ordinaires). C'est une manie à la mode que de parler surabondamment de bio de nos jours. Y compris pour désigner l'agriculture (label AB pour agriculture biologique). Comme si l'agriculture pouvait être autre chose que biologique ! Qualifier de bio l'agriculture ou un légume (tomate bio, carotte bio, pomme de terre bio, etc.) est donc une preuve non seulement de néo-crétinisme, mais de connerie stupidité, car tout ce qui pousse, tout ce qui vit ne saurait être que bio (cf. Étymologie au paragraphe suivant).

Étymologie : du grec
βίος : vie ; même racine que le latin vita. Les écolos semblent dire que le bio, c'est la vie. Racine indo-européenne ayant donné en latin vita : vie, en grec βίος (bios) : vie, en espagnol vida, en italien vita, en russe жизнь (jizn') : vie etc.

Bio-carburant : voir Agrocarburant.

Bio-dégradable (néo-barbarisme) : qui est destiné à se dégrader naturellement. Ce n'est pas la qualité essentielle des hommes politiques français, de vedettes de la télévision ni des informaticiens, qui renaissent toujours de leurs cendres mais polluent encore.

Étymologie : de bio : vie, + dégradable qui est un adjectif verbal fait sur dégrader. Dégrader signifie destituer, enlever le grade (milit.), rabaisser, humilier, détériorer. Latin gradus : degré ; dégrader (de-gradare) : priver de son rang, de son grade. Bio-dégradable = qu'on peut priver de vie ? Comme pour toutes les formations récentes, ces néologismes sont plus des barbarismes que de véritables néologismes. Voir Dégradation.

Biométrie : une des plus belles conquêtes du des démocraties modernes : utiliser des zones-clés du corps humain pour identifier un individu (empreintes digitales, bien sûr, mais aussi iris de l’œil, contour de la main, du visage...) Ceci, théoriquement, pour des endroits dits sensibles (prison, aéroports) mais le procédé semble s'étendre aux écoles, aux banques et à d'autres endroits. Avec la vidéo-surveillance, tout est mis en place pour qu'aucun fait ou geste de tout citoyen n'échappe à un œil invisible mais toujours vigilant.

Il n'est pas loin le temps où un généticien, plus pervers que les autres, prétendra avoir découvert le gène de l'agressivité ou de la délinquance ... Il serait temps, en tout cas, d'éradiquer le gène du néo-crétinisme.

Voir Pig Brother, RFID, Vidéo surveillance.


http://panoptique.boum.org

Enfant biométrique, identifiable par son code à barres
Date de péremption : juin 2050

Étymologie : la biométrie, c'est normalement la « connaissance des lois qui régissent la durée de la vie » (Littré). Il s'agit maintenant de « méthodes quantitatives pour l'étude des phénomènes biologiques » (Trésor de la Langue Française Informatisée). Du grec bio- (voir plus haut) et de μετρον (metron) : mesure.

Biopic (américanisme, prononcer baɪəʊpɪk, – admirer au passage la quadriphtongue aɪəʊ) : les néo-crétins, qui n'hésitent jamais à défigurer le français, emploient volontiers des abréviations anglo-saxonnes au lieu d'expressions françaises bien d'chez mous. C'est ainsi que les rédacteurs d'articles n'éprouvent ni honte ni gêne à écrire biopic au lieu de film biographique. On se rassurera en pensant que Sony a récemment produit Social Network et Le Stratège, deux des biopics les plus audacieux et les plus libres de ces dernières années. Ou bien : [...] et une grosse louche de sauce hollywoodienne (comme en témoigne le biopic qui lui a été consacré par David Fincher)... Ou encore : À quelques semaines de la sortie du biopic en salles, la famille de Claude François se déchire. Biopic est la contraction de « biographical picture ». Mais il est vrai que si on utilise les expressions film-bio ou bio-film en français, on penserait tout de suite à un film sur le bio, ce dont Dieu nous préserve ! Ces rédacteurs se justifient hypocritement : « C'est plus court en anglais ». Ce n'est malheureusement pas la chose la plus courte chez eux (Hé ! Qu'alliez-vous penser là ? Loteur songeait à leurs idées courtes).

Étymologie : bio, du grec
βίος : vie ; même racine que le latin vita. Racine indo-européenne ayant donné en latin vita : vie, en grec βίος (bios) : vie, en espagnol vida, en italien vita, en russe жизнь (jizn') : vie etc.

Picture, image en anglais, du latin pictura : peinture, verbe pingo, pictum, pingere : peindre. A donné les mots anglais paint, painting, en français peindre, peinture, pictural...

Bip (anglicisme) : de l'anglais beep, signal sonore. L'appareil émit un bip aigu. Comment se fait-il que l'on rencontre très souvent l'expression pléonastique bip sonore, puisqu'un bip ne saurait être que sonore ? Mystère et boule de gomme. Nombre de répondeurs téléphoniques invitent ainsi de parler après le bip sonore. Cette expression pléonastique fait partie des quelques tics langagiers très répandus : au jour d'aujourd'hui (№ 1), voire même (№ 2), allumer la lumière, campus universitaire, panacée universelle, projets d'avenir, secousse sismique, taux d'alcoolémie etc.

Bisounours : contraction de bisou et de nounours. Ce mot-valise désigne d'abord une sorte de jouet en peluche, un mignon nounours. Puis le mot bisounours a fini par indiquer une personne (ou une idée, une tendance) très naïve qui accorde trop peu d'importance à la réalité, ou la nie (de bonne foi ou non), et qui a de la merde dans les yeux. « L'économie bisounours, c'est l'approche qui consiste à partir du présupposé que tous les agents économiques doivent être “ gentils ” et que, s’il y a des problèmes, c’est parce que certains se comportent mal ». Sous cette appellation, on désigne aussi les tendances suicidaires de certains « progressistes », qui pensent que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, – sauf les Européens, qui ne sauraient être que de sales fachos ou réacs. Voir Angélisme, Compassion.

Bit (anglicisme, bit = binary digit) : terme d’informatique, signifiant la plus petite unité d’information possible (0 ou 1), qu’on peut traduire par chiffre binaire ou élément binaire. On trouve ce mot partout : un système 32 bits, carte son 64 bits. Ce terme anglo-américain fait beaucoup rire. Cf la plaisanterie bien connue : « Les informaticiens sont de grands cochons, car ils tripotent des bits à longueur de journée ». A ne pas confondre avec byte, qui signifie un groupe de 8 bits, ou octet. Ni avec le BIT, qui est le Bureau International du Travail (quoi de mieux pour se faire niquer que le BIT ?)


Black (anglicisme, prononcer blæk) : il n’est plus admis de dire Noir, ni surtout Nègre, – qui est devenu une insulte. C'est pour cela qu'on a adopté le terme anglo-américain de black qui veut dire ... noir (les Noirs ne se sentent donc plus insultés en anglais ?). Ça passe mieux, c’est linguistiquement et politiquement correct, – comme si on gommait la négritude du mot. Il est à signaler que ce sont les jeunes Noirs eux-mêmes qui emploient le plus le terme de black pour se désigner (1). Mais maintenant on a tendance à adopter l’expression : homme de couleur – mais cela ne veut pas dire un petit homme vert (2) [Nota : le noir est l'absence de couleur en physique. Dire au lieu de Noir homme de couleur est un illogisme]. Black, bien qu'étant un adjectif en anglais – et donc invariable, peut prendre la marque du pluriel : des blacks. En revanche, on ne connaît pas de féminin à black : blacke ? blackesse ? Voir Noir, Nègre, Racisme.

Le mot black remplace d'autre part 'noir' dans toutes ses acceptions : travailler au black. Toujours dire : « Black is beautiful », tandis que « noir, c'est beau » ou « le noir est beau », ça passe moins bien.

Étymologie : le mot black semble provenir d'une racine anglo-saxonne *blk signifiant brûler. La racine *blk désigne le résidu de la combustion et aussi l'encre.

Black-Blanc-Beur : groupe de danse, également appelé B3. C'est aussi la devise d'associations anti-racistes, qui prônent une France « Black-Blanc-Beur », avec égalité totale et une volonté de mixité sociale et culturelle entre les Noirs, les Blancs (= Français de souche à peau blanche) et les Arabes (pourtant « Blancs », eux aussi). Et les Jaunes, alors ? Les Chinois, les Vietnamiens, les Thaïlandais, les Cambodgiens – à la trappe ? Et quel statut pour les Indiens, les Pakistanais ? Pour loteur, ce slogan a des relents de racisme (exclusion d'une grande partie de la population).

Blanc : mot interdit, du moins en ce qui concerne la race. On dit, en suivant stupidement les pays anglo-saxons, « caucasien ». Le racisme anti-blanc est fort bien vu des associations anti-racistes, des media, des journalistes, des black, des beurs etc. qui, avec une mauvaise foi révoltante, nient farouchement le racisme anti-blanc (= anti-européen, ou anti-français).

Étymologie : du francique blank : blanc. Blanc, bleu et blond proviennent tous de la racine indo-européenne *bhel- : briller, brûler. Cf. russe белый (biélyi) : blanc, bulgare бял (bial) : blanc, espagnol blanco. Le latin dit albus (blanc mat) ou candidus (blanc brillant).

Blanc : de l'avis de loteur, le blanc monte facilement à la tête. Le meilleur serait le Chablis, mais les alsaces blancs ne sont pas mal non plus, de même que le Pouilly-Fuissé. Quant au Sauternes, au Monbazillac ou au Ste Croix du Mont, ils sont trop liquoreux. Enfin, tout ça, c'est affaire de goût.

Blanc : de l'avis de loteur, c'est le meilleur des votes. C'est pourquoi loteur engage ses concitoyens à voter blanc.

Rappel : le blanc est le mélange de toutes les couleurs.

Blancs (les ~) : les pièces blanches au jeu des échecs. Il existe deux couleurs au échecs : les blancs et les noirs, ce qui pourrait symboliser le combat du Bien contre le Mal, du Diable contre le Bon Dieu ; c'est éternelle dualité, le symbole binaire du Yin-Yang, le manichéisme, l'homme et la femme, la nuit et le jour, etc. Les blancs ont l'avantage de commencer les premiers, contre les noirs. Il est étonnant que les ligues anti-racistes n'aient pas songé à faire interdire le jeu des échecs. Voir Noirs.

La planche sur laquelle on joue aux échecs est appelée échiquier. Cela a donné lieu à des expressions comme : échiquier politique, Jeu de dames sur l'échiquier birman (sic, article du monde point fr à propos de la rencontre entre Hillary Clinton et Aung San Suu Kyi), le Grand échiquier (émission de télévision). Tandis que nos amis britanniques ont un Chancelier de l'Échiquier (Chancellor of the Exchequer) ou ministre des Finances...

Étymologie : pour blanc, voir rubriques précédentes.

Échecs, du persan shah mat (
شاه مات ) : le roi est mort. Russe : шахматы (chakhmaty) échecs, qui sont considérés comme un sport.

Selon d'autres sources, ‹ échecs › viendrait du sanscrit tchaturanga : les quatre parties d'une armée (éléphants, chevaux, chars, fantassins) ou les quatre castes de la société : le clergé (les fous), les guerriers (les cavaliers), les marchands (les tours représentant des villes fortifiées) et les paysans (les pions).

♔ ♕ ♖ ♗ ♘ ♙ >< ♚ ♛ ♜ ♝ ♞ ♟
les Blancs (à gauche) contre les Noirs (à droite).

Il est en tout cas à signaler que les échecs sont sans doute le premier ‹ jeu de stratégie › qui ait été inventé (VIe siècle après Jésus-Christ ?), bien avant les jeux vidéos sur ordinateur. Une grande différence avec les jeux vidéos modernes : les échecs demandent intelligence et sens de la stratégie.

Blanchitude : ce mot, qui n'existe pas, est la contrepartie européenne ou occidentale de la négritude, tant aimée et vantée par Aimé Césaire. Voir MBH.

Blème : non, ce n'est pas la nouvelle orthographe de l'adjectif blême (quoique ...) C'est l'aphérèse () du mot 'problème'. Y'a un blème ? entend-on souvent. Aphérèse semblable à celle qu'on observe dans l'expression mon pitaine, au lieu de « mon capitaine », ou dans le mot bus au lieu d'« omnibus », ou car au lieu d'« autocar », par exemple.

()  on appelle aphérèse la disparition du début d'un mot, contrairement à l'apocope, qui est la disparition de la fin d'un mot (cinématographe → cinéma → ciné, stylographe → stylo, automobile → auto).

L'aphérèse est une façon argotique, expressive ou plaisante de s'exprimer, et pas forcément un indice de paresse élocutoire. Quand on dit J'aime pas les Ricains, au lieu de : J'aime pas les Américains, l'aphérèse joue ici un rôle dépréciatif. Y'a un blème répond un peu à la même logique : on diminue l'importance du problème en enlevant une syllabe au mot.

Étymologie : voir Problème.

Bleus (les ~) : synonyme de “ tricolores ” ; quelle que soit la couleur du maillot qu'ils portent, les joueurs de fouteballe de l'équipe de France sont toujours désignés par l'expression Les Bleus. Peut-être parce qu'ils jouent comme des bleus, c'est-à-dire comme des débutants. Voir Couleurs.

Étymologie : blanc, bleu et blond proviennent tous de la racine indo-européenne *bhel- : briller, brûler. Voir la rubrique Blanc.

Bling-bling (anglicisme) : cette onomatopée, issue du milieu du rap, désigne les accoutrements ostentatoires que portent les éructeurs de rap : gros bijoux, chaînes en or etc. Par extension : style de vie clinquant et tape-à-l'œil de nouveau riche. Aujourd’hui c’est tendance rétro bling bling en total look Torrid évidemment (???) Ou bien : La droite bling-bling c’est celle qui ne craint plus d’étaler ses richesses, ses relations people et ses yachts. Équivalent français proposé : glinglin.


Bling-bling ou glinglin, M. Barracuda ?
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Blister (anglicisme, prononcer blɪstə(r) ) : emballage en plastique, pour la présentation d'un produit en magasin, et contenant souvent une étiquette RFID anti-vol. Un cd sous blister. Ce genre de présentation, loin de dissuader les voleurs, est surtout destiné à faire chier le consommateur, qui doit découper l'emballage avec un instrument tranchant – au risque de se blesser d'une part, et tend à gonfler le volume des poubelles d'autre part.

Étymologie : mot anglais signifiant ampoule, cloque, boursouflure. Un dictionnaire étymologique anglais indique : « c.1300, from O.Fr. blestre "blister, lump, bump," perhaps from a Scandinavian source » (O.Fr. = old french). Le vieux mot français blestre ou blostre signifie bouton, tumeur.

Blockbuster (anglicisme, prononcer blɒkbʌstə(r) ou blokbeusteur) : dans la série « Parlons français », voici le mot blockbuster, aux étranges sonorités. Cet élégant américanisme désigne un film à grand spectacl et à gros budget, tel que savent en concevoir les studios étazuniens. En général, ce type de films, outre les sommes colossales investies, se distinguent par une distribution impressionnante et un scénario remarquable par son manque d'épaisseur.

Blog ou blogue (anglicisme, contraction de weB-LOG : journal ou registre sur le web ; loteur, qui a vécu en Afrique du Nord, propose naloueb) : une des formes d’expression modernes en vogue sur la vague d'Internet, où tout citoyen peut écrire sur le sujet qui le passionne : art, actualité, cuisine … Les blogues se multiplient de façon exponentielle, car beaucoup de sites offrent des blogues à toute personne désirant communiquer. Plus besoin de savoir programmer, comme pour un site personnel. Cette liberté sympathique n’est pas encore réprimée par la loi, mais patience, ça ne saurait tarder. Et ça, ce n’est pas une blague. Les blogues servent souvent de refuges à l’« alter-journalisme », tenus par des journalistes qui révèlent certains côtés de la face cachée de l’information. Ils servent souvent aussi de vitrine aux hommes politiques, qui ont ainsi à leur disposition une tribune facile et commode pour « communiquer ». Le blog, une autre forme de communication, bien plus pratique que les tweets (ou twits, enfin un truc modèle réduit).

Les aspects négatifs des blogs sont d'abord, au point de vue formel, un furieux air de ressemblance entre eux : caractères minuscules, agencement semblable (quelques modèles déposés, c'est tout), une épouvantable maltraitance du français pour la plupart. Il en est de même pour les forums, qui ne brillent pas par l'inventivité. Ensuite, au point de vue du contenu, l'inlassable manie de certains blogueurs d'entamer des disputes, allant jusqu'aux invectives, aux insultes, le tout souvent dans un vocabulaire d'égout. À vous dégoûter d'y participer (voir ICI).

Le mot blog est tellement connu et répandu que certains n'hésitent pas à écrire : Nombre de prétendants étaient dans les starting-blogs au lieu de starting-blocks. Mais sans doute s'agit-il d'un jeu de mots ... Variante trouvée avec deux 'g' sur Yaourt! : Notre bloggeuse a testé pour vous. Doit-on prononcer 'blodjeuse' ?

Étymologie : web : toile d'araignée, to weave : tisser. To log : noter, enregistrer.

Blonde : synonyme d'idiote, de femme écervelée, qui gobe n'importe quoi. D'où vient cette dénomination bizarre ? Serait-ce l'expression d'un racisme anti-blond, anti-blanc ? Et pourquoi, dans ce cas, beaucoup de femmes se teignent en blondes (et certains hommes aussi, surtout chez nos divins fouteballeurs) ? Que font fonc les ligues féministes ?

Pourtant comme le dit le film d'Howard Hawks : « Les hommes préfèrent les blondes », avec Marilyn Monroe, – qui était brune au départ.


Cela rappelle la plaisanterie de loteur (un horrible macho) : « J'aime les femmes qui ont un beau Q.I »
Avec l'aimable permission de René Le Honzec. Visitez le site de l'artiste sur les blondes.

Étymologie : l'origine du mot blond est germanique, comme pour blanc et bleu, qui proviennent de la racine indo-européenne *bhel- : briller, brûler. Voir Blanc.

Bobo (américanisme ?) : cela n'a plus rien à voir avec une petite douleur, une petite blessure. « Bobo », qui veut dire Bourgeois - Bohème, est un terme qui aurait été forgé par un journaliste américain, David Brooks du New-York Times, afin de définir la génération montante « made in USA » mais aussi bien d'chez nous, et qui désigne une sorte de rebelle conformiste ou de conformiste rebelle, appartenant à une classe moyenne ou aisée, snob et hypocrite (on fait semblant d'être de gauche, tout en spéculant à la Bourse). Encore un concept stupide. Quant aux bobos qui sont de condition plus modeste, on les appelle petits bobos comme par exemple : ce n'est rien, ce n'est qu'un petit bobo.

Body bag (anglicisme, prononcer bɒdɪ bæg) : fait sans doute mieux que 'housse mortuaire' ou 'sac mortuaire', l'idée de mort y étant gommée. On ne compte plus les body bags, les estropiés et les malades mentaux qui se suicident de retour chez eux [l'auteur de cette phrase parle des soldats américains de retour d'Irak].

Étymologie : body, vieux mot anglais, d'origine inconnue, désignant d'abord le tronc ou la poitrine. Bag, sac, serait d'origine germanique ou scandinave, selon un dictionnaire étymologique anglais.

Bon : sur le modèle un bon quart d’heure, on entend maintenant un bon vingt minutes (= vingt bonnes minutes), un bon cent mètres (une bonne centaine de mètres), un bon 4,3% (un bon taux de 4,3 %)... Ce style n’est pas bon du tout. Semble être une imitation des Anglo-Américains.

Étymologie : bon, du latin bonus : bon.

Bon (plus ~) : l’adjectif ‘bon’ ne semble plus avoir comme comparatif ‘meilleur’ : Plus les barres sont hautes plus le signal est bon. Pourquoi tu préfères Madonne ? demande un publicitaire à un gamin au sourire édenté. Parce que Madonne, c'est plus bon ! De Pierre Bellemare, célèbre homme de télévision : « Le plus bon marché des tee-shirts » (il a répété cette phrase deux fois de suite ; A2 le 11.X.2007). Moi y’en a parler bon français. Ou bien : Les plus bonnes (vannes sur DSK) ont déjà été faites (F-4, 09.XII.2011). Ou bien : Plus on est bon, plus on essaye de vous démolir (TMC, 09.XII.2011). Autre exemple, plus subtil : On sait tous que les fruits en général sont bons pour la santé. Mais certains plus que d'autres (certains sont meilleurs que d'autres). Voir Mauvais.

En novlangue (langue des décervelés idéologiquement corrects), plusbon (en un seul mot) signifie meilleur ou mieux. Pierre Bellemare et nos bambins sont-ils victimes de la novlangue ? Et comment dire mauvais maintenant ? Non-bon ?

Dans le même esprit, entendu à la french TV l'emploi de plus mauvais au lieu de pire : le DAS () de [cette marque de] portable est plus mauvais que le DAS de [cette autre marque de] portable. Remarquer ici la faute grossière ; en effet en novlangue correcte on doit dire : est plus moinsbon.

() DAS = Débit d'Absorption Spécifique, ou taux d'ondes émises par un téléphone portatif, et qui pénètrent dans le corps humain.
Bon sens : les connaissances, l'érudition, la culture vont être remplacées par des questions de bon sens dans les concours administratifs. ... « les concours plus administratifs, et notamment les catégories B (intermédiaires) et C, vont voir les épreuves de culture générale, si hexagonales (sic), évoluer vers «des questions de bon sens, en rapport avec la matière, plutôt qu'un académisme ridicule», assume (sic) André Santini ». L'ennemi, c'est la culture. Adieu donc la culture, et vivent les QCM et le bon sens !

Syllogisme shadokien :

1. le bon sens est la chose du monde le mieux partagée
2. la connerie aussi (Rouxel, les Shadoks)
3. les concours avec des questions de bon sens sont donc de la connerie.

Étymologie : de bon, + sens, du latin sensus : perception, sensation, sens. « La puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes » (Descartes, Discours de la méthode).

Bonheur : obligatoire pour tous (selon la publicité, les religions, les partis ...), sinon c'est l'exclusion. Il existe même un Bonheur National Brut (BNB) au Bhoutan, qui englobe le Produit Intérieur Brut (PIB) et l'Indice de Développement Humain (IDH). Alors, heureux ? comme le surine l'odieux matraquage publicitaire d'une banque à longueur de journée. Maxime de loteur : « Le bonheur, c'est comme les accidents, ça n'arrive qu'aux autres ».

Après le Bonheur National Brut (B.N.B.), les officines de sondages et de statistiques ont élaboré l'Indice de Bonheur Individuel (I.D.H.) et même l'Indice de Bonheur Mondial : capacité à s'adapter à la mondialisation, dont le sigle est I.B.M. Big Brother, nous voilà ! Voir ICI.

Étymologie : du latin bonum augurium : bon présage.

Bonheur (Que du ~ !) : expression néo-crétine obligatoire, qu'on entend surtout à la french TV ou qu'on lit dans les forums, pour relater un événement assez banal. Pour moi, ce n'est que du bonheur, de grands moments. On voit les supporters heureux de venir au stade et on leur rend bien (Que leur rend-on ? Le bonheur ?)

Bonjour à tous ou bonsoir à tous : ces néo-crétinismes crispants et vulgaires sont de plus en plus utilisés par les présentateurs de télévision ou autres personnes au lieu des traditionnels : Bonjour (Bonsoir) Madame, Bonjour (Bonsoir) Monsieur. A quand un tonitruant : « Bonjour là-d'dans ! » ?

Il semble que « Bonjour à tous » soit une forme politiquement correcte pour éviter de dire Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs. Pas d'ordre, pas de préséance, tous dans le même sac ! Variante très prisée de certains journaleux : Bonjour à vous !

Dans le même esprit, quand un homo televisionnus doit saluer l'audience et le producteur d'une émission ou le présentateur du journal télévisé, il salue d'abord le producteur ou l'animateur puis les téléspectateurs : Bonjour William, bonjour à tous ! Ce genre de grossièreté est très en vogue (très tendance, diraient les néo-crétins).


Un homo televisionnus vulgaris
saluant le public
Bonjour : ce bonjour peut aussi bien avoir un sens positif ou neutre (= bienvenue, voilà) : Bonjour l'émotion ! qu'un sens négatif (= gare à) : Bonjour les dégâts ! Surabondamment employé dans toutes sortes de situations. Peut-être depuis le fameux Bonjour tristesse de Françoise Sagan ?

Bonnet d'âne  : cette marque d'infamie ne se donne plus, comme avant dans nos écoles. Sans doute, les pauvres petits seraient traumatisés si on stigmatisait leur paresse et leur mauvaise volonté d'apprendre. On peut cependant attribuer un bonnet d'âne symbolique à nombre d'administrations, d'organismes d'état ou privés pour la qualité impeccable de leur français. En exemple, une note d'un célèbre fournisseur d'abcès internet (d'abcès, pas d'accès) :


Le verbe 'sont' non séparé par une espace des deux points ':'
"Des purs OTP" (au lieu de : De purs OTP)
Noter l'illogisme : "Les applications P2P sont:" et au lieu d'un substantif, on trouve : "■ sur-utilisent"...
Applications (pluriel) pas controllable (sic) (deux l, pas d'ô, pas de 's' pour le pluriel).
Construction discutable : "Les applications sont: pas controllable" (= non contrôlables)
Et plus bas : traffic (avec deux f) ; le substantif 'réseau' accolé aux deux points ':' et une majuscule à croissance
Bonnet d'âne décerné à Orange à l'unanimité du jury (c-à-d loteur)

Étymologie : origine douteuse ou inconnue. Une racine bund* désignerait un morceau d'étoffe noué sur la tête. Pour âne, voir Âneries.

Bonus : s'emploie, à la façon des Anglo-Américains, à la place de « prime ». Les journalistes de la french TV parlent ainsi beaucoup en ce moment (été 2009) de bonus versés aux traders, au lieu de primes versées aux courtiers. Il est bizarre qu'ils aient conservé le verbe français "verser". Un moment d'oubli, sans doute...

Bonus désigne aussi dans le langage pittoresque des assureurs la prime accordée aux bons conducteurs qui n'ont pas d'accident. Et, évidemment, le contraire du bonus, c'est le malus, avec une dérivation particulièrement poétique : malussé. Malussés, économisez sur votre assurance-auto ! proclame une pub. Malussé : il fallait le trouver.

NB Le système de bonus-malus français est théoriquement illégal selon les normes de la communauté européenne.

Loteur a trouvé sur internet cette phrase assez charabiatesque : Une seconde version [d'un disque] accompagnée de bonus tant l'opus n'a pas marché. Bonus ??? Un petit cadeau, comme dans les paquets de lessive Bonux ? Opus ??? pour désigner un petit disque ?

Étymologie : bonus, emprunt à l'anglais, qui l'a lui-même emprunté au latin bonus : bon.

Book (anglicisme, prononcer bʊk ou comme bouc) : dans la langue des (dé-)formateurs en informatique et autres disciplines : manuel, polycopié : Vous trouverez sur le réseau un book sur la question… Voir Tutoriel, Tutorial.

Étymologie : les étymologistes anglais rapprochent book (document écrit, livre) de beech (hêtre), les anciens écrits étant consignés sur des écorces de hêtre.

Booker (néo-anglicisme, prononcer comme bouquet) : réserver, dans les langage des voyagistes. Booker une place. A donné surbooker : réserver plusieurs fois la même place (pratique ordinaire des voyagistes pour être sûr de vendre une place).

Un néologisme néo-crétin vient d'éclore : table-booker. Il s'agit d'une personne qui réserve des places pour une table dans un restaurant et s'occupe des menus (enfin, quelque chose comme ça). Et, évidemment, le mot est invariable, comme chez les Anglo-Saxons. Eva est table-booker. Ce nouvel emploi s'imposait, les gens n'étant plus capables sans doute de réserver leur table eux-mêmes.

Voir Surbooker.

Boomer (néo-anglicisme, prononcer boumeur ; néologisme barbaresque) : ce n'est pas un jeune qui fait une boom, mais un vieux, issu du baby boom. Le français, badaboum ! Voir Senior.

Étymologie : d'après 'boom', d'origine anglo-américaine (onomatopée). Emprunt fait au début du XXe siècle ; la forme 'boum' pouvait s'observer.

Booster (anglicisme, prononcer bu:stə(r) ou bousté (verbe), ou bousteur (substantif) ) : améliorer, doper, dynamiser, galvaniser, optimiser, pousser, renforcer, stimuler ... Des astuces pour booster votre connexion internet. Les crétins pernicieux de la pub n'hésitent pas à écrire : Boostez votre pouvoir de séduction. Ou alors, cet extrait d'un article d'une revue consacrée à la nature : Boostés par leur testostérone, les cousins du lapin s'affrontent à tout-va pour les beaux yeux d'une hase. Ou encore : Téléthon 2011 : Gad Elmaleh et les stars réussiront-t-ils à booster les dons ? (-ter les dons, ou Téléthon ?)

En aéronautique, les boosters (prononcer bousteurs) sont des fusées d'appoint.

Avec le substantif boost, comme dans cet exemple : Vous voulez un coup de boost ? Un coup de botte (au Q) ferait mieux l'affaire.


Booster votre mektoub... Ce n'est pas un nouveau tube (mektube), mais c'est un site de rencontres.
« Boostez votre mektoub » doit vouloir dire : Donnez un coup de pouce à votre destin (?)
A remarquer l'emploi du verbe à booster l'infinitif, mais suivi du possessif votre.

Et, dans la série Charabia pour Elles, voici un petit extrait : Voici des conseils pour porter ce basique indémodable qui vire parfois plan-plan ( ? ). Comment booster son t-shirt blanc ? L'incontournable du dressing se déride ! Arty ( ? ), chic ou urban ( ? ), découvrez cinq façons de booster votre top blanc ( ? ) pour avoir l'impression de ne jamais porter le même ! Ces dames des magazines féminins nous gâtent.

Synonymes proposés pour booster : accentuer, accroître, agrandir, amplifier, augmenter, donner un coup d'accélérateur (de fouet, de pouce), doper, dynamiser, encourager, étendre, favoriser, fortifier, inciter, promouvoir, relancer, revigorer, stimuler ... Principe de néo-langue : un mot, plusieurs idées.

Étymologie : un dictionnaire étymologique anglais note : « 1815 (v.), 1825 (n.), Amer.Eng., of unknown origin ».

Boss (anglicisme, prononcer bɒs) : s’emploie de plus en plus à la place de patron ou de chef. 10 choses à ne jamais dire à son boss, peut-on lire sur l'excellent Yaourt (remarquer la graphie 10 au lieu de Dix). Antonio Parenzano, le boss de la mafia sicilienne … Là, il risque d'y avoir des représailles de la part du padrone.

Étymologie : un dictionnaire étymologique anglais note à propos de boss : « Dutch : baas "a master" » (du hollandais baas : maître).

Bouger : verbe désormais transitif, dans le sens de faire bouger, déplacer. Lu sur un blogue : Bougeons la France (= faisons bouger la France) ; entendu dans une émission de télévision : Chauffeur, bouge le bus ! (= déplace le bus).

Étymologie : bouger, du latin vulgaire bullicare, fréquentatif du verbe bullio, bullitum, bullire : bouillonner, bouillir, avec transposition au domaine du mouvement.

Bouffon : bien que loteur ne s'intéresse pas à l'argot des banlieues et des « jeunes », une rubrique spéciale est consacrée par lui à bouffon, dont la fréquence insultatoire (ça existe, cet adjectif ?) est remarquable. On traite de bouffon quiconque apparaît comme un imbécile, un con, un individu stupide, ou un simple fumiste. Ah, le bouffon à l'état pur, lol !! Ou bien : Comment je lui ai niqué sa race à ce bouffon ! (je l'ai baisé, ce connard). Mot souvent renforcé par gros : gros bouffon ! (gros imbécile, grand con). Ce terme de mépris peut être repris par toutes sortes de gens, et s'appliquer à de grands personnages : Berlusconi, le bouffon de l'Europe, titre lexpress point fr. Ou bien : Après Berlu, le nouveau bouffon européen s'appelle Sarko (Le Courrier international). Noter au passage les diminutifs cavaliers : Berlu, Sarko.

Bouffon est verlanisé en fonbou : Chanter en anglais, ca (sic) fait Fonbou.

Étymologie : de l'italien buffone, venant de de buffare : railler, proprement bouffer. En français bouffer et pouffer sont de même racine. Buffone est dérivé de la racine onomatopéique buff- qui exprime le gonflement des joues, d'où le sens vulgaire de bouffer : manger voracement.

Bouquet (de misère) : Le terme de « bouquet de misère » correspond à l'origine à un rite expiatoire des Hébreux. Le grand prêtre devait prendre deux bouquets et les tirer au sort. L'un était directement sacrifié à Dieu, tandis que l'autre était envoyé en colissimo dans le désert vers Azazel (un démon particulièment malin) en expiation des péchés du peuple. C'est ce deuxième bouquet qui était appelé « bouquet de misère ».

Quelques étymologistes farfelus parlent de « bouc émissaire », mais cela n'a ni queue ni tête, et cette lecture est complètement fausse.

Bourde : erreur, bévue. C'est ainsi que Yaourt! qualifie de bourde l'erreur d'un grutier belge qui a démoli une maison qu'il ne devait pas démolir (heureusement il n'y avait personne dedans) : La bourde incompréhensible d'un grutier. Cela rappelle ces journalistes qui qualifie de bavure le fait que des policiers ou des militaires tuent des civils qui ne présentent aucun danger. Autre exemple qualifié de bourde par Yaourt!, ce lapsus du directeur de campagne de Fr. Hollande à l'élection présidentielle de 2012, et qui prononça le nom du site « tous hollande point fr » tous sauf hollande point fr. Apparemment, un directeur de campagne qui ne croit pas trop à son candidat. Ce même directeur de campagne déclarait que la démocratie était un concept gazeux.

Étymologie : de l'ancien français *burda : bruit, vantardise, mensonge.

Bovine (viande ~) : sur les emballages des magasins, on peut voir maintenant l'inscription : viande bovine, au lieu de ‘viande de bœuf’. Manie angloïde de tout adjectiver ? (voir Adjectifs). Pourquoi, dans ce cas, ne pas écrire « viande porcine » au lieu de ‘viande de porc’ ? Et comment dire alors ‘viande de veau’ ? ‘Viande d'agneau’ ? Les néo-crétins n'ont aucun logique, ni mentale, ni linguistique.

Étymologie : la viande, du latin vivenda (neutre pluriel), c'est ce qui est nécessaire à la vie. Du verbe vivo, vivere : vivre. Bovin vient du latin bovinus : de bœuf. Du latin bos, bovis : bœuf.

Box (anglicisme, prononcer bɒks) : boîte ou boîtier. C'est une ‘interface’ de communication entre un ordinateur et un fournisseur d'accès internet. Désormais, tous les F.A.I. vous proposent une box qui vous permet de vous connecter à un certain nombre de services : connexion adsl, téléphonie illimitée, chaînes de télévision... Le mot anglois, par sa brièveté, explique sans doute son succès.

Le mot box était déjà acclimaté en France, avec le sens de ‘place de garage’. Et maintenant, le mot box est utilisé pour désigner une boîte en carton, qu'on passe au four à micro-ondes pour réchauffer en une ou deux minutes un plat préparé : nouilles aux lardons, plat chinois aux nouilles, nouilles à la sauce tomate, plat chinois aux nouilles... Loteur laisse aux lecteurs le choix de décider de la qualité gastronomique de tels plats.

Étymologie : du grec πυξις (pyxis) : boîte en bois de buis (pour y placer des remèdes ou des produits cosmétiques). Latin : buxa, boîte en buis. Buxus ou buxum : buis. Français : boiste, boîte. Anglais : box. Le mot boxon (maison de prostitution) vient de box : cabinet particulier dans un restaurant ou café. Les « boxes » de certains FAI (Citron, par exemple), c'est vraiment le boxon.

Box-office (américanisme, prononcer bɒks ɒfɪs) : le box-office, c'est le succès commercial d'une œuvre ou d'une production artistique, lié au nombre de visiteurs, surtout dans le milieu du cinéma. On voit là bien la vénalité anglo-saxonne, qui ramène tout au profit. Intouchables : plus gros succès du box-office français de l'année ! (premiere point fr ; on se demande, dans cette phrase, pourquoi utiliser le comparatif plus gros, au lieu du superlatif 'le plus gros'). () Ce film, « Intouchables », prouve qu'on peut avoir un énorme succès et être un énorme navet. Le succès d'un film est inversement proportionnel à son intérêt, car servi par un battage médiatique démesuré. C'est la loi du box-office.

() Notons que ce film, « Intouchables », est une fable, adoptant le mode de l'humour, sur le pouvoir rédempteur et salvateur apporté par un représentant du peuple, qui plus est noir et ex-taulard, pour un blanc riche et tétraplégique, symbolisant une France malade et sans moyens d'agir. Encore un film démago et politiquement correct, c'est-à-dire ennuyeux.

Étymologie : pour box, voir rubrique précédente. Office, venant du latin officium : service, fonction, par l'intermédiaire du français.

Boycott (anglicisme, (prononcer bɔɪkɒt), boycottage, boycotter : ces termes viennent de l'Irlandais Charles Cunningham Boycott, riche propriétaire terrien, à qui la « Ligue agraire » infligea, en 1879, un blocus parce qu'il ne voulait pas baisser les loyers de ses fermiers pendant la Grande Famine. Ceci provoqua sa ruine. Le verbe boycotter est devenu le synonyme d'interdire, de mettre à l'index, de refouler, refuser, rejeter, bouder... Faut-il boycotter les Jeux de Pékin ? se demande un journal. Faut-il boycotter le mot boycotter ?

Par décision de la ministresse MAM, le fait d'appeler au boycott d'un produit étranger sera puni d'amende, assortie d'une peine de prison (nov. 2010). Ce sont nos amis Chinois qui vont maintenant pouvoir fourguer impunément leurs merdes produits à la France.

PS : cette interdiction concerne les produits en provenance d'Israël.

Bracelet (électronique): dans les applications à la Big Brother, ceci constitue une remarquable atteinte à la dignité humaine : un individu, convaincu d'un méfait, au lieu d'être parqué dans une prison, est muni d'un bracelet électronique pour repérer ses déplacements. « Économie d'argent », assure le Ministère des Hautes œuvres de justice. « Réduction du citoyen au statut d'esclave », réplique loteur (qui, comme la plupart des Français dignes de ce nom, n'a pas de casier judiciaire). Il est à remarquer que ce fameux bracelet ne se porte pas au bras (bras → bracelet), mais à la cheville, preuve du manque de maîtrise du français par les autorités judiciaires dans le bon royaume de France.

Applications dérivées : le repérage par GSM de véhicules munis d'un dispositif spécial pour être « localisé » dans ses déplacements (pour – prétendument – lutter contre les vols de voitures), application d'un puce, avec une carte SIM pour les animaux, les bébés etc. C'est la réduction des citoyens, des animaux, de tout être vivant au statut de robot.

Étymologie : du latin brachialis, venant de brachium : bras.

Brain storming (anglicisme, prononcer breɪn stɔ:mɪŋ) : « tempête de cerveaux », qui n'est souvent qu'une tempête dans un verre d'eau. Manie classique d'utiliser des mots anglois. “ Remue-méninges ” n'est pas mal trouvé pour traduire cette expression, qui veut simplement dire : 'groupe de réflexion'.

Étymologie : brain, cerveau, d'une vieille racine indo-européenne qui a donné en grec βρεχμος (brechmos) : sommet de la tête. Storm : orage, tempête, d'une vieille racine qui a donné en français estour : tumulte. Verbe étourdir (estordir) : ébranler par un choc physique faisant perdre conscience (vieille forme : estormir)

Branding (anglicisme, prononcer brændɪŋ) : employé pour l'expression française, longue à n'en plus finir, – et donc à bannir –, « stratégie de marque ». Quant au co-branding, inutile d'en parler ; cette notion fumeuse n'existe que dans l'esprit de quelques cadres commerciaux qui ont la prétention de maîtriser l'anglais. Le Co-Branding, une formule gagnante, annonce fièrement un site internet de marketing professionnel (sic, au cas où il y aurait du marketing amateur).

Étymologie : branding, de brand, dont un dictionnaire étomoligique anglais indique : "meaning of identifying mark made by a hot iron" ; serait de même racine que to burn (brûler).

Bravitude : « Qui va sur la Grande Muraille conquiert la bravitude » (proverbe chinois traduit par Pyralène Ségal ou P.S.). De nombreuses personnes ont savamment glosé sur ce mot bravitude, sans s'apercevoir que c'était un mot-valise formé de brave + attitude. La bravitude, c'est tout simplement la brave attitude. On parlait de mot-valise ? C'est le français qui s'fait la malle.

Étymologie : brave, emprunt à l'italien bravo : courageux. Venant peut-être du latin barbarus : sauvage, fier (?).

Break (anglicisme, prononcer breɪk) : terme de tennis signifiant un écart. Tie break : jeu décisif. Mais break, c'est aussi un véhicule spacieux de type familial, ou encore une pause en anglais : Faire un break. Cela peut aussi vouloir dire : interruption, distance (dans les rapports, dans la vie). Untel et unetelle font un break en ce moment.

Étymologie : vieil anglais brecan, du proto-germanique *brekan : casser, briser, détruire. Base proto–indo-européenne *bhreg- : casser, qui a donné le verbe latin frango, fractum, frangere : briser, rompre, fracasser ; cf. le mot français fraction.

Brevetabilité (néologisme barbaresque) : le brevet est un privilège de monopole pour la production d'un bien ou l'exploitation d'un procédé. Le fait qu'un logiciel soit brevetable, c'est qu'il puisse être protégé par un brevet dans un contexte économique sans pitié. Pour être brevetable, un logiciel ou une invention doivent répondre à trois critères : ils doivent être nouveaux (difficile d'avoir une invention ancienne ou archaïque), ils doivent être inventifs (difficile d'avoir affaire à une invention qui répète ce qui a été mille fois fait), et ils doivent être susceptibles d'application commerciale ou industrielle. C'est ce merveilleux aspect mercantile des brevets qui a dû séduire nos députés européens : Le Parlement Européen vote la brevatibilité des logiciels. Finis les Géo Trouvetout des Concours Lépine.

D'autre part la brevetabilité des logiciels risque d'entraver la liberté d'expression et de communication par un contrôle (mainmise) privé de plus en plus étroit dans un monde de plus en plus informatisé. Certaines sociétés, surtout étazuniennes, se sont fait une spécialité de déposer des brevets sur tout – jusqu'au clic de souris – afin de pouvoir attaquer quiconque utilise un procédé pour lequelle elles ont déposé un brevet. Ceci dans l'unique but de se faire du fric. Une belle mentalité mercantile. Voir à ce propos les chroniques de Seb Sauvage.

Voir Acceptabilité, Défectuosité, Durabilité, Employabilité, Faisabilité, Infectuosité, Payabilité, Pénibilité, Utilisabilité, Vérifiabilité (et ceterabilité.)

Étymologie : brevetabilité vient de brevetable, adjectif verbal du verbe breveter, qui vient de brevet. Le brevet, autrefois, c'était un acte du roi pour accorder une faveur, un titre ... Brevet vient de bref : court. Le mot brevetabilité n'est pas très court.

Briefer, débriefer (néo-anglicisme) : avec comme substantifs briefing, débriefing : il s'agit d'une réunion ou d'un entretien particulier ou collectif ayant pour but d'informer, de renseigner, de faire le point sur telle ou telle situation, de donner telle ou telle consigne, directive ou instruction. Le débriefing d'autre part peut prendre le sens de 'compte-rendu', 'bilan', 'évaluation des résultats', 'restitution' (d'une expérience, d'un traumatisme) ; et débriefer, c'est faire le point, tirer les conclusions. Un coursier en particulier requérait toute notre attention, ont raconté deux « hauts responsables » de l’administration américaine qui ont briefé (renseigné) les journalistes. Ou bien : Je reçois mon vieux pote Grimault - dit Loulou la Brocante - pour débriefer (faire le point sur) la prestation des Bleus. Et puis cet exemple palpitant, pris de l'actualité de l'élection présidentielle de 2012 : David Pujadas débriefe le débat (fait le point sur) : "Je ne m'attendais pas à autant de tension".

Parfois briefer veut tout simplement dire 'faire la leçon'. Entendu de la bouche d’une journaleuse, qui demandait à l’heureux papa d’un gamin qui avait bien répondu à la question : « Quel est le nom du nouveau Président de la République ? » : Vous l’avez un peu briefé avant de venir ? Comme s’il fallait briefer un enfant qui a entendu 50.000 fois par jour ce nom-là ! [mai 2007].

Étymologie : ce mot briefer vient en fait de l'ancien français 'bref' : court récit (cf une 'brève de comptoir'). Latin : brevis. Il a été ensuite repris par l'anglais, puis est revenu au français par l'intermédiaire des journalistes et des militaires.

Bruit : synonyme de parasite, de brouillage ou de perturbation dans les télécommunications, ou d'effet graphique particulier (déformation) : « Le bruit désigne les motifs constitués de pixels aléatoires qui donnent une apparence granuleuse à une image ». Ajouter du bruit à une image (sic). On connaissait les silences assoudissants, voici maintenant les images bruyantes. Traduction littérale de l'anglais noise. Les Anglais nous ont toujours cherché noise.

 Halte au bruit !
La fonction bruit dans un logiciel de dessin

Autre sens de bruit, que l'auteur ne connaissait pas, et qui reste à définir : Elle (l'idée) permet de réduire le bruit ( ? ) considérable que l'on a souvent pour certaines recherches sur un moteur généraliste. Parasitage ? Recherches ou résultats inutiles ?

Et enfin, bruit peut avoir le sens d'audience, conséquence, écho, effet, publicité, réaction, remous, répercussion : Ce mardi matin, Benjamin Lascar, patron des jeunes UMP, a publié sur son blog une note, qui a immédiatement reçu le bruit que le jeune élu attendait. Ou bien encore : Le bruit génèré (sic pour l'accent grave) par la blogosphère représente une mine d’or pour nous et un terrain d’expérimentation passionnant.

Étymologie : du bas-latin brugire : bruire, faire du bruit (mélange de sons inharmonieux, caractéristique des « musiques » modernes).

Bug (anglicisme, prononcer bʌg ou beug) : punaise, insecte, en anglais. Ce terme désigne un défaut dans un programme, qui provoque un dysfonctionnement de ce dernier. Le terme français équivalent est 'bogue' (comme la bogue d'un marron). Tous vos programmes sont remplis de bogues, ce qui les fait 'planter' pour un oui pour un non. Une forêt de marrons en perspective. Bug a donner le verbe buguer (prononcer beuguer) : s'arrêter brusquement à cause d'un bug. Nos amis d'outre-Quiévrain disent : « Il y a une couille dans le piano à queue ». Les programmes de la secte Micromou sont fort couillus. Voir Toto.

Le roi de l'informatique, le gourou de la secte Micromou, a été surnommé Bill Bug (Bill la Punaise) en raison des très nombreuses bogues (intentionnelles) qui parsèment ses systèmes d'exploitation (= systèmes de gestion de disque) informatiques. Apparemment, il n'y a pas d'insecticide connu pour se débarrasser de ces bugs.

S'emploie aussi dans le sens de problème : Y'a un bug ? avec le verbe buguer : créer une difficulté, poser un problème. Ça a bugué : ça a déconné, ça a merdé. J’ai bugué : j’ai merdé, je me suis trompé. « Quand on ne respecte pas le dialogue social, ça fait des bugs » (Bernard Thibault). Ah, punaise !

Étymologie : anglais bug : insecte, punaise. Ancien anglais bugge, peut-être en relation avec l'écossais bogill : goblin, cauchemar, fantôme (?) Cf. le mot anglais bugbear : cauchemar.

Bulle : avant le glorieux avènement de la néo-langue, ce mot désignait une sphère vide comme une bulle de savon ; ou un document émis par le pape et scellé ; ou même un ovale ou un cercle dans lequel s'inscrivent les dialogues des personnages de bande dessinée. Maintenant, c'est un mot qui doit vouloir dire : domaine, espace privilégié ou sécurisé, ou quelque chose comme ça. La bulle financière. Exemple : « Depuis quelques semaines, une nouvelle génération de maîtres à penser envahit la bulle citoyenne ». Gloups !

Étymologie : du latin bulla : bulle d'eau, tête de clou, petite boule d'or que les jeunes nobles portaient jusqu'à l'âge de dix-sept ans ; petit ornement apotropaïque suspendu au cou ; puis en latin d'église sceau (bulle du pape).

Bunker (germanisme / anglicisme) : ce mot désigne une casemate, un abri renforcé utilisé par les Allemands pendant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945. Il se prononce 'bounker'. Bunker est aussi un terme de golfe, qui désigne une fosse à sable et qui est un obstacle dans un parcours de golf et il peut, dans ce cas-là, être prononcé très simplement à l'anglaise bʌŋkə(r).

Beaucoup de journalistes de la french TV, ainsi que nombre d'acteurs doublant des séries B étazuniennes ou anglaises, prononcent ce mot à l'anglaise 'beunkeur', là où il est question d'abri renforcé. La guerre n'est pourtant pas une partie de golfe, sauf peut-être pour quelques soldats étazuniens du haut de leurs avions.

Étymologie : de l'allemand bunker : soute.

Burnes : plaisanterie d'une personnalité connue pour ses bons mots : Avec certaines populations, la révolution ne se fait pas par les urnes, mais par les burnes. De qui, diable, veut-il parler ?

Étymologie : peut-être venant de "burettes" ? Le mot "couilles", lui, vient du latin coleus : testicule, venant de culeum : sac de cuir. Le mot coleus est masculin en latin.

Burqa (mot pachtoune) : burqa, sans " u ", car au début ou à l'intérieur d'un mot, sans ' u ', la lettre " q " sert à la transcription de certains phonèmes, comme dans Qatar, Al-Qaïda, niqab ou burqa.

S'il est quelque chose qui déchaîne les passions, en France, c'est bien le port de ce vêtement féminin, cet habit de Belphégor, destiné à cacher le visage et les formes. Il est vrai que l'on peut dissimuler n'importe quoi sous une burqa, même un président déchu. Par exemple, cette information rocambolesque : La folle rumeur d’un Ben Ali exfiltré en burqa. Info ou intox ? En tout cas, le bruit court : le président destitué de Tunisie, Zine El-Abidine Ben Ali, aurait quitté le pays, recouvert d’un voile intégral (janvier 2011). Apparemment, on confond burqa, niqab et hijab (voir ci-dessous).


Voici les différents types de voiles qui protègent les formes des femmes de nos amis musulmans.
Le niqab, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'est pas fait pour empêcher les femmes de niquer.

Et, évidemment, les braquages en voile intégral commencent à apparaître. Extrait d'un article du Post.fr :

Un braqueur, plutôt que d'utiliser une classique cagoule, s'est dissimulé sous un voile intégral pour commettre un vol à main armée dans une salle de jeux dans la petite ville de Ratingen, près de Düsseldorf.

Il était voilé de la tête au pied, précise 7sur7, ce qui rend bien difficile son identification. Il est même impossible de savoir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme !

La personne n'a prononcé que trois (six) mots : "la caisse, la caisse, la caisse "tout en tendant un sac et menaçant la gérante de l'établissement avec un pistolet.

Déclaration d'un grand comique beur au physique séduisant, personnalité “ très aimée des Français ” : « La France a maintenant un autre visage, et que vous le vouliez ou pas, il va falloir vous habituer à cela ! » Que ne porte-t-il lui-même la burqa

?
Si certains islamistes prônent le retour au voile, au niqab, à la burqa, par contre des collégiennes du collège Roger-Vailland de Poncin, dans l'Ain, ont été renvoyées chez elles parce qu'elles avaient osé porter la jupe lors de la journée de la Femme (mars 2012). D'un côté on promulgue une loi contre le port du voile intégral, de l'autre on interdit à des jeunes filles de porter des vêtements de femme qui les mettent en valeur. La République montre l'exemple d'une logique implacable.


Origine : la burqa ou burka (
برقع burq’ah) afghane est un vêtement souvent bleu qui couvre entièrement la tête et le corps. On appelle abusivement burqa le niqab (voir illustraion plus haut).

Bush (George Walker ~, prononcer ʤɔ:ʤ wɔ:kə(r) bʊʃ ) : surnommé « le boucher de l'Irak ». Les néo-faquins de la french TV prononc(ai)ent son nom avec affectation Djôj Deubeulyou Bouch au lieu de George Walker Bush, ou tout simplement George Bush.


Busherie, bushisme : ces mots qualifient les méthodes d'action et d'intervention du fameux président étazunien George Bush
II, surnommé « the twat » (le con) parce qu'il était particulièrement bouché.

Business (anglicisme, prononcer bɪznɪs) : les affaires, en langue anglo-saxonne. On peut trouver avec business différentes expressions : show-business, charity-business etc. Quant au business-man, on peut indifféremment le traduire par ‘homme d'affaires’ ou ‘homme de fer’.

Étymologie : de l'anglais business, formé sur l'adjectif busy : occupé. Peut-être de même racine que pour le français besogne ou besoin.

Business angel (anglicisme, prononcer bɪznɪs eɪnʤəl) : définition trouvée sur internet : un business angel est une personne passionnée de l’entrepreneuriat (sic) qui investit son argent dans de jeunes entreprises aux concepts (sic) innovants (sic). Financeur ? Investisseur ? Investisseur providentiel ? La phrase suivante propose « investisseur privé ». Angels Santé, est une association de Business Angels ou investisseurs privés, qui investissent et accompagnent des entreprises innovantes de la santé en Ile de France et dans les principales régions de France. Pourquoi une virgule juste après Angels Santé ?

Étymologie : pour business, voir rubrique précédente. Angel, du grec
άγγελος (angelos) : envoyé, messager. Évangile : Bonne nouvelle.

But : cible, ce qu'on vise ou qu'on désire atteindre. “ Entendu à la télé ” : Selon le Département d'État (le Ministère des Affaires étangères étazunien), le départ de Mouammar Khadafi demeure le but ultime de l'intervention de l'Otan. Peut-être que, pour cet excellent journaliste, il existe des buts intermédiaires, voire des buts initiaux ? (à vérifier).

But (manifestations de joie quand un joueur de fouteballe marque un ~) : déferlement de sauts, de postures plus ridicules les unes que les autres devant un public ébahi, avec des accolades et des embrassades grotesques. Ces comportements ahurissants, dignes de gamins de moins de dix ans, sont monnaie courante dans les stades oú des adultes payent souvent très cher le droit de regarder évoluer des humains aux agissements simiesques. Stade ou zoo ?

Étymologie : but est peut-être dérivé de butr : bûche, billot de bois, pièce de bois ayant à servi de cible pour le tir à l'arc.

Buzz (anglicisme, prononcer bʌz ou beuze) : il s'agit de sonnerie par vibrations (cf. le buzzer ou sonnette de porte), mais c'est aussi une technique de "marketing" (commerce) consistant, comme son nom l'indique, à faire du bruit autour d'un produit ou d’un événement – pour attirer l’attention. Comme avec un tambour ou un tamtam. Le mot buzz, à la phonétique déplorable (il fait penser à bouse), est désormais accommodé à toutes les sauces, surtout sur internet : Elle refait monter le buzz avec son nouveau clip. Ou bien encore : Il s'est fait connaître avec une parodie de reportage présentée par Charles Villeneuve qui a fait un buzz sur le net. Autre exemple : C'est le 18 janvier, alors que « l'affaire » commence à faire du « buzz », [...] qu'il se signale. L'expression faire du buzz est ici synonyme de faire du bruit, faire parler de soi, ou tout simplement parler de.

Buzz ! voit-on un peut partout. Anciennement : 'On en parle', ou 'bouche à oreille', voire 'rumeur'. Peut-on dire maintenant 'buzz à oreille' ? Quel business ! Autre utilisation : ... il y a longtemps que les associations protectrices des animaux dénoncent ces pratiques. Dans le désert hélas, Merci tout de même à Marine d’avoir déclenché un "buzz" (à propos de viande halal). Ici, buzz est presque synonyme de scandale. On s'aperçoit en tout cas que, comme pour de nombreux mots de la néo-langue, un mot a dorénavant une signification floue, et prend autant de sens que l'on veut. D'où parfois pour loteur des difficultés de « traduction » en français normal.

A donné le verbe buzzer (faire du bruit, provoquer des réactions, faire parler de ; ne pas confondre avec un buzzer ou sonnette, voir plus haut), comme dans les exemples suivants, piqués sur internet : Barack Obama a buzzé en 2008. Ou bien : Après avoir choqué nombre d'internautes, le fabriquant de crèmes et cires dépilatoires Vite! Vite! a fermé son site internet qui a buzzé (noter au passage l'orthographe fabriquant au lieu de fabricant). C'est vraiment abuser.

Étymologie : onomatopée évoquant le bourdonnement des abeilles, en français : bzz bzz. Buzz word : mot à la mode (Harrap's).

Bye-bye (anglicisme, prononcer baɪbaɪ, souvent prononcé babaï) : salut, au revoir ! Anglomanie de néo-crétins indécrottables. Parfois abrégé en bye (baï) tout court. De nombreuses réclames (pubs) se terminent par Dites bye-bye à la poussière, à la saleté, etc. Voir Ciao, Tchuss.

Étymologie : bye est la contraction de good bye, qui est lui-même la contraction de "God be with ye" (ye = you) : Dieu soit avec vous. Bye-bye est le redoublement de bye. D'un côté on raccourcit, de l'autre on rallonge. Principe de l'accordéon.

Byte (américanisme, prononcer baɪt) : mot anglo-américain signifiant octet (groupe de huit bits) en informatique actuelle. Certains rédacteurs d'articles, par ludisme ou inconscience, n'hésitent pas à écrire byte, ce qui donne un contexte ambigu : Le mp3 utilise donc un petit réservoir de bytes qui agit en utilisant des passages qui peuvent être encodés à un taux inférieur au reste des données.. Si le rédacteur avait utilisé le mot octet, il aurait évité un un jeu de mots scabreux, parce qu' "un petit réservoir de bytes" fait penser un groupe de gigolos, par exemple.

Étymologie : byte, américanisme, venant de bit.






(1) Alors que, pour désigner les Blancs, les Black utilisent le mot white. Black, white ? On croirait avoir affaire à une marque de whisky.     


(2) Tandis que les grands hommes verts sont les académiciens français, tout revêtus de vert.     



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