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[...] « l'enseignement obligatoire semble miner la volonté personnelle d'apprendre. »
Ivan ILLICH

« J'habite dans mon dictionnaire »
Inconnu





Deuxième partie




Instant : entendu à la télévision : A dans un instant (= à tout de suite, à très bientôt). La télévision, ou l'art de bien parler. Cf. A très vite.

Normalement, un instant, c'est la partie de temps infiniment petite qui est considérée comme actuelle et ne faisant qu'un point dans la durée. Se dit aussi d'un certain intervalle de temps de peu de durée.

Étymologie : du latin insto, instare : être sur, être imminent. Du verbe stare : se tenir debout. Cf. grec
ιστημι (istêmi), εστάναι (estanai) : placer debout, être debout. L'instant, c'est la pointe qui se déplace sur la ligne du temps.

Instit (instituteur) : personne chargée de l'instruction d'enfants. Voir Enseignant.

Étymologie : du latin institutor : celui qui administre ; précepteur, maître. Verbe instituo, institutum, instituere (de in + statuo) : placer dans, établir, instituer, fonder.

Institut : suivi de « culturel », cela veut dire une mosquée en néo-langue. Variante : centre culturel, centre religieux. Les églises sont, elles, des instituts (ou centres) cultuels.

Étymologie : Verbe instituo, institutum, instituere (de in + statuo) : placer dans, établir, instituer, fonder.

Instrument scripteur (barbarisme, néologisme, néo-crétinisme ségolénien et/ou des pontes de l' « ÉducNat ») : un stylo, un crayon. Lu dans un rapport de l'ÉducNat, rédigé par Ségolène Royal, ancienne Ministresse de l'Instruction publique : « On peut constater que de très nombreux enfants, droitiers ou gauchers, ont de réelles difficultés à tenir un instrument scripteur ». Un scripteur, Madame le Ministre, c'est une personne qui écrit. Ce terme ne saurait être un adjectif. Et un instrument orateur, ce serait la bouche ?

On peut aussi trouver « outil scripteur » : Liste des outils scripteurs (feutre, stylo, crayon etc.) Voir Outil scripteur.

Étymologie : du latin instrumentum : mobilier, ameublement matériel, outillage. Du verbe instruo, instructum, instruere : élever, bâtir, dresser,équiper, enseigner. Cf. instruire.

Scripteur, celui qui écrit (sens du XXe siècle), du verbe scribo, scriptum, scribere : écrire. Avant, un scripteur était un officier de la chancellerie pontificale, qui était chargé de rédiger les bulles.

Instrumentaliser (barbarisme) : se servir de quelqu'un ou de quelque chose pour parvenir à ses fins. Synonyme en fait de manipuler. Mais, encore une fois, plus un mot est long, plus on pense qu'il donne du poids à la chose qu'il désigne. Derrière la constitution de ces Commissions et ces missions Nicolas Sarkozy essaie de jouer, d'instrumentaliser et de peser. Autre exemple : La candidate à la primaire [Segolène Royal] a demandé vendredi matin sur Europe 1 de "ne pas instrumentaliser ce moment" [la libération de DSK]. Sens assez difficile à définir : se servir de ce moment comme prétexte ? Détourner ce moment à des fins politiques ? Voire récupérer ? Instrumentaliser, littéralement, c'est se servir de quelque chose ou de quelqu'un comme instrument, comme outil.

Étymologie : voir rubrique précédente : instrument.

Insu (à l'~ de son plein gré) : expression plaisante signifiant malgré soi, sans que le sache et popularisé paraît-il, ; par un coureur cycliste de grand talent. Le SAV d'Orange diffuse à l'insu de son plein gré des données personnelles de ses clients. Orthographe délirante rencontrée sur un forum : L'histoire ne dit pas si la maire (sic) de Lille était complaisante ou à l'insue de son plein grès. On ne peut rester de marbre devant de telles fautes.

Étymologie : préfixe in- négatif, + su, participe passé du verbe savoir.

Insupporter (barbarisme) : néo-verbe signifiant : être insupportable. [...] j'ai sans arrêt les mêmes cookies traceurs qui reviennent à l'assaut, et ça fini par m'insupporter. Ou bien : Ainsi, je ne suis pas le seul que tous les faits rapportés dans cet article insupportent ! (sont insupportables). Lu sur 20minutes.fr ce monstre : « Le président de la République Nicolas Sarkozy arrive en 4e position en insupportant 63% des sondés ». Et puis le participe passé sondés fait trop penser à des gens auxquels on aurait introduit une sonde. Autre exemple, criant de culture globale : Je haie le caquetement des poules surtout qu’and elles caquétent avec cette accent méridionale qui m’insupporte (à propos d'un journaliste de Canal+, célèbre pour sa mauvaise foi). Loteur jure ses grands dieux et ses petits dieux que cette phrase est bien réelle.

Il pourrait aussi y avoir une certaine ambiguïté dans une phrase comme : Cet homme m'insupporte. Est-ce que ça voudrait dire : cet homme m'est insupportable ou bien cet homme ne me supporte pas ?

Étymologie : dérivé de l'adjectif insupportable. On trouve déjà ce verbe dans Henri Bataille ou Proust. Mais il était considéré comme familier. Verbe supporter : du latin sub + portare : porter en étant en-dessous, endurer.

Insusceptible (barbarisme) : c'est nouveau, ça vient de sortir. C'est, – vous l'auriez deviné –, le contraire de susceptible. [...] le fait que la carte ait été utilisée par une personne tierce ayant composé le code confidentiel était, à lui seul, insusceptible de constituer la preuve d'une telle faute (divers blogues PLCC, spécialisés en droit). Insusceptible de constituer = ne peut, ne pouvait constituer. On admirera au passage la légèreté de la construction.

Étymologie : du latin susceptibilis : capable de recevoir, venant du verbe suscipio, susceptum, suscipere : prendre par-dessous, se charger de, subir. Avec préfixe négatif in-.

Intégration : une des tartes à la crème des différents gouvernements ou différentes associations. Tous ces gens-là prétendent nous faire croire que quelqu'un ne maîtrisant pas le français, n'ayant ni les mêmes lois, ni les mêmes coutumes, ni les mêmes croyances qu'un Français de souche, peut s'intégrer dans la société française, surtout quand il n'en a ni le désir ni l'obligation. A mettre au compte de l'idéologie politiquement correcte dominante. Quant à ceux qui ne veulent pas s'intégrer, ce sont en général des intégristes.

Citation du Général de Gaulle

« Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. »

Voilà ce qui nous attend, nous sommes sous la coupe de cervelles de colibri. On ne peut pas mêler impunément l'huile et le vinaigre. Voir Communautarisme, Multi-culturalisme.

Étymologie : du latin integratio, -nis : renouvellement, remise en état. Venant de l'adjectif integer, integra, integrum : non touché, entier. La racine est tango, tactum, tangere : toucher. Cf. aussi intact : non touché. Voir rubrique suivante intègre.

Intègre : signifie, dans le langage informatique, correct, sans défaut, en bon état dans son intégralité. Le volume c: est intègre (= le disque c: ne présente pas de défauts). Ce n'est pas le cas de tous les fabriquants ou vendeurs de logiciels ou de systèmes informatiques, dont l'intégrité est intégralement douteuse.

Étymologie : latin integer : non touché, entier. Voir rubrique précédente.

Intégriste : ou fondamentaliste, ou radical. Autre dénomination pour fanatique. Un intégriste prône théoriquement le retour aux valeurs fondamentales, traditionnelles, un peu comme les Protestants, tenants de la Réforme.

Substantif : intégrisme. Au sens où on l'entend actuellement, l'intégrisme veut dire retour borné et fanatique aux valeurs tradionnelles, prétendument « pures », en excluant toute autre forme qui peut être violemment combattue. Ceci est valable pour toute religion, toute secte, toute idéologie, et donc les mots intégrisme et intégriste ont pris une valeur nettement péjorative. Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revanche. Ou bien : Femmes flics indésirables dans un quartier juif integriste (sic, sans accent). Ou encore : Les Tunisiens de France ont-ils voté intégriste? (sic, avec un adjectif pris adverbialement).

Intelligent, -te, intelligence (néo-crétinismes montants) : c'est fou ce que les machines deviennent “ intelligentes ” de nos jours ! Appareils photos numériques, téléphones portatifs, automobiles, ordinateurs, etc. Les créatifs des réclames publicitaires lancent des « lessives intelligentes », des « vêtements intelligents »... Il est amusant de voir des cons porter des vêtements intelligents. L'intelligence devient synonyme d'adaptation technique, de confort et de facilité ; sont proclamés intelligents tout produit, tout appareil techniquement évolués, tout appareil multi-fonction ou qui s'adapte à certaines conditions d'utilisation. Mais est-ce vraiment de l'intelligence ? Les néo-crétins sont devenus tellement crétins qu'ils attribuent l'intelligence à des objets inanimés. L'intelligence, qui normalement désigne un choix conscient et raisonné, n'est plus que simple adaptation ou perfectionnement techniques. L'intelligence vraie et la vie de l'esprit semblent être les ennemis de nos contemporains. C'est pourquoi loteur se refuse d'appliquer le qualificatif d'intelligent à toutes sortes de machines, de mécanismes, d'inventions techniques qui ne sont que perfectionnés. Dans ce cas, est-ce que l'ordinateur qui a battu le champion du monde d'échecs, Garri Kasparov, en 1996 peut être paré du qualificatif d'intelligent ? Cette intelligence, ces perfectionnements techniques s'appliquent maintenant à toutes sortes d'objets « connectés », afin que ces objets interagissent avec un téléphone, forcément intelligent lui aussi (smartphone) : lunettes, montre, bague... L'homme sera dépendant de ses objets, sera leur esclave. Et ce n'est pas très intelligent, ça.

Lu sur internet cette réclame pour I.B.M. « Bâtissons une planète plus intelligente ».


« Bâtissons une planète plus intelligente ».
Parce qu'avant I.B.M., la planète était con ?


Mais on redoute vraiment l'intelligence selon IBM's, qui fait peut-être appel à l'Intelligence service. Ne pas oublier qu'en anglo-saxon intelligence veut dire renseignement (), c'est-à-dire espionnage, comme dans l'exemple suivant : À peine un an avant, la Maison Blanche avait créé une mission spéciale d’intelligence pour le Venezuela, qui faisait ses rapports directement au directeur national d’intelligence sans passer par la CIA ni aucune des 15 autres agences d’intelligence des États-Unis (Eva Golinger, Mondialisation point ca).

Et puis cette description de la nano-intelligence de l'avenir, qui fait froid dans le dos : « Des aliments intelligents qui s’adaptent aux goûts du consommateur, des vêtements qui repoussent l’eau, des matériaux qui s’auto-réparent, de la « poussière intelligente » (★★) qui enregistre discrètement les conversations... » ... En 2000, [ Kraft Foods ] a financé un consortium de 15 universités et laboratoires de recherche, Nanotek, pour concevoir de la nourriture « intelligente » et personnalisée, tels des aliments qui contiennent des centaines de nano-capsules, remplies de saveurs, de nutriments, de couleurs différentes (Bastamag point net, 14.01.2010). Même notre bouffe menace de devenir intelligente. Quelle connerie ! Noter au passage tels des aliments : comme des aliments.

() Le groupe IBM's, avec son projet de « planète intelligente », annonce que ses systèmes permettront bientôt de prévoir les délits – comme dans le feuilleton télévisé « Person of Interest » (Une personne intéressante). Décidément, « Big Brother » est partout.

(★★) la poussière intelligente est en fait constituée de myriades de micro-émetteurs, invisibles, qui peuvent s'incruster dans les vêtements, sous les chaussures ; ils retransmettent les allées et venues de la personne, enregistrent les conversations, etc.

On entend plus en plus souvent parler d'un nouveau truc très très à la mode : l'intelligence artificielle, qui est un joyeux oxymore. De quoi s'agit-il ? On définit savamment l'intelligence artificielle (en abrégé I.A.) comme la « construction de programmes mathématico-informatiques destinés à accomplir des tâches exigeant chez l'homme des processus mentaux de haut niveau comme l’apprentissage, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique » (Wikipédia). En pratique, c'est le fait d'utiliser des machines (= tas de ferraille) capables de simuler (= imiter) l'intelligence humaine. Outre le fait que seulement 5 à 10 % des êtres humains sont réellement intelligents () [loteur entend de loin les hurlements de protestation ; que les honorables lecteurs se rassurent : ils font partie de ces 5 ou 10 % ()], cette formulation intelligence artificielle laisserait penser que finalement toute intelligence est artificielle, c'est-à-dire qu'elle sent l'artifice. Il est vrai que par exemple la racine indo-européenne mens (penser) a donné des mots comme mental, mind en anglais, mais aussi en français mentir. Toute activité intellectuelle ne serait-elle que mensonge ? Au XIIIe siècle, artifice signifiait : « tout ce qui est employé pour déguiser la vérité », et pour Corneille, l'artifice était tout ce qui sert à tromper. Il s'agit donc à la base de quelque chose de trompeur. L'ennuyeux, c'est que maintenant cette intelligence artificielle est employée à toutes les sauces, et pour n'importe quoi. Le fait qu'on préconise l'usage de cette fameuse intelligence artificielle dans des programmes éducatifs devrait nous inciter à la plus grande prudence. Il [John-Michael Blanquer, ministre Français de L'Éducation nationale] veut s'appuyer sur de « nouvelles pédagogies » et miser sur l'oral. Avec l'appui enfin des nouvelles technologies et notamment l'intelligence artificielle pour « personnaliser le parcours linguistique » (Les Échos . fr, 12.09.2018). Le parcours linguistique !? C'est un programme touristique pour apprendre ou pratiquer une langue étrangère ? Mais aura-t-on l'intelligence d'éviter les dérives dangereuses ? Cette appréhension était déjà visible dans Les Temps modernes, le film de Charles Chaplin réalisé en 1936, où l'on assiste à la mécanisation de l'homme (taylorisation). Dans le film, l'ouvrier est dispensé de toute activité réfléchie, de toute activité intellectuelle ; il suffit qu'il serre des boulons à longueur de journée. Avec l'I.A., l'homme sera réduit à l'état de consommateur : de télé ou de musique abruitissante, de nourriture frelatée, de produits industriels à obsolescence programmée, etc.

() Bon ! Mettons 20 à 25 %.
() 20 à 25 % !

Paradoxe : les objets et produits issus des techniques modernes sont de plus qualifiés d'intelligents (vêtements, voitures, maisons, téléphones, etc.). C'est-à-dire qu'on attribue à des objets inanimés une qualité spécifiquement humaine ou, à la rigueur, animale : l'intelligence. Par contre, le cerveau humain est de plus en plus souvent comparé à un ordinateur, les systèmes de pensée à un logiciel, la mémoire à un disque dur, les liaison neuronales (synapses) à un câblage, etc. D'un côté donc, on humanise la matière, d'un autre côté on robotise l'humain. Triste inversion, signe de mort.

Étymologie : intelligent, intelligence viennent du verbe latin intelligo ou intellego, intellectum, intellegere qui signifie : saisir, discerner, comprendre. Formé du préfixe inter (intel) : entre, et du verbe lego, lectum, legere : ramasser, cueillir, choisir. C'est le choix de la bonne décision, de la bonne conduite etc. qui détermine en toute conscience une pensée ou un comportement intelligents. Et non un quelconque progrès technique qui déciderait à la place de l'homme.

Intello : les “intellectuels” n”existent plus ; il n'y a plus en France que des intellos. Avec une connotation plutôt négative. Beaucoup d'intellos sont en fait des charlatans mentaux, prêts à faire la pute devant un faquin gouvernemental, ou un histrion de la french TV. Ils apparaissent souvent sur les plateaux de télévision pour vitupérer, de façon tout à fait politiquement correcte, contre certains abus de notre société. Ils les dénoncent avec vigueur, tout en n'oubliant pas d'arrondir leur petite fortune au passage par un système de promotion de livres par exemple. Un des as du genre est un grand philosophe et penseur qui se fait appeler « BHV » (Bazar de l'Hôtel des Ventes).

En français, un intellectuel est une personne qui s'adonne aux activités de l'esprit – quelles que soient celles-ci : philosophie, sciences, arts, littérature... Il est de bon ton d'y associer des prises de position sociales ou des analyses politiques, peut-être en vertu de l'adage : « Rien de ce qui est humain ne m'est étranger ». Mais cela reste discutable. Quant à l'expression « intellectuel de gauche », elle laisse loteur rêveur : est-ce que cela veut dire un intellectuel qui utilise la partie gauche de son cerveau ? Auquel cas un intellectuel de droite utiliserait la partie droite de son cerveau. Tout cela est bien mystérieux.


Shadok intelligent
Dessin de Jacques ROUXEL

Étymologie : voir rubrique précédente : intelligent. Le mot « intellectuel » a été créé par Saint-Simon, mais qui n'est devenu courant qu'à la fin du XIXe siècle.

Intempestif : cet adjectif signifie normalement “qui se produit à contretemps”, “inopportun”, “hors de propos” a pris maintenant en argot informatique le sens de “sans raison”, “de façon irrégulière”, “de façon imprévisible” ou aléatoire. Mon modem se déconnecte de façon intempestive, ou bien j'ai des problèmes de déconnexions intempestives avec ma Dead-Box.

Étymologie : du latin intempestivus : hors de saison, déplacé ; inopportun, intempestif. De tempestivus : qui vient en son temps, opportun, favorable. Venant lui-même de tempestas : temps, moment du jour, saison ; état atmosphérique ; mauvais temps, tempête. A donné le français tempête. Même racine que temps, anglais time.

Intense : cet adjectif veut normalement dire : qui se manifeste avec une grande tension, qui agit avec beaucoup de force, qui dépasse la mesure. Mais de nos jours, tout est devenu intense : le goût d'un chocolat (Plus intense le goût ! bêle une pub), la qualité d'une coloration de cheveux, un plaisir, une émotion (Afghanistan: intense émotion après les frappes [= bombardements] américaines) etc. Et, bel oxymoron, une exposition s'est articulée autour du Neutre intense. Et que dire de cette phrase attrapée au lasso ? Malgré une campagne de promotion plutôt intense, la comédie dramatique d'Hugo Gélin, " Comme des frères ", manque le podium (divers sites ou media P.L.C.C.). Plutôt intense ?

Les génies de la publicité fourrent de l'intense à tout bout de champ : Dove nutrition intense ; La chaleur de son corps intense ; Une couleur intense, durable ; Découvrez le nouveau parfum intense d'YSL, etc. Il semble qu'on doive l'utilisation grandissante de cet adjectif à l'influence – encore une fois – des Anglo-Américains.

Substantif : intensité. Une ministresse, particulièrement en verve le jour où elle avait une entrevue avec un journaliste, parla même d'« intensité des parcours » (sic) pour des élèves boursiers admis dans des grandes écoles : « Je suis prête à aller dire aux écoles qu'au lieu de tester la culture classique elles essaient de juger l'intensité du parcours d'un étudiant » (Valérie Pécresse). Et d'ajouter : et notamment « la personnalité, la créativité, l'intelligence ». Ah, ce mythe moderne de la créativité, bien supérieure à la culture classique !

A évidemment donné les verbes intensifier ou s'intensifier, dans les sens de : faire rage, (s')accroître, augmenter, (s')amplifier, (se) renforcer, redoubler, voire tout simplement (se) développer. Sans ce néo-verbe s'intensifier il n'est pas de bonne pub ou de bonne info. Trouvé dans de nombreux media : Les combats s'intensifient en Syrie, ou bien : Mali : les combats s'intensifient. Les infos ? Bien fol qui s'y fie.

Étymologie : du latin intendo, intentum, intendere : tendre, donner une tension.

Interactif, interactivité (néologismes) : dans l'ère de l'informatique, interactivité signifie quelque chose, un système, ou quelqu'un avec qui on peut agir, réagir ; il faut donc être deux ou plusieurs pour échanger des données, des communications etc. Synonymes classiques : échange, dialogue, communication... Interactivité : un nouveau mot d'ordre, qui s'impose comme si la notion qu'il portait était totalement absente du modèle éducatif classique ; on redécouvre l'eau chaude (l'École républicaine). Nihil novi sub sole (voir les pages rousses du petit Larose).

Étymologie : d'après interagir, interaction. Composé du préfixe inter : entre, + verbe agir. Voir rubrique acteur.

Interface (néologisme) : dispositif ou programme qui fait communiquer deux choses : Ce système dispose d'une interface graphique conviviale. Ou bien, dans un sens élargi, ce titre : La mer, interface des peuples. A donné le verbe interfacer, et le substantif refait interfaçage.

Il n'est plus question maintenant que d'interface à propos de tout et de rien et le mot interface peut prendre le sens de 'présentation', 'apparence', 'intermédiaire', voire tout simplement 'page internet' : Et autre bonne nouvelle, juste après est classée une interface dédiée à l'échange et à l'entraide de haute technologie (blogue Champignac, 03.08.2008). Noter le participe dédiée, signifiant consacrée. Ou bien : Les premières captures d'écran de la future 5e édition de l'interface Norskia Série 60 qui sera tactile. Ou encore : Jouer pleinement son rôle d'interface entre la société civile et les institutions européennes, c'est l'objectif que s'est fixé Confrontations Europe en créant son Bureau à Bruxelles (Confrontations point org). Interface = intermédiaire, arbitre, arbitrage, médiation, médiateur ?

Quant aux sociétés de rencontres qui fleurissent sur Internet, elles jouent, elles, le rôle d'inter-fesses.

Étymologie : de inter : entre + face, du latin facies : forme, aspect, figure

Internet : « réseau de réseaux ». Passage obligé pour devenir citoyen du monde, Internet est le lieu de toutes les libertés, de tous les flicages, de tous les fantasmes, de tous les terrorismes et de toutes les manipulations du monde. Désormais qui n'a pas Internet de nos jours peut être considéré comme un handicapé de la communication. Puissant vecteur du néo-crétinisme en même temps que puissant agent de contestation dudit néo-crétinisme. On ne peut se passer de lui. C'est la langue d'Ésope moderne, capable de véhiculer le meilleur comme le pire.

En ce qui concerne le pire, c'est certainement le flicage de tous les individus par quelques organismes anglo-américains qui constitue le nec plus ultra (NSA, PRISM, réseau Echelon, certains services de filtrage et d'espionnage sur internet [DPI, cf. notes (3)- (3bis)] ...) Rien de ce que vous écrivez n'échappe à ces organismes-espions, qui peuvent vous repérer, où que vous soyez. Peut-être va-t-on arriver un jour à refuser de communiquer par l'informatique et internet, qui sont sous le monopole des anglo-américains. Pour les curieux, le néo-flicage des citoyens et des internautes a été considérablement renforcé avec le fameux traité ACTA, qui confirme l'omniprésence du Big Brother étazunien, aidé de quelques petits frères européens ou mondiaux, pour écraser les internautes et freiner toute créativité. Les créations artistiques ou les créations de l'esprit, grâce à l'esprit vénal des grandes sociétés étazuniennes ou mondiales, ne sont plus considérées que comme de simples produits, de simples marchandises. Les retombées d'ACTA s'appellent Hadopi, DADVSI et LOPPSI en France. Le tout est enrobé d'excellentes intentions, comme quand on prétend que telle loi va permettre de lutter contre le piratage, la pédophilie ou le terrorisme, et permettra un plus grand respect de la propriété intellectuelle (sic). Il n'en est évidemment rien, et ce ne sont que des prétextes pour fouiller dans la vie privée des citoyens. Internautes, sachez-le : pour les gouvernements nous sommes désormais tous des cyber-criminels en puissance.


Traduction : le gouvernement (Hadopi) vous a (is watching) à l'œil (you)

L'on observe en effet de plus en plus la tendance chez les gouvernements “ démocratiques ” à museler internet sous les prétextes les plus variés, – mais qui sont « porteurs » : pédophilie, « pédopornographie », piratage, terrorisme et autres hypocrites épouvantails à gogos, comme on l'a vu au paragraphe précédent. De nobles causes, donc, mais la dérive totalitariste pointe souvent son nez par-dessous les motifs les plus légitimes, et il faut s'attendre à terme au filtrage et au bridage complet d'internet par les autorités, – comme dans cette grande démocratie qu'est la Chine. Un distingué membre du gouvernement va même jusqu'à affirmer sans vergogne (1) : « Internet est un danger pour la démocratie ». Un autre (2) déclare qu'internet est « le refuge de trafiquants d'armes, de médicaments ou d'objets volés [...], de psychopathes, de violeurs, de racistes, et que les voleurs y ont fait leur nid ». (). Goebbels, où es-tu ? C'est pour cela sans doute que l'Union européenne développe l'indécent programmme de flicage INDECT (indic ?). L'internet a libéré la parole et l'esprit critique ; les « démocraties » entendent brider cette liberté nouvelle. C'est pour cela que loteur songe sérieusement à la télépathie comme moyen de communication.

() Il s'agit :


(1) de Jean-François Copé,
déclaration sur France 2, 14.09.2009


(2) de Frédéric Lefebvre.

Ce qui est un vrai danger pour la démocratie, ce sont de telles déclarations.


La liberté, selon Internet. Et des poursuites judiciaires, – lancées par qui ? Noter aussi l'expression
certains commentaires que vous postez (envoyez, émettez), et l'euphémisme politiquement correct
et fautif à votre encontre, alors qu'il s'agit de menaces bien réelles. À votre encontre
a ici le sens de 'contre vous', 'envers vous' ; alors qu'à l'encontre de signifie 'à l'opposé de'.

Quant au meilleur, internet constitue une base de données internationale unique au monde, où l'internaute peut puiser. Désormais toutes sortes de services, achat, location, réservation, “ alter-journalisme ” ... sont possibles. Sites de rencontres (), sites d'échanges (forums), sites d'apprentissage de langues, de langages informatiques ... tout est à la portée de quelques clics de souris. Sans compter le côté ludique de la chose. Pourvu que nos chers gouvernants ne nous gâchent pas, avec leurs fantasmes liberticides, le peu de liberté qui nous reste.

()  et ou pourrait là parler d'inter-nénettes.

Étymologie : mot apparu en 1985, désignant le système d'ordinateurs en réseau du Ministère de la Défense des États-Unis. Abréviation du mot internetwork, formé d'inter- + network (réseau). L'orientation militaire – et donc d'espionnage – est déjà clairement indiquée. Network, formé de net + work. Net : vieille racine indo-européenne, ayant donné nodus (nœud) en latin. Pour work, voir Énergie.

Interpeller (avec deux , paléo-crétinisme) : ça m'interpelle : ça me concerne, ça me touche, je me sens concerné, interloqué, intrigué, touché, troublé ; cela attire mon attention, ça m'intéresse... Sur l'île de Ré, Nathalie, l'institutrice, est interpellée par l'attitude de Ludivine (Télé-Loisirs point fr, Première point fr, 30.07.2013). Cliché « incontournable » (inévitable) : Ça m'interpelle quelque part. Autre exemple : ...l’on voit quelques guignols mettre des bulletins dans des urnes sous l'oeil complaisant des cameras ;et cela ne vous interpelle pas ??? (la graphie et la ponctuation fautives sont dans le blogue). Interpeller a ici le sens de choquer. Un autre exemple ? Mais avec plaisir : Soucieux d'interpeller le consommateur sur des valeurs d'authenticité et de naturel, le groupe opte pour la marque La Laitière (Le Figaro, 22.08.2012). Comment rendre interpeller ici ? Intéresser ? Attirer l'attention ?

Substantif : interpellation. L'interpellation du lecteur se fait donc sur une base claire et saine (Marseille Forum, 27.02.2008). Interpellation : fait d'attirer l'attention ? L'interpellation du lecteur se fait donc sur une base claire et saine = on attire donc l'attention du lecteur sur une base saine et claire (?) Constructions actives proposées : On séduit, on capte (captive), on intéresse, on touche, etc. le lecteur... Mais ça fait froid dans le dos quand on sait que la police interpelle aussi des suspects ou des délinquants. Sommes-nous tous suspects ? Variante : Ça m'interroge. Comme dans un interrogatoire ?

Adjectif : interpellant (sic). A la FIAC, à Paris, que je visitais vendredi, certaines œuvres sont plus interpellantes que d'autres (blogue Complot des papillons, 29.10.2007). Plus interpellantes = forcent plus l'attention ? obligent à se poser plus de questions ? à réfléchir davantage ? provoquent plus d'intérêt ? Comme souvent dans la néo-langue, on est obligé d'interpréter.

Étymologie : du latin interpello, interpellatum, interpellare : interrompre quelqu'un qui parle, déranger, empêcher, troubler, faire obstruction. Le radical est le verbe pello, pulsum, pellere : mettre en mouvement, pousser. Cf. le mot pulsion.

Interroger : le sens du verbe interroger a dérivé vers un sens néo-crétin, comme dans cet exemple : Les catastrophes majeures, depuis des attaques terroristes de grande ampleur jusqu'aux épidémies massives, n'interrogent pas seulement les fans de science-fiction (S.O.S. Unity, 21.02.2011) N'interrogent pas = ne touchent pas, ne concernent pas, n'intéressent pas ? N'interrogent pas seulement les fans de science-fiction = ne forcent pas seulement les fans à de S.F. ? Lu dans un article sur internet : L’intention de ce film est de nous interroger sur un certain regard empreint de préjugés que l’occident porte encore sur l’Afrique. Nous interroger : nous faire prendre conscience ? Voir Interpeller.

Étymologie : du latin interrogo, interrogatum, interrogare : interroger, questionner. Radical rogo, rogatum, rogare : prier, interroger, demander.

Interruption volontaire (de grossesse) : paléo-crétinisme signifiant tout simplement avortement. Pour aller plus vite, ont dit IVG (rien à voir avec les TGV). D'un côté on complique, de l'autre on simplifie à un sigle. Le sigle IVG a un côté neutre, propre, aseptisé, médical, rassurant presque, pour une opération qui consiste à détruire une vie. Voir IVG.

Étymologie : interruption, du latin interruptio, -nis, venant du verbe interrumpo, interruptum, interrumpere : interrompre, formé du préfixe inter- : entre, et de rumpere : rompre.

Volontaire, du latin voluntarius. Verbe latin volo, vult, volle : vouloir. Grossesse, de grosse (enceinte) ; en vieux français la grosseur, c'était la grossesse.

Intervention : nom que les partisans de la novlangue donnent plaisamment à la guerre : L'intervention américaine (= étazunienne) en Irak a fait plus de 10.000 victimes (= morts) du côté américain. On parle aussi d'ingérance, voire de devoir d'ingérance. C'est vrai, ça, de quoi je me mêle ? On parle aussi d'intervention chirurgicale pour dire 'opération'.

Étymologie : du latin inter-venire, intervenio, interventum, intervenire : survenir pendant, se trouver entre, interrompre, arriver, intervenir.

Interview (anglicisme, prononcer ɪntəvju:) : entretien. L'anglomanie aidant, les journalistes ne disent plus entetien, mot qui a l'immense tort d'être français, mais interview. Ce mot est normalement du genre féminin en français : Accorder une interview. Mais on peut trouver le mot accordé au masculin, selon le degré de culture ou de néo-crétinisme de la personne : Selon Nicolas Sarkozy, dans son désormais célèbre interview de Paris-Match précédent les élections, où il confondait Afghanistan et Pakistan, c'était non. Remarquer la construction, typique des néo-crétins : « son désormais célèbre interview ». L'antéposition de l'adjectif permet d'affirmer que le mot interview est pris ici au masculin ; tandis que si le rédacteur avait écrit, de façon normale : « son interview désormais célèbre », on aurait pu hésiter. Voir ITW.

Introniser : littéralement placer sur un trône ou un siège épiscopal. Si l'on en croit nos amis les journalistes, on intronise maintenant de simples laïcs : Au lendemain de l'intronisation (élection) du Président de la République...

Mais nos vaillants journalistes ont fait encore mieux : à propos de l'élection de Vladimir Poutine, ils parlent du « sacre » de Poutine. Sacrés journalistes, va ! Voir Sacre.

Étymologie : du grec
θρόνος (thronos) : haut siège, trône. Le θ (théta) donne la graphie anglo-saxonne throne.

Intuitif (américanisme) : pour les informaticiens, cela ne veut pas dire “qui a de l'intuition”, mais cela a le sens de simple, facile à comprendre ou à utiliser, évident, qui ne demande pas d'efforts. Ce pare-feu est payant mais doté d'une interface intuitive. S'il peut avoir l'intuition d'arrêter les tentatives d'intrusion, c'est tout ce qu'on lui demande. Autre exemple : il [Active Directory] fournit aux administrateurs réseau une vue hiérarchique intuitive du réseau. Intuitif va souvent de pair avec convivial : ce programme comporte une interface conviviale et intuitive. Ou bien, cet exemple : Gmail repose sur l'idée que la messagerie peut être intuitive, efficace et utile. Que veut dire intuitive dans cette phrase ? Facile à comprendre et à utiliser ? Une messagerie, en effet, ne peut être d'elle-même intuitive. L'intuition est une faculté de l'esprit humain. Autre exemple, aussi stupide : Ce dernier se caractérise surtout par une interface (présentation, aspect ?) épurée et une prise en main très intuitive. Une prise en main intuitive !

Pour les marchands de voitures, intuitif peut sans doute vouloir dire (on en est réduit aux suppositions) : qui s'adapte facilement, ou facile à utiliser. C'est ainsi que la réclame pour une marque de voiture parle d'un ordinateur de bord intuitif. Quant à une autre marque de voiture, on vante son intuition citadine ( ??? ) Là, on demande un décodeur.

Étymologie : du latin intuitus : coup d'œil, regard, vue. Verbe intueor, intuitus, intueri : porter ses regards sur, jeter les yeux sur. L'intuition, c'est un regard intérieur qui voit tout dans son ensemble. En latin classique intuitio, -nis, c'est l'image réfléchie par un miroir.

Inuit : à la demande des Indiens du Nord Canada, le mot inuit a remplacé esquimau. Pourquoi ? Étaient-ils vexés qu'on consomme des esquimaux glacés ? Voilà qui est inouït ! Le mot viendrait des longues nuits d'hiver au-delà du soixantième parallèle : les mille et une inuits.

Ah, mais non. L'auteur vient d'apprendre qu'inuit en langue esquimaude est le pluriel d'inuk : homme, personne. Tant pis pour le jeu de mots raté.

Invariable : de plus en plus les mots tendent à devenir invariables. Plus d'accords, plus de singulier ni de pluriel, plus de masculin ni de féminin. Flemme d'esprit ? Économie d'encre, de papier ou de signes ? Imitation servile des règles anglo-américaines ? ... les media papier et télé semblent eux aussi bouder. La position des moudjahidine est la suivante… (moudjahidine serait un pluriel, mais l'on met bien maintenant au pluriel des mots qui sont déjà au pluriel : media par exemple).

Étymologie : préfixe in-, + variable. Du latin vario, variare : varier.

Inversion (des mots) ou : maintenant, sous l'impulsion des gens de presse et des gens qui pensent à l'envers (les Anglo-Américains), les Français commencent à inverser les termes des phrases. Nous assistons de plus en plus à l'inversion de l'adjectif long et du substantif dans un emploi non stylistique (antéposition de l'adjectif) :

  une possible affaire
  un éventuel témoin
  vos plus fréquents correspondants
  Incroyables expériences
  un exceptionnel logiciel FTP gratuit
  Mortel accident de car dans la Marne
  Le Monde trace le portrait du futur probable 1er Ministre (sic)
  le futur probable candidat (re-sic)
  possibles perturbations (= perturbations possibles ou possibilité de perturbations).
  C'est sans doute une des redoutées cellules dormantes d' al-Qaida en Europe qui vient d'être démantelée.
  Ce site tente de coller au plus proche des notions de web sémantique (alors là, qu'est-ce que ça veut dire ?).
  le toujours premier secrétaire du Parti socialiste
  Le premier secrétaire du Parti socialiste, présenté donc à tort depuis de longs mois comme l'encore compagnon de Ségolène Royal (= comme étant encore le compagnon ... ; on est ici dans le charabia)
  L'actrice Hilary Swank (38 ans) a vu sa journée ruinée par le violent vol de ses biens personnels (= vol avec violence).
  Le premier secrétaire du Parti socialiste s'est bien remis de deux longues, éreintantes et lourdes campagnes
  De simples solutions existeraient (il existe bien des solutions simples)
  Cette marque sera probable N.1 mondial en 2007 grâce à une production record.
  L'encore plus officiel et germaniquement précis chiffre (re-re-sic).

On peut dans le même esprit citer : Le Da Vinci Code au lieu de : Le Code de Vinci (souvent même l'article a disparu). Les adorateurs de la novlangue prononcent « da Vintchi code ». Léonard de Vinci a terminé sa vie en France, et la prononciation de son nom a été francisée (de Vinci, prononcé de Vinsi). Pourquoi prononcer à l'italienne ? Mais il est vrai que les partisans de la novlangue sont de tristes sires, et n'ont aucune culture.

Cette inversion qui devient systématique avec les adjectifs possible ou probable chez les gens de presse et les politiques ne présage rien de bon, d'autant plus que beaucoup de marques commerciales, à fort retentissement sur le public, l'appliquent volontiers. Et quand les titres de films ou d'émissions de télévision sont en français, s'il y a un adjectif, on observe cette même inversion : Excitante expérience, Ultime décision, Inavouables désirs, Incroyables expériences...

Le phénomène est hélas ! hélas ! hélas ! mondial, et l'on voit à l'O.N.U. même des libellés ainsi stupidement rédigés :

IRAN
Islamic Republic of

au lieu de :

Islamic Republic
of IRAN


Il suffit de mettre IRAN en majuscules pour qu'on voit très bien de quel pays il s'agit, – au cas l'on aurait des doutes. Les fonctionnaires de l'O.N.U. n'ont-ils donc pas assez de crédits ? Ou ses salariés ne savent-ils pas lire ?

On la remarque ainsi dans de nombreuses raisons sociales, dans de nombreux titres, ou l'on met systématiquement le mot le plus important en première place – alors qu'en français « normal », il est en dernière position : France Téléfon, Duchnok Hôtel, Bidule Productions, Star Academy (maintenant abrégé en Starac), Renault Véhicules Industriels (R.V.I., tandis que Véhicules Industriels Renault, V.I.R., renvoie vers un concept plus viril [vir = homme en latin]. Que doit-on penser de cette inversion – dans tous les sens du terme ?) Hachette Littérature : le fait qu'une société d'édition française (Hachette), donc censée répandre la culture française, adopte ce type d'inversion, est un signe inquiétant pour tout ce qui concerne la culture française. Que fait Jeanne Hachette ? Il en est de même pour France Télévisions, au lieu de Télévisions françaises. Lu sur un article : Corseté par le pouvoir exécutif et par le Parlement, France Télévisions est de surcroît placé sous la double tutelle du ministère des Finances et du ministère de la Culture [...]. Pour que le verbe soit au singulier, quel est le sujet ? France ? ou l'entité « France Télévisions » ? Autre exemple : Jeux Olympiques de Londres – Jour 3 : Jour 3 au lieu de 3e jour.


Logo apparu sur les écrans de télévision :
« 2012 LÉGISLATIVES ». Pourquoi inverser les mots ?
Remarquer d'autre part le drapeau français complètement écrasé.

Ou bien : Renault Laguna Coupé : c'est parti ! (= le coupé Laguna de Renault). Ou encore : Orange cinéma series (sic, = Séries-cinéma d'Orange (?) ). Ou bien encore : Philippe S., président de France Télévisions publicité (sic, la Régie publicitaire de la Télévision française), expliquait que le soir était une locomotive publicitaire pour la journée. Ou bien : Tokyo Auto Salon 2012 : le programme Honda (Salon de l'Auto 2012 de Tokyo). C'est trop long à dire ou à écrire ? Encore un exemple, puisé dans l'agro-alimentaire : Knorr Marmite Fond de veau (fond de veau « Marmite » de Knorr). Les organismes officiels recourent aussi à ce genre d'inversion : Les images prises par un satellite de Airbus Défense et Espace montrent ces dizaines d'objets flottants dans une zone de 400 km2 de l'océan, a déclaré à la presse le ministre des Transports, Hishammuddin Hussein (dépêche de l'A.F.P., 26.03.2014). Noter le hiatus malsonnant : deAirbus. Ces inversions, de type anglo-saxon, sont horripilantes.

Mais là, avec ces inversions et la disparition des prépositions, on frise le charabia. De plus, cette détestable manie est imitée des Anglo-Américains, elle est donc à proscrire. Autre exemple, tiré de Yaourt!-pour-elles : Le club sandwich, c’est tout un art. On pourrait croire, à l'énoncé de cette phrase, qu'il s'agit d'un club consacré à l'art du sandwich. Que nenni, que nennon ! Il s'agit d'un « sandwich-club », c'est-à-dire une sorte de sandwich, constitué d'un empilage de matières prétendument comestibles. Les rédactrices de Yaourt!-pour-elles pensent-elles à l'envers ? Charabia ou ambiguïté, – telles sont les conséquences de ces procédés d'inversion. Tiens, encore un exemple avant l'autoroute ; il s'agit d'une phrase piquée sur 20minutes point fr, dans un article consacré à un scandale sexuel : Mercredi, Mitt Romney, s'est invité dans la controverse en soulignant que s'il était élu, il ferait «le ménage» dans le Secret Service et renverrait les personnes impliquées. On lit, tel quel, le Secret Service, on se dit : quelle tournure bizarre ! Quel est donc ce « Secret Service » ? Hé bien, le néo-rédacteur a tout simplement utilisé la tournure propre aux Étazuniens, au lieu de dire, en français normal : « Service secret ». Et puis on se demande pourquoi il y a une virgule entre le sujet Mitt Romney, et le verbe s'est invité. Nous sommes maintenant, hélas !, dans le royaume des gens qui pensent à l'envers : Srevne'l à tnesnep iuq sneg sed emuayor el snad semmos suon.

Il est une autre forme d'inversion, qui tend à se répandre, c'est celle qui consiste à mettre un nom de nationalité après les mots 'nord' ou 'sud'. Ainsi, à propos des dirigieants de la Corée du nord : leurs visages, reproduits par millions, accompagnent les nord-coréens du berceau à la tombe. “ Accompagnent les Coréens du nord ” serait-il trop difficile à concevoir ? De plus, il faut noter l'absence de majuscule à nord-coréens alors que, quelques phrases plus haut, le rédacteur a écrit : Kim Il-Sung, qui, bien que décédé depuis des décennies, est toujours officiellement le chef de l’état Nord-Coréen. Même chose avec 'sud' : Les Sud-Coréens dans la crainte après la mort de Kim Jong-Il. Encore deux exemples avec l'ex-Allemagne de l'Est : L'ancien pasteur est-allemand Joachim Gauck élu président de l'Allemagne. Et, exemple particulièrement malheureux, piqué sur Agora-Vox : Il y a 25 ans, la Stasi rédigeait des fiches papier pour tout connaitre sur les Est-Allemands et avait des millions de fiches. Ce genre de construction (inversion + agglutination) est typique de la néo-langue.

Autre exemple, avec 'ouest' : Les États ouest-européens se sont dotés de lois mémorielles qui ont transformé un événement historique, la destruction des juifs d’Europe par les nazis, en un fait religieux (plusieurs sites, dont Voltaire point net, 17.09.2012). Pourquoi la lourdingue expression : « Les États ouest-européens » au lieu de ‹ Les États de l'Europe de l'ouest › ?

Et puis, qui ne connaît pas le fameux slogan « Inversion de la courbe du chômage » ? Loteur se demande comment on peut inverser une courbe. Peut-être cela veut-il tout simplement dire : faire baisser le chômage ? On voit bien lâ la manie socialiste d'inverser les valeurs.

Sur le plan de l'élocution, il faut peut-être mettre sur le même plan le fait que l'accent tonique en français, traditionnellement marqué – mais légèrement – à la fin d'un mot, sur la dernière syllabe sonore, se porte de plus en plus – et lourdement – au début du mot, sur la première syllabe (voir Hystérie). Cette façon de parler concerne plus particulièrement les gens de télévision (journalistes, animateurs, présentateurs...), donnant ainsi l'impression de discours de bateleurs, et non de professionnels de l'information ou de la communication.

L'on peut aussi trouver des monstres comme dans ce site de correction en ligne : Rédiger pour le web : les règles d'or de la web rédaction (sic). Un peu plus bas, ce même site conseille : Les mots clés dès la home page (= page d'accueil) ou Rapprochez-vous (= prenez contact avec) d'une agence de web rédaction (décidément, ils y tiennent !).

Curieusement, là où on devrait utiliser l'inversion en français, on ne l'emploie plus : Vous êtes qui ? au lieu de Qui êtes-vous ? Vous venez d'où ? au lieu de D'où venez-vous ? Vous allez où ? au lieu de Où allez-vous ? Un de mes amis, d'origine étrangère, fut surpris quand on lui a demandé : tu es d'où ? (d'où viens-tu, de quel pays viens-tu ? Il avait compris : tu es doux ?). Cf les omniprésents et vulgaires : C'est quoi ? pour : Qu'est-ce que c'est ? et : C'est qui ? pour : Qui est-ce ? C'est quoi, ce bordel ? C'est qui, ce type ? Vous en avez pensé quoi ?

Q

U

O

I
Cette langue populacière est allègrement reprise par les journalistes et les gens de la publicité. Entendu de la bouche d'une journaliste de la french TV : « Il s'est passé quoi dans le passé en date d'aujourd'hui ? » (sic, sic, sic) ; ou bien : C'est quoi votre réflexe du matin ? (pub pour un produit lacté). Ou bien encore : C’est quoi un NAS ? (titre d'un article sur l'informatique). Autres exemples, pêchés avec un hameçon de douze dans un même articulet sur internet : C'est quoi un bon petit déjeuner ? ; Pour manger quoi au fait ? ; Je mets quoi sur mes tartines ? ; J'ai envie de salé, je mange quoi ? Style populacier, voire (merdique), repris par de nombreux journalistes et rédacteurs d'articles qui, comme on l'a déjà signalé, ont tendance à rédiger comme ils parlent, – c'est-à-dire très mal. Voir Quoi.

L'inversion s'observe aussi de plus en plus fréquemment au niveau syntaxique : Il y a là une barrière, je pense (je pense qu'il y a là une barrière). Plus de subordonnées (est-ce symbolique ?), que des incises !

L'inversion peut aussi s'appliquer au sens des lettres. Voir par exemple la rubrique consacrée au Я. D'autres lettres peuvent subir cette inversion :


Si le K de 'drink' est inversé, cela veut-il dire qu'on inverse le sens du goût ?
Les lettres sont blanches, à part l'esperluette
&, qui est verte.
Une allusion au bio ?
Photo publiée avec l'autorisation de La Mie des Veaux

Enfin, l'inversion est un procédé typique de la formation des mots en argot, surtout dans les argots des jeunes gens et des rebelles (noir → renoi ; arabe → beur). Ceci est symbolique : on prend les valeurs inverses de celles de la société dans laquelle ont vit. A noter qu'en ésotérisme l'inversion est la marque du diable (pentagramme renversé ; messe dite à l'envers ...)


Le pentagramme inversé satanique


Étymologie : du latin inversus : inversé. Formé du préfixe in : dans, sur, et versus : tourné. Verbe verto, versum, vertere : tourner. D'où version, vertige, etc. Russe вертеть (vertet') : tourner.

Inversion stylistique : consiste à rejeter systématiquement à la fin d'une phrase la proposition principale, en incise. Ce genre de construction est très prisée des journalistes. Exemples lus dans une seule page internet d'un media cité par Yaourt! :

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal, présidentiable socialiste en tête des sondages, assistera dimanche soir à la finale de la Coupe du monde de football France-Italie à Berlin, écrit le Journal du dimanche (JDD). (Au lieu de : Le JDD rapporte que Ségolène Royal...)

La présidente de la région Poitou-Charentes ne sera pas dans la tribune officielle mais dans celle des supporteurs, précise-t-il. (Au lieu de : Le JDD précise que la présidente ...)

"Je suis invitée par la Ligue et aussi par Dominique Rocheteau, qui a un club de formation dans ma région. J'aurai aussi quelques rencontres sur place et Dominique Rocheteau sera là-bas également", explique Ségolène Royal, citée par le JDD.

Jacques Chirac, qui sera également présent à Berlin, a invité pour sa part l'équipe de France de football à déjeuner lundi à l'Elysée quelque (sic) soit le résultat du match contre l'Italie, a-t-on appris dans son entourage.

Les Bleus défileront ensuite sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris dans l'après-midi, comme il l'avaient déjà fait au lendemain de la victoire du Mondial-98, a précisé la fédération française de football. (hum ! C'est plutôt raté [écrit en octobre 2006])

"La tentation était forte, mais je me dois de rester à mon poste (...) Il faut tout prévoir un soir comme celui-ci", explique Nicolas Sarkozy dans le JDD.

"Ils sont aujourd'hui totalement réconciliés", affirme un proche de Nicolas Sarkozy.
Il peut y avoir des constructions encore plus choquantes :

"Quand elle était petite, elle me demandait : il est où Dieu ? Pourquoi je ne le vois pas ?" se souvient sa mère qui regrette de voir sa fille cacher son visage (Le Point point fr, 08.03.2012)

Le lendemain matin, le footballeur serait parti à l'entraînement laissant 200 euros à la jeune femme, "juste assez pour prendre un taxi et un petit-déjeuner", s'indigne-t-elle (Closer-Mag point fr, 11.03.2013).

« On n'est pas élitistes, on est des bobeaufs, des bourgeois beaufs », s'amuse-t-il (Le Parisien point fr, 13.03.2013).

"D'un Casanova, il est passé à un érotomane, puis d'un coup à un pornographe", cingle une ancienne collaboratrice (Le Monde point fr, The Huffington Post point fr + divers media PLCC (pratiquant le copié-collé), 29.10.2011, à propos de D. Strauss-Kahn).

"A quoi bon épiloguer sur une éventuelle rançon payée ?", s'énerve Dominique Quinio (La Croix) (selon une dépêche de l'A.F.P., 31.10.2013)

Remarquer que le plus souvent les guillemets français « ... » sont remplacés par des guillemets étazuniens "...".

Ce genre de construction a gangréné le monde entier, comme le montre cet exemple tiré d'un article en espagnol :
"Es un problema cultural y es una lástima que las jóvenes tengan esa presión", explica (elle explique que c'est un problème culturel, etc.)

"Comprenden que es duro, pero no tienen opción, añade ([elle] ajoute qu'[elles] comprennent que c'est dur, mais ... etc.)

Enfin, un dernier exemple, assez long. Il faut remonter jusqu'au tout début de la phrase (le Los Angeles Times), pour savoir qui représente le pronom il (à la fin du paragraphe) – à moins qu'il ne représente un autre sujet, évoqué au tout début du paragraphe, le lieutenant de police Lovell :

Des tests ADN sont en cours pour confirmer l'identité de la jeune femme, « mais nous sommes sûrs à 99% que c'est elle », a déclaré le lieutenant Les Lovell du bureau du shérif. Selon le Los Angeles Times, Jaycee Dugard, a eu une longue conversation au téléphone avec sa mère au cours de laquelle auraient été échangées des anecdotes personnelles dont seules les deux femmes pouvaient avoir connaissance. La jeune femme, aujourd'hui âgée de 29 ans, a retrouvé sa mère dans la journée. « Elle est en bonne santé, mais vivre enfermée dans un jardin entièrement clos pendant ces 18 ans laisse des traces», a-t-il précisé.

Voilà en effet qui est précis ! Ces constructions, très agaçantes, ont l'air imité des titres de nouvelles des journaux rédigés en anglo-américain. Khadafi is to liberate bulgarian sisters, officials say (selon des sources officielles, Khadafi est sur le point de libérer les infirmières bulgares). Millions of simultaneous user reboots after a routine Windows update overtaxed the VoIP system, Skype says. (Skype affirme qu'il y a eu etc.) C'est un procécédé typique des constructions journalistiques anglo-américaines. Nous sommes vraiment dans le royaume des gens qui pensent à l'envers. D'autre part, c'est très pratique car ça évite de réfléchir pour construire et structurer ses phrases : un exposé des faits, en général sans subordonnée, une virgule et on place les "a-t-il dit", "a-t-elle précisé" et hop ! le tour est joué.


Anglo-saxonnisation du style : rejet du verbe à la fin, en incise.
Style journalistique néo-merdique : imitation servile de l'anglois.
Noter Bachar al Assad : Bachar el-Assad.

Loteur vient de lire un article de Jacques Drillon, où cette manie (maladie) est appelée le « cancer de l'incise ».

Étymologie : stylistique, venant de style, d'abord poinçon à graver, puis façon de s'exprimer, d'écrire. Du grec
στυ̃λος (stylos) : colonne, tige, pointe, poinçon. Pour le sens de colonne, voir par exemple les mots épistyle, péristyle. Cf. aussi le stylo, abréviation de stylographe : instrument servant à écrire.

Investigation : ce terme, particulièrement lourdingue, s'emploie dorénavant au lieu de : recherche ou enquête. Investigation signifie normalement : recherche suivie, systématique, minutieuse. Le parquet a confié les investigations à la brigade criminelle de la police judiciaire. Mais aussi on peut surdoser en disant, comme dans cet exemple trouvé sur un blogue : Leurs enquêtes d'investigation débouchent sur la découverte d'une "industrie du mensonge" que constitue l'alliance relation publique, médias et publicité (Christian Soleil point over-blog point com, 15.05.2011). Des enquêtes d'investigation : ce doivent être des enquêtes vraiment très très sérieuses et très très minutieuses.

Le mot investigation, bien qu'existant en français, doit sans doute sa popularité au fameux F.B.I. (Federal Bureau of Investigation = Service fédéral d'enquêtes), qu'on voit partout s'afficher lors de feuilletons télévisés (séries) que nous fourgue la french TV.

A donné le verbe investiguer (néologisme) : Réinitialiser les préférences de Firefox pour investiguer et corriger des problèmes (sic). Synonymes français : enquêter, mener une enquête, rechercher, faire des recherches.

Il existe maintenant un « Groupe national d'investigation cynophile » (comme si les chiens pouvaient 'investiguer' !). Et aux dernières nouvelles est née sur une sympathique chaîne de télévision une émission avec le titre de Lundi Investigation, en inversant bien sûr les termes, à la façon des habitudes anglo-américainnes. Pour ne pas être en reste, une non moins sympathique chaîne du service dit public a lancé une émission Cash investigation. Et encore plus dans l'horreur, le titre de cette émission de télévision : « TELLEMENT PEOPLE INVESTIGATION » : charabia frangliche assuré.

Substantif : investigateur (au lieu d'enquêteur ou de chercheur) : Les investigateurs ont très vite pu découvrir que l'argent avait été redirigé vers le compte d'un dénommé Andy Surface, 57 ans (Gentside point com, 18.04.2011). Autre exemple, plus scientifique : Le rôle du Médecin Investigateur est de diriger et d'encadrer un essai clinique (un site médical).

Étymologie : latin investigatio, -nis : recherche attentive, investigation. Investigare : suivre à la trace. Vestigium : plante du pied, empreinte, trace, vestige.

Investir : les journalistes emploient ce verbe dans le sens de “charger” d'une tâche banale. L'on n'est plus investi d'une mission (élevée) de nos jours, mais l'on est investi de n'importe quelle tâche : 6000 policiers pékinois sont investis de cette tâche difficile (ici ... tout simplement empêcher les gens de cracher par terre lors des Jeux Zolimpiques de Pékin).

Dans le sens économique et financier, le verbe investir a pris le sens de mettre ou de placer des capitaux dans une affaire. Avec le substantif investissement, et celui qui fait des investissements est un investisseur. Où investir pour moins de 100.000 € ? Ou bien : Tous nos conseil pour votre investissement immobilier. Ou bien encore : Les investisseurs apprécient les rez-de-chaussée. Normal : ils valent moins cher.

Investir a pris aussi les sens de 'prendre possession de', 'occuper', 'envahir' ou 'pénétrer dans'. Lu dans Yaourt! : De nouvelles activités investissent le bitume citadin et permettent d’aborder la rentrée en pleine forme. Il s'agit tout simplement ici de sports spéciaux : street fishing (sic), trikke, body jam, gym poussette ... toutes activités venant des Étazunis, et à ce titre hautement recommandables. Et, évidemment, plus c'est délirant, plus c'est écrit en anglais. Autre exemple : [...] une soirée "Projet X", une orgie festive au cours de laquelle un millier de jeunes ont investi, puis saccagé, une villa inoccupée du littoral varois. Encore un exemple ? Plus d'une quinzaine de policiers ont investi les lieux, certains portant chaussons et masques. 'Occuper les lieux', ce doit être trop banal, trop français.

Superlatif : surinvestir avec le préfixe sur-, comme dans cet exemple, qui pourrait servir à illustrer plusieurs rubriques de ce glossaire : François Hollande, lui, n'a jamais eu de prédilection particulière pour les visites officielles à l'étranger. S'il doit s'y consacrer, il ne compte certainement pas surinvestir les voyages, jugeant leur bénéfice limité en termes d'image et situant plutôt ses priorités sur le terrain domestique et européen (Le Figaro point fr, 02.11.2012). On admirera l'adjectif domestique, dans le sens de ‘national’ ou ‘intérieur’. On admirera aussi la construction transitive du verbe (surinvestir les voyages) au lieu de la construction intransitive (surinvestir dans les voyages).

appel : en français normal, investir c'est donner une autorité, une charge, une juridiction. C'est aussi assiéger, faire le blocus (d'une ville, d'un château-fort). Mais, si l'on fait une recherche dans Gougueule, tous les premiers liens ‘pointent’ vers des sites de finance (investir des capitaux).

Étymologie : du latin investio, investitum, investire : revêtir, garnir, qui prit en latin médiéval le sens de : mettre en possession d'un fief, d'une charge. Vestio, vestire : vêtir, habiller, revêtir. Même racine que veste. Investir, au sens initial, c'est mettre un vêtement, mettre une veste. Ceux qui investissent des capitaux prennent souvent une veste.

Investir (s'~) : on ne se donne plus à fond, on n'engage plus ses forces, on s'investit. Importation frauduleuse de l'anglo-américain.

Invité (des plateaux de télévision) : les personnalités, que ce soit du monde politique, du monde culturel, artistique ou autre, invitées sur les plateaux de télévision sont TOUJOURS LES MÊMES : S. Royal, A. Minc, BHL, J. Attali, D. Cohn-Bendit dit D.C.B., J. Lang etc. Ces personnes viennent pérorer sur la politique, le social, le culturel, etc. et ne manquent pas au passage de vanter leur camelote (programme, livre). Cela dure depuis des années et des années, signalant par là le manque cruel de renouvellement du paysage merdiatique français.

Invité, dans les sites ou blogues sur internet, signifie une personne présente, mais qui n'est pas « membre » dudit site ou blogue. Il y a en tout 2 utilisateurs en ligne : 0 Enregistré, 0 Invisible et 2 Invités. Contresens total, car l'invité d'un blogue n'a pas du tout été invité. Sans doute une traduction à la va-vite de l'anglo-américain ‹ guest ›. En français normal, ‹ personne non inscrite › ou ‹ personne de passage › seraient sans doute trop longs.

Inviter (s'~): le verbe s'inviter, qu'on rencontre très souvent, veut vaguement dire : assister à, participer à, être présent, faire l'objet d'une réunion ou d'un débat, faire l'objet d'une question de, être question de, s'agir de, etc. : Les tablettes [numériques] veulent s’inviter dans nos existences. Avec parfois une nuance de quelque chose qui n'était pas forcément attendu ou prévu : Après la catastrophe du Japon, c'est le nucléaire qui s'est invité dans la campagne (à propos des cantonales de mars 2011). Ou encore : DSK-Diallo : le Carlton s'invite dans l'affaire du Sofitel. Ou bien encore : En 2012, la campagne présidentielle s'est invitée sur Twitter. Dans le sens d'arriver, être présent, être là ... voici une phrase pêchée dans un article du web : Comme chaque année, l'épidémie de gastro s'invite pendant les fêtes. Alors apprenez à l'éviter. Le rédacteur avait-il connaissance de l'étymologie et des antonymes inviter / éviter ?

Étymologie : latin invito, invitatum, invitare : inviter, prier (qn de faire qch), convier. Contraire : éviter.

Invoquer : on invoquait un dieu, un saint pour obtenir d'eux leurs faveurs, leur clémence. Invoquer, c'est appeler au secours, à l'aide. De nos jours, en informatique, on invoque (lance, appelle) un programme. Lequel peut ne pas répondre. A quel saint de vouer, si les dieux de l'informatique font la sourde oreille ? Trouvé sur internet, à propos d'une page interdite de consultation : Si la méthode invoquée est différente de HEAD et le serveur souhaite rendre public (sic) la raison pour laquelle il refuse le traitement, il le fera dans l'entité liée à cette réponse. C'est clair ?

A donné le substantif invocation. L'invocation de ce programme se fait en pressant les touches Alt-M. Prière de l'auteur : « Mon Dieu, je t'invoque pour que Tu anéantisses l'exécrable race des informaticiens ». Loteur a trouvé dans un texte informatique le verbe convoquer au lieu d'invoquer (ou : appeler, afficher) : Une fois construit ce tableau, comment convoquer une valeur ? (sic).

Parfois pris dans un sens bizarre : Selon ce dernier, le conducteur invoque un épisode de violence à son encontre de la part de la foule (évoque un épisode de violence ? prétexte un épisode de violence ?) et met l'accident sur le compte de cette altercation (style journalistique du Point point fr, 30.06.2007). Plus haut, le rédacteur signale que L'homme se trouvait sous l'emprise de l'alcool et "peut-être d'autres produits". Sous l'emprise, et non sous l'empire.

Étymologie : du latin, préfixe in-, et verbe voco, vocatum, vocare : appeler. Radical vox, vocis : la voix.

IPO (sigle anglais) : cela représente une « initial public offering », autrement dit une « introduction en bourse », expression totalement incompréhensible pour un Français moyen. Le PDG a admis que l'IPO avait été "une déception évidente", qu'il entend bien corriger en développant une meilleure stratégie pour les mobiles. Il faut admirer le professionnalisme du néo-rédacteur qui ne se donne pas la peine de traduire ce sigle inepte, – comme la plupart des sigles. Il faut d'autre part rermarquer la manie des néo-rédacteurs d'écrire en sigles.

iPod (sigle étazunien) : baladeur pour musique numérique, commercialisé par la fameuse société « Alapom » (peut-être faudrait-il dans ce cas dire iPom ?) Les branchés prononcent aïpod. Une majuscule à l'intérieur d'un mot est un procédé typiquement anglo-américain, abondamment repris dans la formation de mots en français, – barbarisme à éviter. Le terme pod sert à son tour à former podcast (iPod + Broadcast = baladeur + diffusion, en abrégé baldiff), qui désigne un mode de diffusion audio, très prisé sur internet.

Irrationnel : de plus en plus les arguments avancés pour justifier des mesures ou condamner des pratiques relèvent de l'irrationnel : «Pratiquer un avortement uniquement à cause du sexe de l'enfant est de mon point de vue totalement répugnant», a affirmé au journal le ministre de la Santé, Andrew Lansley. Ce n'est pas répugnant, c'est simplement illégal – du moins chez nos amis Anglois.

Étymologie : répugnant, en français, vient de pugnare : combattre. Et répugnant veut dire (premier sens) : opposé. Répugnant a fini par signifier : qui blesse les sens. Loteur ne sait quel mot le ministre anglois de la Santé a utilisé, mais il doit être du domaine sensoriel aussi.

Islam (mot arabe signifiant soumission, et qui se prononce comme « hisse l'âme » – ce qui constitue un fameux paradoxe) : « religion établie en Europe depuis trois mille ans », selon un grand comique franco-marocain. On fait théoriquement la distinction entre islam (religion) et islamisme (4) : système à la fois religieux, social, juridique et politique, pouvant entraîner des formes de fanatismes. Mais cette distinction n'est que théorique. C'est pourquoi loteur a adopté la graphie « islam(isme) ». L'islam(isme) est théoriquement une religion de paix, de tolérance et d'amour, mais l'islam(isme) s'exprime souvent de manière violente par des attentats, commis au nom d'un dieu, Clément et Miséricordieux – pour qui ? Ces actes ont frappé ou frappent encore l'Afghanistan, l'Irak, Israël, la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Maroc, la Thaïlande, voire les Étazunis, etc. Les autres religions n'ont pas pensé, comme c'est bête, à ce moyen d'action (voir activiste) et les journalistes, pourtant avides de déconsidérer les Occidentaux, ne montrent pas de chrétien se barder de ceintures d'explosifs pour aller se faire sauter au milieu d'une foule. Un professeur de philosophie fut même menacé de mort parce qu'il a osé écrire que le Coran était un livre prônant la violence. S'il avait écrit que l'islamisme était une religion de paix, aurait-il été menacé d'amour ? Il existe aussi un « islam(isme) modéré » – mais dans les paroles (voir plus bas). Le fond reste le même, c'est-à-dire la volonté de conquête de la planète, par tous les moyens, y compris « par le ventre des femmes » (comme dit l'Algérien Boumédienne) pour intégrer de nouveaux pays au « dar el islam (5) ». Cette religion du désert, qui convient à des mentalités dures et sèches sinon desséchées, ne produit que la haine de l'Occident et de ses valeurs. L'islamisme radical est une monstruosité morale (Richard Prasquier, président du C.R.I.F. [Conseil Représentatif des Institutions juives de France]). Pour loteur « radical » est ici de trop. Il est important de rappeler que deux religions monothéistes (le christianisme et l'islamisme), qui prétendent chacune détenir LA Vérité, ne peuvent que s'exclure. L'islamisme est donc de trop en France, car « Fille aînée de l'Église » ne peut supporter la présence de ceux qui l'insultent ou la nient.


Affiche du mouvement Ataka en Bulgarie
Le texte dit :

Днес щеше да е така
Ако не бяхме
Ние – Българите

Aujourd'hui, ç'aurait pu être comme ça,
Si nous n'avions pas été là
Nous, les Bulgares.

(Photo de loteur)

Critiquez le christianisme et les associations anti-racistes ne réagiront pas. Dans le cas de l'affiche représentant Jésus en érection, affiche jugée offensante et retirée, ce sont les autorités religieuses chrétiennes qui ont protesté. Critiquez l'Islam(isme) et ces mêmes associations anti-racistes vous traîneront devant les tribunaux pour « incitation à la haine raciale et religieuse » (elles mettent tout dans le même sac), ou alors vous risquez une « fatwa » vous condamnant à mort en toute illégalité. Exemple pêché dans la presse sur internet : L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), jugée proche de l'idéologie des frères musulmans, majoritaire au sein du Conseil national du culte musulman, a annoncé son intention d'engager une procédure, a priori pour "incitation à la haine raciale" (Reuters point com, BFM-TV point com, Le Monde point fr, Vingt Minutes point fr, divers media P.L.C.C., 20-21.09.2012, à propos des caricatures de Charlie Hebdo contre Mahomet). Il faut remarquer la judiciarisation systématique des conflits de nature religieuse, propre aux associations islamistes et anti-racistes. Si l'on n'y prend pas garde, ce sera bientôt l'établissement de la charia en France.

L'islamisme : une religion de paix et de tolérance, propagée par des imams aussi incultes que leur barbe. L'on en revient à la situation en France et en Europe, il y a quelques siècles, où il était interdit d'émettre quelque doute que ce fût envers la religion. Rendons grâce à l'islamisme d'avoir réintroduit la censure et l'Inquisition. Mais les esprits faibles, par masochisme, adoreront toujours un « dieu rémunérateur et vengeur ». Signe des temps (janvier 2011) : on commence à parler du problème que pose l'islam. « 42 % des Français estiment que l'islam est une menace pour l'identité française » titrent les media et annonce-t-on à la french TV (2011). Ce pourcentage est passé à 60 % en 2012. Il était temps que l'on s'en rende compte. Voir Religions.

On peut lire pour son édification personnelle quelques recommandations de l'ayatollah Khomeiny. Et puis cette citation de Mustapha Kemal, dit Atatürk (le père de la Turquie) :

« Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d'un vieux cheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'islamisme, cette théologie absurde d'un Bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies ».


Votation des Suisses

Le monde pris en tenaille
par une religion lunaire (de la nuit)

Il apparaît évident que le refuge dans l'islam(isme) constitue pour certaines parties de la population vivant en Europe le besoin de retrouver une identité qu'ils croyaient perdue, car ces populations sont déracinées. Mais si l'on choisit d'aller vivre dans un autre pays, ce n'est pas pour y imposer ses propres coutumes. Quelques esprits fins, en analysant l'islamisme, prétendent que cette religion régresse, et s'enfonce dans le Moyen-Âge. Ils font évidemment erreur : l'islamisme n'est JAMAIS sorti du Moyen-Âge (le fait dêtre armé de smartphones et autres gadgets électroniques n'est pas, en soi, un signe de modernité).

Adjectif islamique : qui a rapport avec l'islamisme. Mais dans quel sens doit-on comprendre l'expression nation islamique dans la phrase suivante : L'Aqpa [Al-Qaïda Péninsule Arabique] souligne toutefois que "le soulèvement de notre peuple en Libye, en Egypte et au Yémen contre l'Amérique et ses ambassades est un signe pour signifier aux Etats-Unis que leur guerre n'est pas dirigée contre des groupes et des organisations (...), mais contre la nation islamique, qui s'est soulevée contre l'injustice..." (communiqué de l'Aqpa, in Le Temps d'Algérie, 16.09.2012). Nation islamique : ensemble des pays musulmans ?

Substantif et adjectif dérivés : islamiste, synonyme : padamalgame. Un islamiste pratique sa religion de façon pure et dure, jusqu'à engager courageusement des jeunes gens ou des enfants à se barder de ceintures d'explosif et à se faire exploser, pour montrer aux chiens d'infidèles que leur dieu est tout amour, toute miséricorde. Le terrorisme islamiste (...) fait référence aux attentats, et aux autres actions de terrorisme, qui sont le fait de djihadistes (Wikipédia). Autre exemple : Une journaliste de la télévision libanaise Al-Jadid/News, Rima Karaki, a arrêté abruptement une interview de l'islamiste Hani Al-Siba'i, qui parlait depuis Londres (Actu-Orange point fr, 12.03.2015).

Étymologie : de l'arabe
الإسلام (islâm) : soumission. D'une racine sémitique S-L-M (entier, sain, paix), qui a donné shalom (שָׁלוֹם : la paix), salam, as-salamou alaykoum (السلام عليكم : bonjour, salut, d'où salamalecs), et de nombreux noms ou prénoms tant en arabe qu'en hébreu : Salim, Soliman, Salomon, Salomé, Samuel ...

Avec une racine qui signifie 'paix', l'Islamisme est une religion de guerre (cf. la note 5, ainsi que la déclaration de M. Boubekeur). Nos amis arabes nous étonneront toujours.

Islam modéré : termes antinomiques. Déclaration du calife Recep Erdogan, Premier sinistre turc : « L'expression ‘islam modéré’ est laide et offensante, il n'y a pas d'islam modéré. L'Islam est l'Islam » (). Autre son de cloche : « Il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion musulmane et les institutions sociales et politiques non islamiques » (Alija Izetbegovic). Et, du même : « L’Etat doit être l'expression et le soutien de concepts moraux de la religion ». Extrait d'un discours de M. Boubakeur, de la Mosquée of Paris : L'islam n’est plus à considérer comme une simple religion mais comme un fait politique majeur de notre temps (...) C'est un phénomène absolument socio-politique, c'est une idéologie de lutte, c'est une idéologie d'agression. Modérée, une « idéologie d'agression » ? Vous voilà avertis. Encore un exemple : Le 10 janvier 2014, des milliers de manifestants avaient convergé vers le palais présidentiel, où le chef de l'État [mauritanien] Mohamed Ould Abdel Aziz les avait exhortés au calme en promettant de "prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre l'islam et son prophète". [...] "La justice s'est saisie de cette affaire et elle fera son travail mais soyez certains que l'islam est au-dessus de tout, de la démocratie et de la liberté", avait-il déclaré (A.F.P., 25.12.2014). Deux des valeurs fondamentales de l'Occident (démocratie et liberté) ne sont donc rien aux yeux des islamistes. Conclusion : « Entre l'islam et l'islamisme, il y a plus une différence de degré que de nature » (Alexandre Del Valle). Loteur est parfaitement d'accord avec cette affirmation.

Pour loteur, qui est un chrétien modéré, voilà qui clôt toute discussion sur l'islam (prétendument) modéré, ou l'islam (prétendument) démocratique.

() Ce même Recep Erdogan est fortement soupçonné d'entretenir des liens avec Al-Qaïda, d'après le journaliste Thierry Meyssan.

Étymologie : pour islam, voir plus haut. Modéré, participe passé du verbe modérer : tenir dans une juste mesure. Du latin modus : mesure, juste mesure. Modus a donné mode et mesure en français.

Islamisation : envahissement progressif de la France (et de l'Europe) par une religion étrangère à sa culture, ses traditions, son mode de vie. Exemples : le prénom Mohamed est un des plus attribués aux nouveaux-nés, surtout en Seine Saint-Denis et dans les Bouches-du-Rhône ; le nombre des boucheries et fast-foods dits halal augmente de manière importante ; on trouve de plus en plus de rayons « halal » dans les magasins, et cæteri et cætera. Cette islamisation a des répercussions au niveau du langage par l'introduction de termes arabisants, surtout dans les banlieues et les quartiers dits « sensibles », c'est-à-dire dangereux.

Une des conséquences de l'islamisation en France et en Europe serait de détruire le côté humain de notre culture. Les musulmans protégent leurs femmes du regard d'autrui sous des vêtements informes, et ils se cachent souvent eux-mêmes en général sous des barbes et des moustaches préhistoriques, les représentations humaines du prophète (peintures, sculptures) sont également interdites (illicites, ou haram). Il en est de même pour les autres divinités (cf. les bouddhas de Damian, détruits en 2001 par les talibans).

Si l'on rajoute des capuches et des lunettes de soleil, il ne reste plus grand'chose d'un visage humain. La loi contre le port de la burqa (avril 2011) doit théoriquement obliger ces gens à respecter les valeurs de la République. Les femmes occidentales qui vont dans certains pays arabes sont bien obligées, elles, de porter un foulard.

Extrait des déclarations d'un site islamiste : L'islam et venue pour dominer le monde y compris La France. N'oublier pas que nous apartenons à l'ummah du Prophet Mohammad (pssl). Notre guidance c'est le Shariah et non pas la constitution de La France (sic, les fautes sont dans le texte). Curieusement, les projets grandioses d'islamisation concernent surtout l'Europe et l'Afrique. L'Asie (càd le Japon et la Chine et la Corée d'abord, et aussi l'Indochine, la Thaïlande, le Cambodge) et les Amériques ne semblent pas [encore] concernées.

Il est une autre forme d'islamisation, plus redoutable encore que l'envahissement progressif de la France par des populations islamisées ; c'est l'investissement massif de capitaux arabes dans le patrimoine français. Les exemples sont nombreux ; ainsi le Qatar non seulement investit de grandes sommes dans les entreprises en France, achète des députés et des hommes politiques, mais a aussi racheté un club de fouteballe (le QSG : Qatar Saint-Germain).

Des romans ont été consacrés à l'islamisation de la France. On peut citer l'auteur russe Héléna Tchoudinova (La Mosquée Notre-Dame de Paris [Мечет парижской Богоматери], 2005), et le dernier roman Soumission (= islam) d'un romancier français au nom bizarre (« Où est le bec ») sur la soumission des zélites françaises et de la France à la religion qui hisse l'âme. Quant au roman de Jean Raspail, Le Camp des saints (1973), il n'est pas tout à fait placé dans l'optique de l'islamisation, mais le danger qu'il dénonce est bien réel dans le contexte islamique de la France (et de l'Europe).

Étymologie : de l'arabe
الإسلام (islâm) : soumission, avec le suffixe -isation. D'une racine sémitique S-L-M (entier, sain, paix [sic]).

Islamo-délinquant (néologisme) : ce mot-là n'est pas issu du cerveau fantaisiste de loteur, mais a été trouvé dans un article sur le web. Plus précise, une autre note décrit cette fois le futur tueur à scooter comme membre d’une « fratrie d’islamo-délinquants » (Le Parisien point fr, 09.08.2012). Sont-ce des gars qui commettent des délits ou des crimes au nom de leur foi islamiste ? Ou bien simplement des individus à la fois délinquants et islamistes ? Dans ce cas-là, selon la même logique de construction verbale, il y aurait aussi des christiano-délinquants, des judéo-délinquants, des athéo-délinquants... A vérifier.

Variante aggravée : islamo-terroriste, qui désigne celui qui pratique l'islamo-terrorisme, comme dans cet exemple : Mais sans vouloir faire offense à mon chef de l'État, il me semble au vu de certains événements récents que l'islamoterrorisme ne soit pas circonscrit au Proche-Orient (paroles d'un député, rapportées par Causeur point fr, 12.02.2015). Il est fait allusion, ici, au terrorisme entretenu par l'islamisme fanatique qui prolifère surtout au Proche-Orient et au Moyen-Orient, mais qui a essaimé en Europe occidentale.

Dans le même registre, on peut trouver islamo-fascisme. "Pour combattre cet islamo-fascisme, puisque c'est ainsi qu'il faut le nommer, l'unité doit être notre force. Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division" (M. Valls, 16.02.2015, après la fusillade de Copenhague).

N.B. loteur sépare systématiquement le qualificatif terminé par -o du mot délinquant, car il n'aime pas trop les formations par « agglutination ».

Islamophobie (néo-barbarisme) : sur le modèle de « xénophobie », on a créé, pour les besoins de la cause, le néologisme islamophobie pour désigner une attitude d'hostilité ou de rejet envers les maghrébins ou les arabes d'une part (racisme anti-maghrébin ou anti-arabe), et l'islamisme d'autre part (intolérance religieuse envers l'islamisme). On confond ou on mêle donc allègrement les deux notions. Amalgame dont usent et abusent les associations prétendument anti-racistes. L'islamophobie, littéralement, c'est la peur de l'islam. Le mot islamophobie aurait vu le jour chez les islamistes en Grande-Bretagne – mais cela n'est pas du tout sûr –, ou peut-être aussi en France, ou peut-être même ailleurs (certains prétendent que ce mot aurait vu le jour en Iran [???]). En tout cas, anti-islamisme ou anti-arabisme seraient plus exacts qu'islamophobie qui regroupe les deux notions, à savoir une attitude de rejet ou d'hostilité envers les « Arabes » (= Maghrébins) d'une part, envers la religion musulmane d'autre part. Imprécision ou confusion délibérée de la néo-langue politico-journalistique afin de fourrer tout le monde dans le même sac pour mieux lancer des poursuites judiciaires. Comme le délit de blasphème n'existe pas en droit français, on se rabat sur le racisme. Tour de passe-passe habituel des faux-culs de la néo-langue.

« Il n’y a pas de place dans la République pour des antisémites ou des islamophobes » (paroles d'un ancien président de la République). Et que penser de cette déclaration du « recteur » de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui parlait d'islamophobie envers les musulmans ? Envers les juifs serait plus nouveau, mon recteur. Déclaration d'un responsable islamique : C'est le premier acte du genre dans le Tarn-et-Garonne, a dit à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire de l'islamophobie (cité par Le Monde point fr + A.F.P., 01.08.2012), à propos de têtes de porc déposées devant une mosquée. Parce qu'il y a maintenant un observatoire de l'islamophobie. A quand un observatoire de la francophobie ? Quant au jeune et sympathique Premier ministre turc, Recep Erdogan, il s'est surpassé en septembre 2012 en demandant que l'islamophobie soit considérée comme un crime contre l'humanité. Par contre, le génocide perpétré contre les Arméniens ne semble pas être un crime contre l'humanité pour cet excellent homme.

Et celui qui manifeste de l'hostilité envers les musulmans ou les islamistes ou qui les rejette, c'est un islamophobe (= anti-islamiste, anti-musulman, anti-arabe). Le discours xénophobe, très nettement islamophobe, est assumé. "Les méfaits en nombre sont perpétrés par des jeunes issus de l'immigration qui préfèrent dealer que travailler", dit-il (Le Monde point fr, 26.04.2012). Islamophobe = anti-maghrébin et anti-musulman, et pas seulement anti-islam, ici. Les journalistes et les zofficiels mélangent sciemment les valeurs. Les attentats de Paris (janvier 2015) perpétrés par des djihadistes (?) ont vu fleurir les termes islamophobe et islamophobie dans tous les media, avec quelques « anti-musulmans ». Lu dans la presse : « Au début on y allait avec des pincettes, on laissait les guillemets à "islamophobie", raconte Lucien Jedwab, du Monde. Mais aujourd’hui ce mot est rentré dans le dictionnaire et on ne fait plus le distinguo entre "islamophobe" et "antimusulman". » (Slate point fr, 17.01.2015). C'est donc, de l'aveu même d'un journaliste, un fait entériné par la presse : on confond sciemment les valeurs. Ce qui en dit long sur la probité intellectuelle de certains journalistes.

On trouvait, avant, la terminaison -phage (littéralement : qui mange) pour désigner des personnes contre telle ou telle chose ; ainsi un "turcophage" : qui est contre les Turcs, attesté chez Chateaubriand (Mémoires d'Outre-tombe), où l'auteur dit que son père était « turcophage ». On va maintenant peut-être trouver des islamophages ; il y avait bien autrefois l'expression : bouffer du curé.

On trouve maintenant très souvent le terme homophobie (un retentissant procès de l'homophobie a eu lieu en janvier 2011). Quant aux procès pour islamophobie, la presse nous en relate avec complaisance tous les jours. Loteur avoue qu'il est, lui, journalistophobe et politicophobe. Et même connophobe. Mais ceci est une autre histoire...

P.S. Contrairement à ce que l'on pourrait penser d'après ces lignes, loteur n'est pas du tout islamophobe. Il a vécu quelques années au Maroc, un peu en Algérie et en Tunisie. Il a eu des maîtresses maghrébines. De plus, il aime le couscous et il sympathise avec l'épicier du coin, qui est maghrébin. Alors, vous voyez !...

Étymologie : de l'arabe islâm (
الإسلام) : soumission ; et phobie, venant du grec φόβος (phobos) : fait de mettre en fuite, épouvante. L'islamophobie serait, littéralement, l'épouvante provoquée par l'islam.

Suffixe ~isme : le suffixe très vivant en ~isme sert à former de nombreux substantifs désignant un groupement, une appartenance, une philosophie, un mouvement de pensée : communisme, socialisme, trotskysme, confucianisme, macarthysme... Comme la lettre 'm' est une consonne en français, il faut prononcer : iss-me. Presque tous les présentateurs et journalistes de la french TV prononcent iz-me, comme chez nos excellents amis Anglo-Américains. A mettre sur le compte de l'ignorance des gens de télévision. Voir la rubrique suivante : Israël.

Israël : un des seuls pays à ne pas avoir d'article (on trouve aussi Andorre, Cuba, Madagascar, Monaco, Taïwan). On dit Israël et non l'Israël, comme on dit la France, l'Ouganda, l'Italie, la Chine, le Japon, le Congo, la Bolivie, la Birmanie, La Fédération de Russie, etc. Pourquoi ? Est-ce une circoncision linguistique ? Même chose pour l'armée israëlienne, dénommée tsahal, et non le ou la tsahal. Il y a bien des mystères entourant ce pays.

A noter au passage qu'Israël se prononce iss-ra-el en français, et non iz-ra-el comme font les Étazuniens ou les journalistes.

Étymologie : de l'hébreu
יִשְׂרָאֵל (yichra'el : celui qui lutte avec Dieu ou " Dieu est fort, Dieu triomphe) : nom que prit Jacob après avoir combattu avec un ange de Dieu. Par extension, le peuple juif.

~issime : finale d'adjectif superlatif à la mode. Bouillantissime ! Employé parfois de façon ridiculissime : “Barbarian Returns” est l'adaptation gratuite du cultissime jeu “Barbarian” ou même : Les Modissimes . Et-cetera-tissime (sic, lu dans un magazine féminin). Ou encore : Tout y est : les paroles improbables à la grammaire désastreuse, le clip kitchissime dans lequel « Marie » enchaîne les poses bucoliques dans un parc... Galeries Lafayette : Soldissimes jusqu'à -50 pour cent. Ces barbarismes (suffixations adjectivales sur des substantifs) se multiplient de façon inquiétante, preuve soit du manque de maîtrise du français, soit de la volonté délibérée de former des superlatifs en dépit du bon sens.

Emploi possible : le généralissime (général est un adjectif, pour officier général).

Issu de l'immigration : euphémisme désignant en général un maghrébin ou un noir, c'est-à-dire un Africain (Nord-Africain, ou Sub-saharien). Les fils de Portugais, d'Espagnols, de Vietnamiens, ne sont pas eux, issus de l'immigration, car ce sont des gens « normaux », c'est-à-dire intégrés, pour la conscience nationale française. Nomination d'un préfet issu de l'immigration, titre un article de journal. On sait tout de suite qu'il n'est pas d'origine italienne, espagnole, polonaise ou autre.

Étymologie : issu, participe passé du vieux verbe français issir : sortir. Latin exeo, exitum, exire : sortir de, littéralement ex (hors de) ire (aller). Cf. le mot exit. Pour immigration, voir Immigration.

Issue : ce terme ne terme pas seulement une sortie, mais aussi un № de journal ou de magazine. Les adorateurs de la novlangue raffolent d'anglo-américanismes, et les assènent à tout bout de page : Issue 23 (édition 23, parution 23, № 23), titre un magazine français sur le web. Il semble qu'il n'y ait pas d'issue en ce qui concerne la néo-langue.

Étymologie : du vieux français issir : sortir.


It girl (anglicisme, prononcer ɪt gɜ:l) : loteur ne sait absolument pas ce que sont les it-girl qui sévissent dans les magazines féminins. It girl = fille itinérante ? Fille italienne ? Un coup d'œil sur Gougueul et loteur apprend qu'une it girl est une « fille en vue ». Selon Wikipédia, le terme est dérivé d'une série étazunnienne qui sévit à la télévision. Ce qui ne lui apprend pas grand chose, car loteur n'a jamais regardé le feuilleton où se produit ce genre de girls. Exemple pêché dans un magazine sur le web : La it girl (sic, sans élision) 2008 Peaches Geldof le disait récemment dans une de ses chroniques : le terme « it girl » a été utilisé pour la première fois en 1927 pour décrire l'actrice Clara Bow dans le film It (Glamour-Paris point com, 03.01.2011). Autre exemple : Pendant que sa mère, Kris Jenner, elle, continue de se la couler douce du côté d'Antibes , la it girl suit son homme en concert en attendant de pouvoir retrouver son petit amour : l'adorable North (Public point fr, 14.06.2014). Noter « l'adorable North » : préciosité de langage. Peut-être qu' it girl veut dire : jeune fille oisive, charmante et plus ou moins médiatisée ; une starlette (?).

Il n'y a pas que les jeunes femmes qui soient affligées du qualificatif « it ». Brooklyn Beckham et Chloë Moretz: le nouveau it-couple? (la typo fautive est dans le titre original de Gala point fr du 03.08.2014). It-couple = couple en vue ? Couple qui défraye la chronique ? Comme toujours, avec les emprunts à l'anglo-saxon, tout n'est qu'imprécision.

Étymologie : girl, mot attesté vers 1300 : « middle english gyrle "child" (of either sex), of unknown origin » (etymonline, Merriam Webster).

Item (latinisme, anglicisme) : signifie originellement en français : 'en outre', 'de plus' (cf. Le Grand Testament de Fr. Villon ci-dessous). Item a signifié aussi un article dans les comptes, en ce cas, il reste invariable. Mais, ré-emprunté par l'intermédiaire de l'anglais, ce mot est devenu en faux-français synonyme de question, d'article, de rubrique ou tout simplement de point, surtout en informatique ou dans les questionnaires. Cliquez sur cet item pour accéder au programme voulu. Ou bien : Un questionnaire comportant 350 items sur les habitudes de vie, l'état de santé et les antécédents - dont un autoquestionnaire alimentaire - avait pour but d'identifier les déterminants de diverses maladies, dont les AVC. Loteur ne sait trop comment traduire le mot item dans la phrase suivante : L'affaire AMIDLISA, dont la réalité est démontrée par les preuves irréfragables que la Justice possède et qui transparaissent en dizaines de milliers d'items sur Google, nous permet de nous rendre compte que le mensonge suprême est là où on ne l'attendait pas. Item = demande, question, recherche, requête, rubrique ?

Autres exemples, qui ont plongé loteur dans des abîmes de perplexité : Au cours de l'interview de Todd Akin il est intéressant d'observer sa fréquence de clignement des paupières. Il s'agit la encore d'un item ( ??? ) du langage corporel difficile à maîtriser [...] La micro-expression passée, Todd Akin baisse la tête et ferme les yeux (...). Il s'agit d'items ( ??? ) de retour sur soit (sic) par lesquels il va se couper de son environnement pendant 3 secondes. Item = tic, mouvement, indication ? Là, non seulement le mot item n'a aucun sens en français, mais encore il n'en a pas non plus en anglais (Harrap's donne comme sens : article, rubrique, objet).

Certains partisans de la néo-langue, à la culture incertaine mais franchement anglo-américanisante, n'hésitent pas à prononcer aïtem. Pourquoi pas le nom de l'empereur latin Tite-Live prononcé Taïte-Laïve ? Autre exemple, où les mots item et agenda appartiennent nettement à la néo-langue : Pour ce qui est d’Issa, [...] le premier item à son agenda sera de zigouiller tous ces salauds !

LXXXVI

Item, mon corps j'ordonne et laisse
A nostre grant mere la terre ;
Les vers n'y trouveront grant gresse,
Trop lui a fait fain dure guerre.
Or luy soit delivré grant erre,
De terre vint, en terre tourne !
Toute chose, se par trop n'erre,
Voulentiers en son lieu retourne.

LXXXVII

Item, et a mon plus que pere,
Maistre Guillaume de Villon,
Qui esté m'a plus doulx que mere,
Enffant eslevé de maillon
– Degecté m'a de maint boullon
Et de cestuy pas ne s'esjoye ;
Sy lui requier a genoullon
Qu'il m'en laisse toute la joye.

François VILLON (1431 - 1463) : Le Grand Testament

Étymologie : du latin item : de même, pareillement.

I.T.T. (Incapacité totale de travail) : suite à un accident ou à une agression, un médecin peut conclure à une I.T.T. ou Incapacité totale de travail. Ceci est dans la législation médico-légale. Que penser cependant de cette phrase, trouvée dans une dépêche de l'A.F.P. : L'enfant, qui portait plusieurs hématomes, s'est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de quatre jours et a été dirigée vers un juge pour enfants en vue d'être placée dans un foyer d'accueil ? (Nice-Matin point com, Vingt Minutes point fr, 30.08.2012). Fort bien ; mais l'enfant en question n'a que 11 (onze) ans, et on se demande, en toute logique, comment prescrire une incapacité de travail à une enfant de onze ans. Fait-on encore travailler les enfants mineurs en France ? Ou est-ce une formule administrative toute faite, – et donc complètement idiote ? Loteur va se renseigner.

ITW (ou itw) : abréviation d'interview, interviewer, interviewé, etc. Lu sur internet : "un socialiste itw par la compagne d'un ministre socialiste ? Cool. #connivence" a-t-il écrit. Il semble que ce néo-merdisme soit très utilisé dans les milieux des media et des techniques modernes : La 1ère grande ITW de M.Vendetta ! peut-on lire sur internet à propos d'une interview. Et on trouve des titres de ce genre : [ITW] Lionel Davoust : Léviathan ou bien : ITW Microsoft : "Une dynamique positive" pour indiquer une interview, ou entrevue. C'est par de tels sigles qu'on apprécie la progression du vocabulaire français moderne. La nécessité de faire bref avec des twits, des S.M.S. ou même dans des articles ne justifie pas de telles horreurs.

I.V.G. : de même que I.S.T. ou M.S.T., ce sigle est déshumanisé. Il signifie : interruption volontaire de grossesse, – pour ne pas dire avortement. Depuis de siècles, des millénaires, les femmes se font avorter, et il est curieux qu'elles semblent soudain en avoir honte. Notre ami “P.C.” (Politiquement Correct) est passé par là. L'I.V.G. ou avortement est remboursé par la S.S. (Sécurité Sociale). Voir Interruption volontaire de grossesse.

Dans le même esprit qui consiste à s'exprimer en sigles, on trouve F.I.V. pour Fécondation In Vitro : 30 ans de FIV en France, titre Yaourt! à propos d'Amandine, le premier bébé-éprouvette français.





(3) Wikipédia définit le DPI ainsi : en informatique, le Deep Packet Inspection (DPI ; Inspection des Paquets en Profondeur) est l'activité pour un équipement d'infrastructure de réseau d'analyser le contenu (au-delà de l'en-tête) d'un paquet réseau (paquet IP le plus souvent) de façon à en tirer des statistiques, à filtrer ceux-ci ou à détecter des intrusions, du spam ou tout autre contenu prédéfini. Le DPI peut servir notamment à la censure sur Internet ou dans le cadre de dispositifs de la prétendue protection de la propriété intellectuelle (c'est nous qui graissons).

(3 bis) En ce qui concerne le réseau Echelon, il faut remarquer que les trois pays engagés dans ce réseau d'espionnage sont les Étazunis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Des Anglo-Saxons. Rien que des gens bien.     


(4) normalement en français les noms de religion se terminent par ~isme ; christianisme, protestantisme, bouddhisme, confucianisme, shintoïsme ... Pourquoi l'islam(isme) dérogerait-il à la règle ?     


(5) dar el islam : littéralement “ la demeure, le pays de l'Islam ”, en opposition à dar el harb (“ la demeure de la guerre ”), c'est-à-dire les pays non musulmans, qu'il faut conquérir (depuis l'attentat contre Charlie-Hebdo (janvier 2015), dar el harb a été renommé dar el Charb). Logique binaire : Si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi. Cf les paroles de Recep Erdogan (homme politique turc) qui déclarait : « Les minarets seront nos baïonnettes, les mosquées nos casernes, les coupoles nos casques et les croyant nos soldats ». Ou enfin, cette déclaration du Libyen Khadafi (mort en 2011 après Jésus-Christ, paix à son âme !) : « L'Europe doit se convertir à l'islam ». Réponse de loteur : feu Khadafi et futur feu Recep Erdogan doivent se convertir au christianisme.      



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